LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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LE MANOIR DU FANTASTIQUE

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 SOMMEIL

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berval81
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berval81


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MessageSujet: SOMMEIL   SOMMEIL EmptyDim 27 Mar 2005 - 18:30

Sommeil


A l'heure qu'il est, je ne sais pas quelles sont les causes de ce mal qui veut m'étreindre. Il m'a pris il y a presque trois jours et depuis, je ne dors plus. Je ne dois pas dormir. Soixante-huit heures… Soixante-huit longues heures pleines de café… et de peur. Mes yeux me brûlent, ma tête me fait un mal de chien et chacun de mes muscles noués me fait ressentir de terribles crampes…Il est évident que cette situation ne va plus durer longtemps et que ma fin approche.

Au début, c'était facile de repousser mes bâillements et ma fatigue. Mais cela n'allait pas continuer. En effet, peu à peu, j'ai dû en faire un combat de chaque instant, sachant pertinemment que ce combat s’achèvera par ma défaite. Maintenant, mon existence n'a plus qu'un but : réussir à garder les yeux ouverts, minute après minute, seconde après seconde. Il suffit pour moi de grignoter encore une infime parcelle de temps pour emporter une immense victoire…provisoire.
Mais le temps est la chose la plus cruelle qui puisse exister dans l'univers. Rien ne peut l'arrêter ni même le freiner. Il a sur nous un pouvoir qui dépasse celui de tous les dieux enfantés par l'humanité. Peu à peu, l'homme meurt sans s'en rendre compte, inéluctablement, et le temps se délecte de cette souffrance inutile.
C'est ainsi qu'il impose à mon corps une terrible torture qui porte un nom : Fatigue.
Je ne sens presque plus mon corps et mes nerfs menacent de lâcher à chaque instant. Des ombres aux formes effroyables passent sans cesse devant mes yeux. Mes oreilles perçoivent des hurlements et des chocs sourds. Mon esprit en vient à regretter de ne pas me laisser glisser vers le songe et la mort. Pourtant une autre partie de ma conscience m'oblige à écrire ceci ; peut-être pour laisser une trace de ma fatale mésaventure, sûrement pour repousser encore le sursis avant mon anéantissement final.
Il faut donc que je me décide à raconter la raison pour laquelle je m'oblige à subir toute cette fatigue, toute cette souffrance, toute cette torture immonde.

Cela a commencé il y a presque trois jours comme je l'ai déjà dit. Lorsque je me suis réveillé d'une bonne nuit de sommeil, ma dernière nuit de somme, tout semblait normal, identique à n’importe quel matin. Rasé et douché rapidement, j’avalai un café à la hâte en enfilant ma veste et mes chaussures. Puis je sortis de l’immeuble où j’habite, pestant contre mon retard coutumier et me mis en marche vers mon lieu de travail.
En traversant le jardin public, entre les rangées de platanes, le soleil se mis soudain à briller moins fort. Bientôt, il ne fut plus qu'une boule dans le ciel, sans éclat. Effrayé par ce changement, je commençai à courir mais dans ma précipitation je m’égarai et finalement, je me retrouvai dans une rue sombre, brumeuse et sale. Il m’est impossible de décrire l'état dans lequel j'étais mais je sais que mon esprit travaillait si vite pour comprendre ce qui m'arrivait que celui-ci s'embrouillait confusément.
Après de longs moments, lorsque je commençais à refaire surface, je décidai qu'il fallait que je quitte cet endroit et me remis à marcher. Parcourant les rues afin de retrouver un endroit connu, je perçus, à travers le brouillard, une lampe allumée accrochée au-dessus d'une porte. Je m'approchai de cette lumière, attiré comme un papillon de nuit. Rassuré par les rayons sur mon visage, je continuai ma recherche.
Mais peu après, je revis une nouvelle lumière que je reconnus en approchant: c'était la même que celle que je venais de voir quelques minutes avant; en marchant droit, je m'étais retrouvé au même endroit. Aussitôt je m'affolai et je recommençai à courir en tous sens. Finalement épuisé, je dus m'arrêter.

Subitement, je me sentis observé. Lorsque je me retournai pour m'assurer que personne ne me suivait, j’eus à peine le temps d'apercevoir une ombre glisser le long d'un mur et s'éclipser derrière une maison aux volets clos. Il est évident qu'à ce moment, mon cœur battait comme si un diable y était enfermé. Pourtant, maintenant je sais qu'il s'agissait uniquement d'un rêve. Un rêve aux conséquences dramatiques dont je dois révéler toute l'horreur.

Irrémédiablement, je finis par me retrouver au-dessous de cette lampe maudite. Les ombres qui m'épiaient devenaient plus nettes, plus précises. Je reconnus enfin des êtres à forme humaine mais dont le visage était creusé de profondes rides, dont les orbites étaient des puits sombres et sans fond, habillés de vestes élimées et de pantalons crasseux. Leurs pieds nus faisaient clapoter une flaque d’eau et quelquefois, dans un reflet, je pouvais apercevoir les objets qu'ils tenaient dans leurs mains squelettiques. Les créatures me menaçaient de rasoirs effilés.
Encerclé par ces monstres et acculé à la porte éclairée par cette lumière damnée, je dus me rendre à l'évidence: la seule façon d’échapper à la mort était de passer la porte. Malgré ma répugnance, je poussai cette porte crainte et me retrouvai à l'intérieur du bâtiment.
Tout d'abord, j'entrai dans un couloir avec une issue de chaque côté. Je tentai vainement d'ouvrir les portes latérales puis, je me rapprochai de celle qui me faisait face. Des étoiles à six branches et des tridents y étaient gravés. Ayant admiré ces symboles inquiétants, j' agrippai la poignée et je la tournai. Je me retrouvai alors dans une chambre dont le sol, composé d'un parquet, était parfaitement ciré. La couleur des murs variait entre le rose et le rouge, ce qui créait à certains endroits des reflets miroitants. Contre le mur du fond se dressait un haut lit à baldaquin.
Et sur celui-ci m'attendait une ravissante jeune femme nue, à la beauté éblouissante, à la peau extrêmement blanche, quasi laiteuse, aux longs cheveux bruns et aux lèvres rougeoyantes.

Je me sentis immédiatement attiré par elle, hypnotisé comme un papillon l’est par une bougie. Je me déshabillai et bientôt, nous fûmes sous des draps de soie en une étreinte sensuelle. Pendant quelques instants, je fus comblé de plaisir, envoûté par la volupté de nos caresses, entraîné par le plaisir de mon sexe qui la pénétrait puis mon regard plongea au fond des yeux de celle que je tenais entre mes bras.

Ce que j'y vis me fait encore frissonner. Il y avait dans ses yeux des têtes de mort ricanantes, des gorgones aux yeux maléfiques, des vampires assoiffés de sang, des démons plein de haine, des damnés rampant dans la boue, des suppliciés empalés et des corps mutilés, écartelés, brûlés, aux visages crispés par la douleur. Ce spectacle morbide représentait toute la peur et la haine engendrées et ressenties par les hommes depuis le début
de l'humanité. Soudain, une voix retentit :
- Regarde et vois qui je suis. Vous les hommes, vous ne pouvez me percevoir que sous cette forme. Mais je suis celle qui rampe dans la nuit et les couloirs de la vie, celle qui tranche les liens et qui se nourris de vos âmes. Aujourd'hui j'ai grand faim… et tu me serviras bientôt de repas, pour mon bestiaire et pour moi-même.
Je te laisse encore un moment à vivre, de ton lever à ton coucher. Lorsque tu te rendormiras, tu seras alors à moi.

Ces paroles furent suivies par un rire démoniaque qui me fit tressaillir jusqu'aux entrailles. C'est alors que je me réveillai de ce pénible cauchemar. Mais je savais et je sais encore que ce n'était pas un banal cauchemar. Je suis sûr que lorsque je fermerai les yeux et que je m'endormirai, mon âme sera aspirée aux enfers et y sera tourmentée pour l’éternité.

FIN ? batman
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Yann
Blondasse efféminée
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MessageSujet: Re: SOMMEIL   SOMMEIL EmptyLun 18 Avr 2005 - 12:52

Court mais bien, on ressent bien ce que vit le personnage.
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thomas desmond
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MessageSujet: Re: SOMMEIL   SOMMEIL EmptyMer 27 Avr 2005 - 7:48

Désolé pour le retard. Je l'ai imprimée, pour la lire au plus vite chez moi !!!
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thomas desmond
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MessageSujet: Re: SOMMEIL   SOMMEIL EmptyVen 29 Avr 2005 - 14:28

Je n'ai pas très bien où tu voulais en venir... Les scènes dans la rue sont assez brouillonnes et on se perd un peu...

Sinon l'idée est pas mal, mais là on dirait que tu l'as baclée, tout arrive trop vite... Pourquoi ne pas étayer les délires du héros, et nous faire comprendre plus lentement qu'il a peur de s'endormir à cause de...

Sinon tes descriptions sont sympas et hautes en couleur...

à travailler !! Very Happy
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