Dernière Confession

Encore une histoire écrite rapidement, sans aucune prétention une nouvelle fois.

_____________________________________________


et je jouissais du plaisir que m’offrait...


- Non ! Mais non ! Ca va pas du tout ! s’exclama-t-il.

Franck n’étant pas satisfait de la lettre qu’il écrivait, la déchira et la jeta parterre. Il saisit une nouvelle feuille blanche disposée dans le coin supérieur droit de son bureau et la mit devant lui.
Il prit son stylo et recommença à écrire.


A vous,

Au moment où cette lettre sera lue je serais déjà mort, enfin physiquement, mais je resterais présent dans votre esprit et dans vos plus sombres souvenirs. Je serais là près de vous, chaque jour, vous accompagnant dans vos moindres mouvements, regardants vos moindres gestes, vous hantant jusqu’à votre mort. Quelle joie pour moi que de savoir que je ne mourrais pas complètement. Je continuerai à vivre à travers vous!

A présent, il ne me reste guère plus d’une heure pour vous dévoiler ma dernière lettre, avant que ma sentence ne me soit administrée. La condamnation à mort. Est-ce là la solution ? Pensez-vous mettre fin à toute déviance criminelle de cette manière ? Vous êtes bien bête de le penser. Je ris face à votre ignorance. Je ris de votre naïveté !

Vous pensez que les victimes seront ainsi vengées ? Vous vous trompez ! Elles sont mortes, elles sont enterrées six pieds sous terre et rien, absolument rien, ne pourra les faire revenir. Je suis le « responsable » de tout ça aux yeux de la loi. Mon avis là-dessus est quelque peu différent. Je ne nie pas les avoir tué, non au contraire, je l’avoue et je l’assume, et j’en tire une certaine fierté même. Je n’ai fait qu’abréger leurs souffrances dans leur misérable existence.

La première, c’était une suicidaire. Elle a multiplié les séjours en hôpital pour tentative de suicide. Elle n’osait pas allé jusqu’au bout … je l’ai simplement aidé.
La seconde fut madame Howers me semble-t-il. Sale conne de petite vieille ! Elle avait pourri la vie de sa famille au fur et à mesure que sa santé déglingolait. Elle n’arrêtait pas d’être emmerdante avec le personnel de l’hôpital. Par mon geste, j’ai soulagé une famille et des travailleurs de la santé d’un fardeau nommé madame Howers.
La troisième, personne ne connaît son nom ; je la surnomme « la pute de la 59ième avenue ». Cette professionnelle du sexe était malade, elle s’était chopée le VIH et d’autres saloperies. N’ayant pas les moyens de se soigner convenablement, elle aurait souffert lentement jusqu’à son dernier souffle. Je l’ai délivré de toute souffrance.
Et puis il y a eu toutes les autres…

Qu’ai-je récolté pour tout ça ? Ma mort avancée !
Oh mais je n’ai pas peur de mourir. C’est inévitable, nous mourrons tous un jour ou l’autre. Seulement, je pensais pouvoir profiter davantage de ma vie, pouvoir continuer à abréger les souffrances des personnes ne méritant pas le droit de vivre ou désirant mourir. J’aurai voulu aller au bout de mon objectif, et de part votre cruauté vous m’en avait empêché !
Décidément je n’aurai jamais compris la nature humaine. Je m’en vais avec ce seul regret, le fait que vous n’ayez pas compris mes actes. Que vous n’avez pas compris ou que vous n’avez pas voulu comprendre.

Je me dois de finir ma lettre précipitamment, j’entends les gardiens qui viennent du fond du couloir, j’entends leurs pas qui raisonnent. Ils approchent. Ils viennent me chercher.

Franck Dodert

Citation :

... et je jouissais du plaisir que m’offrait...


- Non ! Mais non ! Ca va pas du tout ! s’exclama-t-il.

Franck n’étant pas satisfait de la lettre qu’il écrivait, la déchira et la jeta par (manque un espace) terre. Il saisit une nouvelle feuille blanche disposée dans le coin supérieur droit de son bureau et la mit devant lui.
Il prit son stylo et recommença à écrire.


A vous,

Au moment où cette lettre sera lue je serais (supprimer le s, il sagit du futur) déjà mort, enfin physiquement, mais je resterais (même remarque) présent dans votre esprit et dans vos plus sombres souvenirs. Je serais (idem) là près de vous, chaque jour, vous accompagnant dans vos moindres mouvements, regardants (supprimer le s, participe présant invariable) vos moindres gestes, vous hantant jusqu’à votre mort. Quelle joie pour moi que de savoir que je ne mourrais (pas de s, futur) pas complètement. Je continuerai à vivre à travers vous!

A présent, il ne me reste guère plus d’une heure pour vous dévoiler ma dernière lettre, avant que ma sentence ne me soit administrée. La condamnation à mort. Est-ce là la solution ? Pensez-vous mettre fin à toute déviance criminelle de cette manière ? Vous êtes bien bête de le penser. Je ris face à votre ignorance. Je ris de votre naïveté !

Vous pensez que les victimes seront ainsi vengées ? Vous vous trompez ! Elles sont mortes, elles sont enterrées six pieds sous terre et rien, absolument rien, ne pourra les faire revenir. Je suis le « responsable » de tout ça aux yeux de la loi. Mon avis là-dessus est quelque peu différent. Je ne nie pas les avoir tué, non au contraire, je l’avoue et je l’assume, et j’en tire une certaine fierté même. Je n’ai fait qu’abréger leurs souffrances dans leur misérable existence.

La première, c’était une suicidaire. Elle a multiplié les séjours en hôpital pour tentative de suicide (suicide, suicidaire, ça fait répétitif). Elle n’osait pas allé (er, infinitif) jusqu’au bout … je l’ai simplement aidée (c'est la première victime qui est aidée et le cod est devant le verbe).
La seconde fut madame Howers me semble-t-il. Sale conne de petite vieille ! Elle avait pourri la vie de sa famille au fur et à mesure que sa santé déglingolait. Elle n’arrêtait pas d’être emmerdante avec le personnel de l’hôpital. Par mon geste, j’ai soulagé une famille et des travailleurs de la santé d’un fardeau nommé madame Howers.
La troisième, personne ne connaît son nom ; je la surnomme « la pute de la 59ième avenue ». Cette professionnelle du sexe était malade, elle s’était chopée le VIH et d’autres saloperies. N’ayant pas les moyens de se soigner convenablement, elle aurait souffert lentement jusqu’à son dernier souffle. Je l’ai délivré de toute souffrance.
Et puis il y a eu toutes les autres…

Qu’ai-je récolté pour tout ça ? Ma mort avancée !
Oh mais je n’ai pas peur de mourir. C’est inévitable, nous mourrons (je pense que le présent ici donnerait mieux : mourons) tous un jour ou l’autre. Seulement, je pensais pouvoir profiter davantage de ma vie, pouvoir continuer à abréger les souffrances des personnes ne méritant pas le droit de vivre ou désirant mourir. J’aurais (ici c'est le conditionnel) voulu aller au bout de mon objectif, et de part votre cruauté vous m’en avait (avez) empêché !
Décidément je n’aurai jamais compris la nature humaine. Je m’en vais avec ce seul regret, le fait que vous n’ayez pas compris mes actes. Que vous n’avez (n'ayez comme sur la phrase précédente) pas compris ou que vous n’avez (idem) pas voulu comprendre.

Je me dois de finir ma lettre précipitamment, j’entends les gardiens qui viennent du fond du couloir, j’entends leurs pas qui raisonnent. Ils approchent. Ils viennent me chercher.

Franck Dodert

Je trouve ça pas mal. Rien d'extraordinaire mais sympa et sans prétention. Mais on n'est pas toujours obligé de faire de l'extraordinaire.

L'idée n'est pas mauvaise, il faudrait je ne sais quoi pour que ça soit percutant, la je trouve que l'explication finale tombe un peu à plat...Peut être il faudrait develloper, raconter les meutres de manière plus dramatique, sans dire pourquoi il a fait ça, et ne l'annoncer que tout à fait à la fin...

J'aime bien . Ça se lit tout seule et c'est agréable. Et puis j'aime bien l'idée de cette lettre.
En attendant bisous.

D'accord avec paladin : ça manque un peu de développement et de profondeur, ça se lit bien, mais il aurait fallu creuser certains trucs, je pense.
Mais j'ai bien aimé quand meme et ça se lire avec plaisir
Juste dommage que ce soit un peu trop court...

C'est une lettre, il faut la prendre comme telle. Si on se replace dans le contexte (condamné à mort qui écrit précipitamment sa dernière lettre), on pardonne pas mal de petites choses qui manquent ou de maladresses.

Sinon j'ai bien aimé, c'est sans prétention, c'est frais, sans prise de tête, ça se lit vite, la lecture se déroule toute seule. Le sujet est plutôt intéressant, bref c'est sympa

Un petit bémol, tu aurais peut-être dû jouer un peu plus sur le fait que le détenu maudisse les lecteurs de sa lettre (enfin, me semble-t-il) cette "malédiction" n'est évoquée qu'au début, pourquoi ne pas insister un peu plus par la suite ? A la fin par exemple, car c'est vrai qu'elle tombe un peu à plat je trouve aussi.

J'ai lu et c'est pas mal. Pour ce qui est des "faiblesses", je partage l'avis des autres. Développe un peu plus ton histoire et ça pourrait donner un truc pas mal en effet;