Conséquences d'un deal

Raphaël a écrit:

Le côté surréaliste de la fin n'est pas assez développé.

Oui et non... Si l'on tient compte de l'état du narrateur, il n'y a rien d'étonnant, dans le cas de l'auteur qui se met à la place de ce narrateur. C'est un personnage qui divague dans ses propos, défoncé. Et l'auteur fait bien ressortir le côté bancal de cet état d'esprit, tout autant que l'état tout court...

Une fin aussi courte ne me surprend pas, elle pourrait être développée en effet, mais je ne suis pas sûre que ce soit utile, ou alors tout dépend comment, et c'est plus délicat.

Raphaël, quelles sont tes suggestions sur la manière de développer ? Voudrais-tu exprimer ton point de vue sur ce que tu ajouterais ? Je pense que ce serait intéressant de savoir comment tu développerais.

Merci pour ton commentaire.

myrtille a écrit:

Paracelse a écrit:

Pourquoi il se casse avec un mort au Kansas ?

Parce que, si tu suis bien l'histoire, il n'est pas dans son état normal, et il semblerait que ce soit un rêve obsessionnel auquel il croit vraiment...

Bon bah myrtille a parlé pour moi, voilà.

On sait que les toxico et que les alcooliques, ou les personnes qui ont pris de quoi leur tourner la tête... se mettent à vivre leur propre délire, et à pousser parfois leur délire dans des actes qui vont loin, parce qu'ils sont dans un état second. Ils ne sont plus dans la même réalité que nous, ou dans la réalité qui serait s'ils étaient dans leur état normal. C'est une réalité de défonce, c'est à dire qu'ils sont dans leur monde et n'entendent plus qu'eux ou ce qu'ils veulent. Le rêve ou ce qui leur passe par la tête, n'a plus de limite. Dans l'état du personnage, il est en pleine hallucination, il ne sait plus qu'il existe un impossible, l'effet des stupéfiants déforme la réalité. Il a envie, il fait. Il veut, il peut. Le lecteur doit se mettre dans la peau du personnage.

D'où je pense, qu'il n'est pas forcément nécessaire qu'il y ait une fin développée sur le côté surréaliste. Car quoi mettre ? Autant laisser le dénouement en queue de poisson. Au lecteur d'imaginer la suite qu'il veut.

C'est pour cela que j'aimerais bien la suggestion de "fin" par Raphaël. Je pense que l'histoire s'arrête à temps, car ce que l'on pourrait en savoir ensuite couperait tout le charme de l'interrogation : ?

Développer la scène ne mettrait pas en évidence cet état de bribes semi consciente et semi inconsciente du narrateur. Il ne sait pas vraiment ce qu'il fait. S'il en était conscient, il ne serait pas dans cet état de défonce. Il vit son film, il ne vit pas la réalité que nous lisons, nous, spectateur.

Imaginons un type raide défoncé qui déambule, il manque des bouts de cohérence, d'enchaînement. A la limite, imaginons une porte qui tient suspendue dans l'air sans gonds. Voilà comment représenter ce que se raconte le narrateur. Et pour bien décrire une telle scène ou toute scène de tout livre, il faut se mettre dans la peau du narrateur, en l'occurence celle du personnage, et non [b]rester dans la peau de l'auteur.

Or, lorsqu'on écrit, à la première personne du singulier, on doit se mettre dans la peau du personnage, on doit le vivre de toutes ses tripes. On doit entrer dans, et non rester au dehors comme un observateur de soi-même, lucide et détaché.Le personnage ici, n'est plus lucide, il est mécaniquement lucide seulement.

Bonjour
Alors j'ai un problème avec cette nouvelle, je ne la trouve pas crédible du tout. En lisant (un peu) de tes autres textes, je trouve que tu as un bon style, tes personnages sont de chair et on n'a aucun mal de s'identifier à eux... Par contre, dans cette nouvelle, je n'y crois pas parce que :

* Le dealer Arthur après avoir vendu une came frelatée à Maurice décide se défoncer, se mets en position d'extrême faiblesse en présence de celui qui vient d'entuber. Ce n'est pas trés crédible....

* Passons cette invraisemblance (jeunesse du dealer ou inexpérience du dealé peuvent être invoqués), mais pourquoi Maurice et le narratteur ne dépouille pas le dealer Arthur ? Ne lui prennes pas sa thune et sa came, alors que le dealer est aussi vulnérable qu'un bébé ?

Pour moi, ca ne tient plus debout et du coup, et même si je goûte le style, l'effet est gâché.

Ah, mais la nouvelle ne se veut pas crédible, enfin ça dépend la définition de crédible.
J'ai pas du tout essayé de faire une intrigue, avec du sens, autour d'un mauvais deal de drogue (même si mon titre peut porter confusion à ce niveau). C'est juste un trip où tous les persos sont camé (je suis à peu près certain de l'avoir moi-même écrit dans un état loin de la sobriété). D'ailleurs le dealer n'est même pas un "vrai personnage" dans ma tête, c'est pour ça que je ne le fais pas parler d'ailleurs.

Enfin bon, désolé que ça ne t'ait pas plu.

maerlyn a écrit:

(je suis à peu près certain de l'avoir moi-même écrit dans un état loin de la sobriété).

Enfin bon, désolé que ça ne t'ait pas plu.

Ce n'est que mon opinion, une fois de plus et je ne suis pas critique chez Pivot, loin de là...
La lecture de ta nouvelle ne m'a pas déplue, c'est que je n'y ai simplement pas cru, j'aime ton style et attends d'avoir d'autres de mes vues sur tes écrits...

T'inquiètes j'ai pas mal pris ta critique, au contraire.

En tout cas merci de l'avoir lue.

Ouf

J'ai pas trop accroché. Pourtant j'aime bien ton style en général, mais pas ici. Critique efficace puisque je ne sais même pas dire pourquoi j'aime pas plus que ça.