SCHIZOPHRENIE

Une petite qui m'a pris en me rendant au boulot un midi. Tres courte.

SCHIZOPHRENIE


−Putain ça m’énerve.
−Quoi ?
−Toi.
−Moi ?
−Oui toi, tu m’emmerdes.
−Ca va pas, t’es barge.
−Tu m’évinces, tu m’ignores, ça fait des années que tu me séquestres dans la chambre. A la limite tu m’autorises un bout du couloir, et encore, c’est rare.
−Attention, n’oublie pas que je suis le propriétaire des lieux.
−Et alors, c’est pas une raison pour me laisser crever dans mon coin.
−Si. C’en est une.
−Pense à ce que je ressens. Mets toi à ma place.
−Je sais bien ce que tu ressens. Mais c’est pas pour ça que tu dois me faire chier.
−Tu vois, tu continus. Y a que toi qui comptes. Y en a marre. Il faut en finir.
−C'est-à-dire.
−C’est simple. Je vais te tuer.
−Rien que ça. Et comment, si c’est pas indiscret ?
−Avec ça.
−Un fusil… Mais c’est le mien. Enfoiré. Tu l’as pris dans la chambre ?
−Oui.
−On avait dit que t’ avais pas le droit. On était d’accord.
−Oui, bah plus maintenant. Et puis je m’en fous, je vais en finir.
−Arrêtes tes conneries, tu vas pas me tuer ?
−Oh que si.
−Reflechis, tu vas devenir quoi après, sans moi?
−T’inquiètes, je me débrouillerai.
−Et comment, t’as besoin de moi pour exister, tu le sais bien.
−Que tu crois.
−Mais enfin, si je suis pas là, tu n’existe plus.
−Ah oui, et bien tu verras quand tu recevras la décharge de plomb.
−T’es vraiment malade toi.
−Bon aller, tu me gonfle là, alors arrête de gagner du temps et prépare toi.
−Tu vas pas faire ça... Arrête... Non... Aaaah.
−Putain c’est dégeulasse, y a de la cervelle partout, mais au moins il me cassera plus les couilles. En tout cas, les médecins sont vraiment cons. Schizophrénie qu’ils lui avaient dit, ils sont pas doués.

Le fusil à la main, le reflet s’approcha et franchit le rebord du miroir. Il passa par-dessus le corps sans vie et sortit de la chambre, à la découverte d’un monde nouveau.

FIN

C’est vraiment une petite !! Mais l'idée n'est pas mauvaise Yann, en développant ++ tu peux en faire une excellente nouvelle !

Quelqu'un dautre que Cornelia l'a-t-il lu?

y a personne

On dirai bien.

oui ba ca fait un moment que tu me l'avais filé! et j'la trouve super bien! c'est juste vraiment trés trés court! domage...

Oooooh c'est dommage, c'est trop court. L'idée est excellente, les dialogues vifs. J'ai beaucoup aimé ce tout pitit pitit texte.

Hé hé sympa! J'adore les dialogues qui s'enchainent comme ça, sans fioritures. Un bon ptit texte! Seul petit bémol: ton titre en dit un peu trop, on est tout de suite sur la piste du double...

En realité, le titre donne une piste, comme tu le dit, mais ce n'est pas la bonne.

Ce n'est pas la bonne piste mais ça met quand même sur la voie... On sait qu'il y a un truc de ce goût là par rapport aux 2 personnes qui parlent, on aborde le dialogue sur nos gardes et du coup, même si la fin reste bien, on est moins surpris. Enfin c'est l'effet que ça m'a fait.

Et si j'avais mis un autre titre, la fin aurait-elle eu le même impacte? car la schizophrenie serait alors peu presente tout du long, ayant moins d'importance à la fin.
Il me faudrai d'autres avis sur cette questions à propos du titre.
Pour ceux qui lisent cette histoire, le debat est ouvert.

je suis d'accord avec Vincent, quand j'ai vu le titre, j'ai compris tout de suite à quoi je m'attendais. Même si la fin est surprenante, le dialogue tout le long ne nous fait pas croire le contraire !

Yann a écrit:

Quelqu'un dautre que Cornelia l'a-t-il lu?

mais je vien de le lire .. c pa mal

Mais que pense-tu du titre Mercurie, est-il bon ou mauvais pour la nouvelle?
C'est-ce qui m'interesse aussi de savoir, car un titre ne fait qu'un avec le texte qui suit.

Moi je n'avais pas vu le titre, c'est peut-être pour ça que je n 'ai pas vu venir !! tu es meilleur que Shamalyan machin...