Chiasmophélès

Salut tout le monde! Tout d'abord, désolé de pas passez plus souvent, mais je passe régulièrement lire vos nouvelles, même si je laisse pas trop de commentaires (ce que je vais faire dès demain d'ailleurs).

Donc voila, j'écris que très rarement, et je me suis dit que j'avais envie de commencer un nouveau truc. Pour l'instant j'ai juste écrit un passage que j'avais dans la tete, et je vous le montre, histoire de voir si ca vaut le coup de continuer. Voila un petit résumé de l'histoire!

Ca se passe au temps de la mythologie grecque, a la naissance des premiers dieux de d'olympe. Cronos, le père de Zeus, a eu pour enfants des géants, qu'il a jugé trop monstrueux pour vivre a la surface de la terre. Avec l'aide de Gaïa, son épouse, il les a enfermés pour l'éternité dans le tartare. (Le tartare est en quelque sorte l'enfer de la mythologie grecque. Il est gardé par un monstre effroyable, le Cerbère, un chien a trois têtes!)








Chiasmophélès

Dans la tourbe des tréfonds du tartare, incarcérés pour le crime d'être né, les cent géants gisaient. Et c'est dans l'incompréhension et la rage qu'ils mûrirent. Condamnés a courber l'échine inexorablement, pour la seule faute d'être venu au monde. C'est ainsi qu'ils évoluèrent, une colère sourde et vrombissant croissant sans cesse en leurs flancs.

Cette haine, dirigée d'abord vers leur geôlier qu'était Gaia, cru chaque jour, englobant tous les dieux, les êtres, et finalement l'univers entier. Cette haine absolue pris perfidement, au fil des siècles, le contrôle de leur esprit, les condamnant a rugir dans le néant du tartare, et a damner les êtres dansant au dessus de leurs tête. L'impuissance décupla la rage de ces maudits, tous fait force et de feu, que les murailles implacables des enfers condamnaient à l'errance et une lente décrépitude.

Parmi ces êtres de colère sans malice, Chiasmophélès, l'ainé des cents, fomentait son évasion. On disait de lui qu'il était le seul héritier de la fourberie de son père. Chiasmophélès, plus encore que ses frères, était gigantesque. Tellement immense que l'air sulfureux des volcans du tartare ne pouvaient atteindre ses narines. Ses iris reptilienes, dont nul paupières n'obstruait la vue, brillaient d'une lueur d'ingéniosité unique chez les géants. Son corps, mêlé de feu et de chair, de monts et de cratères, semblait un titanesque territoire inexploré, un monde en fusion dans lequel s'affrontait et se mêlait en permanence la rage et la terre, les cendres et les chocs volcaniques. A chacun de ses mouvements, son épiderme se criblait de crevasses, aussitôt comblées par des avalanches de chair et de basalte. L'écorce inexpugnable qu'était la surface de son corps s'ébranlait a chacun de ses pas, se craquelait, explosait en morceaux. Des monts entiers éclataient sur son corps, qu'un assemblage d'os, de rocaille et de feu reconstituaient perpétuellement, avec force et fracas. C'était l'alchimie des enfers, ou création et destruction fusionnaient brutalement. Chiasmophélès était un brasier de souffre et de haine à la force monumentale, orchestré par une intelligence sans faille a la froide lucidité. Le tout n'était au service que d'un seul dessein: La vengeance.

Depuis longtemps, la colère éclatante des autres s'était transformée chez lui en une haine grave et sombre, bouillonnante au creux de son estomac, que rien ne laissait paraître. Une colère si forte et si puissamment ancrée dans la terre elle même qu'elle en fissure parfois encore la croûte terrestre. Le géant, patient tacticien, attendait le bon moment pour quitter le tombeaux dans lequel il avait été jeté.

C'est alors que Cronos, le titan dément, fissura les portes du Tartare par la force de mugissement frénétiques. Les brèches était inespérée, et une seule était assez vaste pour permettre le passage a Chiasmophélès. Le géant fondit dans la fissure avant qu'elle n'ait le temps de s'écrouler sur elle même. En un bond, il s'extirpa des geôles maudites, avant que l'ultime issue n'en disparaisse. Les portes étaient franchies, mais leur gardien guettait. Chiasmophélès s'avança vers Cerberus, la chimère d'Hades, le molosse aux trois gueules, dont le regard pétrifie et dont la bave est un poison. Mais nulle crainte n'entravait les pas du colosse. Cerberus lui même craignait la mort. Les géants, eux, la connaissait depuis bien longtemps.

Cerberus se tenait, acculé, contre la porte du tartare d'où avait chu le géant. Il était entravé par de colossales chaînes, que le géant broya de ses mains monolithiques. Les deux êtres libérés, intuitivement, se lièrent. Et c'est en chevauchant le Cerbère que le géant entama l'ascension des enfers, volant vers sa vengeance. Sur son palefrois de cauchemar, sa fougue brûlante comme fer de lance, Chiasmophélès semblait bel et bien l'égal d'un dieu.

Pas le temps ce matin, mais comme c'est court, je lirai ça ce soir.
Et tu as raison, si tu lis un truc sur le forum, c'est bien de laisser un comm même s'il est tout petit. Ca fait plaisir à l'auteur.

Salut Cunniggan

Tu as du style et le sens de la progression et de l'intrigue. Ce début est encourageant, un peu poètique, un peu lyrique à la façon des chants grecs et des contes. Toutefois, je te mets en garde contre cette forme de narration car sa structure est plus complexe qu'il n'y paraît. Certains passages sont très faibles et truffés de coquilles, de fautes (relire et corriger avant de poster...) et de maladresses (des formules telles que le titan psychopathe entre autres est très malvenue dans le style que tu as choisi pour ce texte, à mon sens) Toutefois, je pense que tu tiens une bonne idée, un sujet qui peut devenir passionnant et je suis qur qu'avec du travail et du travail (!), tu peux en faire quelque chose de bien. Continue comme cela !

Merci!

Tu as raison, je vais changer le "titan psychopathe", pour une tournure plus correcte :p. Mais pourtant ca me semblait bien, parce qu'il était vraiment fou, il mangeait tout le monde, il hurlait sans cesse, il massacrait, il violait... Un vrai titant psychopathe quoi!

Pour le reste, je me rend compte de l'ampleur de ce a quoi je m'attaque, et je me dis que je devrais peut etre écrire quelques trucs avant, histoire d'avoir un peu d'experience et de developper mon style avant de continuer.

Quelques remarques en vrac :

"Dans la tourbe des tréfonds du tartare, incarcérés pour le crime d'être né, les cent géants gisaient."
=> Le mot "incarcérés" évoque trop, pour moi, notre époque actuelle. Ca me fait sortir du récit. Pourquoi pas enfermé (ou autre chose) tout simplement ?

"C'est ainsi qu'ils évoluèrent, une colère sourde et vrombissant croissant sans cesse en leurs flancs."
=> Même remarque pour le verbe "vrombir". De plus le terme "évoluèrent" m'accroche un peu.

"Parmi ces êtres de colère sans malice, Chiasmophélès, l'ainé des cents, fomentait son évasion."
=> Un autre verbe que "fomenter" serait peut-être plus judicieux ici.

"On disait de lui qu'il était le seul hérité de la fourberie de son père." => Le seul à avoir hérité, ou bien le seul héritié ; il manque quelque chose

"Une colère si forte et si puissamment ancrée dans la terre elle même qu'elle en fissure parfois encore la croûte terrestre."
=> Un peu maladroit, c'est peu fluide à la lecture.

Dernière chose, l'idée du lien entre le cerbère est le géant est bien trouvée, par contre je trouve qu'elle est expliquée trop rapidement. Ca manque un peu de développement, d'un petit quelque chose.

Voila pour les remarques négatives, ca en fait peu !
Au début j'ai voulu citer les passages que je trouvais jolis/imagés/intéressants/réussis/originaux etc. mais finalement y'en avait trop héhé...

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A chaque fois je suis partagé au moment de faire ma critique : dois-je prendre en compte le fait que tu n'ais que 16 ans, ou dois-je seulement me concentrer sur le texte.
Je vais faire les deux.

Globalement ca ressemble pas mal comme le disait Dagobert aux contes mythologiques, je pense que c'était un de tes objectifs, en cela c'est plutôt réussi. Voila qui me permet d'accepter le déroulement rapide et peu développé de l'intrigue. Mais choisir ce style de narration n'est pas évident, cela implique des impératifs.

Comme un vocabulaire spécial, lyrique etc. Sur ce point, la encore je trouve que c'est du bon boulot ! Tu as beaucoup de vocabulaire, et cela donne pas mal de jolies, voir très jolies phrases. Mais attention à ne pas forcer cette qualité, certaines fois cela peut être un peu indigeste et entraine des défaut de fluidité. Comme par exemple avec des mots comme "inexorablement" ou "inexpugnable" ; qui, s'ils paraissent jolis, deservent au final la "musicalité" du texte.
Dans le négatif, il y'a en effet plusieurs petites erreurs que tu pourrais aisément corriger en relisant.

Je trouve ça un peu dommage cette lecture accélérée, ce manque de développement et de petits détails, m'enfin c'est un partit pris j'imagine et c'est un peu le genre qui veux ça, donc il serait malvenu de te le reprocher.

Putain et tu n'as 16 ans ! Franchement je suis encore une fois étonné de voir la qualité de ton écriture. Je répéterais ce que j'avais déja dit, continue à écrire, tu as du potentiel. Ce que j'aurais aimé écrire comme ça à ton age

Sinon je me disais que j'avais une meilleure impression encore que pour tes derniers textes. Je ressens moins le fait que tu te force au niveau des tournures et du vocabulaire pour réaliser des belles phrases. Le ton est plus naturel et harmonieux, c'est encore un bon point.
Mais ce texte reste bien court pour être réellement assuré d'une telle évolution

Une dernière chose :
"histoire de voir si ca vaut le coup de continuer." Mais bien sur que oui, fonce, continue !

hell yeah! Merci Max! Voila une critique qui va bien m'aider merci beaucoup. Ca compte enormement pour moi, alors merci d'avoir pris le temps de faire une critique aussi constructive!

Bon sinon, tu tombes toujours aussi juste, comme toujours! J'en fait toujours trop, j'ai toujours envie de mettre plein de mots que j'adore, mais ca fonctionne pas comme ça la literrature =/

Merci pour tes encouragements, je vais noter chaque points de ton post et j'essayerais d'appliquer les conseils pour mon prochain texte. Et pour ce qui est de l'age, j'ai 17 ans aujourd'hui! :p

Et si tu as l'impression que j'ai du vocabulaire, c'est surtout que je passe 6 heures sur chaque phrase pour y mettre les plus beaux mots que je connais, ce qui donne des histoires de 15 lignes le plus souvent :p

Et bien bon anniversaire alors, 17 ans, tu parais tout de suite plus vieux déjà... ça va être de plus en plus dur d'être indulgent vis à vis de certaines maladresses maintenant

A noter quand tu dis que tu "passe 6 heures sur chaque phrase pour y mettre les plus beaux mots que tu connais" ; il faut faire attention à ne pas en faire trop. Car à force d'éplucher les dicos de synonymes et autres, tes écrits perdront en naturel et en authenticité

Ahaha, oui c'est bien vrai :p

J'évite au maximum d'utiliser des dictionnaire... Je trouve que c'est de la triche. Et comme tu dis, ca rend pas du tout le texte authentique, ca le dénature de tout style même! Mais t'inquiète pas, mon prochain sera plus... épuré!

Je suis assez du même avis que mes prédécesseurs lecteurs. Dommage que tu ne sois pas allé plus loin parce que c'est un peu court mais comme déjà dit, tu as du vocabulaire et de belles tournures parfois gâchées par d'autres plus maladroites ou lourdes.

Mon commentaire n'a rien d'original comparé aux autres, mais je confirme tout ce qui a été dit plus haut : c'est beau, bien ecrit, lyrique oui et harmonieux aussi, on sent que tu as travaillé tes phrases et le style meme de l'ecriture. Et tant mieux, car c'est un vrai plaisir de te lire Cunniggan !
Pour ma part, je n'ai pas trouvé de constructions maladroites ou hasardeuses, mais c'est dommage pour certaines fautes, car ça gache un peu le plaisir de lecture.
Quelqu'un a déjà relevé le "heritié" et pour ma part, j'ai vu un "chaire" qui m'a brulé les yeux à plusieurs reprises : vires-nous donc cette infamie !

Pour le reste, j'ai vraiment adoré, le sujet est bien trouvé et peut donner lieu à une super histoire, alors j'espère que tu reprendras vite ta plume, tu dois la finir !!

Merci beaucoup d'avoir détéré ce sujet TAK! Ca me touche! Je vais continuer a écrire pour la peine. (et corriger mes fautes tout de suite..)

Un revenant !

Pas mal. Comme on a dit plus haut, le vocabulaire est très bien recherché et je suis plutôt étonné car c'est excellent pour ton âge. Par contre c'est dommage que ce soit trop court et que ça manque de détails. En tout cas, tu as écrit un beau conte mythologique et rien que pour avoir écrit ça je te dis chapeau