LOS ANGELES 1951

Voici une histoire que j'avais écrite juste pour m'exercer à un certain style. C'est un texte que j'avais écrit à la fin de l'été.

J'espère que cette contribution au forum vous plaira.


LOS ANGELES 1951
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Je m’appelle Richard Mac Coy, j’étais enquêteur au LAPD. 1951 était une année de merde, j’avais été viré de la brigade criminelle pour aller aux moeurs. La crim’ c’était mon tremplin, dans un an j’aurais été sergent. Malheureusement, il ne fallait pas faire de tort à Mickey Cohen. Ce mafieux tractaient sans arrêt avec les grosses huiles de L.A. comme le procureur Ellis Loew. Connard de proc’, il avait fallu d’une rixe avec un rital qui bossait pour Mickey Cohen. Ca m’avait suffit pour me retrouver aux mœurs. Durant cette année, j’empoignais des mac’ et je remettais sur les rails des filles de la campagne. Les paysannes d’Arkansas ou d’Oklahoma venaient tenter le rêve hollywoodien. Hélas, elles se fiaient naïvement à des bandits sans scrupules qui se faisaient passer pour des producteurs. Ces raclures n’étaient en fait que des machinistes qui se la jouaient dans des bars pour rameuter des filles à des mac’. Au passage ils se tapaient la fille et une commission. Je suis écossais et bien charpenté, j’aimais jouer de mes muscles sur ces tocards de machinistes. La vie m’avait appris à me méfier des mac’, souvent ils travaillaient en sous-main pour Mickey Cohen. « Pas touche », je me disais en serrant les poings. A chaque fois je me retenais de coller une droite à ses ordures. Puis un jour, une nouvelle affaire pouvait relancer ma carrière. Une fille de bonne famille avait été violée et torturée, des imbéciles l’avaient prise pour une de ces paysannes qui vendaient ses fesses. La pauvre fille avait été retrouvée nue et couvertes de brûlures de cigarettes. C’était dans un abattoir, suspendue à un croc de boucher, qu’un ouvrier l’avait découverte. Le procureur Ellis Loew mit sur le coup les mœurs et la crim’. Belle affaire pour moi, je pouvais faire reluire mon insigne. Meurtre et mœurs mélangés, cette enquête était pour moi. L’abattoir appartenait à un Mex qui était sorti récemment de la prison de San Bernardo. Il avait ses habitudes dans une boite à tapin, le Gila Club. Ce détail, la crim’ ne le savait pas. Il fallait être aux mœurs pour savoir tout ça. J’avais une longueur d’avance. Durant cette nuit fraîche de mars j’y étais allé sans prévenir mon capitaine. J’avais garé mon coupé Mercury 1947 à coté d’une rangée de tas de ferrailles bricolées par les Mex. Les basanés me regardaient bizarrement quand je passais la porte. Peut-être qu’ils savaient que j’étais des mœurs, peut-être que mon type écossais les dérangeait. Je m’étais assis sur un tabouret au bar. Le ménage et la propreté n’étaient pas les priorités des latins. Le coussin sale du tabouret me collait au pantalon. La chaleur dans le Gila Club était assommante, je commandai un whisky. Ces Mex n’y connaissent rien en alcool. Le whisky était frelaté ou était coupé avec de la tequila. Le mélange me fit tourner la tête. Dans l’embrasure de la porte de derrière je vis mon homme, Tony Fernandez. Il était en train de négocier du pain de fesses avec une brunette. Il me connaissait, dès qu’il m’aperçut il prit la fuite. Je décollai mon pantalon du tabouret crasseux et le suivis dehors. Une fois dehors, dans la sordide ruelle derrière le bar, j’entendis un coup de feu. Je faillis trébucher sur un macchabée. Enfoiré, il venait de descendre un type presque sous mes yeux. Je tentai de saisir mon revolver dans l’intérieur de ma veste. Tout m’échappait des mains. L’alcool mexicain m’avait rendu bourré comme un écossais ne l’avait jamais été. Je regardais le mec allongé par terre, c’était un blanc avec un costume gris. Son visage, c’était le mien…

Je n’étais pas bourré. Tony Fernandez venait de me descendre et je regardais mon enveloppe charnelle. Mon esprit était sorti, je venais de mourir. Cette histoire de tunnel avec la lumière blanche au bout, c’est de la connerie. Je pouvais faire une croix sur ma promotion. Je ne serai jamais lieutenant.

Pas mal !! j'aime bien l'esprit polar assez glauque et sombre, mais c'est peut-être traité trop rapidement pour qu'on s'installe vraiment dans l'intrigue ! Sinon la fin m'a surpris... A développer peut-être ? Je pense que tu pourrais nous faire nous attacher au héros assez facilement non ?

Salut Thomas !
En fait c'est pas vraiment une nouvelle. J'avais juste envie de faire un texte à la manière de James Ellroy (l'auteur de "L.A. Confidential" et du "Dahlia Noir"). C'était pour l'amusement que je l'ai fait. Je ne compte pas le développer, c'est un exercice de style.

Plus sérieusement j'essaie de faire un roman. Je pourrais te passer le brouillon si tu souhaites le lire.

je vais essayer de mettre plus de mes productions sur ton site.

Merci pour ton commentaire sympa !

PS : Tu avais pas un projet Resident Evil? Quand prévois-tu le tournage?

Le synopsis est prêt, les premières scènes sont écrites et doivent être tournées sous peu... Je vous tiens au courant de toute manière sur le forum !

Je n'ai jamais lu de James Elroy... Mais j'ai vu LA Confidential...
j'avais aussi envie de faire ce genre d'exercice avec la mafia style Puzo !!

Envoie-nous tes textes bon dieu !!

Un super rythme et une belle ecriture. Parfois on se croirait devant un polar avec la voix off qui nous fait un topo sur la situation! ;-)
Sinon la fin est sympa!!! Bref j'ai bien aimé.
Alors a quand les autres?

J'ai buggé dsl (

J'ai adoré l'ambiance ça m'a fait penser à Raymond Chandler.

La fin est surprenante, je m'y attendait pas du tout. Dommage que ce soit si court.

DECIDEMENT J'AI DE LA CHANCE EN COMMENCANT MES LECTURES ICI!! ENCORE UN TEXTE A CHUTE, ET QUELLE CHUTE!! CHAPEAU OLIVIER! JE NE M'Y ATTENDAIS PAS DU TOUT. C'EST TRES BIEN RENDU ET LE STYLE EST PLAISANT. A LA LIMITE DU VULGAIRE SANS JAMAIS TOMBER DANS LA GROSSIERETE. PILE DANS L'AMBIANCE DE L'EPOQUE ET DU MILIEU QUE TU DECRIS TRES BIEN. JE N'AI PAS COMPRIS "Ce mafieux tractaient sans arrêt avec les grosses huiles de L.A" - "TRACTAIENT"? CA VEUT DIRE QUOI? ET "LA"? ENFIN CE N'EST PAS GRAVE POUR LA COMPREHENSION DE L'ENSEMBLE. COURT MAIS TRES EFFICACE.

tractaient ca doit etre pour "faire des tractations", "marchander" et L.A c'est pour Los Angeles je pense.

developpe tontexte et tu le rendra certainement encore meilleur sinon la fin est ettonante vu le reste du texte qui est un peu vieux polar.

aaah de la bonne ambiance de polar bien glauque, j'adore...
ouep, en tout cas si tu veux pas developper ce texte la, j'ai envie d'en lire des plus longs dans le meme genre, ton perso il pourrrait acquerir la carrure d'un harry bosch a la Connelly
pis la fin,c du tout bon, je m'y attendais pas du tout...
encore dans ce style la stp!!

Excellent.

Je tape un peu à l'aveuglette sur les titres de textes étant donné que je viens d'arriver mais là...

Alors là, désolé mec, mais c'est tellement mauvais que je suis obligé de me marrer.

Cliché sur cliché, faux début de polar, le nom des persos est complètement inspiré des séries B, il doit y avoir quatre répétitions de "macs", le couplet du flic qui combat la pègre locale vraiment ressucé... etc

Concernant la forme, je n'ai pas trouvé une once de style, pas une seule tournure qui vaille la peine, la syntaxe est fade.

Et la fin, c'est le pompon : " C'était moi, j'étais mort ", la chute mal goupillée, bâclée, zéro originalité.


Non, vraiment : pour moi, c'est à oublier.

Vivement que tu me démolisses le concombre !!!