Été, saison magnifique en temps normal ;
J’en viens à croire que je ne verrai jamais ;
Comme les autres, condamné au mal ;
Continuer, comme si de rien n’était ;
Monde insipide et ennuyeux ;
Humains intrépides et belliqueux ;
À quoi bon continuer à lutter ;
Quand trop de vies sont privées ;
Les autres sont nos dirigeants ;
Et nous sommes leurs présidents ;
Jamais la victoire ne se donnera ;
La conquérir est illusoire ;
Elle sera toujours devant toi ;
La toucher serait moratoire ;
Pourquoi t’acharnes-tu ;
La léthargie ne t’envahit-elle pas ;
Écoute-la, elle est fin de vertu ;
Suis-là, elle t’emmènera loin de tout ça ;
Tu réfléchis, arrête ton calvaire ;
De toute façon, tout le monde sait ;
Arrête ton calvaire ;
De toute façon, personne ne pourrait ;
Le début est ainsi, la fin le suit ;
Fais-toi du mal et tu souffriras ;
Fais du mal et on t’en voudra ;
Ne fais rien et on t’oubliera