Atelier 3 : Une partie de pêche inoubliable

Voila mon oeuvre, j'attends vos commentaire. Bonne lecture.




Une partie de pêche inoubliable


−Et voila, encore un, dit J-B en remontant l’épuisette où se débattait un brochet de belle taille.
−Pas mal, lui répondit Yann
Il alla aider J-B à mettre le poisson dans un sac, et retourna s’occuper de sa propre canne. Ils venaient souvent ici, le coin était tranquille, et la nature leur procurer un bonheur qu’ils avaient du mal à trouver en ville.
Contemplant les eaux calmes, J-B s’éloigna de quelques pas et relança sa cuillère. Elle brilla dans le soleil levant. Il faut dire que c’était un spectacle presque irréel de voir les premiers rayons du soleil éclairer le lac. Et pour ça, ils avaient dormis sur place. Un frisson les parcourait chaque fois qu’ils y assistaient. Le ciel se teintait de rouge. Sur l’eau, des bancs de brumes glissaient en silence, créant une atmosphère éthérée. Autour, la roche volcanique laissait s’ébattre quelques arbrisseaux que la rosée du matin rendait étincelant. Une fine moquette d’herbe poussait ici et là, camouflant la roche noire. La végétation reprenait du terrain sur la désolation. La nature était reine en cet endroit. Seul quelques initiés avaient droit à ce spectacle.
Camouflé dans le cratère d’un volcan éteint depuis des milliers d’années, le lac était jalousement gardé par ceux qui en avaient connaissance. C’était comme un sanctuaire dédié à la nature. Aussi, ils veillaient à ne rien laisser traîner, ni à ne rien détériorer.
J-B et Yann, connaissaient ce site depuis longtemps, et ils prenaient plaisir à y venir, ne serait-ce que pour s’y promener. Mais aujourd’hui, ils étaient là pour pêcher, et après les deux premières prises, une autre les attendaient qui allait les marquer pour le restant de leur jour.
J-B, à son nouveau poste, remonta une première fois et relança puis commença à mouliner. Au bout de quelques tours, il fut stoppé. Il crut d’abord à une touche, mais il se rendit vite compte que ce n’était pas ça.
−Je crois que je suis dans les herbes, il faudra faire attention à cet endroit.
−Tu vas réussir à te décrocher, répondit Yann en regardant son ami aller de droite et de gauche.
La cuillère se décrocha après quelques allers-retours, et J-B la ramena.
−C’est bon, y a pas de casse.
Autour du trident, il y avait juste une petite algue marron vert, toute fine que J-B s’empressa de retirer. Au toucher, elle lui paru étrange, mais il n’en tint pas compte, et il tira dessus pour la mettre sur la berge. Elle était longue, et il en avait déjà sorti un ou deux mètres quand Yann arriva, curieux de voir ce qui ce passait.
−Qu’est-ce qui t’arrive ?
−J’ai remontai ça, dit J-B désignant l’algue qu’il avait dans la main, mais elle est plus longue que je croyait.
Par amusement, ils décidèrent de continuer à la remonter en essayant de ne pas la casser. Au fur et à mesure, le diamètre de l’algue grossissait, et après une dizaine de mètres, elle était déjà de la taille d’un doigt, plus intrigués que amusés, ils continuèrent. De la taille d’un doigt, elle passa à celle d’un poignet, puis à c’elle d’une jambe. Ils n’avaient plus peur de la casser et, fébriles, ils tiraient dessus de toutes les forces, et finirent par faire une pause, épuisés.
−C’est quoi à ton avis ? dit Yann.
−J’en ai aucune idée, mais j’aimerai bien le savoir.
−Alors lève toi, on continu.
J-B et Yann reprirent de plus belle, mais leurs efforts furent rapidement anéantis. Sans raison, l’algue qui jusque là ne leur avait opposé aucune résistance, refusait de bouger. Rien ni faisait, ni les à-coups, ni les tensions continues, rien. Elle était belle et bien bloquée.
−Ecoute, un dernier essai et on abandonne. On ira chercher des gens qui pourront nous dire ce que c’est, J’ai quelques amis qui pourront nous aider.
−Ok ça marche, répondit J-B, se plaçant derrière Yann pour un ultime effort.
Ils se préparèrent et reculèrent tous les deux en même temps d’un coup sec, l’algue se tendit mais ne bougea pas. Ils la laissèrent tomber.
A peine eut-elle touché le sol quelle rentra dans l’eau brusquement. Yann qui avait un pied tout prêt fit un saut en arrière et s’éloigna à reculons, suivit de J-B qui lui aussi regardait le phénomène.
L’algue rentrait dans l’eau. Toute la longueur qu’ils avaient sortie disparue en un instant, pénétrant la surface pour plonger dans les profondeurs. Tandis que le lac se plissait, comme agité par un vent, alors que rien autour ne bougeait. Puis, à coté d’eux, le niveau de l’eau commença de descendre de plus en plus vite.
−Le lac se vide, il faut partir tout de suite.
Pensant à une éruption, J-B entraîna Yann vers la voiture, mais ils n’eurent pas le temps d’y arriver.
Un bruit de baignoire qui se vide se fit entendre, se répercutant sur les parois du cratère. Sachant qu’il n’y avait plus rien à faire, ils se retournèrent et attendirent la fin. Rien ne vint, et ils s’approchèrent du lac vide.
−Regarde ça, c’est incroyable.
Dans l’espace avant camouflé sous les eaux, J-B et Yann contemplaient un trou qui faisait presque deux cents mètres de diamètre, un cercle parfait.
−Tu croit que ça peut être un autre cratère ? demanda Yann
−Je ne sais pas, répondit J-B
Mettant une main au-dessus de ses yeux il avança d’un pas.
−Regarde. L’algue, elle est là. Elle sort du trou.
Il n’avait pas fini sa phrase, que l’algue disparue dans la cavité. Le sol vibra. Un bruit de raclement leur parvint, faible au début, puis plus distinctement.
−On dirait que ça vient de là. Je ne suis pas très rassuré quand même.
−De toute façon on n’a plus le temps de partir, il faut attendre. Répondit J-B
Il se retourna quand une masse énorme jailli du tr ou, les plongeants dans l’obscurité.
Yann qui l’avait vu sortir, n’avait pas eu le temps de voir ce que c’était. Bientôt rejoint par J-B, il contemplait une énorme colonne verte qui sortait du trou et montait très haut dans le ciel. Si haut qu’ils n’en voyaient pas le sommet. S’attardant sur le bas, ils réussirent à voir des écailles. Un serpent, pensèrent-ils à l’unisson. Leurs cœurs étaient sur le point d’exploser. Qui aurait pu rêver de voir pareil spectacle. C’était une occasion unique, une offre de premier choix que leur offrait Mère Nature.
Le corps s’éleva de nouveau, et le haut s’enroula sur lui-même. Une tête immense leur plongea droit dessus. Yann s’accroupi, et J-B ferma les yeux. Ils reçurent des petits coups un peu partout, mais ne ressentirent aucune douleur. C’est fini, pensa Yann en ouvrant les yeux. Mais il n’était pas mort, ni J-B. Ils étaient simplement constellés de vase, que l’algue qui gisait à coté d’eux leur avait envoyé en atterrissant. Yann la regarda et la suivit du regard, remontant jusqu'à une gueule si grande qu’elle aurait pu avaler une maison. L’algue était en réalité la moustache du serpent, où plutôt du dragon ; tout le monde sait que les serpents non pas de moustache.
Devant eux se dressait un dragon géant. Camouflé depuis des milliers d’années, il était sorti de sa léthargie, réveillé par deux pauvres pécheurs, bien ridicules à coté de lui. Au centre du cratère, qu’il obscurcissait entièrement, il sortait de terre comme un ver sort d’une pomme.
Ses grands yeux rouges les scrutaient, essayant de lire en eux. Il pouvait sûrement y voir la peur mais aussi le bonheur. Allez savoir pourquoi, mais un sentiment de bonheur les submergeait. Depuis l’apparition du dragon, ils se sentait confiant, heureux, et s’ils avaient peur ce n’était pas du dragon en lui-même, mais simplement de sa taille qui leur donnait le vertige.
−L’heure est venue dit-il, déversant son souffle chaud sur J-B et Yann.
−L’heure de quoi, rétorqua ce dernier, toute peur venant de s’envoler.
−Il est temps de voir si la nature est encore respectée. Gaïa se doit d’être honorée par les humains. Depuis toujours elle les a aidé à vivre et à s’améliorer.
J-B sortit de sa torpeur.
−Nous faisons notre possible pour garder la nature intacte. Même si tout le monde ne pense pas la même chose.
−N’ayez crainte, il en à toujours était ainsi. Seul quelques endroits sur Terre, dont celui-ci doivent être préservé. Le jour du grand cataclysme c’est d’ici que repartira la vie. Mais vous ne serez pas là pour le voir.
−Quand cela aura-t-il lieu ? demanda J-B
−Pas tout de suite, le dernier date de la destruction des dinosaures. Vous n’avez pas à vous inquiéter, répondit le dragon en s’approchant d’eux. Pour avoir garder cet endroit intact, je vous fait ce cadeau.
Il leur souffla dessus, et J-B et Yann se sentirent bien, en pleine forme.
−Qu’est-ce que c’est ? dit Yann en s’inspectant.
−Vous le saurez bien assez tôt.
Sur ces mots, le dragon retourna dans sa tanière aussi vite qu’il en était sorti. L’eau commença à sortir du trou, et à s’approcher des deux pécheurs. Ils partirent en courant vers la berge. Déjà l’eau les rattrapait. Ils accélèrent le rythme et se retrouvèrent sur la rive sains et saufs.
Penché en avant J-B reprenait son souffle, avant de s’apercevoir qu’il était à peine essoufflé. Il se redressa étonné. Normalement, une course comme ça aurait du le fatigué, mais c’est à peine s’il sentait quelque chose.
−Joli cadeau qu’il nous a fait là, dit-il à Yann qui constatait le même phénomène.
D’un commun accord, ils décidèrent de garder l’histoire du dragon pour eux, de toutes façons on les aurait pris pour des fous. Mais, ils transmirent leur amour et leur respect de ce sanctuaire de la nature à leurs enfants.
*
J-B vécu jusqu’ a l’age avancé de 117 ans, et Yann jusqu'à 115 ans. Les arbrisseaux avaient poussés et formaient un joli petit bois qui bordait le lac. En son centre, une clairière baignée de soleil était remplie de fleurs en toute saison. C’est là qu’ils s’étaient fait enterrer. Prés du lac, dans le sanctuaire, au milieu de la nature.

FIN

Faut avoir le moral pour être un brochet dans cet étang
Non sinon c'est pas mal, l'idée est sympa Juste la toute fin que j'ai trouvée un peu "too much" Mais ça reste un exercice réussi

ps: la façon dont tu parles de la pêche, notamment avec l'accrochage, laisse penser que tu es toi même pêcheur, non?

Je le fut pendant un temps, mais maintenant les journées sont trop courtes. Peut-etre un jour.
La version que j'ai mis n'est qu'un premier jet, j'y reviendrai plus tard.

Ton écriture s'est sensiblement améliorée depuis quelques temps ! J'ai été pris dans ton histoire, et malgré quelques maladresses de syntaxes (moins nombreuses que d'hab), tu as vraiment de bonnes idées, de bonnes images et de belles couleurs ! Reste plus qu'à ordonner tout ça et ça te fera une superbe nouvelle !

Bravo !!!

ouais c pas mal, on est bien absorbe par l action, dommage je trouve que l'apparition du dragon soit pas plus mise en valeur, plus "explosive", et pis on l e voit pas assez, enfin je veux dire, ta description du dragon, je pense que tu aurais du plus mettre l'action a ce niveau la...
enfin je dis ca mais moi je suis un profane et je sais pas emettre d avis tres objectif, hein, pas de meprises, ton texte est super chouette, c'est juste les critiques qui me sont venues a l esprit
l ambiance est la en tout cas, et c bien original je trouve
joli

Merci.
Thomas, ca me fait plaisir quand tu dit que je m'ameliore. Cette version n'est que le premier jet, et je doit la retravailler. Quand à toi, Nono, meme si tu es profane comme tu dit, il n'y a pas besoin d'ecrire pour voir les defauts d'un texte. Du moment que tu lit, tu peut emmettre un avis que je ne doit pas ignorer.

Ton exo est assez bien écrit
C'est efficace dans le style, assez proche de kalcidian
J'avais peur de lire des grandes phrases à la Proust comme j'en avais lu pour d'autres de vos textes à toi et Kalcidian

Les exos sont fait pour s'ameliorer. Et puis, il faut que je trouve mon style. Mais ca va venir.

J'ai bien aimé le début, moins la fin que je trouve trop moraliste. Reste aussi, toujours, les problèmes de conjugaison.