00h43
Je ne dors pas. Je pense trop. Les problèmes de santé dans la famille, les problèmes de coeurs, les problèmes d'argent, les problèmes avec les collègues de boulot. Tout ca me trotte dans la tete a un rythme effréné. Ca me saoule. Je veux dormir. Je ne demande que ca, une bonne nuit de sommeil. 8 h de coupure des pensées dans ma tête !
Ah, ca y est, je commence a sentir mes muscles se détendre, mon cerveau ralentit sa course vaine a la solution miracle a tout mes problèmes. Doucement, mes yeux se ferment, je commence à...
Mais qu'est ce que c'est encore ?? C'est quoi cette musique ? Mon voisin n'aurait quand même pas eu l'idée de mettre de la musique a cette heure ? Mais... non ca ne peut pas etre lui, nos maison sont séparées de plus de 150 mètres. Mais d'où ca peut bien venir ?? C'est bas, très bas... Presque en sourdine. Si je n'habitais pas un coin aussi paumé avec aussi peu de passage de voiture a proximité, je ne l'aurais pas entendu...
Lentement, je comprends que cette musique ne s'éteindra pas tout de suite. Je me concentre pour trouver quel genre de musique c'est. Jazz ? non. Rock ? non plus. Blues ? oui je crois que c'est un blues. Bas. Le son est vraiment bas. C'est étrange. Je décide de me lever. Je suis sure a présent que cette musique vient de chez moi, or j'y suis seule normalement, mes enfants sont chez leur père. J'arpente la maison... Le couloir est vide. Les 3 chambres des enfants sont aussi mal rangées mais personnes ne s'y trouve. La salle de bain est déserte, tout comme la cuisine et le salon. Le sous sol aussi. Il ne reste qu'une pièce. Le grenier. Mais normalement il doit etre complètement vacant, nous avons emmenagé il y a a peine 2 semaines et nous sommes encore dans les cartons, normalement cette pièce doit etre complètement vide ! Mais je sens que plus je me rapproche de l'escalier, plus la musique est forte... Du moins elle est un tout petit plus audible qu'auparavant. Je gravis pas à pas les marches... Mon coeur accélère un peu plus a chaque marche. J'arrive devant la porte du grenier. Je suis certaine que la musique vient de là. J'hésite... Dois je ouvrir ? Ou bien laisser mon imagination vagabonder ? J'ai un peu peur. Je tremble, frissone, je suis en sueur pourtant j'ai froid. Mais la curiosité est la plus forte. Je pose ma main sur la poignée, prend une grande inspiration en tentant de me persuader que je ne trouverais rien.
Je pousse la porte, tout doucement, et je passe la tête dans l'ouverture, les yeux fermés, la main sur la poignée prète a redescendre en me disant que j'ai révé et qu'il n'y avait rien du tout.
J'entre-ouvre doucement les yeux. Puis les ouvre grand. Je suis complètement abasourdie. Devant moi se trouve le plus innatendu des spéctacles.
Un homme et une femme se tiennent au milieu de la pièce, enlacés. Ils dancent. Sur les cotés de la pièces, en petits groupe de deux, trois, ou quatre, des gens parlent. Mais là ne s'arrète pas l'incongruité de la scène. Ces hommes et ces femmes me paraissent complètement déplacés en 2007, je comprend vite d'ou me vient cette impression. Ils sont tous tout droit sortit d'un film des années 50. Tous ressemblaient a ces vieux films avec Audrey Hepburn ou Cary Grant. La musique aussi semblait provenir d'un vieux film d'Hitchcock.
J'en restait comme deux ronds de flans. Impossible de bouger, j'étais comme tétanisée. Mais le spectacle me plaisait. J'observais le couple de danseur depuis quelques instants quand soudain surgit un homme juste devant la porte. Je sursautais. Je vis qu'il me tendait la main pour que je m'approche. J'obéissais, incapable de volonté. Il avait pris possession de mon corps. Je ne pouvais plus décider de mes mouvements. Je me retrouvais devant tout le monde, juste devant le couple qui s'arreta de danser pour rejoindre les autres groupes sur le coté de la pièce.
L'homme qui avait surgit de nulle part me prit la main, fit un signe de tete a une femme magnifique placé a coté du bar puis la musique redémarra et je me mis, à mon propre insu, à danser un slow endiablé. Je me sentais bien, ailleurs. Je ne sentais plus, sur mes épaules, aucun des poids que représentaient mes problèmes... Ces problèmes qui m'avaient empéchés de dormir. Je me sentais légère. Je n'avais plus conscience de l'heure qu'il pouvait être. J'étais sur un nuage. J'étais comme en transe. Je ne voulais plus partir. Je savais qu'il fallait que j'aille travailler.
Malgré mon manque d'envie de le faire, je m'apprètais a faire savoir a mon public qu'il fallait que j'y aille quand je vis soudain que la lumière avait changée, elle était beaucoup plus intense. Le son de la musique me semblait beaucoup plus fort. Puis soudain, un bouuuum monstrueux emplit mon crane et je me sentit partir, comme si je sortais de mon corps. Je flottais. Puis la lumière s'affaiblit, le son s'adoucit. Je me rendis compte que je pouvais de nouveau controler mon corps. Je tentais de sortir mais au moment ou j'ouvrais la porte je manquais de peu de tomber dans le vide. Je me rendis compte que j'étais coincé dans cet autre monde... mais étrangement je n'en ètais pas mécontente. J'étais vivante mais loin, très loin de tous ces problèmes qui m'empèchaient de dormir. J'étais parti dans une ronde folle et j'en etait plus qu'heureuse. Tout se finissait bien...
Biiiiiiip Biiiiip Biiiiiiiiip Biiiiiip
Saloperie de réveil.
Voilà, petit texte ecrit en 1h30, en esperant qu'il vous plaise. Tak saura l'origine de l'idée.