La scande de Gaza...

Voila un petit sonnet, écrit à l'instant et inspiré par l'actualité :


(Lien supprimé par l'auteur)

Une scande effectivement et dans la forme, c'est bien fait malgré quelques faiblesses, quelques claudications dans le choix des mots (corps répandus par exemple) et une emphase pas toujours bienvenue.

Je trouve l'image de David contre Goliath douteuse.
Ah, et une faute de conjugaison :

La nuit,......,
GémiT

Ce coup-ci, je suis plutôt positivement impressionné.
Deux petites remarques quand même :
Dans les deux dernières strophes, il y a un peu trop de participe présent/ou pas assez de présent, ce qui casse un peu le rythme.
Le vers "Car depuis des années mourant, seul, désarmé…", je le trouve maladroit (car + participe présent - encore).
Sinon, il y a de l'idée, du style, du vocabulaire, rien à dire. Je ne suis pas pro en la matière, mais ton poème ressemble à ce que j'attends de ce genre d'exercice.

Gémie
-> Gémit (vu par Dago en même temps !)

L’empêche
-> L'empêchent

Merci pour vos commentaires pointilleux

Dagobert :

Quelles faiblesses et claudications ? (il ne s'agit pas de corps mais de coeur, au passage). A quels moment l'emphase te gêne-t-elle ? Si tu pouvais expliciter cela m'aiderait beaucoup.
L'image de David et Goliath douteuse ? Dans quel sens ? Désolé d'insister, mais cela m'intéresse
Merci d'avoir noté la faute.

Tici :

Content que tu aies aimé. Le vers que tu cites est pas terrible, c'est vrai, c'est celui que je trouvais le plus moche. Je vais le changer, en enlevant le participe présent, comme ça il n'y aura plus qu'un participe présent par strophe, ça devrait aller.
Merci également pour les fautes, faire des fautes dans une poésie, la honte...

Faiblesses dans la force des images que tu emploies, claudications dans le choix de certains mots qui, dans la force du message (qui reste tout à fait perceptible), apparaissent comme maladroits. L'emphase me gêne d'une manière générale, sur tout le poème.

Et l'image douteuse, pour moi, est le choix de l'image "David contre Goliath" avec les palestiniens dans la figure de David. C'est décalé de choisir une icône juive, je trouve.
Mais peut-être l'as tu fait exprès pour souligner l'universalité du sort de ceux qui ploient sous le joug d'un oppresseur ?

David était le roi du peuple d'Israël, je crois, dans la bible, alors je trouve intéressant de renverser les rôles, pour souligner en effet l'universalité des hommes etc.

Pour le reste, ces précisions ne m'aident pas beaucoup plus (bien que je suis d'accord que les images soient un peu simples et manquent de force - ce qui irait d'ailleurs un peu dans le sens contraire d'une emphase générale non?) mais merci quand même Dago !

P.S : j'ai changé le vers, mais je ne sais pas si le poème gagne au change...

Un mot m'a choqué dans le poème: "crèvent", alors que tout le reste est plutôt courant voire soutenu. Sinon, j'ai bien aimé (super original ce que je dis là, je sais).

Merci pour le comm miss witch
Oui, le mot crève est pas top au regard du registre général, si je trouve mieux, je change.

Pour le fond, j'aime beaucoup et je trouve les vers assez forts.
Pour la forme,

Citation :

La violence éclate sous un soleil de plomb,

Je compte ici 13 pieds. Je deux pieds à "vi/o", mais je ne suis pas sûre (m'enfin presque quand même).

Citation :

Sur cette terre aride, ignorée de Dieu…

Dans les autres vers, les mots terminés par "ée", je les prends pour un pied, mais si je le fais ici, il ne reste que 11 pieds.
Mais ton calcul de pieds est déjà bien meilleur que sur le précédent. Et je serais curieuse d'avoir un avis un peu plus efficient que le mien sur ce fameux calcul. Miss Witch peut-être.
Pour les rimes, il y en a des bien et d'autres assez pauvres.
plomb - explosion (les mots en "ion" riment uniquement avec les mots en "ion" qui sont fort nombreux).
feu - dieu (même remarque les sons en "ieu"...)
refermées - fermés (un "é" ne peut pas rimer avec un "ée").

Max a écrit:

P.S : j'ai changé le vers, mais je ne sais pas si le poème gagne au change...

Ben, plaies, stigmates + maintenant cicatrices, je dirais que ça tourne un peu en rond du coup.
Sans conter la rime fermés/refermées pas très top.

Catherine Robert a écrit:

refermées - fermés (un "é" ne peut pas rimer avec un "ée").

A priori, cette convenance date de l'époque où l'on prononçait le e muet, et serait donc aujourd'hui obsolète.

Catherine Robert a écrit:

Citation :

La violence éclate sous un soleil de plomb,

Je compte ici 13 pieds. Je deux pieds à "vi/o", mais je ne suis pas sûre (m'enfin presque quand même).

Je décompose le tout:
La / vio/len/ce é/cla/te / sous / un / so/leil / de / plomb, /
-1__2__3___4___5__6___7____8___9__10_-11___12

Citation :

Sur cette terre aride, ignorée de Dieu…

Dans les autres vers, les mots terminés par "ée", je les prends pour un pied, mais si je le fais ici, il ne reste que 11 pieds.[/quote]
Ce vers-là est plus compliqué, j'ai dû m'y reprendre à plusieurs fois:
Sur / cet/te / ter/re a/ri/de, / i/gno/rée / de / Dieu…
-1___2___3___4__5__6__7__8_-9__10__11___12
Le problème, c'est qu'il me semble qu'en principe, le "de" de "aride" et le "i" de "ignorée" devraient former un seul pied, mais comme on n'a pas le droit de diviser "Dieu" en deux (parce qu'il est à la fin), je me suis dit qu'il valait mieux diviser après aride, comme ça y a une rime en "e" dans le vers (arideuh) et à la fin(Dieu), je sais plus comment s'appelle ce procédé.
Maintenant je sais pas si Max l'a compté comme ça.

J'ai compté tout le reste, et y a 12 pieds partout.


Voilà, je sais juste compter les pieds sans trop pouvoir expliquer le pourquoi du comment, alors m'en demandez pas plus

P.S.: Oups, y a un petit déplacement dans les numéros de chaque pied... Bon tant pis, vous m'avez comprise.

Trop forte, la Witch

miss witch a écrit:

[Le problème, c'est qu'il me semble qu'en principe, le "de" de "aride" et le "i" de "ignorée" devraient former un seul pied

Je dirais d'instinct que, puisque aride et ignorée sont séparés par une virgule (donc une pause), il faut forcément les considérer comme deux syllabes (pieds?) distinctes.

Alors pour violence, je comptais vi-o-len... mais après mes recherches, ça peut être ça ou comme Miss Witch compte, au choix du poète. Donc, c'est bien 12 pieds.
Par contre pour la deuxième rime, c'est plus flou, mais pourquoi pas l'explication de Miss Witch.