Hello, je remonte le topic pour poser une question à Catherine, si tu passes par là.
Sur un autre site, j'ai lu des vers comme ceux-ci, dans un sonnet qui se veut classique, il me semble :
- Et connaître la chute avant de commencer
- Tout sujet fait l'affaire : aucun n'est un problème
- Par quelques métaphores - à surtout bien placer
- Car le fruit, dit l'adage, advient de ce qu'on sème
- etc.
Donc j'ai fait la même remarque que tu m'avais faite pour mon vers : Il est noir comme l'Onde et mes yeux interdits ; puisque c'est le même cas de figure (?).
Sauf que l'auteur du poème m'envoie un MP étonné en disant : "le traité de Sorgel, et les grands poètes, font des césures à la "voyelle élidée" (la très chère était nue // et connaissant mon coeur... (baudelaire : les bijoux)".
Du coup, je suis perplexe, d'autant que le traité de Sorgel fait plus ou moins référence en matière de règles classiques strictes. Après, il est possible que l'auteur dise cela sans avoir vraiment lu ou compris le traité...
Mais en tous cas, je suis encore plus perplexe avec ce MP d'un autre membre du même site, qui réagit à propos de la même question :
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C'est à propos d'un passage de votre commentaire sur le poème de [...] à propos de césure qui serait une licence car tombant sur une liaison entre deux mots. Il est possible que je me trompe en vous lisant, mais il m'a semblé que cela concernait des vers comme celui-là :
"Et connaître la chute avant de commencer."
Qu'un découpage syllabique au slash rendrait ainsi :
Et/ co/nnaî/tre /la /chu//te a/vant /de /co/mmen/cer.
Avec le double marquant la césure au milieu d'un mot, comme vous le précisez...
Mais voilà un célèbre vers de Victor Hugo :
"De/main, /dès /l'au/be, à /l'heu//re où /blan/chit /la /cam/pagne,"
Où la découpe poserait le même défaut, mais c'est la façon de visualiser les syllabes qui en est la cause, je ne sais pas si vous avez utiliser ces slash, mais vous avez "découpez" les syllabes. Ce découpage n'est pas faux, mais ne permet pas de visualiser la césure, et ça n'apparait qu'en cas de liaison à cet endroit.
On va garder le vers de Hugo, la césure est parfois noté d'un + de cette façon :
"Demain, dès l'aube, à l'heure + où blanchit la campagne"
Le mot "heure" est bien complètement dans le premier hémistiche, c'est le premier mot du second qui reprend le son R au début, du fait de la liaison.
Il me semble qu'il y a de nombreux autres exemples très classiques de ce genre de cas. Votre remarque m'a rappelé une conversation
ardue... alors que je l'espère, je peux l'expliquer désormais simplement.
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Qu'est ce que c'est que ces trucs ?!
Enfin bref, voila Catherine, que penses-tu de tout ça ? Et pourrais-tu me donner tes "sources" quand tu dis avec aplomb : "L'hémistiche dans un alexandrin doit couper le vers en deux après six pieds, mais pas couper un mot. Pour bien faire, il doit être possible de faire une pause à cette coupure. Et normalement, pour être vraiment classique, on ne peut faire l'hémistiche après un mot qui se termine par un "e" non élidé." et "Mauvais hémistiche car il coupe le vers au milieu de "onde"."
Merci ! Parce que moi je suis paumé, lol.