Un poeme que j'ai ecrit il y a qques années déjà, dans une mauvaise passe et à une epoque où je me posais bcp de questions...donc ça peut paraitre un peu naîf sur les bords, mais je m'en fous j'assume complètement
Allez hop!
ExistenceOù vivons-nous? Vers quelle existence allons-nous?
Vers quel vide ou plénitude dirigeons-nous pas hésitants?
Lui, je le vois, il est heureux, oh oui, il est heureux :
Il offre son sourire et son bonheur au soleil, qu'il remercie ardemment pour chaque précieuse seconde passée sur ce monde
Il exhulte de joie et distribue parcimonieusement son amour à chaque être merveilleux qu'il a la chance de rencontrer
Lui, là-bas, il mendie sa vie aux autres et semble ne pas s'en soucier
Car au final, pas meme à lui-meme, il n'a de comptes à rendre à personne
Il jouit tant qu'il le peut de sa condition frustrée et de la liberté misérable que la vie lui a donné
Celui-là, de l'autre coté, brûle sa vie frénetiquement dans un chaos de stress, d'anonymat et d'indifférence qui semble le contenter
Son prochain n'a guère d'importance tant que son compte en banque lui hurle que tout va bien, que sa vie insignifiante est parfaite
Sa femme lui psalmodie ses habituelles litanies d'amour delavé et c'est ce qu'il attend d'elle : tout va bien, la vie est parfaite
Tout ceci a-t-il un sens?
Sommes-nous amoureux, sommes-nous tristes, sommes-nous heureux, enjoués, desabusés, consternés?
Les nuages défilent, les années passent, nos sentimments s'oublient, se noyent, se perdent et se colorent à nouveau
Nous n'y comprenons rien, mais faisons semblant d'y trouver une certaine logique
Nous sommes prisionniers d'une existence que nous essayons de dompter, d'apprivoiser et de modeler
Que nous choisissons soit d'affronter, de subir ou de changer
Nous sommes acteurs et spectateurs ébahis d'une vie qui nous fait porter le deuil
qui nous fait oublier, douter, qui nous fait aimer et voir nos sentiments s'emmêler dans l'extase et se disloquer dans le chagrin
Dès l'enfance, on nous inculque des valeurs qui n'ont dejà plus lieu d'être quelques années plus tard
A chaque erreur on croit apprendre, mais celle qui suit est toujours la même que la précédente
Et on trouve ça normal en s'excusant à soi-meme :"bah après tout, nous ne sommes que des etres humains, personne n'est parfait"
La vie est belle, la vie est douce, la vie est ombrageuse, elle n'est que ce qu'elle désire être et nous tentons consciencieusement de suivre ses pas
En vain certes, mais nous faisons de notre mieux et essayons de nous convaincre que c'est comme cela que ça doit être
Nous marchons et tombons, puis nous la regardons dans les yeux, cette mégère, et lui demandons des explications
Quand tout a été dit, on fait de notre mieux pour regler nos petits tracas et nos problèmes
On essaie de garder la tête hors de l'eau puis on se dit que tout va pour le mieux
Sans toutefois nous poser trop de questions, sinon les gens vous montrent du doigt et vous proclament fou ou trop étrange
Alors on accepte
On accepte tout : la vie, les gens, les tracas
On se dit que tout va pour le mieux
Et ainsi de suite...
Existence.