[Hors Concours n°8 Mutation] Mutation

Le sujet du concours n°8 m'ayant inspiré une petite idée, j'en profite pour vous infliger ici ce petit poème sans trop de prétention.
Précision, ce n'est pas ma participation au concours, c'est juste, comme ça, en passant.

trop tard

Avant de le lire, c'est ta proposition pour le concours, le texte que tu mets en lice ?

Catherine Robert a écrit:

Avant de le lire, c'est ta proposition pour le concours, le texte que tu mets en lice ?

Nan, je pense juste que le thème lui a inspiré ce poeme, sans rapport avec son texte pour le concours.
D'ailleurs c'est plutôt sympa, comme idée : faute de temps pour écrire une histoire, je vous pondrais peut-être un petit poeme comme lui hors participation au concours, bien evidemment
Juste pour le plaisir.

Ah oui et je file lire ton poeme juste après, TiCi, t'en fais pas ! lol

Catherine Robert a écrit:

Avant de le lire, c'est ta proposition pour le concours, le texte que tu mets en lice ?

Non non. Je vais éditer mon post en ce sens.
Je pensais que ça allait sans dire, puisque c'est un concours de nouvelles.

Oui mais moi je suis large d'esprit et tout pourrait concourir, même le premier roman-pavé de 1500 pages de Tak ou Lestat.
Pour ton poème, j'ai bien senti de quoi il s'agissait. C'est assez joli, même si sans prétention, avec pas mal de beaux passages.
Je noterais quelques rimes un peu justes. Mais bon, ne chipotons pas trop parce que c'est plutôt bien écrit.

Catherine Robert a écrit:

Pour ton poème, j'ai bien senti de quoi il s'agissait. C'est assez joli, même si sans prétention, avec pas mal de beaux passages.
Je noterais quelques rimes un peu justes. Mais bon, ne chipotons pas trop parce que c'est plutôt bien écrit.

Merci !
Pour les rimes un peu juste, tu fais allusion à suis/vie par exemple ? Je ne le prendrais pas mal si tu détailles, même si je risque de ne pas changer le texte. Mais ça peut être utile à savoir, pour moi et pour d'autres futurs auteurs.

Alors voici ce qu'on appelle des rimes pauvres (c'est à dire qui ne rime que sur un seul son) :
petit - paradis
tant - enfants
prenaient - parfait
instant - repoussant
isoler - divinité
petit - accomplit
éclatant - amants
déraison - papillon
A noter que ces rimes sont tout à fait correctes, juste qu'elles sont pauvres.
Une rime fausse : suis - vie (les rimes masculines ne riment pas avec les rimes féminines)
Il y a aussi des rimes suffisantes et des rimes riches, hein, je n'ai fait que relever les plus faibles.
Si tu ne devais en changer qu'une, je te conseillerais celle sur suis - vie.

Catherine Robert a écrit:

Si tu ne devais en changer qu'une, je te conseillerais celle sur suis - vie.

Ok, merci pour ces explications fort intéressantes. Le suis/vie, c'est à cause du son composé "ui" ? Je ne comprends pas bien cette histoire de rimes féminines ou masculines...

Une rime féminine est une rime qui se terminent par un "e" muet comme "vie" (le "e" peut être suivi d'autres lettres muettes).
Une rime masculine est une rime qui se termine par tout autre sons, voyelles (a, i, o, u, y) vocables (on, au, in...), consonnes qu'on entend (l, r, d...).

Catherine Robert a écrit:

Une rime féminine est une rime qui se terminent par un "e" muet comme "vie" (le "e" peut être suivi d'autres lettres muettes).
Une rime masculine est une rime qui se termine par tout autre sons, voyelles (a, i, o, u, y) vocables (on, au, in...), consonnes qu'on entend (l, r, d...).

Pas évident cette histoire.
Et alors clair/éphémère, ça c'est quand même ok ?

Et bien, toi aussi tu as succombé à l'appel de la poésie
C'est ton premier poème ?

Quoi qu'il en soit, j'ai beaucoup aimé. C'est une jolie histoire racontée d'une jolie manière. Il y a de beaux passages et le tout est globalement très fluide. Très agréable à lire.

Mais je vais soulever quelques bémols, tout de même. Il me semble qu'à plusieurs endroits, les vers ne font pas 8 pieds. Et au niveau du ressenti, j'ai trouvé que cela manquait (peut-être) un tout petit peu de folie ; comment dire, je n'ai pas forcément trouvé l'espèce de charme lyrique, poétique, un peu diffus. Tout est presque trop limpide et clair, cela manque d'endroits sur lesquels on doit s'arrêter après la première relecture pour y trouver plusieurs sens, des petits cadeaux ou perles laissées par l'auteur pour celles et ceux qui seront capables de les percevoir etc. Je ne sais pas trop comment le dire mais ça me fait trop l'effet d'une "simple" histoire racontée avec des rimes et coupée en vers. Pourtant le lyrisme est bien présent, et il y a de belles images et métaphores, mais il manque peut-être un peu d'ampleur (question de gout) et d'un brin de charme sous-jacent. C'est une jolie façade, mais derrière j'aurais aimé y trouver quelques petites choses supplémentaires ; c'est un beau tableaux, mais il manque les ratures et le croquis de base sous la peinture, l'histoire palpable du tableaux etc.
Très dur à exprimer, je sens que personne ne va capter ce que j'essaye de dire. Et puis peut-être que ce poème ne se prêtait pas forcément à tout cela.

Enfin bon, ça reste un bon poème, franchement. Bravo TiCi

Euh... avant que tu ne poses la question, je l'aurais utilisé sans problème, mais là tu viens de m'instiller un doute.
J'avoue que je ne sais pas, je dirais que dans l'absolu (en y réfléchissant), ça ne devrait pas rimer. Mais, perso, je l'utiliserais quand même.
Petite rectification sur les rimes pauvres.
Je pense que prenaient - parfait et déraison - papillon sont suffisantes (d'après mes toutes récentes recherches-révisions).

Citation :

Très dur à exprimer, je sens que personne ne va capter ce que j'essaye de dire. Et puis peut-être que ce poème ne se prêtait pas forcément à tout cela.

Je pense avoir compris, va.

Max a écrit:

Et bien, toi aussi tu as succombé à l'appel de la poésie

Mouaif, bof. Surtout à cause de l'idée sur la mutation qui s'y prêtait, et puis aussi, après avoir beaucoup critiqué, je me suis dit que ce serait un juste retour des choses, et une manière simple d'exprimer ma "vision" de la poésie.

Max a écrit:

C'est ton premier poème ?

Ça dépend à partir de quand tu comptes. Comme pour les textes il y a un apprentissage et une découverte. En tout cas c'est le premier que je "rends public".

Max a écrit:

Mais je vais soulever quelques bémols, tout de même. Il me semble qu'à plusieurs endroits, les vers ne font pas 8 pieds.

Alors à priori on parle en fait en "syllabes". Pour le calcul, j'invite Catherine à donner son avis. Moi à la lecture j'ai trouvé ça convenable, mais purement phonétiquement.

Max a écrit:

Tout est presque trop limpide et clair, cela manque d'endroits sur lesquels on doit s'arrêter après la première relecture pour y trouver plusieurs sens, des petits cadeaux ou perles laissées par l'auteur pour celles et ceux qui seront capables de les percevoir etc.

Tu as déjà les deux sens du poèmes, la version humaine (femme qui se déplait, qui hypothèque une partie d'elle même pour vivre mieux) qui est la version à laquelle on doit penser avant d'arriver à la dernière strophe, et puis la version mutation du papillon.
Et puis quelques mots et expressions "clin d'yeux" qui jouent sur les deux versions : coque (pour le cocon), sous ses ailes, effleurer le ciel, nymphe, métamorphose (c'est le vrai nom de la transformation de la chenille en papillon) etc...
Mes cadeaux ne te plaisent pas ou ne les as-tu simplement pas perçus ?

Max a écrit:

mais il manque peut-être un peu d'ampleur (question de gout)

Oui parce que question ampleur perso je trouve que tu en fais un peu trop !

Max a écrit:

mais il manque les ratures

Encore heureux !

Max a écrit:

Enfin bon, ça reste un bon poème, franchement. Bravo TiCi

Eh bien Max, bien content que ça te plaise ! Et merci !!!

Citation :

Elle l’avait désiré si fort,

Citation :

Elle passait chaque jour de l’été,

Citation :

Pour leur incroyable beauté -

Citation :

Elle, qui faisait peur aux enfants.

J'arrête de relever les vers trop longs, parce que c'est toujours la même erreur. En fait, tu dois compter par exemple :
El/le/ l'a/vait/ dé/si/ré/ si/ fort
Pour/ leur/ in/cro/ya/ble/ beauté
Pour le "elle", j'ai toujours trouvé ça limite parce que à l'audition, ça ne donne pas souvent très bien de prononcer la deuxième syllabe, mais ce sont les règles.
Par contre pour les mots terminés par un "e" (hormis en fin de vers), il faut les prononcer sauf s'il y a liaison.

Catherine Robert a écrit:

J'arrête de relever les vers trop longs, parce que c'est toujours la même erreur. En fait, tu dois compter par exemple :
El/le/ l'a/vait/ dé/si/ré/ si/ fort
Pour/ leur/ in/cro/ya/ble/ beauté
Pour le "elle", j'ai toujours trouvé ça limite parce que à l'audition, ça ne donne pas souvent très bien de prononcer la deuxième syllabe, mais ce sont les règles.
Par contre pour les mots terminés par un "e" (hormis en fin de vers), il faut les prononcer sauf s'il y a liaison.

Je crains qu'avec ces règles, ce soit patatras pour mon poème.
J'ai lu des règles différentes basées sur la phonétique, où en gros une syllabe correspond à une voyelle appuyée et tous les sons "consonnèsques" qui l'entourent. Ainsi "elle" ne fait qu'une seule syllabe, de même que "pacte" par exemple. Ça me semble mieux passer à l'audition, quitte à faire du hors règle. Par contre, pour le vie/suis féminine/masculine, je n'ai toujours pas bien capté...
Et aussi, c'est quoi le problème avec "Pour/ leur/ in/cro/ya/ble/ beauté" ? Si ce n'est que beauté fait beau/té pour arriver à 8 ???