Le facteur ou dégrisement en trois actes

Un bon petit délire inspiré de mes grands-parents qui vivent dans un coin paumé du centre Bretagne. Les traits sont épaissis mais la boutique existe ! Un récit oscillant entre le comique et l'horreur. Sans compter la banalité du quotidien qui peut engendrer la haine.

Ben dis-donc tu m'épates encore!

C'était risqué comme exercice cette description du quotidien avec un style très "parlé" et populaire, ce rythme sec, cette accumulation de petits détails souvent sordides...mais tu le maîtrise bien, du travail de pro!

Et contrairement à La Berceuse , on ne vois rien arriver (Pas plus que le vieux, en fait!)...Un virage à 180 degré tout d'un coup

Content qu'elle te plaise. Je pense que c'est un récit que je vais reprendre pour le traiter plus en profondeur. J'aime lorsque l'horreur se mêle à notre quotidien. Le quotidien d'un couple sordide que les années communes dévastent jours après jours. Un peu comme "Le chat" de Simenon.

J'ai pas trouvé cette nouvelle très intéressante. Alors oui, c'est bien écrit, mais on comprend pas pourquoi

Spoiler:

Et s'il y avait quelque chose à comprendre à propos du colis à la fin, je l'ai pas compris.

Je te ferai un dessin. Plus sérieusement, j'ai surtout voulu retranscrire le quotidien sordide d'un couple qui peut engendrer une tuerie. L'homme me semble blasé contrairement à son épouse qui contient une haine depuis trop longtemps. Son acte est soudain comme la plupart des crimes passionnels.

La fin me semble pourtant simple. Que venait livrer le facteur avant de découvrir ce cadeau macabre dans la boite aux lettres ? Les mauvaises langues créent des rumeurs qui s'avèrent légendaires par la suite. C'est le but de la rumeur.

J’ai bien aimé. C’est bien écrit, les descriptions de la purge, d’une vie quotidienne morne, répétitive et pesante sont intéressantes et bien faites.
Le langage familier employé donne un bon effet au texte. Je trouve que ça va de pair, d’une part avec le milieu dans lequel tes personnages évoluent, mais aussi avec le ton du texte en lui-même. « tapote le baromètre dont l’aiguille stagne effrontément sur « temps de
merde de novembre » et entre dans la salle. » Cette phrase m’a particulièrement amusé.

La chose qui m’ait gêné, en fin de compte, c’est ce choix de supprimer les pronoms dans le texte. C’est la première fois que je vois un tel procédé, et une fois ma « surprise » passée, je me suis dit que je n’y adhérais pas tellement, n’en comprenant pas vraiment le but. Après, mon avis reste tout fait personnel. J’ai lu que dans un autre topic que c’était un effet inspiré d’une auteure, etc. Je suppose que c’est un effet que tu recherches dans ta façon d’écrire.

Sinon, c’est un bon texte, la fin m’a bien plu. Joli travail. J’apprécie ta façon d’écrire, et surtout ton sens du détail dans les descriptions. Tu les distilles à merveille. Sans ça, je pense que l’intérêt de ce texte aurait été bien moindre.

Merci Stone. En effet, la suppression des pronoms est une expérience d'écriture avant de passer à autre chose.

J'adore ce style d'écriture décalé ! Ca colle parfaitement à ton personnage... et aux personnages de ton texte !
Franchement bravo, je trouve que tu t'en es sorti à merveilles !

Tu dis que tu veux le retravailler en profondeur, j'adhère !

Merci Nao. Pour l'instant je suis trop occupé avec mon polar régional et un autre projet qui me tient à coeur aussi. Donc, peu de temps pour remanier d'anciens récits.