Déesse féerique

Allez un petit poème pour ne pas laisser s'endormir la rubrique.

Mais tu sais bien que tous les gars du manoir sont à tes pieds, Catherine!

Enfin bref, bien sympa ce sonnet. J'ai appris un nouveau mot. Par contre, "envoutés", y a un accent circonflexe sur le "u", si je ne me trompe.

Mais bien sûr qu'ils sont à mes pieds, il ne saurait en être autrement.


Et pour envoûtés, effectivement, un circonflexe sur le "u". Saleté de traitement de texte qui ne me l'a pas signalé faux. Deux fautes sur le même texte qu'il ne me signale pas (parce que j'ai écrit "féérique" que je vais corriger sur le champs). Pfff, on peut même plus faire confiance à son pc.

Catherine Robert a écrit:

parce que j'ai écrit "féérique" que je vais corriger sur le champs)

Ah ben oui, tiens, je l'avais pas vue, celle-là.

Les traitements de texte, ça fait son boulot qu'à moitié, de toute façon.

Très sympathique poème, qui remet la féminité en avant dans notre beau manoir ! Bien écrit comme d'hab' (malgré les fautes signalées plus haut, ainsi que ce "appas" auquel il me semble manquer un T) et la façon dont le thème est abordé me plait.
Rajoutes-en une couche Cathy, bientôt, tous les ménéstrels que nous sommes crieront ta beauté et ton charme jusqu'aux ciel !

Merci Tak pour ta lecture.
"Appas" est bien juste. C'est un peu la même signification que "appâts" mais plus spécifique aux appas féminins.
En fait ce poème est un dyptique. Je posterai la deuxième partie bientôt.

J'aime bien le thème du poème, cette autolâtrie vaniteuse et cette façon de mépriser ses admirateurs etc. ; c'est plutôt original et ça ressemble pas mal à l'idée de poème qui m'est soudainement venu quand je cherchais le sommeil hier soir...

Par contre, si je peux me permettre une remarque, c'est dommage que certains mots ("rhétorique", "privauté", "homérique", et surtout "agamis" !) semblent parachutés de l'avion cargo nommé "Dictionnaire de rime". Alors il y a toujours une cohérence générale et un lien avec le thème principal, certes (encore que c'est parfois limite), mais il y a moins de cohérence interne, avec des termes qui ne se répondent pas toujours entre eux, des sémantiques qui ne s'accordent pas vraiment... ce qui peut sembler chaotique par endroit. Disons que ça malmène un peu la "cohésion" du corps du texte par rapport au fil conducteur.

Merci de ta lecture Max. Et je suis tout à fait d'accord que parfois c'est limite parachutage de rimes tout en essayant de garder une cohérence.

Catherine Robert a écrit:

A celui qui saura se montrer homérique.

Ton fantasme c'est Homer Simpson ?

Je doit avouer que je lui préfères Marge, mais bon les goûts et les couleurs ...

Catherine Robert a écrit:

Et pour les temps futurs, je serai la déesse,

Pour combien de temps ? Parce qu'il y a du monde sur la liste.

Sinon j'aime bien, mais les agamis est-ce que ça se mange, perso je préfères les ortholans, ou les cailles, c'est bon aussi les cailles. Autrement avec le même nombre de syllabes il y a surumi, c'est bon aussi le surumi, et puis c'est sage, et sur certains il y a déjà une capôte autour, prêt à l'emploi donc, par contre je ne sait pas s'il y en a de toutes les tailles ?

hihihi ! Merci Pika ! Je te conseille de lire l'autre partie de ce qui est un diptyque "je ne suis que femme".

Je m'en vais de ce clic lire cette deuxième partie du diptyque !
Cette première partie m'a donné l'eau à la bouche (et de probables rêves incohérents pour la nuit prochaine)

Un sonnet plutôt bien ficelé et aguicheur à souhait. Le seul point qui chiffonne le vieux puriste pervers que je suis, c'est le 6ème vers : "Je deviendrai la muse aux moultes facultés". C'est "maintes" qu'il aurait fallu. Les deux signifient "beaucoup" mais pas dans le même sens : de volume pour moult, de nombre pour maint (j'ai moult peine mais maints soucis). L'un est un adverbe (invariable), l'autre est un adjectif. Il y a un truc simple en cas d'hésitation : si on peut le remplacer par nombreux , c'est maint, si on ne peut pas, c'est moult.
Pour me faire pardonner cet accès de pédantisme (et n'en déplaise à Max, un poète qui ose ouvrir un dictionnaire ne peut pas être tout à fait mauvais), permettez-moi de vous dédier ce petit pastiche de Charles d'Orléans (dans l'orthographe du XVIème) :

"Rondel"

Vin d'ambrosie où donc es tu
Qui moult rendoit nicette folle ?
Nul besoin d'accorte parolle,
Ne tenir long siege testu,

Pour deffaire austère vertu,
N'estoit que d'avoir clere fiole,
Vin d'ambrosie où donc es tu
Qui moult rendoit nicette folle ?

Ne vault charme, n'esprit poinctu,
N'aultre chanson, que me désole !
Belle que veulx tant doulce et molle,
Las, son beau sein garde vestu.
Vin d'ambrosie où donc es tu ?

Rassurez-vous, je n'y suis pas revenu. J'en ai trop bavé.

Là, il y a du pointu. Merci pour ces éclaircissements.