LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 Roman de fantasy (extrait)

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AuteurMessage
Orciel
Sangsue mort-vivante
Sangsue mort-vivante



Masculin
Nombre de messages : 3
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Date d'inscription : 30/03/2007

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MessageSujet: Roman de fantasy (extrait)   Roman de fantasy (extrait) EmptyVen 30 Mar 2007 - 1:44

Bonjour à tous hahaha

Je suis content d'avoir trouver ce forum fantastique et pour fêter ça j'aimerais partager avec vous un morceau du roman que je suis en train d'écrire Smile)

"Le chant du vent s'éleva par delà les Eres du monde, par delà les insondables océans pour folâtrer au dessus des plaines et des immenses forêts mystérieuses. Il continua sa lancinante mélopée par delà les montagnes jusqu'à un homme assis en haut d'un tertre gardant l'entrée d'une passe, qui avait rendez-vous avec la mort.
Comme touché par cette inexorabilité, le vent se fit caressant, faisant virevolter la cape de l'homme tout en l'enlaçant tendrement telle une armure protectrice.
Plutôt qu'un homme, c'était un jeune homme qui avait mûri trop tôt et ses yeux songeurs semblaient avoir vu trop de choses pour se rappeler son innocence perdue.
Pourtant, l'ombre d'un sourire sembla naître à la commissure de ses lèvres, à l'instar d'un pâle rayon de soleil un jour d'hiver, au fur et à mesure que les souvenirs de son enfance, pas si lointaine, remontaient à la surface de sa mémoire. C'étaient des souvenirs si merveilleusement gorgés de soleil et de bonheur qu'il sourit franchement et se releva fièrement tout en balayant de son regard farouche les sommets éternels. Le soleil souverain sembla lui rendre hommage en l'inondant de ses derniers feux.
C'est ainsi que le vit la Horde Ténébreuse à la Passe de la Sentinelle.

Il semblait nimbé de feu, si rayonnant et si plein de vie qu'il leur sembla immortel. Il fit retentir son rire clair et chaud comme l'appel d'un cor à rallier la bataille et ils reculèrent devant cet improbable spectacle.
Seulement, il est des forces si noires que nul éclat ne peut entailler leurs manteaux de terreur. Un cavalier noir se fraya un chemin à travers la masse et ils s'écartèrent tous instinctivement, si prestement que même la mort ne les auraient pas plus effrayés. Le cavalier noir s'arrêta au bas de la passe et sa lame chanta lugubrement comme il la sortait de son fourreau.
Le jeune homme, qui s'appellait Saerynn, semblait encore irradier la lumière de l'astre solaire couchant et sa lame fit retentir un son clair et cristallin.
Saerynn lança alors son cri de défi à la mort en brandissant son épée bien haute et, comme répondant à ce signal, le vent se mit à mugir et à fouailler ses ennemis tandis que le cavalier noir s'élançait vers lui.

Le choc de leur rencontre fut terrible et le fracas de leurs lames se répercuta à des lieues à la ronde jusqu'à un groupe d'homme qui couraient à grands pas.
Leur chef, un géant qui portait un homme sur son dos, s'arrêta brusquement. Ils restèrent tous immobiles pendant de longues secondes, les poings serrés comme rongés par un profond tourment intérieur. Le chef plus que tous les autres tremblait convulsivement de rage, mais dans un terrible cri étranglé il reprit sa course sans regarder en arrière et ses hommes le suivirent.

Saerynn donna toute sa fougue et l'inconscience de sa jeunesse dans le combat titanesque. Il avait réussi à désarçonner le cavalier noir dès les premiers coups et depuis, ils dansaient leur ballet de mort en imprimant la terre de leur affrontement.
Une heure durant, sous la lumière des étoiles et des torches innombrables de la Horde Ténébreuse, ils combattirent sans trêve, enlaçant leurs lames sauvagement pour conquérir la victoire. Saerynn savait que seul un miracle lui avait permis de tenir aussi longtemps face à ce formidable adversaire qui n'arrêtait pas de lui vriller l'esprit avec des tentacules de terreurs.
C'est ainsi que le cavalier noir finit par prendre le dessus sous les acclamations cauchemardesques de son armée.
Saerynn sentait son sang maculer son armure et le sol sur lequel il titubait. Le cavalier noir redoubla ses coups, propulsant Saerynn à genoux au bord du gouffre des brumes éternelles.
Dans le silence sépulcral qui se fît, le cavalier noir sembla saluer son adversaire avant de lui assener un dernier coup terrible que Saerynn para avec ses dernières forces et tandis que sa lame se brisait comme du verre, il chuta dans l'abîme.


Eloë....
Namàrië Eloë tindòmerel.....
Adieu Eloë fille de l'aube... peut-être... peut-être... tant de lumière... tout est pourtant si flou... pourquoi tant de lumière quand on marche parmi les ombres ?
Saerynn sentait son esprit dériver comme un navire emporté par une mer capricieuse et houleuse. Il avait l'étrange sensation de ne plus avoir de corps. Les méandres de son esprit en lambeaux lui jouaient des tours et il ne pouvait que se laisser emporter par ses caprices.
Mais, comme une ancre, Eloë revenait sans cesse au premier plan, comme une antienne entêtante qui finit par omnibuler son esprit vagabond.
Il est des événements dans une vie qui sont si magiques que leur évocation semble nous ramener à l'instant même où ils naissent.
Il en fût ainsi pour Saerynn dans cette étrange expérience.

Il se retrouva arpentant les sous-bois en direction du "trou de l'étoile perdue". C'était une magnifique journée, baignée d'une lumière si douce qu'elle en rendait les sous-bois irréels, propices à la rêverie. Il marchait nonchalamment, la tête emplie des paroles de son père lui racontant l'histoire du "trou de l'étoile perdue".
C'était comme si la voix chaude et caressante de son père ne l'avait jamais quitté et il pouvait presque sentir son souffle au creux de son oreille lui faire revivre comme par magie cette histoire qu'il aimait tant :
"Les pères de nos pères nous transmettent de générations en générations l'histoire formidable d'une étoile qui tomba amoureuse à l'aube de la nuit des temps. Cette histoire je te la transmets, à toi, mon fils et tu la transmettras un jour à ton tour.
Ainsi, à l'aube de la nuit des temps, il y avait une étoile qui brillait dans le firmament à l'instar de ses soeurs parmi la voûte céleste. Elle n'était pas plus grande qu'une autre ni plus belle ni plus brillante, c'était tout simplement une étoile comme tant d'autres. Mais rien ne prédispose une petite chose ordinaire à un destin extraordinaire, sauf quand celle-ci croise la route d'un astre vagabond !
Par une belle nuit, somme toute banale, elle vit briller une lumière éclatante suivie d'un panache flamboyant filer à toute vitesse vers elle. Elle avait entendu parler de ces astres, condamnés à errer sans fin, se consumant petit à petit, et n'avait que mépris pour eux qui ne trouvaient leur place nulle part. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher d'être fascinée au fur et à mesure que l'astre s'approchait d'elle.
Il passa si près, qu'elle aurait pu le toucher avant qu'il ne poursuive son chemin.
Seulement, il s'en était allé avec un morceau d'elle. Son coeur et son âme avait été comme consumés par son panache et par dessus tout, elle avait entendu son murmure comme une promesse destinée à elle seule. Aussi, elle qui était si fière de sa place dans la voûte céleste, déserta pour se lancer à sa poursuite.
Elle fila à travers tous les cieux sans relâche dans le seul espoir de rattraper son panache si proche et pourtant si lointain.
Après un long temps, il finit par ralentir et s'arrêta. Eperdue, elle accéléra follement sa course pour le rejoindre et elle pût ainsi assister à ses derniers instants...
Il la regarda comme on regarde un être aimé tout en semblant lui demander son pardon pour le destin qui l'avait poussé à toujours aller de l'avant. Après cela, sa lumière s'éteignit et elle se retrouva seule dans un ciel où elle n'avait plus sa place.
Alors, elle se laissa tomber sur la terre où après une chute interminable, elle creusa un grand trou et reposa tout au fond. Sa lumière s'éteignit peu à peu tandis que ses larmes comblèrent le trou. On raconte que certaines nuits, l'eau du trou est si étincelante qu'elle rivalise avec la lumière des étoiles. »

Sa tête résonnait encore des paroles de son père quand ses pieds touchèrent l'eau salée du trou. Il leva la tête et elle était là...
Il venait d'avoir quatorze ans et ne connaissait rien des choses de l'amour. En cet instant, il comprit enfin comment on pouvait être consumé par lui.
Elle avait de l'eau jusqu'au nombril et les gouttelettes qui ruisselaient sur son corps étaient comme autant de joyaux scintillants au soleil. Ses magnifiques cheveux avaient la couleur d'un champ de blé doré par une chaude journée d'été. Mais plus que tout, ses yeux engloutirent à jamais son âme et son coeur...
Elle lui souriait sans être gênée par sa propre nudité et une éternité passa avant qu'elle l'invite à la rejoindre dans l'eau.
Saerynn avait entendu parler d'esprits élémentaires qui attiraient ainsi les hommes pour les perdre mais de toute les façons il était déjà perdu dans un songe qu'il ne voulait mettre fin à aucun prix.
Il s'avança vers elle sans se rendre compte qu'il avait encore ses vêtements. Elle s'était mise à rire espièglement en l'aspergeant d'eau et ils jouèrent ainsi jusque tard dans l'après-midi.
Saerynn savait que ce moment magique était le plus heureux de toute sa vie et il aurait tant voulu que le temps s'arrête !
Le soleil souverain s'en allait et elle le suivit en l'abandonnant sans un mot, juste un baiser sur la joue. Saerynn ne pouvait que la regarder partir sans pouvoir la retenir.
Il rentra comme un somnanbule, la tête légère mais le coeur lourd et sa présence lui manquait déjà terriblement. Il avait l'impression d'être malade tant il était partagé entre la douleur et l'euphorie, à tel point qu'il ne put ni manger ni dormir. Son père ne lui avait pas posé de questions, il était resté silencieux avec un sourire en coin tout en fumant sa pipe.
Le lendemain il se rendit fièvreusement au trou son coeur battant la chamade et surtout avec
la sourde angoisse de ne pas la voir. Pourtant elle était là.
Il apprit par la suite qu'elle s'appellait Eloë Tindòmerel par ses parents car elle était muette de naissance. Ses parents l'avaient trouvé devant le pas de leur porte à l'aube naissante et ils décidèrent de la nommer fille de l'Aube.

Il survola en esprit les deux années de bonheur qui suivirent jusqu'à ce que son esprit se cabre et il tomba dans l'inconscience.
Il revint à lui avec une sourde angoisse et tout son esprit se convulsa pour retomber dans l'oubli mais une volonté plus forte le força à reprendre le cours de son passé.
Il ne savait pas qu'un esprit pouvait pleurer et pourtant.....
Ce jour là, ils avaient décidé de se donner l'un à l'autre et ainsi de lier leur destin pour la vie d'après une ancienne cérémonie qu'ils avaient lu quelque part. Ils avaient confectionnés chacun une couronne de fleurs et une galette de miel. Il s'immergèrent nus jusqu'à la taille, dans le trou de l'étoile perdue, tenant leurs couronnes d'une main et leurs galettes de l'autre.
En se regardant dans les yeux, ils placèrent d'un même geste les couronnes sur leurs têtes respectives puis se donnèrent à croquer les galettes. Ils achevèrent la cérémonie en s'immergeant totalement avec leurs mains et leurs bouches liées.
Sur l'herbe de la berge ils avaient unis leurs corps et leurs âmes.

"NON !!!!! JE NE VEUX PAS !!! PAR PITIE !!!!"Saerynn hurlait dans le vide de son esprit en implorant que l'oubli l'emporte mais il ne put qu'assister à nouveau à l'inéluctable... "



Voilà pour l'instant les amis, j'accueillerais avec grand plaisir vos remarques ainsi que vos critiques et la suite viendra si vous avez aimer le début Smile)

Merci à tous de m'avoir lu Smile
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TAK
Travelo kamikaze
TAK


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Age : 41
Date d'inscription : 29/12/2006

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MessageSujet: Re: Roman de fantasy (extrait)   Roman de fantasy (extrait) EmptySam 31 Mar 2007 - 19:00

J'ai voté "très bonne" pour cette histoire (enfin ce debut).
Parce que meme si cette mise en bouche ne brille pas pour son originalité - désolé mais c'est un commentaire qui revient souvent lorsqu'on parle d'heroic-fantasy lol - tu y insufles une bonne dose de poesie qui lui donne un petit cachet sympathique. Et j'ai bien aimé cette idée de l'etoile "déchue" par amour, on y retrouve un peu de Tolkien, mais c'est très bien amené et de façon (encore une fois) très poetique.
Si le reste est de la meme qualité, je veux bien voir ce que ça donne Smile

P.S: Et grace à toi, je viens de decouvrir un très joli terme, "antienne", que je connaissais pas du tout. Comme quoi, y'a tjs de place pour se cultiver un peu!
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MessageSujet: Re: Roman de fantasy (extrait)   Roman de fantasy (extrait) EmptyMer 4 Avr 2007 - 14:38

Je dirais moi aussi; asez joli et poètique, mais manquent d'originalité, l'influence de Tolkien est évidente (Ne serait-ce que dans des noms comme "Eloë Tindòmerel " ) Certes "Le seigneur des anneaux" est une référence et c'est normal d'en subir l'influence, mais essaie d'être un peu plus "Orciel" et moins le disciple du maître vénéré, si tu vois ce que je veux dire, petit scarabé!

Fait gaffe aussi à ne pas multiplier les adjectifs, ca alourdit le style:

Citation :
C'étaient des souvenirs si merveilleusement gorgés de soleil et de bonheur qu'il sourit franchement et se releva fièrement tout en balayant de son regard farouche les sommets éternels

Sinon il y a là la potentialité d'un bon roman, si tu cherches un style plus original, continue!
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