Voila, j'ai fait l'exo, mais j'ai pas reussi a faire ce que je voulait exactement. En fait, ce texte ne me plait pas beaucoup, mais bon , je le met quand même, mais c'est parce que c'est un exo.
Atelier 10
Alors qu’il s’apprêtait à éteindre sa lampe de chevet, François crut entendre une voix venant du couloir, faible, comme un murmure. Il stoppa son geste, repoussa le drap et se leva. Dans la chaleur de l’été, il ne portait qu’un caleçon, et même ainsi vêtu, il avait encore trop chaud. Le corps moite, il traversa la chambre, ouvrit la porte et scruta les ténèbres du couloir. Seul un trait de lumière filtrait sous la porte du salon. Il s’en approcha et la poussa.
Une somptueuse créature, nue, les seins bien fermes, au regard langoureux, lui lançait une invitation on ne peut plus explicite.
Il poussa un soupir.
Premier samedi du mois, Nicolas avait encore oublié d’éteindre la télé tridimensionnel, et aujourd’hui que les parents n’étaient pas là, il en avait profité pour regarder un film porno.
François saisi la télécommande et éteignit le poste. La femme sur le canapé disparu instantanément.
Il devait faire attention à tout ici. Décidé à réveiller son frère pour lui signaler son énième oubli, il se retourna, quand un nouveau murmure lui parvint de la cuisine.
Il s’y rendit d’un bon pas, prêt à prétexter une envie de dormir, et l’heure tardive pour pouvoir sermonner Nicolas.
Mais il n’y avait personne. Il contourna le bar et regarda derrière, pensant à une blague. Personne.
Il traversa la pièce et se rendit dans la buanderie, c’était la seule autre sortie. Il regarda derrière la machine à laver, et aussi derrière le séchoir, mais là encore, nulle trace de Nicolas.
François commençait à s’énerver. La plaisanterie avait assez durée.
Il ne restait plus que la cave devant lui, mais il hésitait à y descendre. Avec juste un caleçon, se promener dans les toiles d’araignées n’était pas très agréable. Il se contenta de pousser le loquet, enfermant, pensa-t-il, son frère à l’intérieur. Voila une bonne punition.
Content, il retourna se coucher. Mais en arrivant dans le couloir, le bruit se fit de nouveau entendre. Cette fois, ça venait de sa chambre, et même de son lit, vit-il quand il eut poussé la porte. Il y avait une bosse sous les draps, et la lampe de chevet était éteinte. Il ne voyait pas bien ce que c’était, mais le devina. Nicolas.
Il s’approcha en silence, et quand il fut assez près, sauta sur le lit. Il retomba sur le matelas, la bosse avait disparu.
Le murmure réapparut, mais se transforma en un rire narquois qui résonnait dans la chambre.
François se précipita dans le couloir, il visita rapidement toutes les pièces, prêt à en découdre. Il ne trouva personne. La peur commençait à s’insinuer en lui, mais il ne devait pas se laisser aller. Pas devant son frère, car ça ne pouvait être que lui.
Il se précipita vers la cave, ouvrit le verrou avec rage, alluma, et descendit l’escalier.
L’humidité se déposant sur sa peau moite le fit frissonner. Il fit quelques pas, mais les toiles d’araignées qui lui caressaient les épaules le stoppèrent. Et puis, d’où il était, il avait une vue d’ensemble, et voyait bien qu’il n’y avait personne. Rageur, il fit demi-tour, quand la lumière s’éteignit.
Un premier coup le cueilli a l’estomac, et le plia en deux. Un second l’atteignit au menton et l’envoya contre le mur froid.
Hagard, il s’élança vers l’escalier, vers le salut. Les bras tendus pour se protéger. Il parvint aux marches, et claqua la porte derrière lui. Avant de s’appuyer dessus.
Il se calma.
Rien ne bougeait en bas, il se redressa, ferma la porte avec le loquet, et constata qu’il saignait de la lèvre. Ca, ça n’était pas Nicolas. Il devait appeler la police. Le téléphone était dans l’entrée.
Au moment où il passa devant le séchoir, celui-ci se rua vers lui, éparpillant les vêtements qui séchaient dessus. Il lui ouvrit l’arcade gauche et lui luxa l’épaule quand son bras se prit dans les barreaux, puis, retomba, inerte, rien de plus qu’un vulgaire morceau de bois.
François ne chercha pas à savoir et se précipita dans la cuisine. Il la traversa en courant, mais s’étala quand un tabouret glissa en travers de son chemin.
Il essaya de se relever. Un tiroir jaillit de son emplacement et le heurta violement à la tête. Sonné, il ne vit pas les couteaux qui se précipitaient sur lui, lancés par une main invisible.
Il en reçu un dans la jambe, et l’autre au ventre. Les dernières s’étalèrent sur le sol, manquant leur cible.
François se releva, appuyé au bar. Mu par son instinct de survit, il arracha la lame plantée dans sa cuisse et se dirigea vers sa chambre en boitant. Il pourrait en sortir par la fenêtre et échapper à son agresseur.
Il n’y parvint jamais.
Le frigo bascula et tomba en travers de la porte. Abîmé comme il était, François ne pouvait pas passez par dessus.
Perdu, il ne savait que faire. D’un coté, une issue condamné, de l’autre la cave. Peut-être la fenêtre de la cuisine, si le visiteur le laisser faire, mais il en doutait. Et puis, elle était au-dessus de l’évier, mal placé pour une évasion.
Il n’eut pas le loisir de réfléchir plus. Une avalanche de coup l’envoya au tapis une fois de plus. Il encaissait les coups sans pouvoir se défendre, et résigné, ne bougeât plus.
Une force invisible lui releva la tête, l’obligeant a regarder un signe qui se traçait sur le mur. Un idéogramme qui lui était inconnu, mais qu’il avait l’impression d’avoir déjà vu.
Une fois le signe tracé, François reçu l’équivalent d’un uppercut qui lui cueilli le menton, l’envoyant dans l’obscurité.
*
Nicolas glissa la clé dans la serrure, et la tourna sans bruit. Il ne voulait pas réveiller François pour éviter une confrontation inutile. Celui-ci avait tendance à essayer de tout diriger quand les parents n’étaient pas là, et Nicolas était sorti derrière son dos pour rejoindre ses potes.
Il pénétra dans le vestibule et vit de la lumière dans la cuisine. Quelle poisse se dit-il.
Il retira ses chaussures, ôta son pantalon et son t-shirt, jeta le tout dans sa chambre en passant, et s’ébouriffa les cheveux. Ainsi accoutrait, il avait l’air de se réveiller. Il poursuivit jusque dans la cuisine, s’attendant à y trouver François. Au lieu de ça, il vit le frigo renversé, les couteaux éparpillés sur le sol, et le tiroir par terre. Inquiet, il courut chercher François, mais il n’était pas dans son lit.
Il retourna dans la cuisine et le vit.
Là, sur le mur, le signe.
Le signe de la prophétie, le signe du rêve.
François avait toujours refusé d’y croire et Nicolas en avait hérité.
Mais maintenant, oui maintenant, il savait que c’était vrai, ils l’avaient prévenu.
Inutile de prévenir la police, c’est lui qui devait récupérer son frère.
FIN