LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 Rayon perçant!

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2 participants
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leonlio
Sangsue mort-vivante
Sangsue mort-vivante



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Date d'inscription : 22/01/2012

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MessageSujet: Rayon perçant!   Rayon perçant! EmptyDim 19 Fév 2012 - 21:02

Voilà, je me suis inscrit il y a presque un mois mais je trouve le temps seulement maintenant de poster ce roman en cours d'écriture. Je l'écris en partenariat avec mon frère donc voici le texte:


1
Patte blanche




L'herbe était recouverte d'une fine couche de neige tandis que les sols rocailleux en arboraient une plus haute. Le doux rideau blanc soufflait d'une danse flegmatique. Il ne voilait pas la vue et l'on voyait à quelques pieds devant.
Un renard blanc se faufila entre deux arbres et plongea dans son terrier. Son pelage le rendait difficilement discernable ; il se mouvait, le ventre tapi contre le sol, furtivement. Mais cela ne gêna pas Pando qui avait noté la position de l'animal depuis quelques minutes. Il retira son gant puis effleura le sol de sa main. Il ressentit un frisson quand ses doigts parcoururent l'empreinte d'un sabot dans la neige fraîchement tombée.
Il était sur la bonne piste.
Les étoiles montraient qu'il se trouvait bien loin de sa ville d'origine. Le ciel vu d'ici ne partageait que très peu de similitudes avec celui qu'il connaissait si bien. Le souffle dans les arbres continuait de faire tomber la neige et la lune indiquait une nuit déjà bien avancée.
- Nous allons nous arrêter ici, de toute façon la proie n'est pas bien loin. On la rattrapera demain matin, annonça-t-il à son panda.
Ce dernier trouva alors un coin où la neige n'était pas abondante et s'y allongea. Pando renfila son gant et déposa son paquetage sur le sol, soulageant ainsi son dos. Il en sortit un briquet et une petite jarre d'huile. Après un tour rapide, il parvint à dénicher une branche et des brindilles. Grâce à une pelle dépliable, il dégagea un bon espace, repoussant la neige sur les côtés. Il rangea sa pelle et fit un tas de brindilles autour de la branche. Le feu prit rapidement. Il faut dire que son briquet était un des meilleurs qui soit. L'huile s'enflamma instantanément et les flammes s'attaquèrent à la branche.
Le panda se traîna alors au coin du feu sur l'espace dégagé et Pando se plaça à côté de lui. Le vent filtrait entre les flammes qui dansaient tout en crachant des braises. Ils durent patienter quelques minutes avant qu'ils ne ressentent la chaleur du foyer.
- Tu as faim ? Demanda Pando.
Le panda grogna.
L'homme sortit alors deux bonnes pièces de viande salée et les déposa sur une pierre au bord du feu.
- Je préfère quand c'est chaud, commenta-t-il.
Il tira alors sa capuche sur sa tête et dégrafa sa ceinture qu'il plaça à côté de lui. Un cliquetis de ferraille retentit tandis que sa dague ripa sur le sol. La viande commençait à transpirer. Pando attrapa un morceau et laissa l'autre au petit soin du panda. Ils mangèrent lentement, mastiquant la viande dure.
L'ardeur de la forêt s'apaisait au fur et à mesure que l'automne avançait. Si bien que, dans la noirceur de cette nuit, le crépitement du feu dominait les alentours et pas un animal ne se profilait à l'horizon. Le calme ambiant fit resurgir la fatigue du voyage et l'homme sortit une couverture ainsi qu'un tapis de sol en peau d'ours. Il l'allongea près du feu et se glissa sous la couverture. Son panda s'approcha d'un pas traînant et se blottit contre lui afin qu’ils se réchauffent mutuellement.

Au petit matin, le feu était mort. Le bois calciné s'envolait par paquet, porté par le vent. Pando se réveilla à cause du froid. Malgré son épais manteau de fourrure et malgré sa couverture, les extrémités de son corps et son visage lui étaient douloureux. Il devait à présent en terminer avec cette mission. Deux semaines déjà qu’il arpentait les Terre Sinniennes. Il fut affecté par le nouveau chef de l'Astrium. Il devait seulement retrouver la proie puis transmettre sa position pour que les tueurs à gages terminent le boulot. Il se moquait des raisons qui poussaient les gens à faire appel à ses services. Ce qui lui importait était tout d'abord l'argent, mais aussi la fierté de sa notoriété croissante. Peu à peu il commençait à se faire connaître.
Il se leva et s'étira les jambes. De la pointe d'une brindille, il remua les cendres. Aucune braise ne rougeoyait dans la poussière de bois.
- On ne mangera rien de chaud ce matin, se dit-il à soit même.
Son panda dormait encore et il alla vers son sac pour en sortir des barres d'avoine et de blé. Le tout était maintenu par du miel que l'on avait fait durcir. Il mordit dans une. Ces barres de sa fabrication personnelle étaient riches en sucre. Il en déposa deux devant le panda puis tourna les talons récupérant sa ceinture au passage. Il la boucla et avança prudemment. Les traces étaient maintenant presque effacées, mais il parvenait encore à les lire. L’homme les suivit lentement et en quelques pas, il quitta la forêt. Il scruta les alentours et remarqua une grotte éclairée sur le versant opposé. À cet endroit se tenait sa proie, il en était conscient. La forêt était plantée sur un piton rocheux de plusieurs milliers de pieds de haut. Pando baissa les yeux vers le gouffre. Il s'approcha un peu plus du bord s’agrippa à une branche et se pencha au-dessus du vide. De la neige dégringola par bloc, disparaissant dans la brume qui régnait dans la vallée. " Il ne serait pas bon de tomber dans ce trou ", pensa-t-il. D'un coup sec il se redressa et se laissa tomber sur le sol. Il sortit une paire de jumelles accrochées à sa ceinture et examina un peu plus en profondeur l'entrée de la grotte. Cinq hommes se tenaient assis, lances et épées posées à portée de main. " Cinq gardes à l'entrée, il y en a certainement le même nombre dans la grotte, voir plus ".
Son travail était maintenant presque terminé. Il devait à présent prévenir ses employeurs. Il se leva et retourna vers son bivouac. Le panda dormait toujours. Pando attrapa un oiseau mécanique dans son sac et un morceau d'ardoise souple. Il dessina alors le ciel qu'il avait observé hier au soir, pointant chaque étoiles sur l'ardoise à l'aide d'un couteau. Une fois le travail achevé, il leva le morceau et le présenta à la lumière du soleil. Les constellations se dessinèrent ainsi, la lumière traversant les petits orifices. Satisfait, il roula l'ardoise et l'attacha avec une cordelette. Il la fixa sous les serres de l'oiseau mécanique et remonta la clef jusqu'à la butée. Cette prouesse technologique était le fruit de l’avancée scientifique combinée à l’immense pouvoir de la magie. Cette dernière permettra à l’oiseau d’atteindre Or’fox grâce à un système de relais. Un émetteur implanté dans la capitale l’attirera comme une fleur attire un papillon.
Il lâcha le volatile dans les airs et ses ailes se mirent à battre. Doucement il s'éleva, esquivant les branche sur son passage. Puis quand il fut au-dessus du plus haut des arbres, une énergie bleue parcourut les jointures de sa cuirasse et il disparut à une vitesse folle vers le sud.
Dans quelques heures l'oiseau arrivera à destination. Pando allait maintenant rentrer à pied jusqu’à Fir, acheter un cheval pour se rendre à Drad et le revendre pour prendre le train ; grands monstres de ferrailles chevauchant des routes de fer à une allure folle. Ils recrachaient dans les airs d'épais nuages de fumée blanche. Eux aussi faisaient partie des prouesses scientifiques de cette époque.
Enfin le panda ouvrit les yeux et remarqua les barres de céréales sous son museau. Son estomac gronda et avec la langue il les attira à sa bouche. Ensuite il se redressa et étira sa patte arrière atrophiée. Le traqueur empaqueta ses affaires et déclara :
- Notre travail ici est terminé mon brave. Nous allons maintenant rentrer à Or'fox pour récupérer la prime.
L'animal handicapé le toisa du regard. Ses yeux profonds montraient que malgré toutes ses années, il se sentait toujours aussi malheureux. Jamais il ne pourra être un panda ordinaire et toujours on le considérera comme une erreur de la nature.
Ils prirent tous deux un petit sentier qui serpentait le long de la falaise et débouchait dans le fond de la vallée où la brume était épaisse. Après une bonne heure de marche, le ciel se couvrit et la neige tomba à flot, ralentissant leur progression. On n'y voyait pas à plus de quatre pieds devant. Le pied de Pando ripa sur ce qu'il croyait être de la roche mais qui n'était en fait que de la neige. Et plusieurs fois il faillit basculer dans le vide sur sa gauche.
Enfin, le sentier virait de bord tout en longeant la falaise. Bientôt ils passèrent discrètement à l'aplomb de la grotte éclairée. Le traqueur leva la tête, mais un prolongement de roche l'empêchait de voir l'entrée. Seule la lumière émise par le feu s'échappait vers l'extérieur luisant sur les flocons. " Il ne faut surtout pas qu'ils nous remarquent ". Pando fit un signe à son panda pour lui intimer d'être silencieux. Leur progression ralentit encore un peu plus. Leurs pas laissaient de profondes empreintes dans la poudreuse. Le vent se leva.
Des tourbillons de neige commencèrent à se former sur leur route et le grésil ainsi emporté leur fouettait le visage. Pando tira un peu plus sa capuche et la resserra à l'aide d'un lacet. De la glace se formait sur la fourrure qui ornait les contours de son manteau. Il se frotta les doigts entre eux et les bougea plusieurs fois. La tempête se levait et l'homme le savait ; ce qui, dans ces conditions était encore plus insoutenable car il n'y avait aucun refuge pour s'abriter. Il mobilisa son attention vers son panda qui le suivait. Sa patte atrophiée dessinait une étroite tranchée dans la neige. L'animal s'arrêta et secoua son pelage noir et blanc. Un nuage de neige gonfla puis tomba sur le sol. Pando sourit. Lui au moins l'aura accompagné jusqu'au bout du monde : il était un fidèle compagnon.
Un éclair frappa les sommets et un vrombissement ébranla la neige qui se fragilisa. Pando s'écria :
- Cours !
Lorsque lui-même s'élança, un bloc de neige se décrocha et s'écroula sur leur tête. Sous le poids écrasant, ils furent enfouis sur place et ne glissèrent pas. Le choc les étourdit et le froid mordant les engloutit dans un sommeil glacial.

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Wamkath
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Wamkath


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MessageSujet: Re: Rayon perçant!   Rayon perçant! EmptyDim 1 Avr 2012 - 7:57

Hello.

Bon, pour changer, je vais faire des critiques négatives en premier Smile

La forme est pas nickel, mais pas nulle non plus. Pour un auteur de 18 ans c'est un bon texte, mais pour envisager un roman c'est pas gagné.
Juste quelques exemples:
- "On ne mangera rien de chaud ce matin, se dit-il à soit même." (on peut enlever le "a soi même", qui n'apporte rien, et qui se voit affublé d'un "t" superflu ^^)
- "Il mordit dans une." (dans l'une d'elles, plutôt)

Autre truc qui m'a froissé: Les deux personnages sont un homme (ou autre humanoïde, hein, je suis pas raciste en fantasy) et un panda, mais leur description est pas nette. Pando n'est pas du tout décrit, et la blessure du panda n'est citée que très tard. Pourtant, quelqu'un qui décrirait la scène des deux personnages en train de camper n'aurait sûrement pas détaillé la méthode pour allumer le feu avant l'infirmité du panda, non?



Points positifs:
- L'univers est assez subtil, avec un peu de magie et de technologie a la fois, sans qu'ils aient l'air omniprésents pour autant. Ces univers à la Final Fantasy sont géniaux, mais sont rarement assez bien décrits a mon goût (mais je reconnais que c'est pas les plus simples)
- La scène est plutôt jolie a imaginer, le texte est fluide et pas désagréable à lire.



Y'a des idées, mais se lancer dans un roman c'est un gros morceau. Fais nous des nouvelles si tu trouve le temps, j'aimerai les lire!

PS: Quel âge a ton frère?


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