LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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LE MANOIR DU FANTASTIQUE

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 LES PENATES DES MAINATES

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aristee
Sangsue mort-vivante
Sangsue mort-vivante



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MessageSujet: LES PENATES DES MAINATES   LES PENATES DES MAINATES EmptyJeu 1 Mar 2007 - 8:47

On était en
Septembre. Depuis une huitaine de jours, il pleuvait toutes les nuits, et dans
la journée ,un beau soleil brillait du matin au soir.


C'est-à-dire que,
l’époque, l’humidité, la chaleur, les trois éléments étaient réunis pour que
les champignons poussent….j’allais dire comme des champignons.


Un matin, l’anse
d’un panier à mon bras et suivi de ma chienne Solen, je partis dans les bois du
coté de Blache Sautel.


L’air été léger, la
température idéale, après une demie heure de marche, tout en sifflotant,
j’arrivais au lieu que je m’étais fixé. A dix heures trente, mon panier était
plein. Des oronges , des grisettes de Parme, des petits blancs et surtout,
surtout, de merveilleuses chanterelles, mon régal.


Je demandais à Solen
si elle était d’accord pour que nous nous octroyions quelques minutes de repos,
et elle me répondit par l’affirmative en agitant frénétiquement son bout de
queue.( d’ailleurs ; elle est toujours d’accord avec moi !)


A l’ombre d’une
Yeuse, sur une mousse veloutée, je m’allongeais en écoutant pépier les oiseaux
qui semblaient apprécier aussi cette merveilleuse journée.


Blache Sautel est
un bien communal qui est constitué de gros massifs de broussailles, de parties
plus dégagées plantées de chènes verts et d’yeuses, et de petis bouquets de
ronces.


J’étais bien et
comme rien de particullier ne m’attendait chez moi, je décidais de rester
encore un peu dans cette ambiance virgilienne, au milieu de la nature.


A un moment donné,
sans avoir rien entendu, il m’a semblé
que quelqu’un me regardait


C’était peu
probable ; mais je me relevais sur mes coudes pour jeter un regard
circulaire ;


Je vis alors à 5 ou
6 mètres
de moi, un gros oiseau noir qui me regardait. Manifestement ma présence ne le
génait pas, il n’avait nullement l’air apeuré. Je trouvais amusant la confiance
dont cet oiseau faisait preuve à mon égard, quand soudain, il me dit:


" Bonjour, comment ça
va ?"


Absolument ahuri par
cet oiseau parleur, je ne répondis pas, aussi il répéta


"Bonjour comment ça
va ?"


Je reprenais mes
esprits et pensais alors que j’étais en présence sans doute d’un animal
domestique, sans doute un mainate, échappé de son domicile, et qui répétait
bètement deux ou trois phrases. Pour m’amuser, je décidais de lui répondre


"Bonjour Bel oiseau.
Je vais très bien. Le temps est magnifique. Et vous ? Comment allez
vous ?"


Je restais cloué au
sol par sa réponse.


« Je vais bien
merci. Pouvez vous me suivre, j’ai à vous parler ».


Alors là, mon
explication première ne tenait plus. Il s’en présenta aussitôt deux autres à
mon esprit. Ou bien je révais ou bien j’étais devenu fou.


Devant mon silence,
l’oiseau reprit


"Je comprends votre
étonnement, mais je vous en supplie, veuillez me suivre. Je veux vous faire
voir et vous expliquer certaines choses."


A ce moment une
sorte de dédoublement se produisit en moi. Ma raison me disait que devant
l’incompréhensible, la seule solution était de fuir, de m’éloigner de cette
magie qui ne pouvait être que mauvaise, mais mon corps, lui n’obéissait pas à
ma raison, et il se leva pour suivre le mystérieux oiseau.


Solen s’était levée
elle aussi et s’approchait, presque en rampant, craintive, jusqu’à l’oiseau,
qui d’ailleurs de s’occupait pas d’elle.


"Merci me dit
l’oiseau pour votre confiance. Nous avons besoin de vous."


Et l’oiseau se mit à
avancer en sautillant. Je le suivis et ma chienne derrière moi, nous avons
parcouru une cinquantaine de mètres.


Arrivés prés d’un trés gros massif de broussailles,
l’oiseau reprit la parole.


"Je vais vous
demander de faire un peu de gymnastique, mais ce ne sera pas très long. Suivez
moi."


Et l’oiseau
s’engagea sur un petit sentier de 15 ou vingt centimètres de large et guère
plus haut.


J’hésitais à suivre
mon guide par un passage aussi étroit, mais à l’intérieur des brousailles,
l’oiseau me dit :


"Venez. Vous y
arriverez, même si ce sera un peu difficile au début."


Ma raison me criait
très fort de tourner les talons et de fuir ces phénomènes des plus bizarres,
mais mon corps n’obéissait pas et je commençais à ramper sous les brousailles..
Mes mains, mes bras et mes genoux recevaient une multitude de piqures, mais je
continuais ma progression.


Nous avions fait une
dizaine de mètres lorsque l’oiseau me dit.


" Maintenant cela va
être beaucoup plus facile pour vous. Il y a très longtemps des hommes ont
travaillé pour vous."


Devant moi en
effet, dans la pénombre, je remarquais un trou d’où partait un couloir en pente
douce, qui descendait sous terre. Cette sorte de tunnel faisait environ 2 mètres de large et à peu
prés 2 mètres
également de haut. Je pouvais donc me tenir droit.. L’obscurité devint très
vite totale, et comme j’hésitait à aller plus avant, l’oiseau me dit.


" Ne craignez rien.
C’est tout droit, et nous aurons bientôt de la lumière."


Pour me guider, sans
arret, l’oiseau me disait, par là, par là par là.


Après un
cheminement dont je ne peux évaluer la distance, je vis en effet une lueur, et
nous sommes alors arrivés dans une sorte de pièce, plus large que le souterrain
et qui était éclairé par la lumière du jour à 4 ou 5 mètres au dessus de ma
tète. Cette lumière était tamisée par des broussailles qui cachaient sans doute
cet accés.


Solen était
toujours derrière moi, et semblait apeurée…comme moi-même je dois l’avouer.


Dans cette espèce de
clairière souterraine, je constatais que de nombreux autre oiseaux noirs ( une
bonne cinquantaine) se trouvaient là et pépiaient à qui mieux mieux.


Mon guide émis
alors une trille qui imposa silence à toute la troupe.





"Monsieur, me dit mon
guide, vous l’avez sans doute déviné, nous sommes des mainates, et nous avons
besoin de vous car nous sommes menacés.


Je vais vous
donner les explications nécessaires, mais auparavant, si vous le permettez,
j’ai des consignes à donner.


Et sans attendre ma
réponse, dont je ne sais pas d’ailleurs ce qu’elle aurait pu être, il se mit à
pépier vivement. Tous les oiseaux écoutaient visiblement attentifs, et
lorsqu’il eut terminé, tous les oiseaux s’envolèrent, et nous somme restés
seuls, mon guide, Solen et moi-même.


Votre étonnement
est normal, mais vous allez comprendre, reprit il.


Nous comptons le
temps en hivers.Or , il y a
certainement plus de cent hivers, un couple de mainates, dont l’un était blessé,qui étaient arrivés sur
un bateau des hommes, aborda sur une terre. Ils volèrent plusieurs journées, et
s’arrétèrent dans ce bois. Tout ce que je vous dis s’est transmis de parents à
enfants.


Nous les
mainates, ne pouvons résister aux froids de l’hiver. Aussi quand nos aïeux
trouvèrent ce souterrain, ils surent qu’ils étaient sauvés.


Dans un coin de ce
souterrain, bien à l’abri du vent, ils firent une petite cabane couverte de
mousse. Ils rentrèrent de la paille, et des graines de blé, d’orge et d’avoine.
C’était la provision idéale pour l’hiver, parce que ces graines se conservent
bien.


Nous sommes les
descendants de ce couple."
( A suivre)
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aristee
Sangsue mort-vivante
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Date d'inscription : 05/02/2006

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MessageSujet: LES PENATES DES MAINATES   LES PENATES DES MAINATES EmptyVen 2 Mar 2007 - 6:54

Nous les Mainates
avons un don. Notre gosier nous permet d’imiter des langages, aussi bien des
hommes ( vous l’avez constaté) mais aussi de toutes les familles d’oiseaux..
Nous parlons donc avec les hirondelles, les martinets, les moineaux les pigeons
etc..


Nos dons sont bien
supérieurs à ce que vous pensiez. Dés la naissance d’un jeune mainate, on lui
dit :


» Si tu as
affaire aux hommes, parle un peu pour qu’ils s’interessent à toi, mais surtout,
ne leur fait jamais comprendre que tu es capable de réfléchir et de discuter
comme eux. Ils nous utiliseraient à je ne sais quoi et ce serait la fin de
notre race. Tu répéteras quelques mots, mais c’est tout. »


Pour les hommes, les oiseaux sont….Bètes. Et
nous les Mainates, comme les autres.





Si vous voulez, je
vais vous faire voir notre installation pour l’hiver.


Mon guide s’enfonça
un peu plus loin dans le souterrain et me fit voir un petit renfoncement sur la
gauche.Ce renfoncement d’environ deux
mètres carrés au sol et cinquante centimètres de haut, était recouvert en haut
et latéralement par des petites branches entrelacées couvertes de mousse. Sur
le sol, un épais tapis de paille.


Compte tenu de
votre taille, vous de pouvez pénétrer ( l’entrée très étroite faisait à peine 20 centimètres de
haut et de large) mais, tout au fond, nous avons nos réserves de graines dont
je vous ai parlé tout à l’heure. Si bien qu’au chaud, bien nourris, nous
passons les hivers dans de bonnes conditions. Nous ne sortons que très rarement
durant les grands froids, et uniquement pour satisfaire nos besoins naturels,
car nous ne pouvons vivre que dans la propreté, contrairement à beaucoup de nos
congénaires.


Voilà. Maintenant
que je vous ai dit comment nous sommes venus là, et comment nous avons pu y
rester malgré des hivers rigoureux, je vais vous dire pourquoi nous avons
besoin de vous.


Ahuri par tout ce que je venais de voir et
d’entendre, je n’avais pas ouvert la bouche depuis un moment. Mais comme le dit
le vieux dicton populaire « On s’habitue à tout » et de fait, tout
ce que je vivais me semblait de moins en moins incompréhensible.


-
Je ne vois vraiment pas en quoi je pourrais vous aider.
Et tout d’abord, pourquoi vous être adressés à moi.


-
Si, je pense que
vous pouvez nous aider à survivre. Car il s’agit bien de cela. Sans vous, nous
sommes condamnés.


-
Je vais
répondre à votre deuxième question. Ce n’est pas par hasard que nous nous
adressons à vous.


-
Je vous ai dit
que nous parlions le langage de tous les oiseaux. Des hirondelles, qui nichent
sous les tuiles, prés de la salle de délibération de la mairie, avaient proposé
à l’un de nous de venir écouter ce que disaient les hommes. Comme nous voulons
être au courant de ce que font les hommes ( excusez moi, mais c’est de vous que
nous pouvons tout craindre), l’un de nous assiste à toutes les délibérations du
conseil municipal, et nous sommes assez intelligents ( j’espère que vous en
conviendrez) pour comprendre ce que vous dites.


-
Nous savions
que vous faisiez partie du Conseil Municipal. D’autre part, nous avions
remarqué que chaque annèe au mois de Septembre, vous venez chercher des
champignons dans ce bois de Blache Sautel..


-
Notre «
oreille » nous a fait savoir, que le Conseil municipal, il y a 8 jours, a
décidé d’utiliser Blache Sautel pour en faire un espace de jeux. Tennis, Pistes
d’athlétisme, boulodrome, buvette etc..


-
Mon guide en
était là de son récit, quand un Mainate arriva. Il avait dans son bec une
dizaine de feuilles de figuier qu’il déposa, l’une à coté de l’autre sur le
sol, pour faire une sorte de plat. Presque aussitôt, d’autres mainates
arrivèrent portant dans leur bec des grapillons de raisin, qu’ils déposèrent
sur les feuilles de figuier.


-
- Si vous
voulez vous asseoir, Monsieur, et manger quelques grains de raisins, cela vous
rafraichira


-
Des mainates
mondains maintenant !!Je ne pus m’empécher de sourire en pensant à la tête
que feront les gens quand je leur raconterai mon aventure !Si je la leur
racontais…


-
Je mangeais
quelques grains de raisin, puis demandais :


-
- Ce n’est tout
de même pas vous qui avez creusé ce souterrain.


-
- Evidemment
non. D’ailleurs je vous l’ai dit: des hommes il y a longtemps avaient
travaillé là.


-



-
Après de
nombreux survols, et compte tenue de la direction du souterrain, nous savons
que ce tunnel était une sortie secrète du château qui est à 5 Km. C’est un travail
considérable, qui nous sauve la vie, mais qui est maintenant en danger.


-
En effet, si le
projet du conseil Municipal se réalise, toute la végétation va être rasée,
notre cachette sera trouvée et comblèe. Nous serons tous condamnés.


-
Et c’est là
que vous devez intervenir. Il faut absolument que le projet de complexe sportif
se réalise ailleurs qu’ici. Vous faites partie du conseil, vous pouvez
certainement intervenir !.


-
- Je ne promets pas le résultats, mais je m’engage à
exercer toutes mon influence pour obtenir que l’espace sportif soit crée en un
autre lieu..


-
Je voudrais
maintenant vous poser une question qui m’intrigue énormément.


-
Vous parlez
merveilleusement le Français. Je ne doute pas de vos possibilités de parler
d’autres langues humaines en plus de celles des oiseaux. Bon. Cela peut
s’expliquer par un don naturel, une conformation particulière de votre larynx.


-
Par ailleurs,
vous possédez incontestablement une intelligence comparable à celle des
humains.


-
Alors, voici ma
question. Il ne semble pas que vous ayez un développement technique auquel devrait
correspondre votre développement
intellectuel..

- Votre remarque est
malheureusement judicieuse.Et les explications sont nombreuses.
( A suivre)
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TAK
Travelo kamikaze
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MessageSujet: Re: LES PENATES DES MAINATES   LES PENATES DES MAINATES EmptyVen 2 Mar 2007 - 19:12

Eh bien, le moins que l'on puisse dire, c'est que le point de depart de ton histoire est plutot original! dwarf
Par contre, fais attention à la première personne aristee, il y a parfois qques formulations et conjugaisons hasardeuses...pour le reste, je n'ai pas grand chose à dire, etant donné que cette histoire est encore au cours mais assurément, cette petite pointe décalée et légèrement absurde lui donne un certain charme.

P.S: Par contre, je ne sais pas si ça vient du forum ou de toi, mais la mise en page n'est vraiment pas belle (et "fonctionnelle") du tout. Je sais que parfois le forum a du mal avec les copié/collé, mais au pire tu peux la foutre en pdf, ce sera bcp plus agreable à lire Cool
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aristee
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MessageSujet: LES PENATES DES MAINATES   LES PENATES DES MAINATES EmptySam 3 Mar 2007 - 10:53

J'ai fait une erreur ( je crois l'avoir déja commise il y a quelques mois) en venant mettre des textes sur ce forum qui a des buts parfaitement respectacles mais différents des miens. Je vous demande de lm'en excuser.
Par ailleurs à titre d'information je précise que les anomalies de présentation ( espaces entre chaque phrase) ne viennent pas de mon fait, mais ne parsaissent qu'aprés l'envoi
Par correction, je vais cependant passer en une seule fois le reste du texte que j'avais commencé à passer.




-
Votre durée de
vie est égale à 10 fois la notre. Si tous les hommes mourraient à 8 ans, ou
croyez vous que vous en seriez sur le plan du développement
technologique ?


-
Ensuite, vos
recherches sont effectuées par des millions d’hommes à la fois, et chacun peut
bénéficier des découvertes des autres, ce qui permet une accélération des
progrés. Alors que nous vivons en petites unités de 30, 40 ou 50 individus,
totalement indépendantes les unes des autres.


-
Enfin, il y a
une troisième raison, qui est peut être la plus importante. Comme vous l’avez
dit, nous avons des dons dans le domaine du langage. Nous en avons aussi dans
le raisonnement. Malheureusement , nous n’avons pas, ce que vous appelez, vous
humains « La bosse des maths » Nous ne sommes pas des scientifiques.
Or le développement c’est avant tout des
découvertes scientifiques.


-
Toutes ces
raisons sont suffisantes, mais si vous en voulez une supplémentaire, je vous
dirais que nous ne sommes pas gatés pour les travaux manuels, car nous n’avons
pas de main.


-
Voilà pourquoi,
nous n’évoluons pas, mais nous sommes à même d’admirer, ce que vous, les hommes
vous arrivez à réaliser. Ne serait ce qu’à transporter des centaines d’entre
vous dans d’énormes oiseaux metalliques, créés par vous.


-



-
- Monsieur,
je vous le demande et répondez moi franchement : pensez vous qu’il y ait une chance pour que vous nous
sauviez la vie.


-
- - Très
sincèrement, je le pense.En dernier ressort, si je n’arrive pas à faire modifier le lieu d’implantation du
centre Sportif, je mettrais ( mais en dernier ressort) quelques collègues au
courant, en leur demandant instamment de ne pas révéler votre présence.


-
Parce que vous
avez raison. Si certains hommes apprenaient votre existence, ils auraient
aussitôt l’idée d’en tirer quelques bénéfices, et même si vos existences étaient
sauvées, ce ne serait plus pour vous…..une existence. Vous n’auriez
certainement plus de liberté.


-
Monsieur, nous
sentons que vous ne faites pas partie des hommes dont vous venez de parler. Et
nous vous faisons entièrement confiance.


-
- Je vous le répète,
je ferai l’impossible. Et maintenant, si vous permettez, je vais rentrer chez
moi.


-
Accompagné de
mon guide, je sortis du souterrain d’abord, du taillis ensuite, et je vis
aussitôt que des mainates, venaient derrière moi pour réparer les dégats que
j’avais occasionnés dans les brindilles.Il fallait que la rentrée reste
indécelable. Ce fut réparé en un rien de temps., et l’on on ne vit plus le passage que j’avais
emprunté.


-
Reprenant mon
panier de champignons, et toujours suivi de Solen qui ne m’avait pas lachée d’un
mètre durant toute notre visite, je revins chez moi, la tête pleine des
conversations que je venais d’avoir avec….. un oiseau


-
Le lendemain
soir, nous avions une réunion du Conseil Municipal. A l’ordre du
jour :l’installation d’un éclairage sur le pan de vieux ramparts du X1V
ème siècle de notre village.


-
Avant que
l’ordre du jour ne soit entamé, j’ai demandé la parole.


-
En m’excusant
de revenir sur un sujet qui était déjà théoriquement réglé, je parlais des
avantages que nous aurions à installer notre centre sportif sur Marinier et non
sur Blache sautel.. J’indiquais tout d’abord un gain de trajet de prés de 1 km, la présence d’un ruisseau traversant Marinier
et qui pourrait donnner lieu à des installations plus esthétiques et plus
commodes, enfin ( payant de ma personne en quelque sorte) j’indiquais que je
possédais en bordure de Marinier, une vieille maison à l’abandon, de 125 m2 au sol, qui pourrait
servir de base pour l’installation d’une buvette, et dont je ferais don à la commune,
si mon projet était accepté.


-
Plusieurs
conseillers se déclarèrent d’accord avec ma proposition, mais le Maire, une
tête de mule, ne cessait de répéter : « ce qui est décidé est décidé,
ce qui est décidé est décidé »


-
Je sortis alors
mon dernier argument :


-
Il y a
également une raison écologique à notre choix. Avez-vous remarqué que sur
Blache Sautel, il y a énormément d’oiseaux que nous allons perturber, alors
qu’à Marinier, à part quelques pies, il n’y a pas grand chose


Le maire éclata de rire : « ce
ne sont tout de même pas les oiseaux qui vont nous dire ce que nous devons
faire !!! »


-
Riez, riez, monsieur le Maire !!Savez vous ce que
les oiseaux sont capables de faire ? Vous n’en savez rien. Moi non plus je
vous l’accorde, mais vous souvenez vous du film de Hitchcok ? Etes vous
absolument certain qu’il ne peut s’agir que d’une fiction ? Peut être dans
quelques jours, reviendrez vous sur votre opinion !


-
- C’est tout
simplement ridicule. Nous ferons notre centre sportif à Blache Sautel, nous ne
reviendrons pas sur ce qui a été décidé !!


-
Rentré chez
lui ( je l’ai su plus tard, par la femme du Maire qui me raconta tout ce qui
s’était passé ce jour là et les jours suivants) le Maire avait raconté en riant
mon intervention au Conseil Municipal, et avait conclu


-
- Heureusement
que ce n’est pas lui qui a été élu Maire ! Tu te rends compte ! Si
nous avions cet illuminé à ma place ?


-
Le lendemain,
panier au bras, et toujours suivi de Solen je retournais à Blache Sautel.


-
J’étais encore
à 100 mètres
de l’entrée du souterrain, lorsque mon guide atterrit devant moi.


-
- Je sais que
les nouvelles ne sont pas bonnes me dit il. On m’a fait part de ce que vous
avez fait pour nous défendre. Nous vous en sommes reconnaissants.
Malheureusement, nous sommes condamnés.


-
- Attendez,
attendez, lui dis je. Ne partez pas battus !Vous m’avez bien dit que vous
pouviez entrer en contact avec toutes les espèces d’oiseaux ?


-
- Oui. Mais
nous ne pouvons rien faire. Nous n’avons pas d’arme pour nous défendre.


-
- Si, vous avez
une arme. Vous pouvez faire peur.


-



-
Voici ce que
vous allez faire. Que vos camarades et vous, entrent en contact avec toutes les
espèces d’oiseaux à 10 km
à la ronde. Il faudra que vous vous donniez rendez vous à proximité de la
maison du maire, un jour et à une heure donnés. Lorsque vous verrez le Maire
(ou sa femme) sortir de chez lui. Il faudra que tous les oiseaux viennent voler
autour de lui ( ou d’elle) en faisant le plus de bruit possible. Vous verrez
bien sa réaction !


-
Le surlendemain
Monsieur le Maire et sa femme sortirent ensemble, lui, pour aller à la Mairie, elle, pour aller
faire des courses. Soudain, un nuage d’oiseaux se précipita sur eux, les
enveloppa en poussant des cris divers. Certains passaient en rasant la tête des
deux personnes, affolées, qui se protégeaient les yeux de leurs bras repliés.
Ils rentrèrent précipitamment dans leur maison, et quelques secondes plus tard,
ayant repris ses esprits, Monsieur le Maire essuyait la plus grande engueulade
de sa vie.


-
- Alors,
l’esprit fort, tu crèves de frousse. Il avait raison, le Pierre quand il te disait
que les oiseaux de Blache Sautel devaient être laissés tranquilles. Tu vas
faire ce qu’il dit !!Je suis sure, que les oiseaux ne sont venus cette
fois ci que pour un avertissement. Mais vas savoir ce qu’ils peuvent
faire ?


-
- Mais tu es
folle ! Les oiseaux se sont énervés je ne sais pas pourquoi, mais tu
penses bien que cela n’a rien à voir avec notre projet de centre sportif.


-
- Tu es prêt à
la jurer ?


-
- Non bien sur,
mais raisonnablement…


-
-
Raisonnablement, hein ? et qui te dit que ce n’est pas Pierre qui a
raison ?


-
- Parce que ce
n’est pas logique.


-
- Bon. Hé bien,
vas à ta mairie. Logiquement tu ne risques rien. Mais moi je ne fais pas de
courses aujourd’hui.


-
Tu vas voir.
Oui, j’y vais à ma Mairie. Je suis sur qu’ils sont partis ailleurs . Le maire
regarda par la fenètre, et en effet le magnifique ciel bleu était vide de tous
oiseaux.


-



-
Il sortit
donc, non sans un petit pincement au cœur il est vrai. Il avait fait une
cinquantaine de mètres et commençait à être parfaitement rassuré, lorsque venant
de tous les toits avoisinants, une nuée d’oiseaux de toutes sortes se précipita
vers lui en poussant des sons discordants et déchirants.


-
En
courant , Monsieur le Maire rentra chez lui, ou sa femme, l’attendait dans
l’entrée et lui dit :


-
- Alors gros
malin !!Tu le crois maintenant qu’ils en ont après toi ? Tu as
intérêt a abandonner ton projet. Je ne sais pas comment, mais ils le sauront et
nous laisseront tranquilles.


-
- C’est pas
possible ! C’est pas possible ! Comment veux tu que des oiseaux
sachent ce que nous allons faire ? non, Non, Non. Pour moi, c’est Pierre
qui a un Pouvoir sur eux. C’est une créature du démon ! Oui. C’est lui.
J’en suis sûr !


-
- Ecoute, que ce
soit Pierre ou les oiseaux tout seuls, ça n’a pas d’importance. Ce qu’il faut,
c’est que tu fasses ce que dit Pierre. Fais ton Centre à Marinier. D’ailleurs,
je ne vois pas pourquoi tu t’entètes . Marinier, c’est aussi bien pour ce
que tu veux faire.


-
- Bon, bon
d’accord. Mais nous ne ferons une réunion que ce soir. Dans la nuit j’espère
que ces oiseaux de malheur me ficheront la paix, je vais téléphoner aux
conseillers.


-
Ce que le
Maire fit aussitôt.


-
Lorsqu’il me
téléphona,pour me convoquer à mon tour, sa voix était encore chevrotante.
Pourtant, il ne me dit rien de ce qui s’était passé.


-
Pour expliquer
la réunion du soir il me dit.


-
« J’ai
bien réfléchi.Vous avez proposé de donner à la commune une vieille maison que
vous possédez prés de Marinier. Je ne me sens pas le droit, en tant que Maire, de
refuser un don fait à la municipalité. En conséquence nous l’accepterons et….bien
sur, nous ferons le centre sportif à Marinier »


-
J’ai eu bien
du mal à ne pas lui rire au nez….ou du moins au téléphone. Il voulait sauver la
face, mais j’étais bien certain que mes amis les oiseaux avaient du lui
flanquer une sacrée frousse.


-
A la réunion
du soir, la modification de l’implantation au profit de Marinier était votée
sans opposition.


-
Dés le
lendemain matin, toujours panier au bras et avec Solen, je suis retourné une
fois encore vers les mainates. Cette fois, j’ai du siffler pour attirer
l’attention. Les convocations ayant été faites au téléphone, et, les mainates
n’avaient pas eu connaissance de la réunion d’hier soir.


-
Je leur ai
expliqué ce qui s’était passé. Je l’ avoue sans honte, ce fut l’un des moments
les plus émouvants de ma vie.


-
Mon guide me
fit asseoir sur un épais matelat de mousse qu’ils avaient préparés pour moi.
Ils étaient littéralement fous de joie, de savoir qu’ils étaient sauvés, et ils
ne savaient comment me prouver leur reconnaissance.


-
Je leur dis
que la victoire était avant tout la leur. Ils avaient su apprendre les projets
de la municipalité, ils avaient su rassembler tous les oiseaux, et tous
ensemble, ils avaient réusssi à faire très peur au Maire et à sa femme.


-
Ils avaient
gagné, j’en été très heureux, mais ce sont eux qui avaient gagné.


-
Malgré mes
explications, tous les mainates ne savaient comment me prouver leur reconnaissance.
Ils étaient allés chercher des grapillons de raisins frais. L’un commença par prendre la tige d’un grapillon dans son bec,
puis il vint se percher sur mon épaule pour que je puise le déguster sans me
déplacer. Un deuxième puis un troisième , une vraie noria se mis en place,
jusqu’à ce que je demande grace. Oui. J’avais les larmes aux yeux.


-
Que l’on ne
vienne jamais, oh, non, jamais ! me dire que les oiseaux sont de simples
objets mouvants. Il y a entre les hommes et les oiseaux des ressemblances qui
n’apparaissent pas au premier coup d’œil, mais que j’avais eu la chance de
pouvoir constater de très prés et ce, sans discussion possible..


-
Pour ne pas
risquer d’attirer l’attention de personnes mal intentionnées, je me suis fait
une règle de n’aller voir mes amis les Mainates qu’une fois par mois. Mais
chaque fois c’est un plaisir renouvelé de discuter avec eux.


-
Vous aurez
remarqué que tout au long de mon récit, je n’ai donné aucun nom de village,
aucune indication qui pourraient vous préciser ou trouver mes amis. Pour eux
comme pour nous, l’adage est valable


-
« Pour
vivre heureux, vivons cachés.







FIN
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TAK
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MessageSujet: Re: LES PENATES DES MAINATES   LES PENATES DES MAINATES EmptyJeu 8 Mar 2007 - 8:01

aristee a écrit:
J'ai fait une erreur ( je crois l'avoir déja commise il y a quelques mois) en venant mettre des textes sur ce forum qui a des buts parfaitement respectacles mais différents des miens. Je vous demande de lm'en excuser.

Alors, pour commencer je voulais juste preciser que le style de l'histoire en elle-meme ne compte pas trop, du moment que la qualité va avec. Je ne sais pas ce qu'en pense Thomas ou les autres, mais pour ma part, si c'est bien ecrit et que ça me plait, je ne cherche pas plus loin Wink
Et puis, il y a quand meme un ptit soupçon de fantaisie dans cette histoire, alors ça colle parfaitement à un forum faisant la part belle au surnaturel et à l'imaginaire.

Quant à ce que je pense de ce texte, ben je dois avouer que j'ai bien aimé, je parlais plus haut d'un coté un peu décalé, mais en fait ce serait plus proche de la fantaisie et du sens du burlesque de Marcel Aymé (un auteur que j'apprecie bcp). Cette histoire se lit avec bcp de plaisir et meme si certains personnages et certaines reactions sont un peu caricaturales (celles du maire, par exemple), je trouve que ça passe très bien et ça colle parfaitement avec le style du récit.
J'ai juste trouvé qu'il y avait un poil trop de dialogues, alors qu'ils ne sont pas forcément indispensables pour certains passages (exemple : l'attaque du maire et de sa femme par les oiseaux, tu aurais pu te contenter de decrire l'action et les pensées des personnages, les dialogues n'amènent dans ce cas pas grand chose et sont plutot superflus).
Hormis ces quelques reserves, j'ai trouvé cette histoire très plaisante et amusante et avec en prime une très jolie morale/conclusion, moins "bêtement optimiste" qu'on ne pourrait le croire.

Ne te fies donc pas à l'aspect très "fantastique" de ce forum : si tes prochaines histoires sont aussi sympathiques, c'est avec grand plaisir que je les lirais! Very Happy
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