je balance içi un texte que j'ai écrit pour une session slam l'année dernière. Je pense que sa place est dans cette section plutôt que dans "nouvelle, roman, poesie" vu qu'il ne correspond pas à ces trois catégories. Donc voila, c'est une gueulante à l'occasion d'un slam sur l'enfermement. Les textes lus, déclamés ou improvisés était tous vachement bien, et l'ensemble trés "fort". L'enfermement n'étant pas un sujet particulièrement joyeux.
PS : si vous avez l'occasion d'aller faire un tour dans une de ces soirées, faut surtout pas hesiter
enfin bref voici ma ptite contribution :
Quand j'étais petit, j'avais trois mentors. Trois grands sages qui détenaient la vérité. Ces trois mentors étaient : École, Famille, Télévision ... Les piliers de mon éducation pour ainsi dire. Aujourd'hui, je suis enfermé dans un rôle que mes mentors ont enfoncé dans mon crâne pendant prés de vingt ans.
Quand j'étais petit, on m'a appris plein de choses. Le but d'une vie pleine de dignité et respectable est de réussir a obtenir trois choses très importante pour un homme. Avant tout : un travail. Il faut démarrer une carrière. Le travail serra utile pour la suite. En second lieu, il faut obtenir une femme. Et après le travail et la femme, il faut la maison (pour construire une famille)
Heureusement, j'ai grandit. J'ai laissé tombé la recherche du triple graal masculin. J'ai trouvé autre chose que mes mentors avaient omis de me préciser : l'épanouissement personnel. Mais ça n'a pas été aussi simple que ça. Car ce que les gens "normaux" osent qualifier d'éducation relève plus d'un solide conditionnement difficilement dépassable.
Quand j'étais petit, la télé, la famille et l'école m'ont construit une cage, avec des barreaux bien solide. Au milieu de cette cage, j'étais pleinement intégré a une chose appelé "société". La "société" peut-être comparer à une accumulation de cages ... avec des gens dedans. Au milieu de ce champ de cage, circule un truc que l'on appelle "bureaucratie", ou "état".
Quand je suis devenu plus grand, au milieu de ma cage, j'avais identifié chacun des barreau qui m'enfermaient dans mon rôle au sein de cette société. Le premier des barreau était appelé "virilité", le deuxième était "compétition", les autres étaient "mépris des femmes", "égoïsme", "possessivité", "jalousie", "violence" ... bref, tout les attributs qui font qu'un homme est reconnu par ses pairs comme un Homme ... un vrai.
Heureusement, j'ai grandit. Certain barreau sont tombés, d'autres, je l'espère, ne vont pas tarder à s'écrouler. Et à mes compagnons, eux aussi enfermé par le sexe masculin, j'aimerai juste leur dire que la virilité n'est pas une fatalité. Ce barreau comme tous les autres peut se briser. Alors n'hésitez pas, allez y de bon coeur.
Et maintenant que j'entrevois les autres cages, notamment celles qui enferment mes compagnons de l'autre sexe, je me rend compte que mes trois mentors, au comble de leur cynisme, ont fait en sorte de lier le genre masculin au genre féminin. En effet, entre les cages du sexe féminin, nous, les hommes, ne pouvons qu'être qualifier que de matons.
Heureusement, ce rôle de maton n'est qu'un barreau de notre cage de mâle. Certes plus solide que les autres mais pas indestructible. Alors n'hésitez pas, même si c'est difficile, détruisez votre cage et faisons dérailler cette chose immonde que l'on qualifie de société.
Sujet: quand j'étais petit 
