Atelier 8 : Elle est la femme

Voilà Cornélia, copie rendue !!!!


Elle est la femme.

Pas de comparaison possible avec celles que l'on peut voir au quotidien.
Elle est une.

Leur vie est faite de chair et de sang, mais c'est tout. Leur cœur ne flamboie pas à travers leur poitrine.
Son cœur à elle est un volcan sous-marin. Je ne peux m'en éloigner.

Leurs yeux sont humides.
Les siens sont irréels, comme une vie après la mort. Elle me regarde et me découvre, et je me sens nu.

Leurs voix d'oiseaux se perdent dans le vent.
La sienne domine le fracas de l'orage, surtout quand elle me parle, dans le creux de l'oreille, ou sur ma peau, que ses lèvres effleurent en frissonnant.

Elles sont fragiles et frileuses.
Elle n'a guère le temps pour des sensations sans importance. Elle veut souffrir avec passion.

Leurs cheveux leur couvrent le crâne.
Les siens sont comme les arbres autour d'une clairière illuminée de mille rayons de soleil. Mes doigts s'y perdent comme dans un océan d'épis de blé, chauds et doux.

Leurs mains sont sèches et raides.
Les siennes sont comme des araignées au corps velouté, caressant es mais inquiétantes. Quand elle me touche, je me demande combien de doigts elle a.

Leur peau est sèche et fade.
La sienne est enivrante, moite et cuivrée. Plus elle la cache, plus cela me rend fou. Quand je la touche, j'ai envie de la mordre, jusqu'au sang, jusqu'à la pulpe.

Leurs seins sont lourds et mous.
Les siens sont deux fruits tendus vers moi, seule nourriture capable de me rassasier. Elle le sait et ne se prive pas de m'en priver. Ils sont dangereux et peuvent rendre aveugle, un court instant au moins.

Elles sont très proches de leurs enfants.
Elle est proche de moi. Que de moi.

Elles abandonnent et oublient leurs amours.
Elle sait que je vis pour elle et par elle.

Elles disparaissent sans faire de bruit.
Elle part en hurlant, je ne dis rien.

Leur chaire part en poussière.
Elle ne disparaîtra jamais.

On les laissent moisir dans des trous.
Je la mange.

Etrange, mais sympa.
Ca change de ce que tu fait d'habitude, on dirait une sorte de poeme.

Merci, je voulais faire une sorte de déclaration d'amour... un peu dérangeante...

bien

Méchante !!!!!!!!!

Ok peut-être mais je parle d'une femme, je la décris, d'un bout à l'autre, de la chaire au sang mince !!!!

Je te trouve très dure comme maîtresse...

[

Euh... Je sais pas, ça e plait pas trop. Et si je comprends bien à la fin, quand elle est morte, tu la bouffe. T'as des fantasmes étranges lol. M'en vais me méfier maintenant quand je me promène seule dans les couloirs.

Effectiivement, il y a qqchose de derangeant dans ces lignes, mais elles possèdent neanmoins un certain charme et se lisent (du moins pour ma part) avec un grand plaisir
Sympathique petit exercice, je crois que je vais essayer moi aussi pour voir ce que ça donne!

Assez dérangeant en effet, mais non moins captivant. On se sent envahi par une sorte de torpeur à la lecture (ou c'est peut-être moi qui ai abusé du café lol). En tout cas, j'ai bien aimé !

Je suis totalement hermétique et la construction est bancale et me semble maladroite. Desolé, Thomas!

Je l'avais pas lue depuis 3 ans, c'est vrai que c'est niais ! Je suis Dago !

Je ne dirais pas que c'est niais, mais il y a un mélange d'images fortes et d'autres qui sont un peu "Too much".

La construction en revanche, ne me dérange pas: on est là plutôt dans le poème en prose, comme Yan l'a fait remarquer...

Citation :

Elle me regarde et me découvre, et je me sens nu.

Elle a des yeux à rayons X?