Maudit fainéant !

Bien, un petit sonnet encore une fois, puisque les gros poèmes ne semblent pas attirer les foules...
J'imagine que le thème parlera à certains ^^
Sinon ne vous inquiétez pas, c'est surement le dernier poème que j'écris, après je n'aurai plus le temps

P.S : quelques petites et rapides précisions au niveau de l'interprétation de certains mots figurent à la fin.

(Lien supprimé par l'auteur)

Citation :

Bien, un petit sonnet encore une fois, puisque les gros poèmes ne semblent pas attirer les foules...

Y a pas grand chose qui attire les foules pour le moment

Pour les pieds, rien à dire. Pour les rimes, elles sont très bien, parfois même très riches. Je trouve l'ensemble plutôt musical et j'aime bien le fond, surtout que je ne m'attendais pas trop à la fin.
Du bon poème quoi.

C'est vrai que c'est calme en ce moment. Heureusement que tu es là

Content que aies apprécié encore une fois le poème et merci pour ce commentaire détaillé.

Max a écrit:

J'imagine que le thème parlera à certains ^^

C'est sûr...

Max a écrit:

Sinon ne vous inquiétez pas, c'est surement le dernier poème que j'écris, après je n'aurai plus le temps

Pour les poèmes seulement, ou plus le temps du tout pour rien ???

Sinon, il y a pas mal de choses qui me chagrinent dans ton poème :

Max a écrit:

Dehors : la pluie, sous une voute basse et grise ;
Face à moi – nonchalant, les yeux morts – elle danse.

C'est très tordu. Comme on le lit, on s'attend :
- à ce que "nonchalant..." décrive ce que tu as face à toi, et pas toi
- à ce que "elle danse" soit une nouvelle chose face à toi, pas la pluie du vers précédent.
Je ne dit pas que tout ceci n'est pas correct "poétiquement", j'en sais rien, mais en tout cas la lecture me laisse perplexe.

Max a écrit:

Dedans : humeur terne, un miasme étend son emprise ;

Es-tu sûr que l'on peut employer miasme au singulier dans ce contexte ?

Max a écrit:

jaillir de ces haillons ;

La rime avec écrivaillon est sympa, mais sinon, ça me semble un peu tiré par les cheveux comme expression.

Max a écrit:

Puissé-je conjurer langueur, damnée flanelle !

La aussi, l'expression me semble manquer beaucoup trop de naturel.

Sinon, c'est plutôt sympa.
Ça me fait me demander où s'arrête la versification et où commence la poésie...

Encore une fois j'ai l'impression que tu te cantonne trop au premier degré, à la lecture simplement littérale... n'oublie pas qu'il s'agit de poésie ; un mot porte en général plus de sens/interprétation que sa stricte signification "intrinsèque".

La phrase n'a rien de tordu franchement...
Il s'agit simplement de deux vers séparés par un point virgule et qui forment une phrase. "Nonchalant" va avec "yeux morts" puisqu'ils sont encadrés de tirets, et ce qui est encadré de tirets (un peu comme les parenthèses) est censé préciser quelque chose qui est en rapport avec ce qui précède directement, c'est à dire ici le "moi" de "Face à moi". Il est évident que "yeux morts" s'appliquent à "moi", donc il en va de même avec "nonchalant", cela parait logique. Il est également évident que le pronom "elle" s'applique à "la pluie" qui figure dans la même phrase... En plus on le comprend très bien ainsi étant donné le thème et ce que je raconte dans le truc. Ça ne me semble pas tordu.

Pour miasme je ne vois pas trop où est le problème. Il ne faut pas s'arrêter à sa définition stricte, mais il faut l'interpréter de manière métaphorique, au figuré etc. Mes mots sont en général choisis avec précision

Même chose pour "jaillir de ces haillons". Puisqu'il faut expliciter : haillon est parfait ici pour la rime, parce qu'il fait de l'écho également à flanelle (qui est une étoffe au sens stricte) et pour ce qu'il représente. "Ces haillons" désigne notamment les "écrivaillons" avec lequel il rime (écrivaillons présentés ici comme misérables, médiocres moralement, au niveau de la volonté etc.). Mon "épreuve" consiste donc à ne pas faire partie de ceux-ci, et pour ce faire il me faut "jaillir" avec impétuosité... de toute la force de ma volonté, de ces haillons, de cet état déchu etc. Voila en gros, c'est pas si compliqué.

Pour le dernier vers, j'avoue qu'il tranche un peu avec le reste, mais c'est pourtant mon vers préféré. Il est si beau à tous niveaux, si mélodieux... et en plus - cerise sur le gâteau - il veut dire quelque chose. Le problème vient de la formulation inhabituelle et des mots qui le sont également, ce qui donne une impression de lourdeur. Mais tant pis, c'est le genre de vers dont on se souvient. Alors ce n'est pas vraiment "naturel" c'est sûr, mais le reste l'est-il ? Non. C'est de la poésie.

Merci à toi, encore et toujours, pour tes commentaires pointilleux. Heureusement que VOUS êtes là

Max a écrit:

Encore une fois j'ai l'impression que tu te cantonne trop au premier degré, à la lecture simplement littérale...

Et encore une fois tu choisi de délaisser le premier degré, avec pour seule raison que l'interprétation personnelle que tu te fais du second degré te satisfait pleinement.

Je ne dis pas que j'ai raison. Ni que tu n'as pas raison. Ici tout est subjectif, et ce ne sont que mes impressions que je te livre. Je ne suis pas un pro en littérature, ni en poésie. Mais l'es-tu toi même ?
A l'assurance indubitable de tes réponses - désolé Max, je dis ce que je pense, comme toujours - il me semble que tu manques un peu de sens critique envers tes propres poèmes.

Merci en tout cas de ta réponse, et j'espère que tu auras le temps, d'ici quelques jours, de relire ma critique précédente avec un peu de recul (et au delà du premier degré ).

TiCi a écrit:

A l'assurance indubitable de tes réponses - désolé Max, je dis ce que je pense, comme toujours - il me semble que tu manques un peu de sens critique envers tes propres poèmes.

Pour une fois je vais abonder dans le sens de TiCi, non pas pour te descendre Max - ce n'etait pas le but initial de la remarque d'ailleurs - mais pour te faire remarquer que ce que tu ne vois pas forcément chez les autres ce que toi tu défends si chèrement avec tes propres poemes. Tu y mets bcp de sens, tu choisis tes mots avec précisions, tu jongles avec les images metaphoriques et les definitions : c'est très bien et tu as raison de le justifier, lorsqu'on te demande des précisions.
Et c'est pour ça que tu devrais le prendre en compte egalement en lisant les poemes des autres. Je t'ai souvent trouvé dur, voir injuste, envers certains poemes, que tu as semble-t-il lu sans penser que les auteurs avaient probablement fourni eux aussi un tel travail de fond sur leurs textes.
Maintenant, chacun sa sensibilité et ses critères d'appreciation, mais il me semblait bien tout de meme de soulever ce point
Tu n'es pas le seul amoureux des lettres ici Max et ce n'est pas pcq le travail fourni par les autres n'est pas apparent au premier coup d'oeil qu'il n'est pas là (rimes ou non lol et là du coup, je me défend un peu moi-meme aussi).

Bref. Après cette petite digression, revenons-en à ton poeme !
J'ai bcp aimé, plus abordable que tes precedents poemes, autant par la taille que par le sujet choisi, on rentre directement dedans et ça se lit avec plaisir
J'ai bien aimé certaines tournures et interpretations personnelles du vocabulaire, comme ce "miasme" souligné par TiCi, que j'ai trouvé ici très bien utilisé. Entre autres.
Sinon, on peut effectivement se reconnaitre dans ce poeme lol il y a un glandeur en puissance qui sommeille en chacun de nous (chez moi, c'est plutot l'homme actif qui hibernait chez le glandeur lol mais c'est bien aussi d'inverser les roles).
Pour résumer : très bon poeme, un peu plus facile d'accès que les precedents, mais pas denué de qualité pour autant, bien au contraire.

TiCi a écrit:

Et encore une fois tu choisi de délaisser le premier degré, avec pour seule raison que l'interprétation personnelle que tu te fais du second degré te satisfait pleinement.

Et bien alors disons que tu es trop terre à terre et que je suis trop dans les nuages. Un apprenti poète dans les nuages ? Cela me semble plutôt être un bon début et une bonne chose

Je ne me délaisse pas du 1er degré, mais dois-je répéter qu'il est en général moins important que les autres degrés en poésie ?
Si je ne devais prendre que des mots pour leur seul sens intrinsèque, les poèmes seraient convenus, sans charme ni saveur. Qu'il faille expliciter certains endroits ne me pose pas trop de problème, si c'est le prix à payer pour avoir de la profondeur. Un bon poème se lit et se relit, tellement il a de choses à offrir en lui.

Ce qui me gêne un peu c'est que tu es pour l'instant quasiment le seul à agiter ton son de cloche, si les autres me disaient également "c'est tiré par les cheveux"... alors je me remettrais totalement en question. Mais les échos sont plutôt positifs, alors j'essaye de ne pas trop modifier la touche personnelle, la spontanéité que je mets dans mes poésies. Et puis il faut bien que je te l'avoue (car moi aussi je suis franc) le fait que tu dises que tu étais étranger à la poésie, qu'elle te dépassait etc. ne m'aide pas à faire extrême cas de tes critiques. Mais attention, je prends bien sûr en compte tout ce que tu dis, et tu le sais (combien de fois ai-je modifié mes poèmes grâce à toi ?)
Comme tu dis, tout est subjectif, mais soit assuré que je recueille avec intérêt tes impressions.

Pourtant, je pense qu'en relisant ton commentaire - même un mois plus tard - ma réponse serait dans le fond la même. Par contre, ton commentaire a pointé des passages "ambigus", qui ne fonctionnaient pas de manière optimale pour toi, qui semblaient tirés par les cheveux. J'ai expliqué rapidement pourquoi ce n'était pas - à mon sens - à ce point le cas. Mais tu as tout de même raison dans une certaine mesure, et il me faudra peut-être reprendre ce poème (et les autres) pour les améliorer ; l'amélioration passera probablement pour celui-là par un gommage des "ambiguïtés", on verra si cela ne détruit pas le charme du poème
Sache que ce travail aurait déjà été commencé si j'avais entendu d'autres sons de cloches comme le tient.

Quant au reste (et parce que j'en ai marre d'écrire des pavés ce soir) je vais juste dire ceci :
J'ai suffisement expliqué pourquoi j'étais "sévère". Trop sévère ? Tant pis. Tant pis si les gens préfèrent des "j'ai aimé" trop aimable, un peu illusoires et vide de sens. Injuste ? Une fois, oui, et je le regrette. Mais je refuse de me contenter du sympathique, c'est tout.
Tu parle TAK du travail de fond opéré par les autres auteurs, si le résultat est bof il faut le dire quand même. La quantité de labeur ne fait pas la qualité. Et puis bref, c'est une autre histoire tout ça.

Pour finir, merci pour ton commentaire et vive les flemmards

Max a écrit:

Un apprenti poète dans les nuages ? Cela me semble plutôt être un bon début et une bonne chose

Tant que ce n'est pas parce que sa tête a trop enflé qu'il s'envole ...

Max a écrit:

si les autres me disaient également "c'est tiré par les cheveux"... alors je me remettrais totalement en question.

Parles-tu de ceux auxquels tu reproches trop de complaisance dans leurs critiques ?

Max a écrit:

Comme tu dis, tout est subjectif, mais soit assuré que je recueille avec intérêt tes impressions.

Et je t'en remercie.

Max a écrit:

Pourtant, je pense qu'en relisant ton commentaire - même un mois plus tard - ma réponse serait dans le fond la même.

Que dire ? Encore une vérité sans appel. Tu sais pourtant ce que c'est "prendre du recul". Alors je te propose de rediscuter de ça dans un mois ?

Amicalement,
TiCi

TiCi a écrit:

Tant que ce n'est pas parce que sa tête a trop enflé qu'il s'envole ...

Au moins il n'est pas rivé au sol parce que ses chevilles sont un peu trop enflées et lourdes ...

Plus sérieusement, attendre un mois ne sera pas nécessaire ; contrairement à ce que tu sembles penser, je sais faire preuve de beaucoup de sens critique.
Sur la complaisance, je trouve que tu as joué le sophiste sur ce coup.

Quoi qu'il en soit, si tu souhaites poursuivre la conversation, je te propose de le faire par MP.

A toute