Enfermé :
-Il était nu, dans sa chambre, assi sur sa chaise au dossier en bois peu confortable. Une douleur lancinante au niveau des reins l'empêchait de pouvoir se concentrer sur son travail. Il pesta contre la terre entière, pesta contre son dossier, pesta contre son travail, pesta contre sa dépendance à celui ci. Il n'avait pas le choix, à vrai dire, enfermé dans le monde du travail, tout cela pour survivre, tout cela pour ne pas mourrir, tout cela pour ne pas admettre l'échec.
-Il s'alluma une cigarette, la fuma sans la fumer, ne savourant à aucuns moments cette fumée qui prenait possession de ses poumons pour ensuite lui brûler son corps tout entier. Pourtant il devrait... quitte à fumer sa vie, autant la savourer. Mais il n'y pouvait rien... enfermé par ce bâton de déchets toxiques, il en avait besoin pour vivre, il en avait besoin pour survivre. Il pesta encore une fois, mais cette fois ci contre cette auto destruction, mutilation de lui même dont il ne pouvait qu'assister sans y remedier. Car, paradoxalement, il vivait grâce à cette auto destruction, car sans elle il en mourrait dût au manque. Enfermé par sa propre dépendance, il ne pouvait qu'avancer devant sans se retourner.
-Il pensa au suicide, un frisson parcouru tout son corps, un dégoût naturel survint dans son coeur. Se suicider... admettre l'échec ? arrêter sa vie ? JAMAIS ! Jamais il n'admetterai qu'il à loupé sa vie, jamais il n'admetterai que seul la Mort pouvait le sauver. Enfaite, seulement la peur de la Mort l'empechait de faire cela, seulement la peur de passer à l'acte l'empêcher d'admettre la vérité, qu'il avait tout raté. Sa propre peur de la Mort le tuait, car il y a longtemps qu'il aurait pu en finir, mais la peur de cette même Mort qui la prendrait un jour l'empêchait d'être heureux.
-Il se regarda dans la fenêtre, se leva, se contempla, nu, du pied au sexe, du sexe à la tête. Il ferma le volet mecanique, lentement son reflet disparaissait au fur et à mesure que le volet descendait. Il ne fut plus qu'un souvenir au bout de quelques secondes.