LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 Les légendes de la vallée de Nemrod. (La flamme)

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edd
Goule affamée
Goule affamée



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Date d'inscription : 13/11/2005

Les légendes de la vallée de Nemrod. (La flamme) Empty
MessageSujet: Les légendes de la vallée de Nemrod. (La flamme)   Les légendes de la vallée de Nemrod. (La flamme) EmptyVen 13 Jan 2006 - 15:51

Le vieil homme observait son auditoire composé d'une dizaine de bambins venus de toutes les fermes alentours. Rassemblés autour du feu de camp, les gamins attendaient silencieusement que le vieil homme commence son histoire. Les flammes faisaient danser les ombres tout autour du campement. La seconde lune venait de se lever. Non loin de là, l'ancienne tour abandonnée était illuminée par les rayons des deux lunes jumelles. Le moment était propice aux histoires.
Le vieil homme se racla la gorge.
- Écoutez moi bien attentivement jeunes gens, car cette nuit vous allez entendre une des légendes les plus importante de notre vallée. Une légende ancienne, tellement ancienne que la terre portait encore la marque des Immortels. Cette histoire, je la tient de mon grand-père qui lui-même la tenait de son père, et cette époque était bien différente de la notre. Il y avait des mages, des elfes, des trolls et toutes sortes de créatures merveilleuses.
A l'énoncé de ces légendes, les enfant se figèrent. Leurs yeux semblèrent s'écarquiller.
Le petit Elbreith, un gamin au cheveux roux particulièrement fournis, se rapprocha du vieil homme.
- Daran, raconte nous l'histoire. Raconte nous les elfes et les mages !
Les autres enfants manifestèrent leur approbation en se rapprochant encore plus du feu. Le vieil homme sourit, toussa, et commença son histoire d'une voix grave et lente :

- Il était une fois, alors que notre monde était encore jeune, une petite vallée du nom de Nemrod. Cette petite vallée était isolée du reste du monde par d'immenses montagnes, au nord, au sud, à l'est, et à l'ouest. Au milieu de la vallée de Nemrod se dressait la tour du mage. Il y avait toujours eut une tour, et toujours eut un mage pour y vivre.
A cette époque, le mage se nommait Kristof. Il était l'unique descendant d'une très vieille famille, dont les origines, selon la rumeur, remontaient à la création de se monde. Kristof était un mage très puissant, qui prenait soin de la vallée. Les gens de Nemrod ont finit par lui donner le titre de Protecteur. Kristof le Protecteur.

La vallée était peuplée de nombreuses créatures toutes plus merveilleuses les unes que les autres. On pouvait y trouver des elfes, des petit-hommes, des humains, et de bien d'autres espèces, ayant toutes un goût prononcé pour la tranquillité. Les gens de la vallée de Nemrod menaient une vie douce et paisible. La vallée était traversée par la Tarry, une petite rivière calme, le long de laquelle s'étalait de nombreux champs et quelques fermes. On ne manquait de rien, et personne ne s'occupait de ce qui se trouvait derrière les montagnes. Seul Kristof avait voyagé, et les récits qu'il ramenait de ses voyages avaient effrayé et découragé les rares candidats à une vie plus aventureuse. Kristof parlait de trolls, de kobolds, de guerres, de Démons et d'Immortels. Il parlait de combats titanesques qui avaient faillit lui coûter la vie. Et il montrait ses cicatrices à qui voulait les voir. Les récits de Kristof suffisaient amplement à refroidir l'ardeur des jeunes de la vallée. Les gens préféraient donc rester chez eux, et laisser les choses de derrière les montagnes à leur mage.

En ces temps là, le monde était parcouru par ceux que l'on appelait les Semeurs. Les Semeurs traversaient les continents en laissant derrière eux des graines. Ces graines s'enterraient d'elle-même dans le sol, puis germaient et donnaient naissance à une merveille. Les Semeurs ont longtemps parcouru le jeune monde. Et des merveilles ils en ont laissé de nombreuses. De nos jours, ces merveilles se sont transformées, ont évoluées, ou se sont éteintes. Il est aussi dit que les Semeurs étaient envoyés par les Immortels, ou étaient des Immortels eux mêmes qui laissaient derrière eux des morceaux de leur puissance. Les récits et contes varient selon les régions. Dans de vieilles légendes, on raconte que Clothres, l'immortel de l'eau, parcourait le jeune monde et laissait derrière elle des fontaines qui jaillissaient du sol. Certains en avaient peur et s'en écartaient, d'autres étaient fasciné et arrivaient même a trouver le courage de toucher la merveille du doigt. Les personnes qui touchaient les fontaines de Clothres la révérait et parfois entrait en contact avec l'immortel, celle-ci leur faisait alors don d'une partie de sa puissance.

Il arriva qu'un bon matin, un Semeur traversa la petite vallée de Nemrod. Très peu de personnes ont réussit a surprendre un Semeur laisser une merveille derrière lui. Pourtant, le mage Kristof réussit à l'apercevoir. Il vit l'endroit ou la graine de merveille fut déposé, et lorsque le Semeur fut partit par delà les montagnes, il s'assit juste devant la graine, et attendit l'éclosion de la merveille. Le mage attendit de longues journées, et de longues nuits, sans jamais cesser de fixer la graine. Au matin du troisième jour, la merveille commença à s'extraire de sa gangue. Et ce qui émergea de la terre dépassait tout ce que le mage pouvait imaginer. Une petite fleur, toute en flamme, dansait le vent, croissant à vue d'oeil, dégageant une chaleur et une puissance phénoménale. La fleur grandit sans interruptions pendant toute la matinée, jusqu'à atteindre la taille d'un petit arbuste. La chaleur qui se dégageait d'elle était tel que le mage, effrayé par tant de puissance, s'en été retourné dans sa tour pour l'observer de plus loin. Kristof ne comprenais pas. Il avait vécut de nombreuses choses, fait des nombreuses expériences, et combattu des créatures étranges, mais il avait peur. Peur ... d'une fleur de feu. Il observa toute la journée durant. Lorsque le soleil s'apprêta à disparaître derrière les montagnes, le mage aperçu une personne s'approcher de la fleur. Il mis quelques instants pour la reconnaître, et au moment où cette personne toucha du doigt la merveille, il la reconnu, et fut envahit par la haine. Il s'agissait de la fille d'une famille de braconnier qui vivait dans les bois, sur les contreforts des montagnes, à l'ouest. C'était vers cette fille que son coeur c'était tendu, il y a quelques années déjà. Kristof se considérait comme puissant, ayant réussit tout ce qu'il avait entreprit. Sa vie n'était que réussite. Et pourtant cette fille l'avait repoussé. Il avait bien songé a faire appelle à un philtre d'amour, mais n'avait jamais eu le courage de duper la personne qu'il aimait. Depuis, le mage faisait régulièrement des avances à la fille des bois, et régulièrement elle le repoussait. Cette fille s'appelait Elbaeïrelle. Et c'était une elfe d'une beauté peu commune. Et lorsque qu'elle toucha la merveille laissé par le Semeur, au moment ou le soleil disparaissait, le mage aigrit se laissa envahir par une haine impitoyable. Elle n'avait pas peur, Lui avait peur. Elle avait touché la merveille, lui n'avait pas pu. Elle ne voulais pas de lui, Lui la voulait absolument.
Il faut comprendre que le mage avait toujours obtenu ce qu'il voulait. Toujours. Rien ne devait lui résister. Et ce soir là, trois jours après que le Semeur eu laissé sa graine dans la petite vallée, deux choses lui avait été refusé, et ces deux choses étaient maintenant personnifié en une seule personne. Elbaeïrelle.

Au moment ou Elbaeïrelle toucha la merveille, la fleur de feu sembla grandir encore un peu plus, puis s'évanouit, et disparu. Ainsi qu'elbaeïrelle. Kristof se rua à l'endroit ou c'était tenu la merveille. Tout avait disparu. Il resta là, ne sachant que faire, et finit par s'écrouler en hurlant sa rage. Un cri, long, perçant, glacé, qui terrorisa l'ensemble de la population de la vallée de Nemrod.
Le mage se réveilla le lendemain. Il retourna sans dire un mot dans sa tour. Lui aussi avait une flamme. Et elle était bien caché. Il en prenait soin. Tout au fond de lui. Il voulait se venger.

Quelques semaines plus tard, Elbaeïrelle réapparut. Elle tenait par la main une toute jeune fillette. Elle alla voir le boulanger de Nemrod, lui acheta deux pains sortant du four, et présenta la fillette comme étant sa fille. La nouvelle parcouru toute la vallée, et finit par atteindre les oreilles du mage.
La flamme qu'il gardait en lui grandit encore. Le mage entra dans une colère noire. Il quitta sa tour, se dirigea à grands pas en direction du petit bois ou vivait Elbaeïrelle. Il s'arrêta à quelques mètres de sa petite maison, et sans réfléchir à ce qu'il faisait, lança un puissant sortilège. Les arbres perdirent d'un coup tout leur feuillage, les branches craquèrent, devinrent grises, et tombèrent en poussière. Le sortilège traversa ainsi les quelques arbres qui protégeaient la maison d'Elbaeïrelle jusqu'à atteindre la porte d'entrée. A ce moment là, une chose formidable se passa. Le sortilège fut bloqué. De mémoire du mage, jamais aucun de ses sortilèges n'avait été bloqué de la sorte. Une immense barrière de feu se dressait juste devant la maison, la protégeant contre la magie de Kristof. Le mage pris une profonde inspiration, puis souffla lentement l'air contenu dans ses poumons. Il se sentait plus calme, plus reposé. La maison était protégée contre sa magie. Soit. Il trouverai bien un autre moyen de se venger. Il repartit donc tranquillement vers sa tour. Méditant sur la forme que prendrais sa vengeance future.

Ce ne fut pas la seule crise de colère à laquelle la petite vallée assista. Loin de là. Régulièrement, Kristof apercevait Elbaeïrelle, et sa colère grandissait. Il la laissait éclater de temps à autre, provoquant des catastrophes innombrables. Mais sans jamais réussir à atteindre Elbaeïrelle. Les gens de la vallée de Nemrod nommèrent Elbaeïrelle et sa fille, les prêtresses du feu. Ils connaissaient la fureur du Mage à leur égards et préféraient éviter tous contacts avec cette famille un peu spéciale, de crainte d'encourir à leur tour la colère de Kristrof.

Les années passèrent et vint le jour où Kristof pris un apprenti. Il se faisait vieux ... et sentait qu'il fallait qu'il transmette son savoir. Son apprenti était le fils d'une famille de paysans. Il se nommait Mattieu et était âgé de cinq années. Le mage avait sentit du potentiel en lui, et l'avait donc acheté a ses parents pour la modique somme de dix pièces d'argent. La transaction eut lieu la nuit. Kristof était installé dans la petite cuisine de la ferme, non loin de là on entendait les clapotis de la Tarry. Les parents du jeune Mattieu accueillirent le puissant mage avec crainte et respect. Ils avaient entendus parlé de ses crises de colère, avaient assisté a certaines d'entre elles, et avaient peur de sa magie. Ils remercièrent donc Kristof lorsque celui-ci leurs tendit les dix pièces d'argent, et regardèrent partir leur fils sans prononcer un seul mot. se ne fut que lorsque le mage fut bien loin de la ferme, que les parents de Mattieu prirent les pièces d'argents et allèrent les jeter dans la Tarry.

Le mage forma son apprenti pendant de longues années. Il lui transmis sa connaissance de la magie, sa solitude et sa haine. Les premières années d'apprentissage furent difficile pour Mattieu. Il avait encore dans un coin de sa tête le souvenir de ses parents. Ce souvenir mis longtemps à s'effacer, mais il finit par s'effacer tout de même. Dans la vie de mattieu, il n'y avait plus que la tour, la magie, et kristof, son maître. Il appris à maîtriser son potentiel, à le faire grandir, et à l'utiliser pour lancer des sortilèges. Il appris la solitude, l'histoire de son maître, et ce l'appropria. La flamme de kristof avait trouvé un nouveau terrain où croître et s'exprimer. Et cette flamme s'exprima avec une rare violence, la vie de mattieu semblait n'avoir pour unique but que l'anéantissement des prêtresses du feu. Elbaeïrelle avait maintenant de nombreuses filles. Toutes avait le pouvoir du feu en elles. Mais elles étaient impuissante face à la colère de Kristof et de son apprenti. Les mages détruisirent le bois ou les prêtresses vivaient, leurs interdirent l'accès au village de Nemrod, les pourchassèrent, mais ils ne réussirent jamais à atteindre une des prêtresses. Face à cette double colère, les prêtresses prirent la fuite dans les montagnes. Avec le temps, la guerre que menaient les mages contre elles se calma, mais ne s'acheva jamais tout a fait. Certaines des filles d'Elbaeïrelle allèrent explorer le monde, d'autres restèrent dans les montagnes toutes proches de la vallée de Nemrod. Elles ne se montraient que rarement, et préféraient faire croire à leurs disparations. Elles voulaient se faire oublier, et consacrer leur énergies à la communion avec leur Immortel. Et peut-être un jour, se venger des mages.

La Tarry longeait la tour du Mage. Si l'on se laissait porter paresseusement par la petite rivière, dans une barque légère par exemple, on traversait le village de Nemrod. On pouvait observer la place du village et les allées et venues des villageois. Puis la barque quittait le village de Nemrod pour traverser les champs de blé et les plantations de légumes. On croisait quelques fermes pour finir par longer une ferme un peu spéciale. Frappé du mauvais sort. Les gens du coin préféraient ne pas en parler. Mais ils plaignaient de tout leur coeur la mauvaise fortune des Laruntis. Les parents Laruntis avait eu un fils autrefois. Ils l'avait vendus, ou perdus, et ils l'avaient oubliés. Ils avaient refait leur vie, et quelques années après la visite de Kristof, un nouveau bambin jouait sur les bords de la Tarry. Une fois, il avait pêché une piécette d'argent étincelante. Il l'avait montré à ses parents, fier de lui. Son père la lui avait prise, et l'avait jeté au loin dans la rivière. Il c'était alors tourné vers son fils, et lui avait dit de ne plus jamais chercher de trésors dans la rivière. Le bambin avait compris, à l'intonation de la voix et au visage grave de son père, que celui-ci ne plaisantait pas. Depuis, il n'avait plus jamais pêché de trésors dans la Tarry. Le gosse grandit, et devint un homme. Lorsque son père mourut, il repris la ferme familiale à son compte. Il rencontra une jolie paysanne à la fête de la moisson et se maria avec. La vie semblait être revenu dans la ferme des Laruntis. Seule la grand-mère, qui a une époque avait été la mère d'un gamin nommé mattieu, se murait de temps à autre dans un silence que personne n'arrivait a briser. La nouvelle génération de Laruntis eurent un fils, il le nommèrent Pierre. C'était un garçon, et il avait du potentiel.

Des années plus tard, longtemps après la mort de kristof, mattieu, maintenant seul mage de la vallée de Nemrod, pris lui-même un apprenti. Comme son maître le lui avait appris, il acheta son apprenti a une misérable famille de paysans dont il avait oublié le nom comme les visages. Les paysans avaient peur de lui, et le remercièrent lorsqu'il leur tendit dix pièces d'argent. Il ne fut même pas conscient d'avoir acheter son neveu. Le lendemain de la transaction, la grand-mère était morte.

Mattieu appris à Pierre tout ce qu'il savait, et lui transmit une petite flamme. Une petite flamme qui traversa ainsi les générations de mage. Transmise de Mage à apprenti le long des siècles, longtemps après que les Semeurs eurent cessé de parcourir notre monde.
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MessageSujet: Re: Les légendes de la vallée de Nemrod. (La flamme)   Les légendes de la vallée de Nemrod. (La flamme) EmptyVen 13 Jan 2006 - 15:51

(suite)


- Et voila mes enfants. C'était la légende de notre vallée. Mais il se fait tard, il est temps pour vous de rentrer chez vos parents.

Les enfants se levèrent tous et se dirigèrent vers les fermes les plus proches. Les deux lunes étaient maintenant à leur zenith, et toute la campagne étaient éclairée d'une lueur argentée.
Alors qu'il croyait les enfants partis, le vieil homme se rendit compte que le petit Elbreith était toujours assit à côté du feu.
- Monsieur Laruntis ? comment s'appelait le père de votre grand-père ?
- Pierre, mon petit, mon arrière-grand-père s'appelait pierre.
- Monsieur Laruntis, est-ce que ... est-ce que vous ... vous avez du potentiel ?

Le vieil homme sourit.

- Peut-être bien ... peut-être bien. Mais une chose est certaine, c'est que les immortels, les prêtresses, et les mages ont depuis longtemps abandonné notre monde ... Mais peut-être reste-t-il ici bas quelques parcelles de leur savoir antique ... qui sait ? Daran soupira.
- Mais une chose est certaine, cette parcelle est bien petite. Si petite que je ne risque pas de renouveler les exploits de mes ancêtres. Je pense que la flamme est éteinte, et ce n'est pas une mauvaise chose. Mais ce n'est pas le cas de tout le monde ici ...
Daran montra du doigt la couverture dont se servait Elbreith pour se couvrir. Une petite flamme dansait sur son bras.
- regarde, le feu ne te fait pas de mal. Cultive le.
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