J'ai beaucoup aimé cette nouvelle.
De belles images, des descriptions justes, des tournures poétiques, c'est excellent. Le personnage de Kuleïb est très réussi dans sa tristesse, sa mélacolie, sa vision du monde que peut avoir un "vieux sage", un homme qui juge le monde d'après son expérience, son passé, son vécu et dont la résignation en voyant que les choses restent les mêmes, que ce mal ronge et rongera les Hommes éternellement, est touchante. Bravo.
J'ai cru comprendre que certains te reprochaient quelques passages où tu en fais trop, où c'est un peu "pompeux" etc. Perso je ne suis pas tellement d'accord (si on parle de la même chose). Les termes spécifiques, même si nombreux au début, sont selon moi incontournables pour donner un aspect réaliste au contexte du récit. Tu distilles le fruit de tes recherches de manière simple, sans chercher à étaler ta culture, et en expliquant ces termes sans que ça ralentisse le rythme du récit.
Ce qui m'a gêné par contre dans cette histoire, c'est le passage de la vengeance de Kuleïb, où j'ai trouvé que toute la poésie, toute l'harmonie de l'histoire se cassait à se moment-là. La vengeance et la haine prennent le dessus, des termes plus forts, "barbares" (je ne sais pas trop quel terme employer), la description de l'acte de vengeance, ect., au détriment du reste du récit. Ca donne un petit manque de cohérence avec le ton du texte.
Au-delà de cela, c'est une histoire de qualité. J'ai voté "très bon"
Côté forme, une remarque :
- "Ainsi, excepté Kuleïb, la place centrale était donc déserte" => Répétition inutile, un des deux est à barrer.