Salut everybody,
Hier soir à l'atelier d'écriture de mon p'tit bled, on a fait un exercice sympa dont voici l'énoncé :
Thème : La double personnalité d'un écrivain à succès.
Consigne : Une mallette doit apparaitre dans l'histoire.
Temps : 20 minutes
Et voici donc, brute de décofrage, ce que j'ai sorti.
J'attend comme d'habitude vos avis
P.S.: Veuilez me pardonner pour cette mise en page, je n'arrive pas à faire mieux
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Mal de crâne terrible. Frank se réveil. Il est couché sur la moquette. Il se redresse lourdement et s'assoit dodelinant. Il attrape un bouteille de whisky à côté de lui et la secoue. Vide. Tant bien que mal, il se remet debout et titube légèrement jusqu'à sa chaise de bureau. En appuyant sur un bouton, son ordinateur se met en route.
— Bon, se dit-il, on arrête les conneries. Aujourd'hui c'est Frank qui écrit. On laisse Mathias au placard.
Et tout en disant ça, son regard se porte sur une petite mallette en fer. Énervé, il lui crie :
— T'as entendu ? Mathias au placard !
Il se détourne vers son écran d'ordinateur et fait apparaître la page vierge d'un traitement de texte. Tapant su le clavier, il fait apparaître '#8' en haut de la page. Puis toujours pour la mallette :
— T'as vu ou j'en suis à cause de toi ? Huitième essais et toujours rien de bon qui sors ! Toi par contre, dans ta foutue mallette, t'as ton prochain best-seller. Dis moi ou tu planque la clé ! Dis moi !
Il crache sur la mallette. Il tape sur le clavier :
Frank n'a jamais trouvé la clé ! Frank n'a jamais trouvé la clé ! Frank n'a jamais trouvé la clé ! Encore et encore. Il se lève et se dirige vers sa bibliothèque. Un livre accroche son regard. Le treizième suicidé. Il semble hésiter puis le prend et l'ouvre.
— Un exta peut pas me faire de mal ! Juste pour m'aider à démarre mon bouquin.
Il en avale deux et retourne sur sa chaise. Il se force à écrire, mais il pense de plus en plus à cette mallette. Son crâne le torture. Il boit une rasade de vodka d'une bouteille qui traine devant lui. « Juste une gorgée, pour calmer ma tête. Allé, juste une dernière.
La bouteille finie, il se met à écrire. Tout doucement au début. Au bout de 10 minutes, il martèle le clavier. Son histoire prend forme. Il en est comme d'habitude vraiment très content. Il l'a relis, corrige quelques fautes puis l'imprime.
Lentement, comme pour ne pas être vu, il retire sa chaussure et en dégage une clé. Il ouvre lentement la mallette, glisse les feuille dedans et la referme religieusement. Il range la clé dans sa chaussure et Mathias s'écroule, inconscient.
Lilian