LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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LE MANOIR DU FANTASTIQUE

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 Atelier 6 : Elle rôde...

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viniwow
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viniwow


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MessageSujet: Atelier 6 : Elle rôde...   Atelier 6 : Elle rôde... EmptyMer 9 Mar 2005 - 11:42

Voilà pour mon texte, désolé pour le retard Embarassed


Les coïncidences étaient trop frappantes pour ne pas donner à réfléchir. Tout d’abord il y avait eu la panne de courant. Ensuite il y eut l’appel téléphonique des voisins en détresse, aux prises, semblait-il, avec quelque chose de bizarre. Tous avaient alors pensé au canular. Jusqu’à ce que le téléphone soit coupé à son tour. Jusqu’à ce que le brouillard tombe et que le chien se taise. Jusqu’à ce qu’un froid incompréhensible pour un mois d’août les assaille et les contraigne alors à se retrancher dans le salon afin de se réchauffer auprès d’un feu de fortune.
Puis ils l’avaient vue, silhouette fantomatique dansant entre deux nappes de brumes. Ils avaient senti se poser sur eux son regard éteint. Et ils l’avaient vu sourire. Un sourire glacial et pénétrant.

Edmond scrutait les alentours d’un oeil inquiet et tentait de discerner à travers le rideau opaque de la brume un mouvement, ou la trace d’une présence quelconque.
Seul le crépitement des flammes dans l’âtre de la cheminée osait en cet instant briser le silence qui régnait dans le salon. Tous les regards étaient braqués vers la fenêtre. Dehors, le manteau glacial du brouillard encerclait la maison depuis de longues heures déjà.
-Elle rôde encore, annonça Edmond dans un soupir tout en replaçant les rideaux d’un geste fébrile.
Des exclamations d’impuissance fusèrent dans le salon. Belinda serra plus fort encore son mouchoir, le vieux Franz mordilla nerveusement sa pipe et Jack laissa retomber ses bras du fauteuil.
- Mais enfin, s’indigna ce dernier alors que Belinda étouffait un sanglot, combien de temps va-t-on devoir encore rester cloîtrés ici ?
Edmond rapprocha sa chaise de la cheminée et flatta les flammes du foyer de ses mains endolories par le froid.
- Je ne sais pas, dit-il d’un air sombre.
- Si au moins on pouvait ne serait-ce que sortir de la pièce, ça nous permettrait d’aller chercher des couvertures ! grogna Jack. On crève de froid ici !
Edmond lança un regard courroucé à son frère. Il n’avait décidément rien saisi de la gravité de la situation et continuait, comme à son habitude, à gémir et à se plaindre.
- Tu n’as vraiment rien compris mon pauvre Jack, répondit sèchement Edmond. Tu ne vois donc pas que…
Le vieux Franz toussota légèrement et posa sa pipe sur le rebord de la table basse.
- Jack, dit-il calmement en croisant ses doigts noueux sur ses genoux. Ton frère a parfaitement raison, nous devons rester ici tous ensemble. Ce ne serait que pure folie que de vouloir s’aventurer dehors ou dans une quelconque autre pièce de la maison, vu les circonstances…
Il reprit sa pipe et la vida dans le cendrier en la tapotant avec de petits coups secs.
- Pas question que nous bougions d’ici pour l’instant. Nous devons rester ensemble, trancha-t-il tout en bourrant sa pipe de son tabac mentholé. Et Belinda, je t’en prie, cesse de pleurer !
Belinda entreprit alors de dissimuler ses sanglots derrière son mouchoir mais ne put réprimer quelques spasmes et autres hoquets grinçants.
Edmond soupira en silence, le regard plongé dans les flammes envoûtantes de la cheminée. Nous voilà bloqués ici, songea-t-il. Pris au piège. Comme des rats.
Le vieux Franz alluma sa pipe et laissa échapper quelques volutes de fumée épaisses et odorantes. Puis il se leva et alla titiller les braises avec le tisonnier. Il semblait pensif et avait le front barré de rides d’anxiété.
- A votre avis, dit-t-il d’une voix faible, presque sur le ton de l’excuse, qu’est-ce que c’est ? Je veux dire – il se racla la gorge – vous pensez que c’est… humain ?
Jack leva les yeux au plafond et Belinda lui lança un regard apeuré.
- Non mais je rêve ! aboya Jack. Ne me dîtes pas que vous croyez à cette stupide histoire! Alors, c’est la Mort en personne qui rôde dehors, c’est ça ? Des conneries oui!
- Ce n’est pas ce que j’ai dit, Jack, répliqua Franz d’un ton calme.
- Mais alors c’est quoi ? explosa Belinda en produisant des sons stridents avec sa gorge. Pourquoi est-ce qu’on doit rester ici ? Pourquoi vous avez l’air d’avoir si peur, vous deux ? dit-elle enfin en s’adressant à Franz et Edmond.
Edmond et Franz observèrent un silence atterré tandis que Jack tentait maladroitement de calmer sa jeune épouse à coup de ce n’est rien et de c’est pas grave.

Après un long moment de silence, quelque chose tapa aux carreaux, les faisant tous sursauter de concert. Edmond se leva lentement et s’approcha de la fenêtre à pas feutrés, tentant de percer la brume du regard.
- Ed !!! implora Belinda. Ne t’approche pas de la fenêtre !
- Belinda calme toi, intervint Jack, agacé. Il s’agit sûrement d’une branche…
Edmond était tout près de la fenêtre maintenant.
- Ce n’est pas une branche, dit-il en faisant un pas en arrière. C’est elle !
Au même instant, un éclair déchira le ciel et Edmond put alors apercevoir dans la clarté éphémère sa silhouette sinistre se dessiner entre les arbres, puis disparaître dans la pénombre du soir.
- Comment ça elle ??? grogna Jack d’une voix mal assurée.
Edmond se rapprocha du feu puis, les mains tendues vers la chaleur du foyer, sembla murmurer aux flammes :
- Je parlais de la Faucheuse. Elle s’est encore rapprochée. Je crois qu’elle essaie d’entrer.
- Ah non ! Tu ne vas pas recommencer avec ces conneries ! explosa Jack. Faut que t’arrêtes de lire ces saloperies de bouquins mon pauvre !
Edmond se tourna vers son frère et l’observa, le regard gonflé de mépris.
- Tu es allé dehors ? Tu a vu le froid qu’il fait ? Comment tu expliques ça ? C’est encore un de mes délires, c’est ça ?
- Dérèglement climatique… C’est tout…
- C’est tout ??? Qui essaies-tu de convaincre, Jack ?
Ce dernier baissa les yeux et prit dans ses bras Belinda qui s’était remise à pleurer.
- Qu’est-ce qu’on va faire ? pleurnicha-t-elle.
- Dans un premier temps, attendre que le jour se lève, dit Edmond. Ensuite, on avisera.
Puis se tournant vers le vieux Franz :
- Qu’en penses-tu ? Nous aurons plus de chance en plein jour, non ?
Le vieux Franz ne répondit pas. Sa tête retombait mollement sur sa poitrine et ses bras avaient glissé du dossier de son fauteuil.
C’est alors que la fenêtre vola en éclats. Un vent glacial s’engouffra alors dans le salon par rafales successives et souffla le feu de la cheminée avec autant de facilité que s’il eut s’agit d’une simple allumette.
L’obscurité envahit soudain la pièce et Belinda poussa un cri hystérique. Dans la phosphorescence de la brume qui pénétrait dans le salon, une forme sans contour se dessinait et approchait les bras tendus vers eux.
Edmond sentit un froid paralysant s’insinuer en lui et rigidifier ses muscles. Sa poitrine sembla se bloquer et sa gorge se serrer douloureusement. Il voulut dire quelque chose mais n’y parvint pas, son corps tout entier semblait s’être cristalliser sous l’effet du froid.
Le forme semblait maintenant s’adonner à une sorte de ballet funèbre et tournoyait sur elle-même, les bras ondulant au rythme gracieux de sa danse.
Puis elle s’approcha d’Edmond avec légèreté, accompagnée de son manteau de brouillard. Et quand elle fut suffisamment prêt de lui, elle lui murmura son nom à l’oreille.

16 Août 2003 : Faits étranges dans un petit hameau du canton.
Alors que la canicule bat son plein en France, un fait étrange et non moins dramatique est survenu cette nuit dans un petit hameau du canton. Alors que les victimes des vagues de chaleur s’accumulent de manière affolante, 11 personnes semblent avoir succombé cette nuit même à une vague de froid. Hypothèse abracadabrante quand on sait que le thermomètre ne descend que très rarement en dessous des 20°C la nuit. Un feu semblait pourtant avoir été allumé dans les quelques trois foyers qui résidaient dans le hameau… Simple coïncidence ?
Le premier rapport du médecin légiste est très attendu mais personne ici ne doute qu’il viendra confirmer la thèse évoquée ci-dessus.
Alors que le canton retient son souffle en attendant des éclaircissements, les spécialistes parlent déjà de dérèglement climatique majeur.
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thomas desmond
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thomas desmond


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MessageSujet: Re: Atelier 6 : Elle rôde...   Atelier 6 : Elle rôde... EmptyMer 9 Mar 2005 - 12:18

Bonne histoire, même si c'est un peu moins fort/percutant que ce à quoi tu nous as habitué...

Ton premier paragraphe est génial, on est trop dedans, les cheveux dressés sur la tête. Le rythme est parfait... Et puis tu passes au deuxième paragraphe et là on est un peu perdu (moin en tout cas)... Peut-être rajouter une phrase explicative pour mieux centrer la situation ?
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viniwow
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viniwow


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MessageSujet: Re: Atelier 6 : Elle rôde...   Atelier 6 : Elle rôde... EmptyMer 9 Mar 2005 - 12:22

Oui c'est peut être pas très clair tout ça scratch Sinon c'est vrai que c'est un peu téléphoné comme histoire mais je l'ai reprise en cours et du coup moi aussi j'étais un peu perdu Laughing
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Yann
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MessageSujet: Re: Atelier 6 : Elle rôde...   Atelier 6 : Elle rôde... EmptyMer 13 Avr 2005 - 21:16

Des le debut on se doute de qui on a affaire. Le debut est prenant, et la scene dans la piece est assez bien menée.
Par moment, ca me faisait penser a Brume de Stephen King.
Par contre la fin m'a un peu decu, je m'attendai a quelques chose de plus percutant, comme dirai Thomas.
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viniwow
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MessageSujet: Re: Atelier 6 : Elle rôde...   Atelier 6 : Elle rôde... EmptyMer 13 Avr 2005 - 22:37

Ouais, c'est vrai que le fin est un peu bâclée... C'est surtout dur d'être original en commençant une histoire comme celle-là Confused Mais bon peut être que je la reprendrai un jour où je me sentirai plus inspiré! study
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