Hello à tous et à toutes, je me met aux ateliers et pour la première fois j'écris "sur commande" et non pas "au feeling"..... L'angoisse n'étant pas trop mon truc, j'ai fait ce que j'ai pu hein, et puis j'ai pas mal débordé de mon idée première, limite hors sujet..... Mais bon je le met quand même, j'attends vos avis, critiques et corrections
PS : j'ai galéré comme un mort pour la chute lol, et en fait je suis comme Florence Foresti.... J'en ai pas !
Merci
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Sujet : Atelier d’écriture n°1
Pour ce premier d'atelier conçu pour vous permettre de progresser dans votre écriture, nous allons travailler sur un paragraphe où sera décrit l'intérieur d'une maison hantée par un personnage. Le but est de faire passer les images les plus réelles possibles, afin que le lecteur visualise parfaitement le décor, et qu'il puisse avoir peur... FAITES VOUS PEUR !!!!
Cher journal. C'est horrible. Il faut absolument que je te confie ce qu'il vient de m'arriver, j'en suis encore tout tremblant, je suis sûr que mon chien est mort dans d'attroces souffrances... Je t'avais raconté ce midi pendant la pause déjeuner mes projets pour la soirée : avec Jérémie, Christope, Anne-Laure et Aurélie, on avait décidé d'aller se faire une fausse soirée spiritisme dans la maison abandonnée à deux rues de notre résidence. Elle n'est abandonnée que depuis six mois mais commence déjà à « sentir » la maison vide. On voulait s'amuser.... Rire....
C'est une modeste maison typée anglaise, tu sais ces maisonnettes qu'on trouve dans les régions minières ou près des usines, habitées par les ouvriers, en petites briques rouges salies par la pollution. Elle est à moitié cachée derrière l'épaisse végétation du jardinet laissé à l'abandon depuis bien plus que quelques mois, depuis que le vieil homme qui y habitait n'était plus en état de jardiner.
On a donc attendu la tombée de la nuit pour s'y rendre, tous exités par l'aventure que nous allions vivre. J'avais laissé Ted, mon chien, nous accompagner. Misère, si seulement je l'avais laissé ici à la maison! Mais je ne pouvais pas savoir, je ne pouvais pas deviner, n'est-ce pas?
L'entrée du jardin n'était pas verrouillée, alors on est rentré rapidement et discrètement.... On s'attendait à ce que la vieille porte en métal grince horriblement, ça aurait sonné comme une merveilleuse entrée de jardin hanté. Mais non. Malgré son aspect convainquant, cette porte était silencieuse. Trop silencieuse....
On a continué notre progression en riant doucement et en nous regardant, passant sous un immense saule pleureur dont les branches accrochaient nos visages. Face à nous se dressait la petite maison, une fenêtre de chaque côté de la porte, volets clos dont la peinture vert pâle est à moitié écaillée. Pas de petite marche ni de perron, un étage, la porte étant de plein pied. Comme elle était fermée, on a trouvé une vieille porte à moitié vitrée en faisant le tour, avec un carreau cassé et la serrure brisée.
On a immédiatement été contaminé par le silence glacial et l'état de délabrement avancé de l'habitation, et avons de suite cessé de rire.
« - C'est pas possible, se risqua Anne-Laure, t'es sûr que cette piaule est vide depuis seulement six mois?
- Certain. Allez, on avance, ça doit être le salon là-bas, devant »
On est entré dans le salon, tenant chacun une lampe pour y voir quelque chose, dans un silence anxieux. La tapisserie semblait être en place depuis des décennies, à moitié arrachée, dans le plus pur style années 70 de mauvais goût : de fines rayures verticales avec des couleurs délavées dans les tons vert caca d'oie, marron, jaune vomi.
La moquette, marron, était sale, avec deux grandes taches sombres d'un côté et de l'autre de la pièce.
Elle était vide, à l'exception de trois parpins disposés en cercle, comme si l'endroit avait déjà été squatté.
« - Allez, lance nerveusement Jérémie, qui masquait sa gêne en parlant fort, comme pour exorciser la noirceur qui s'emparait de nous, qu'est-ce qu'on fait?
- Un de nous peu se cacher et répondre par des coups à nos questions, comme le ferait un fantôme? Répond Aurélie
- Ouais, pas bête du tout, un volontaire? »
Silence.
Je me suis fait plus petit, pas plus motivé que les autres, mais tout le monde se tourna vers moi :
« - C'était ton idée, lance Christophe.
J'affrontais bravement :
- Ok, aucun problème, j'y vais, et puis si je tombe sur un méchant poltergeist, Ted me défendra, hein Ted? »
J'ai regardé mon chien, qui secoua la queue en croisant mon regard, l'air parfaitement détendu.
Revigoré par sa confiance, j'ai quitté la pièce, à la recherche d'une bonne cachette. La maison étant petite, j'ai vite trouvé mon bonheur en un petit cagibi situé sous l'escalier du hall d'entrée
J'y suis entré, suivi de Ted, et ai entrebaillé la porte .
« - Je suis prêt !!
- Ok, on y va !»
Jérémie lança d'une voix forte et virile :
« - ESPRIT, ES-TU LA? UN COUP POUR OUI, DEUX COUPS POUR NON ! »
J'ai répondu en tapant un grand coup dans la porte en bois qui résonna pile comme il fallait :
BAM !
Ted, effrayé par mon coup inattendu, a détalé sans demander son reste par l'ouverture. Je l'ai immédiatement suivi en pestant contre ma bêtise, quand j'ai entendu Christophe reprendre le dialogue de la même voix de sentor que Jérémie :
« - ESPRIT, AS-TU DE MAUVAISES INTENTIONS A NOTRE EGARD ? »
BAM !
Je me suis arrêté net, stupéfait.
Oubliant Ted, je me suis précipité dans le salon :
« - Qui a frappé? Lancais-je nerveusement. »
Regard étonné de mes amis
« - Ben..... Toi? Risqua Aurélie.
- Non ! Je courais après Ted qui s'est enfui après mon premier coup !
- C'est pas drôle, ajouta Anne-Laure un peu pâle, arrête de blaguer. »
J'allais répondre quand on a entendu un couinement affolé venir de sous nos pieds.
« - Il est à la cave ! »
Je me suis lancé à la recherche d'un accès en faisant rapidement le tour du rez-de-chaussé et trouvant la porte semblant être celle de la cave. Verrouillée, évidement.
J'ai entendu des grattement derrière la porte, et Ted geindre pour sortir.
« - Ted ! Ted ! Je suis là, j'arrive ! »
J'étais en train de m'escrimer sur la poignée pour ouvrir quand j'ai entendu un jappement immédiatement suivi d'un énorme coup qui a fait vibrer la porte, comme si on avait violement frappé celle-ci, puis un grand silence. J'ai fait un bon en arrière, et ai vu mes amis, groupés, me regarder d'un air horrifié.
« - Viens, on s'en va! Lança, terrifiée, Anne-Laure
- Non ! Je dois récupérer Ted ! »
Jérémie s'est dirigé vers moi à grand pas, blanc comme neige, et m'a rigoureusement saisi le bras.
« - Je sais pas ce qui est arrivé à Ted, mais il est trop tard je crois. J'ai pas envie de savoir ce qu'il y a derrière cette porte, viens, ajouta-t-il en m'entraînant »
Je me suis laissé faire, sonné, sentant malgré moi qu'il était trop tard pour mon chien, et on s'est dirigé ensemble vers la porte de derrière.
Anne-Laure n'a pu retenir un cri. La porte était fermée, mais pire encore, la partie vitrée avait disparu, remplacée par.... du bois !
« - Bon c'est fini les conneries, on se casse maintenant!A presque crié Christophe, affolé »
BAM ! BAM ! BAM !!
Hurlement des filles. On s'est lancé en courant vers la porte principale, toujour éclairés par nos torches, et on a entendu une porte claquer à l'étage. j'ai lancé un coup de pied dans la porte, sans autre résultat que de me faire mal et de lacher ma lampe, qui s'est éteinte en heurtant le sol. J'allais me baisser pour la ramasser quand la porte du cagibi ou je m'étais caché a doucement grincé. La course vers la seule pièce restante, la cuisine, devint une cavalcade. A la lueur des torches, je n'ai distingué qu'une vieille cuisinière bancale, des murs carrelés, et une fenêtre avec les carreaux brisés et ses volets bien fermées, eux. On s'est arrêté une seconde et avons suivi du regard le faisceau désordonné de Jérémie qui nous a montré sur le mur une grande tache de sang frais, dégoulinant en deux ou trois endroits du macabre dessin; Nos halètements se sont changé en un brusque silence, interrompu après quelques secondes de paralysie par un trottinement semblant descendre les escaliers, accompagné d'un autre halètement, tout sauf humain.
Christophe s'est jeté sur la fenêtre, l'a ouverte, et a commencé à tambouriner sur les volets, bientot aidé de tout le monde, en hurlant à l'aide. C'est Jérémie qui nous a sauvé en osant se retourner et en avisant une espèce de grosse marmite dont il s'est servi pour défoncer le volet qui a finalement cédé dans un affreux craquement.
On s'y est engouffré sans tarder et avons détalé, la mort aux trousses. Le saule pleureur de l'allée centrale semblait vouloir nous retenir de ses branches, mais nous étions impossible à arrêter, et c'est en franchissant le portail qu'on a entendu un cri de rage retentir derrière nous.
Je viens juste de rentrer, après avoir raccompagné Anne-Laure, Aurélie ayant été raccompagnée par Christophe et Jérémie. Cette soirée hantera mes jours et mes nuits pendant longtemps encore.....
Sujet: Atelier 1 : Maison Hantée 
, que ça soit brutal ou diplomate, m'en fiche, je prends.
