Agathe...

Voici un (très) court texte écrit pour un concours l'an dernier. Le titre est assez provisoire, je l'avais d'abord nommé "journée ordinaire d'une jeune fille extraordinaire", mais je trouve ça vraimet lourd, donc en attendant que l'inspiration me vienne, Agathe suffira...


On me nomme Agathe. Certains disent que je n’ai que quinze ans, et d’autres cent cinquante. Tout dépend de leur point de vue. Aussi étrange que cela puisse vous paraître, je suis morte. Et maintenant, j’erre dans les rues de ma ville à la recherche d’une personne à qui j’accorderai un peu de mon éternité. On me nomme la Guide.

Ce matin là, il pleuvait sur La Rochelle. Un vent frais s’engouffrait dans les arbres le long du quai Valin, annonciateur d’un rude hiver. De la fenêtre d’un petit appartement, place du Commandant de la Motte Rouge, on pouvait voir le Manuel- Joël, au port depuis la veille au soir. Si après deux longues semaines la majeure partie de son équipage avait retrouvé un foyer chaleureux, un des hommes n’avait trouvé qu’une lettre d’adieu. Sa belle n’en pouvait plus de l’attendre et lui n’en pouvait déjà plus de cette solitude pourtant toute nouvelle. Il était donc monté sur le rebord de sa fenêtre, ses yeux tournés vers la tour Saint Nicolas et son bateau, prêt à perdre le dernier amour qu’il lui restait…

Je tente désespérément de guider les vivants et les morts vers ce qui est le mieux pour eux. Naturellement, il m’arrive d’échouer, comme aujourd’hui. Les pompiers tentaient en vain de raisonner ce pauvre homme, fou d’amour. Même la femme qui l’avait abandonné le suppliait, mais rien. Les mots ne pesaient pas lourd contre cet inconscient résolu. Alors j’ai tenté ma chance, ou plutôt la sienne… Et j’ai perdu. Je suis apparue à ses cotés, seul lui pouvait me voir. Cependant, je ne m’attendais pas à une telle réaction de sa part. Non, ça n’était pas censé se passer comme ça : Mon arrivée soudaine à ses cotés l’a terrorisé, il a sursauté. Il n’aurait pas dû, les demi-morts ne sont pas sensés avoir peur d’une apparition…
Sa chute fut très longue, elle lui a permit de comprendre qu’il ne voulait pas vraiment mourir. C’était malheureusement un peu tard…

Je trouve l'idée trés bonne et ll'écriture pas mal du tout, je considerais c texte comme un teaser en quelque sorte: quelques lignes qui donnent envie que tu les developpent pour en faire une vraie nouvelle!

Merci pour la lecture et le commentaire. C'est vrai que le but du concours était de faire très court (une page en interligne double, c'est méga court) alors j'ai pas forcément pensé a rallonger, me contentant de ce qu'on m'avais demandé (mon grand défaut...).

Je m'occupe de ça.

Oui, essaie de developper les idées déja présentes et à partir de là, comme le dit Stephen King, "une porte en ouvre une autre" et ainsi les idées s'enchainnent et une histoire se construit!

J'aime bien!

J'ai pas accroché sur ce court texte, Saraya. Desolé.
Je trouve que c'est décousu, un peu bancal et on ne voit pas trés bien ou tu veux en venir (bon certes ton texte est un peu court pour tirer une généralité mais deja donne une bonne idée de ton style - que je trouve lourd pour ma part).
Certaines formules sont plutot étranges (genre inconscient résolu).
Les temps ne concordent pas et c'est bien dommage car la scène avant le "saut" serait plus dramatique...

Dernier paragraphe au présent :

Je tente désespérément de guider les vivants et les morts vers ce qui est le mieux pour eux. Naturellement, il m’arrive d’échouer, comme aujourd’hui. Les pompiers tentent en vain de raisonner ce pauvre homme, fou d’amour. Même la femme qui l’a abandonné le supplie, mais rien. Les mots ne pesent pas lourd contre cet inconscient résolu. Alors je tente ma chance, ou plutôt la sienne… Et je perds. J'aparais à ses cotés, seul lui peut me voir. Cependant, je ne m’attends pas à une telle réaction de sa part. Non, ça n'est pas censé se passer comme ça : Mon arrivée soudaine à ses cotés le terrorise, il sursaute. Il n’aurait pas dû, les demi-morts ne sont pas sensés avoir peur d’une apparition…
Sa chute est très longue (! pour lui car pour les autres... elle a dû paraître trés courte) , elle lui permet de comprendre qu’il ne veut pas vraiment mourir. C’est malheureusement un peu tard…

Par contre, je ne peux que t'encourager à continuer car ton idée de "passeur" (passeuse en l'occurence) est bonne.
Lis, documente toi, explore le manoir et ses exotiques topics sur la conjugaison, la grammaire, la ponctuation et l'ortographe et arrêtes toi dans la bibliothèque...

Très bonne couleur ce marron avec le rouge !

Je suis ton exemple chromatique

Merci pour vos commentaires. Pour les temps dans le texte, ça me pose assez souvent probleme. J'ai beaucoup de mal a savoir quel temps utiliser et c'est vrai que ça nuit souvent un peu a la compréhension. Mais concernant le dernier paragraphe, le passé était volontaire et je le trouve plus approprié que le présent, le but ici n'étant pas de donner un aspect dramatique au texte, bien au contraire.

Par contre, je ne sais pas si je comprends bien ce que tu veux dire par décousu...

C'est pas mal mais il y a un petit quelque chose qui me gêne sans que j'arrive à mettre le doigt dessus. Peut-être dans la construction... ou peut-être autre chose, je sais pas.
Mais l'idée est bonne et en la retravaillant un peu, ça pourrait donner un très bon texte.

Alors décousu car l'enchaînement se fait mal entre l'histoire d'Agathe et celle du jeune homme... Et je continue de penser qu'un homme qui meurt est dramatique !

Sans doute mon côté humaniste !

En littérature, le présent est souvent utilisé justement pour donner une intensité dramatique, un peu à la façon du ralentit dans les films...

Citation :

Alors décousu car l'enchaînement se fait mal
entre l'histoire d'Agathe et celle du jeune homme... Et je continue de
penser qu'un homme qui meurt est dramatique !

Sans doute mon côté humaniste !

Justement, dans la litterature, et surtout dans le fantastique, la mort c'est parfois le début d'une aventure! Donc je suis d'accord avec l'utilisation des temps. Par contre, comme le dit Catherine, un petit quelque chose me gène moi aussi... Ca m'embete d'ailleur, puisque j'arrive pas vraiment a savoir quoi.

On me nomme Agathe. Certains disent que je n’ai que quinze ans, et d’autres cent cinquante. Tout dépend de leur point de vue. Aussi étrange que cela puisse vous paraître, je suis morte. Et maintenant, j’erre dans les rues de ma ville à la recherche d’une personne à qui j’accorderai un peu de mon éternité. On me nomme la Guide.

Ce matin là (matin-là), il pleuvait sur La Rochelle. Un vent frais s’engouffrait dans les arbres le long du quai Valin, annonciateur d’un rude hiver. De la fenêtre d’un petit appartement, place du Commandant de la Motte Rouge (logiquement rouge ne prend pas de majuscule, mais dans ce cas-là je peux me tromper), on pouvait voir le Manuel-(espace en trop) Joël, au port depuis la veille au soir. Si après deux longues semaines la majeure partie de son équipage avait retrouvé un foyer chaleureux, un des hommes n’avait trouvé qu’une lettre d’adieu. Sa belle n’en pouvait plus de l’attendre et lui n’en pouvait déjà plus de cette solitude pourtant toute nouvelle. Il était donc monté sur le rebord de sa fenêtre, ses yeux tournés vers la tour Saint Nicolas et son bateau, prêt à perdre le dernier amour qu’il lui restait…

Je tente désespérément de guider les vivants et les morts vers ce qui est le mieux pour eux. Naturellement, il m’arrive d’échouer, comme aujourd’hui. Les pompiers tentaient en vain de raisonner ce pauvre homme, fou d’amour. Même la femme qui l’avait abandonné le suppliait, mais rien. Les mots ne pesaient pas lourd contre cet inconscient résolu. Alors(virgule) j’ai tenté ma chance, ou plutôt la sienne… Et j’ai perdu. Je suis apparue à ses cotés (côtés), seul lui pouvait me voir. Cependant, je ne m’attendais pas à une telle réaction de sa part. Non, ça n’était pas censé se passer comme ça : Mon (mon ; pas de majuscule)arrivée soudaine à ses cotés (côtés)l’a terrorisé, il a sursauté. Il n’aurait pas dû, (remplace la virgule par un point)les demi-morts ne sont pas sensés avoir peur d’une apparition…
Sa chute fut très longue, elle lui a permit (permis)de comprendre qu’il ne voulait pas vraiment mourir. C’était malheureusement un peu tard…

J'ai bien aimé, mais pas assez développé pour se faire une idée. Continue-le.

"place du Commandant de la Motte Rouge" : dans ce cas là Rouge prend une majuscule parce que c'est le nom d'un lieu, comme Maison-Blanche ou rue du Chemin Vert...