LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 Trois flammes

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Didier Fédou
cyrolin
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cyrolin
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MessageSujet: Trois flammes   Trois flammes EmptyMer 8 Juin 2011 - 7:11

TROIS FLAMMES

Je tourne en rond.

Je sais qu’il y a des moyens de s’en tirer. La clé de mon évasion est forcément à portée, peut être même évidente. Je la trouverais si je pouvais la chercher pour de vrai.
Mais je n’y arrive pas. Je-n’y-arrive-pas. Dès que j’essaie de réfléchir à la question, il ne me vient que des idées complètement connes. Affronter la bestiole à mains nues, implorer les esprits pour qu’ils me fassent pousser des ailes… Moins c’est réaliste, plus ça m’obsède et ça prend toute la place, il reste que dalle pour des idées cohérentes.

C’est même pas que je perds la boule. En réalité c’est plus simple et plus subtil que ça : Quand on veut, on trouve des solutions. Quand on ne veut pas, on trouve des excuses. J’ai plus la volonté, là !

Les sorcières l’ont compris, c’est même pour ça qu’elles m’ont laissé sortir de ma cage. J’ai pu entrer dans la grande cour intérieure au sable doré, tanné de soleil. Là, j’ai fait connaissance avec les autres captifs, tous dans un état plus ou moins avancé de transformation en légumes. Les plus dignes s’asseyaient encore en tailleur. D’autres types passaient leurs jours et leurs nuits vautrés en position fœtale, à l’ombre d’un coin de mur, ne se levant que pour aller chercher leur pitance où se soulager dans le trou collectif. Enfin ceux là, c’est ceux qui se lèvent encore. Quelques uns en sont à se chier dessus, et à attendre que les sorcières viennent leur remplir leur bol. J’ose même pas ressentir du dégoût pour ces loques humaines, tellement j’ai la trouille de leur ressembler d’ici un mois ou deux.

Si j’avais su ce qui m’attendait, je me serais peut être pas laissé capturer vivant. J’aurais du me mettre mon couteau sous la gorge, tant que j’en avais encore le courage. Maintenant, même un truc rapide et sans douleur, j’en serais plus capable. Adieu courage, adieu fierté. Faut dire que cette dernière avait déjà pris une sacré baffe, quand ces garces nous sont tombés dessus.
On était parti taquiner la sorcière à vingt, avec chacun arc ou pilum à la main, cuirasse, rondache, glaive à la ceinture, ration de survie et j’en passe. Des soldat de Perle, entraînés comme pas possible. En face, les créatures nous sont tombées sur le gras à cinq ou six, juste avec des filets, des bolas, des fléchettes tranquillisantes… de la merde, quoi. J’ai essayé de combattre, juré ! Comme j’avais déjà plus ma lance, j’ai sorti le glaive et foncé droit sur une sorcière qui me dépassait de trois têtes. J’ai frappé de taille dans la peau verdâtre ; Quéquette ! J’aurais aussi bien pu taper sur de l’écorce. Elle allait m’envoyer un gnon quand une de ses copines m’a touché au jambon, avec une de ses fléchettes enduites d’une saloperie qui m’a paralysé tout du bas.
De là, j’ai suivi le reste de la bataille en spectateur. Elles ont capturé vivant tous ceux qu’elles ont pu. Quelques uns, ceux qui avaient de l’expérience, ont compris assez vite pour prendre leurs jambes à leur cou avant que l’étau se referme. Une fois passés les sorcières n’ont même pas essayé de les poursuivre, juste de leur tirer dessus. Ceux qu’elles ont loupées s’en sont sortis, à supposé qu’une autre embuscade ne les attendaient pas un peu plus loin. Non, je préfère croire qu’elles ont simplement lâché l’affaire parce qu’elles se savaient incapables de courir aussi vite qu’un humain. Faut bien qu’elles aient des points faibles putain ! En tout cas le corps à corps, faut oublier. Je voyais bien qu’elles faisaient des efforts pour nous capturer vivants, mais certaines ont quand même tapé un chouilla trop fort. Les crânes ont pété comme des coquilles d’œufs, et certains se sont fait labourer la tripaille d’ un seul coup de griffes. A travers la cuirasse, s’il vous plait !

Ensuite, ça a été la séparation, chaque sorcière entraînant son ou ses prisonniers dans un camp différent. La cage d’isolement une semaine, et puis ça.
Dans la cour, on est tous à poil. On a juste chacun une cuillère et un grand bol en bois. La geôlière vient nous apporter la pitance une fois par jour, et reste juste le temps de remplir les bols des prisonniers trop ramollis ou trop crétinisés pour aller se servir eux même.
La bouffe est toujours la même depuis l’arrivée. Je dis « bouffe » mais en réalité, c’est juste un liquide blanc, crémeux, au goût végétal qui rappelle un peu le lait de soja. Outre que ça donne la chiasse, je soupçonne aussi la mixture d’être bourrée d’un genre de drogue, à l’origine de l’état végétatif dans lequel s’enfoncent les gus. Mais même après l’avoir compris, tout le monde continue de s’alimenter. C’est ça où faire grève de la faim jusqu’à la mort et pour ça, il faudrait du courage.
Sinon, il y a bien un puits aussi, au milieu de la cour. Ceux à qui il reste assez de volonté (dont je fais partie mais pour combien de temps ?) tirent de l’eau pour boire autre chose que du lait végétal, se rincer et décrotter un peu ceux qui se sont fait dessus. Pas par charité notez bien, juste pour l’odeur.



Hier soir, tard dans la nuit, « Bonze » m’a réveillé. Je connais pas son vrai nom, mais je l’appelle Bonze parce qu’il passe ses journées assis en lotus, les yeux fermés et le front plissé comme s’il gambergeait si dur que son cerveau se contractait comme un muscle. A la gueule, je pense bien que ça devait être un genre de lettré.
Bonze est dans l’avant dernière phase. Il se lève encore pour aller aux chiottes, il se tient droit et il dit encore quelques mots. Il a par contre déjà renoncé à se laver mais c’est pas grave, l’odeur ne me dérange plus depuis un moment. Il devait être particulièrement en forme, parce qu’il m’a sorti au moins une vingtaine de mots. D’abord, « Flamme blanche ». A Perle, c’est le symbole des intellectuels. C’est aussi l’une des trois flammes qui ornent le drapeau, elle représente la lucidité et la probité. Il a répété « flamme blanche » en appuyant sur son front. Ensuite, il a désigné le camp et a répété peste, fléau, contagion. Peste, fléau, contagion. Il posait sa main sur la mienne en disant « contagion ».
Pour finir, il a dit « trois flammes, trois courages, vaincre » et s’est effondré dans sa chiasse, à bout de force.
Encore à moitié dans les choux, j’ai pas pu aller chercher un seau d’eau pour le nettoyer. Il me restait juste assez de volonté pour aller dormir ailleurs. Je me suis juré de le faire quand même au matin. Tout le reste de la nuit, j’ai rêvé de Perle en proie à une épidémie. Je voyais des femmes, le visage boursouflé comme par la lèpre, des enfants maigres à bouffer des clous, des cadavres traînassant dans la rue sans que personne ne se donne la peine de les ramasser et nos soldats, nos citoyens, nos dirigeants qui ne foutaient rien. Ils restaient assis par terre, dans leur merde, exactement comme, comme….
CONTAGION !

Je me suis réveillé en sursaut, la rage au cul. Je venais de comprendre.
D’une façon où d’une autre, ce désespoir, cette apathie qui nous minait fonctionnait comme une épidémie. Nous, on était des agents infectieux, comme les rats à qui ont fait absorber un poison lent pour qu’ils en fassent profiter toute la famille en rentrant dans leur trou. Dire que je les trouvais magnanimes d’épargner leurs prisonniers, quel con.
« Faute de courage, ait un coup de rage » disait mon instructeur. C’est pas glorieux, mais ça marche : Ce jour là, j’ai pas touché à leur saloperie de lait végétal. A la place, j’ai voulu me remplir la panse juste avec de l’eau, et je me suis rendu compte que des champignons et des mousses avaient poussé à l’intérieur du puits. Gratter une paroi obscure avec un seau tenu par une corde, c’est pas l’idéal mais après tout, j’avais que ça à foutre. C’était dégueulasse mais comestible. En tout cas, ça m’a pas tué.
Le lendemain, j’ai pris garde à paraître aussi mou que d’habitude devant la sorcière mais la colère, le sevrage de lait et la petite victoire de la veille m’avait rendu plus fort. J’ai passé une heure à me laver en me bichonnant comme une vraie princesse. Tout ça pour ensuite gratter le sol à la recherche de vers mais on s’en fout, c’était surtout pour le principe. Au milieu de la journée, je me suis dit « attend mec, quitte à creuser pourquoi tu creuserais pas devant la palissade, dès fois que tu puisses te faire la malle par un tunnel ? ». J’avais franchi une deuxième étape, j’étais à nouveau capable de penser à moyen terme et de travailler aujourd’hui pour demain. J’ai repéré sur un bout de la palissade un coin de bois abimé que j’ai fini de décrocher. Pas parfait, mais toujours mieux que les ongles.
Il fallait que je passe rapidement à la vitesse supérieure. Je supporterais peut être ce régime un jour ou deux mais ensuite, je tomberais malade et serait obligé de reprendre du lait à nouveau.
Le surlendemain, il m’est venu l’idée d’utiliser mon coin de bois pour élargir un peu plus le trou dans la palissade. J’espérais ouvrir assez large pour passer le bras et trouver peut être des champignons de sol, des feuilles, des bourgeons. Enorme coup de bol, je suis carrément tombé sur un églantier ! J’y croyais tellement pas que je suis resté assis comme un con pendant dix minutes avant de commencer à cueillir. Ce soir là, j’ai pu dormir le ventre vraiment plein, avec l’assurance que j’aurais de quoi le remplir le lendemain aussi.
Ce petit jeu a duré dix jours en tout. Au bout du cinquième, je me suis rendu compte que la palissade, non contente d’être fine, n’était pas bien haute non plus, et qu’on pouvait grimper par dessus. On était là dedans comme les vaches qu’on retient par un enclos ridicule qu’elles pourraient franchir d’un simple coup de corne. Au lieu d’en profiter pour m’échapper, je faisais le mur la nuit pour chercher à manger, je retournais chaque matin dans le camp pour la venue de la sorcière… et croyez le ou pas, je passais mes journées à échafauder des plans d’évasion.

Je l’ai parcouru ce camp, en long, en large, en hauteur… J’en ai fouillé chaque recoin à la recherche d’un piège, d’un garde, d’une difficulté quelconque. Au bout de dix jours de recherche, j’ai du me rendre à l’évidence, à un prix terrible pour mon égo : Je pouvais m’en aller quand je voulais, seule la peur me gardait prisonnier.
Encore dix jours plus tard, soit le temps qu’il m’a fallu pour vaincre cette peur, j’étais libre.

Trois flammes, trois courages.
La flamme rouge du guerrier, le courage de faire face.
La flamme jaune de l’artisan, le courage d’entreprendre.
La flamme blanche du savant : le courage d’ouvrir les yeux.

Armés ne ces trois flammes, rien de nous résiste.
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Didier Fédou
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MessageSujet: Re: Trois flammes   Trois flammes EmptyMer 8 Juin 2011 - 18:43

Salut.
J'aime beaucoup. Peut-être un langage trop fleuri à mon gout par moments, mais c'est bien.
On attendrait presque une suite, parce que la fin me laisse... sur ma faim.
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MessageSujet: Re: Trois flammes   Trois flammes EmptyMer 8 Juin 2011 - 19:44

C'est encore trop fleuri? Pourtant, je me suis corrigé sur ce plan là, mais pas encore assez faut croire.
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MessageSujet: Re: Trois flammes   Trois flammes EmptyMer 15 Juin 2011 - 18:10

"tous dans un état plus ou moins avancé de transformation en légumes."
=> bof, pas super.

"des prisonniers trop ramollis ou trop crétinisés"
=> c'est sensiblement la même chose...

"serait obligé de reprendre du lait à nouveau."
=> "reprendre du lait" tout court. Vu que le "re" indique la répétition d'un geste, le "à nouveau" sert à rien. (Et puis "serais")

"trouver peut être des champignons de sol, des feuilles, des bourgeons"
=> C'est obligé de préciser?

Y a plus de fautes dans la deuxième partie du texte que dans la première. Ah et sinon, les traits d'union, ça existe. À part dans "Je-n’y-arrive-pas", y en a pas un seul dans ton texte, pourtant y a un tas de mots qui en auraient besoin: ceux-là, peut-être, ce soir-là, là-dedans, quelques-uns.


Voilà, sinon j'ai bien aimé ton texte. On s'ennuie un peu pendant les 4 premiers paragraphes, mais ensuite c'est plus intéressant. J'aime le final. C'est un autre aperçu du monde que tu nous avais montré au concours Guerre et Fantastique, c'est ça? Pour reprendre Didier, tu nous laisses sur notre faim!
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MessageSujet: Re: Trois flammes   Trois flammes EmptyMer 15 Juin 2011 - 19:13

L'argot utilisé, ainsi que certaines expressions, me paraissent hasardeuses (la rage au cul, le sable tanné). Du coup, la lecture n'a pas été fluide pour moi.
J'ai beaucoup apprécié l'originalité de la situation. Par contre, l'histoire de la contagion, j'avoue que je n'ai pas trop compris. Les hommes transformés en légumes sont des facteurs d'infection bien moins efficaces que des hommes vaillants. Et si la contagion concerne le mal dont les prisonnier souffrent, le simple fait d'arrêter de manger ne devrait pas le guérir ?
Aussi le dernier paragraphe, épique et poétique, très bien d'ailleurs, ne colle pas du tout avec le reste du texte plutôt parodique.
Contrairement à Didier et Miss Witch, le texte ne m'a pas laissé sur ma faim. Mais c'est vrai qu'il ferait une bonne intro. Il ne m'a pas ennuyé et m'a même surpris et amusé. Mais le ton utilisé, outrageusement familier, ne m'avait pas fait placer la barre trop haut non plus.
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MessageSujet: Re: Trois flammes   Trois flammes EmptyMer 15 Juin 2011 - 22:30

L'argo utilisé dépeint bien la nature du personnage principal (du moins tel qu'on l'imagine), mais est un peu trop poussé à mon gout, ce qui rend le texte un peu lourd.

Quelques fautes de grammaire sont également présentes il me semble : "Ceux qu’elles ont loupées (loupés) s’en sont sortis, à supposé qu’une autre embuscade ne les attendaient (attendait) pas un peu plus loin". Mais je peux me tromper.

Il y a une chose que j'ai du mal à comprendre: pourquoi le personnage principal fait il le mur toutes les nuits pendant 5 jours pour revenir tous les matins dans le camp afin d'échafauder un plan pour s'évader plus tard? Pourquoi ne pas se sauver la première fois? Pourquoi chercher des pièges, gardes ou autres alors que le personnage quitte le camp toutes les nuits sans difficultés? Visiblement la surveillance est quasi nulle la nuit, ce qui lui laisserait largement le temps de s'échapper, d'autant que tu dis au début de ton texte que les sorcières sont incapables de courir aussi vite qu’un être humain. On peut imaginer que c'est la peur qui l'empêche de s'évader comme il le dit lui même. Mais dans ce cas, ne devrait-t-il pas tout simplement avoir peur de quitter le camp, même pour chercher à manger?
Peut etre as-tu voulu rendre la situation cocasse, mais dans ce cas, je trouve que cela ne colle pas vraiment avec le reste du texte.
Du coup je suis resté sur ma faim.

C'est dommage, le texte commençait bien avec une idée de départ intéressante, une atmosphère fétide et malsaine et un univers bien représenté.





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MessageSujet: Re: Trois flammes   Trois flammes EmptyJeu 23 Juin 2011 - 6:07

Merci de vos commentaires et pardon de pas avoir répondu plus tôt, boulot quand tu nous tiens...

@Miss Witch
vivi, c'est bien le même univers. Je m'inspire un peu de Gor et des Annales de la compagnie noire.
Marrant, je me croyais meilleur que ça en orthographe, trop sûr de moi encore un coup. "Trop ramolli ou trop crétinisés" c'est pas tout à fait la même chose pour moi, le premier indique plutôt mous du cul et le deuxième, mous du cortex. J'ai précisé aussi champignons de sol par opposition à ceux qu'il trouve dans le puit, mais c'est vrai que c'est moche. Pour le reste, rien à dire pour ma défense, faudra que je corrige quand j'aurais le temps (pas pour demain...)

@Tici et francky
Dans ce texte, j'ai voulu parler symboliquement de l'infantilisme et de l'infantilisation, que je considère comme le mal du siècle. C'est l'infection qui risque de se répandre dans cet univers et de transformer les guerriers en gros bébés impotents, une infection spirituelle. La personne infantilisé n'est pas prisonnière des murs, mais du cordon ombilical imaginaire proche du syndrome de Stockolm qui la retient à son bourreau, et surtout de sa peur de la liberté à mesure que ses capacités s'amoindrissent. Dans l'histoire, le personnage procrastine et s'invente de fausses excuses pour ne pas s'enfuir tout de suite parce qu'il n'a plus assez confiance en lui pour affronter le monde. Quand il retrouve sa lucidité, il comprend enfin qu'il pouvait s'échapper quand il voulait.
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MessageSujet: Re: Trois flammes   Trois flammes EmptyJeu 23 Juin 2011 - 8:20

Merci pour ta réponse cyrolin. Mais tu n'as pas répondu à ma question concernant la "contagion" ?
Le parallèle avec l'abrutissement de l'époque est intéressant, mais il faut quand même garder une cohérence dans ton histoire (maladie contagieuse répandue par les sorcières ou empoisonnement par la nourriture ?).


Dernière édition par TiCi le Jeu 23 Juin 2011 - 12:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Trois flammes   Trois flammes EmptyJeu 23 Juin 2011 - 11:47

Merci pour l'explication cyrolin. Ton texte prend effectivement une autre dimension, j'adhère.
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chicky
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MessageSujet: Re: Trois flammes   Trois flammes EmptyJeu 23 Juin 2011 - 13:45

Ba moi j'ai bien aimé ce texte. Surtout l'idée du gars qui est libre mais ne peut pas partir. Je suis pas un bon en orthographe encore moins en grammaire. Mais l'univers et l'idée me plaise. C'est tout ce que je demande. Juste le coup des flammes qui est anecdotique et vraiment pas utile au récit je trouve.
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