Les voleurs de corps

Bonsoir, en voiçi une petite qui commence à dater. Il y a encore quelques fautes et les retraits de paragraphe qui ne sont pas passés pendant le copier-coller depuis works, alors toutes mes confuses. Bonne lecture (même si c'est un peu long...)


Edit : suppression, à paraitre sur Amazon.

Bon, j'ai bien aimé le début, mais je me suis arrêté en cours de route à cause d'un paragraphe :

Lydie s’était levée de la couverture et revenait vers la maison. Les enfants bondirent dans leurs lits et attendirent en faisant semblant de dormir, les oreilles aux aguets. Ils entendirent la porte d’entrée s’ouvrir, puis des pas monter l’escalier. La poignée de la porte de leur chambre gigota, la serrure s’ouvrit. Ils durent faire un violent effort pour avoir l’air de vraiment dormir. Quand Lydie passa le haut de son corps dans la pièce pour s’assurer que tout allait bien, elle n’était éclairée que de dos, par la faible ampoule du couloir, et sous leurs paupières à peine entrouvertes, les enfants purent percer son déguisement. Elle avait bien la taille et la silhouette de leur mère, mais ce n’était pas leur mère. C’était une créature noire, contrefaite et ridée comme une vieille pomme, et elle avait de grandes, grandes dents pointues. Leurs parents étaient morts depuis longtemps, remplacés par ces créatures.


Et surtout à cause de la dernière phrase, phrase dans laquelle tu révèle tout.

Tout est révélé ?
Tu es sûr ?

Non je n'en suis pas sûr bien sûr. Mais je ne sais pas comment t'expliquer ça, mais je crois que cette phrase m'a fait l'effet d'une douche froide, et je me suis arrêté de lire.

Ce qui m'étonnes d'autant plus que ton style est bon. Je reprendrais la lecture une prochaine fois. Encore désolé...

Pas de souçi.

Des petites remarques en vrac :

"Lydie observait le grand sapin au loin, gris-bleuté sur le ciel noir, fantomatique dans la pleine lune. Michel se fumait tranquillement une petite cigarette."
=> Dans le dialogue qui suit, au début, j'ai hésité pour savoir qui commençait à parler, puis qui disait quoi ensuite.

"Michel jeta sa clope, se leva et alla un peu plus loin pour uriner."
=> Excellent, le personnage de Michel est très réussi, et en peu de temps.

"Elle avait bien la taille et la silhouette de leur mère, mais ce n’était pas leur mère. C’était une créature noire, contrefaite et ridée comme une vieille pomme, et elle avait de grandes, grandes dents pointues. Leurs parents étaient morts depuis longtemps, remplacés par ces créatures."
=> Phrase qui scotche un peu, effectivement, dans le sens où elle arrive sans prévenir avec un gros impact. Mais on choisit très logiquement de la mettre sur le compte de l'imagination débridée des gosses, qui poursuivent visiblement leurs délires.
Donc ça passe et on enchaine, pas de soucis.

"tenait on ne sait par quels miracles."
=> tenait par on ne sait quels miracles, je mettrais.

"en latin illisible : Ex libro de absurdum."
=> En italique le titre (comme tu le fais plus loin). Et puis si le titre est "illisible", normalement on ne peut pas le lire...

"Un chat s’y terrait, les griffes plantées dans la cadavre d’une musaraigne à demi-dévorée. Il s’était figé à leur approche, les observait, immobile, de ses grands yeux jaunes."
=> Ambiance/atmosphère très bien campée, avec des phrases de ce type.

"Une mouche solitaire tournoyait, tournoyait, tournoyait autour de l’ampoule du plafonnier."
=> Bien pour l'ambiance, également, mais pas convaincu par la double répétition.

"Et oui, connasse. Un sapin tout con. A quoi tu t’attendais ? Retourne te branler, tu perdras ton temps plus intelligemment."
=> Autant jusqu'au point d'interrogation la phrase me semble appropriée, autant la suite est un peu trop "violente" (je trouve qu'une telle pensée ne correspond pas tout à fait à la personnalité de Lydie).

"Et Lydie avait
bien sur que c’est gluant petite conne toi aussi t’auras la chatte gluante un jour et je voudrais bien savoir
la tête qui tournait
chatte gluante un jour ce que vous faites un jour ce
et avait du mal à bouger
un jour ce que vous un jour faites faites faites
..."
=> Pas totalement convaincu non plus de cet effet d'alternance. Et une fois encore, ici et après, je trouve le "ton" des pensées de Lydie un poil trop violent/cru.

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Globalement un très bon texte.
Bonne écriture, on sent une plume exercée.

J'ai particulièrement apprécié le choc que tu mets en place entre l'univers enfantin/innocent des gosses, et la violence (morbide, sexuelle, presque gore) des scènes, de l'intrigue. Le contraste entre les jeux d'enfants et cette cruauté, ce langage cru et cette atmosphère malsaine est saisissant. Le résultat est aussi fascinant que dérangeant.

Par ailleurs, le coup du grimoire de démonologie est parfaitement intégré à l'histoire (et bravo pour la pseudo phrase latine).

En plus, aucun cliché ne m'a sauté aux yeux dans cette nouvelle

Merci infiniment, ça fait plaisir.
Merci aussi pour les choses que tu as senti clocher. Comme quoi, même quand une idée est claire pour l'auteur, ça ne l'est pas forcément pour le lecteur.
Concernant les effets, les alternances de pensée des personnages en italique, je dois avouer que j'ai sans vergogne piqué l'idée à Stephen King. J'espère qu'il ne m'en voudra pas C'est assez difficile à utiliser correctement, mais l'impact est énorme. J'en use et abuse.
Je viens de vérifier, cette nouvelle a été écrite il y a dix ans. Elle m'était venue d'un cauchemar que j'avais fait.

MDR!!
Bon tu as réussi à produire un certain effet, enfin chez moi au moins , ça m'a choqué et MDR!! mais c'est bien ça l'intérêt d'une nouvelle...
Bon j'en ai quelques remarques, des remarques en ce qui concerne l'aspect réaliste de l'histoire...
"Il ne put détacher le regard de la Profanatrice et sentit vaguement son petit zizi gonfler et tendre le tissu de son short."
Je me demande comment ça arrive, qu'un tout petit garçon,"A huit ans et demi", ait une érection? MDR!!
Mais bon, en gros, ton histoire m'a vraiment plu bien que je préfère d'autres genres, mais elle est amusante, et la fin, surtout la fin, témoigne d'un auteur comme l'a dit Max, exercé.

Merci beaucoup.

"Vers minuit, après que les enfants soient couchés"
=> après que + indicatif

Bien écrit, bonne intrigue, mais y a un truc qui me choque. Des gosses de 8 ans et demi qui tuent et répandent les tripes d'un chat et de leurs parents sans douter une seconde qu'ils pourraient se tromper? Je veux dire, ils trouvent le bouquin, lisent l'histoire des Profanateurs et pensent que ça pourrait être le cas de leurs parents, mais après il faut trouver le courage (ou la folie, au choix) de passer à l'acte. Ils tuent leurs parents alors qu'ils les ont élevés sans leur faire trop de mal, apparemment. 'fin j'sais pas, ça me choque. Sinon c'est vrai que les pensées de Lydie sont un peu trop violentes, parfois.

C'est vraiment excellent. Tu nous brosses une ambiance et des personnages crédibles avec beaucoup de talent. La confusion des enfants, venant à la fois de leur imagination et de leur incompréhension du monde des adultes (telle la sexualité) est très intéressante à lire. Et le background mythologique très sympa. On voit bien venir le drame final avant qu'il n'arrive mais ça ne m'a pas dérangé pour un petit texte comme ça.
La seule remarque négative que j'aurai, c'est le ton cru parfois un peu déplacé (pas toujours, juste à certains moments).