LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 La petite fille de la bibliothèque - Le cycle

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Leg
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MessageSujet: La petite fille de la bibliothèque - Le cycle   La petite fille de la bibliothèque - Le cycle EmptyVen 24 Fév 2006 - 11:09

Bonjour à tous,
En voulant écrire une tout autre histoire, je me suis laissé charmé par la tentative d'écrire une suite à la petite fille de la bibliothèque, dont le premier vollet a été publié sur ce site http://www.stephenking-fr.net/ . Faire revivre cette petite fillette qui errait la nuit dans une bibliothèque, un monde qu'Elle a conçu pour Elle... []... pour baigner son monde à Elle dans le noir et la fin.
Continuons...

Elle vit encore

Comment pouvait-elle être si belle ?
Guns N'Roses - So Fine


L’homme qui venait d’entrer était noir et grand de taille. Il était coiffé d’un chapeau brun tabac et portait un long manteau noir. Keith regarda par-dessus l’épaule de cet homme et vit une Chevrolet. Une immense armoire reposait sur la plate-forme à l’arrière, ficelée solidement avec des cordes.
Quand l’homme ouvrit la porte de la brocanterie, tous les miroirs et les tableaux glissèrent de travers sur les murs, soulevés du côté gauche ; et un crissement se fit entendre sur la vitrine qui constituait la devanture de la brocanterie, et aussi sur les tableaux encadrés et sous verre. Un frisson parcourut Keith, et il mit ses mains inconsciemment sous ses aisselles en se levant pour accueillir l’homme.
« Bonjour, je…
- Je veux vendre, l’interrompit l’homme sèchement.
- Oui, d’accord, fit Keith. Vous vouliez vendre quoi ?
- Une armoire normande en chêne, répliqua-t-il en posant ses mains aux longs doigts fins sur le bureau de Keith.
- C’est donc votre voiture qui est arrêtée le long du trottoir, rétorqua Keith en souriant.
- Oui, fit l’homme sans lever la tête. »
Keith se dirigea alors en hochant la tête vers les tableaux et les miroirs pour les rajuster. Mais dès qu’ils le furent, ils se remirent une nouvelle fois de travers. Keith fronça les sourcils et regarda les miroirs. Ils étaient rayés maladroitement, comme si des griffes malhabiles s’y étaient sauvagement attaquées.
« Bordel, murmura-t-il entre ses dents. Ça explique le crissement que j’ai entendu… »
Bien qu’il fut horrifié par l’idée d’avoir perdu plus d’une cinquantaine de dollars, il ne pensa pas une seconde à se poser la question de ce qui eut bien pu écorché ainsi les verres de tous ses miroirs et aussi de ses tableaux.
Quand il se retourna vers l’homme noir, ce dernier avait disparu.
« Le Bon Dieu est entrain de se fiche de ma gueule ! hurla-t-il à haute voix.
- Quoi ? » fit Jim qui venait d’apparaître par la porte de la boutique arrière, une batte de base-ball à la main.
Keith courut vers la porte et sortit, sans lui répondre. La camionnette était toujours là.
« Viens m’aider, Jimmy ! »
L’homme l’avait laissée, Keith n’allait tout de même pas cracher ainsi dessus. Jimmy dénoua les cordes qui retenaient l’armoire prisonnière sans dire mot, et Keith comprit qu’il ne cherchait pas à savoir, et c’était bougrement mieux ainsi. Quand le travail fut fini, chacun souleva l’armoire d’un côté et ils la portèrent ainsi jusqu’à l’intérieur de la brocanterie. Ils la posèrent au centre de la boutique et se mirent à la regarder comme s'il fût s'agit d'une belle femme.
« Cette homme m’a dit qu’il voulait la vendre, et il n’a pas reçu un sou.
- Pourquoi tu ne lui a rien donné ? demanda Jimmy sans quitter le meuble des yeux.
- Il s’est barré avant que je ne puisse lui donner quoi que ce soit.
- Etrange… »
La lumière de la boutique se mit alors à vaciller, plongeant momentanément le lieu dans un noir total. Entre deux coupures de lumière, Keith vit l’expression d’incrédulité qui tordait le visage de Jimmy.
« Mais bordel, il fait encore jour.
- C’est quoi ces conneries", murmura-t-il.
Quand ils étaient sortis prendre le meuble de la voiture, il faisait jour et il n’était que le début de l’après-midi. Et il était tout à fait possible de se priver d’électricité dans la brocanterie quand le soleil brillait encore.
… []Rires…[]…
« Merde, tu as entendu ? »
Keith ne répondit pas et courut vers la porte ouverte. Car il avait entendu. Un rire enfantin et aigu. Un rire qui paraissait un hurlement tellement il était chargé de souffrance et de rancune.
… Rires…
Quand il fut dehors, Keith vit une rue, longue et noire. Etroite et disproportionnée. Sinuant entre deux murs qui s’élevaient vers le ciel sombre et noir. Vierge d’étoiles et de la moindre lueur.
Keith retourna à la boutique qui était le pléonasme de l’apocalypse qui régnait au dehors.
« Qu’est-ce qu’il y a dehors, Keith ? demanda Jimmy qui regardait autour de lui, épouvanté. La lumière s’était enfin stabilisée.
- Rien… »
Et ce fut alors qu’ils entendirent quelque chose toquer sur la haute porte de l’armoire de l’homme noir. La chose à l’intérieur riait. Elle gloussait de sa petite voix fine et doucereuse.
Toc… Toc… [Rires]…
La porte commença alors à s’ouvrir en grinçant, seconde après seconde. Et quand elle fut entièrement ouverte, Jimmy et Keith virent une petite fille étendue sur le ventre, ses longs cheveux noirs cachant son visage. Elle leva la tête, mais ses cheveux, tel un voile chaotique, dissimulait toujours ses traits de petite fillette. Elle se mit alors à ramper en direction de Jimmy. Keith la regardait encore ramper quand elle était déjà dans les bras de Jimmy, entourant le cou de son ami de ses mains d’un blanc laiteux. Jimmy, était mort de peur, et la petite fille l’étreignait comme s'il était son père.


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MessageSujet: Re: La petite fille de la bibliothèque - Le cycle   La petite fille de la bibliothèque - Le cycle EmptyVen 24 Fév 2006 - 23:50

De temps en temps, quand je regarde son visage
Elle m’emmène à cet endroit particulier
Et si je le regarde trop longtemps
Il est probable que je craque et que je me mette à pleurer.
Guns N’Roses – Sweet Child O’Mine


Elle est si belle…
… Sortez….
Jimmy regarda Keith et ce dernier vit la pomme d’Adam de son ami remonter, puis redescendre.
…Sortez…
Jimmy enlaça la créature, et essaya de la repousser avec douceur. La petite fille ne résista pas et le laissa faire. Quand elle fut reposée sur le sol marbré de la brocanterie, elle rampa vers son armoire en laissant une traînée de sang derrière elle. Elle étira ses mains vers le haut pour atteindre la poignée de l’armoire, et la tourna. Elle glissa à l’intérieur, et resta étendue sur le ventre. La porte se referma.
Jimmy regardait ses mains souillées par ce sang impur, et se mit à geindre faiblement. Keith s’approcha de lui en titubant, de la sueur perlant sur son visage. Il n’arrivait plus à penser, un vide avait creusé un trou dans sa tête. Le monde autour de lui semblait factice, et dénué de toute lucidité. IL avait franchi les frontières du réel.
Il pensa à l’homme noir.
« Il faut qu’on sorte, Keith, dit Jimmy en pleurant.
- Il le faut… répondit-il le regard lointain. Jimmy le regarda un instant et courut vers l’arrière boutique en contournant l’armoire où la petite fille dormait. Et ce fut au moment où Jimmy eut ouvert la porte que Keith revint à lui, et sortit de sa léthargie.
- JIMMY ! NE ME LAISSE PAS SEUL ! hurla-t-il, affolé. ELLE VA ME TUER, MERDE !
- Calme-toi, Keith, je suis là, fit Jim qui venait d’apparaître quelques secondes plus tard, une bouteille à la main.
- Qu’est que ?... demanda Keith, les larmes aux yeux.
- C’est de l’essence, murmura Jim. Je vais brûler cette pute avec son armoire. Je vais la cramer cette salope, je vais la… »
Jim lui parlait encore quand la petite fille fut à nouveau dans ses bras. Keith retomba en arrière et se cogna violemment la tête au sol. Elle murmura doucereusement à l’oreille de Jim, qu’elle étreignait, quelques paroles avant qu’elle ne l’eût tué.
… Je ne suis pas une salope, pédé…
Et d’un geste bref et sec, elle enfonça ses deux mains dans la gorge de Jim, et d’un mouvement vers le haut, le décapita. Le corps resta sur pieds cinq secondes avant qu’il ne s’écroulât en répandant du sang tout autour.
… C’est fini, Keith… Je ne suis pas une pute…
Et elle rampa vers son armoire, sous les yeux révulsés d’horreur de Keith. La porte se referma encore une fois derrière elle.
… Les trois portes se sont refermées. Ouvre-les… Et je t’aimerais…

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MessageSujet: Re: La petite fille de la bibliothèque - Le cycle   La petite fille de la bibliothèque - Le cycle EmptyJeu 2 Mar 2006 - 0:49

Je l’aimais, et j’ai dû la tuer
J’ai dû la mettre six pieds sous terre
Et je peux encore l’entendre se plaindre.
Guns N’ Roses – Used To Love Her


Keith n’avait fait qu’un mauvais rêve, car Jimmy le réveilla en lui tapotant la joue. Keith émergea de son sommeil comme d’un lac profond. Il avait un horrible mal de tête, mais paradoxalement, il se sentait léger, et aussi très frêle et fragile. Il était assis sur la chaise de son bureau, la tête tellement penchée de côté qu’elle touchait presque le bras de la chaise. De la salive coulait du coin de sa bouche, et quand il inspira longuement, il eut un haut le cœur quand il l’avala.
Il regarda autour de lui, tout était parfaitement normal. Il tourna la tête à gauche, vers le centre de la boutique où l’armoire eut été placée dans son cauchemar, mais elle n’y était pas. Il se tourna vers Jimmy avec l’aberrant sentiment que sa tête était encore arrachée, et qu’il ne verrait qu’un corps sans…
« Qu’est ce qui s’est passé, un malaise ? demanda Jimmy en lui tendant un mouchoir.
- Non, un cauchemar, répondit-il en s’essuyant la bouche et en haletant. J’ai dû m’assoupir.
- Ça devait être un putain de cauchemar alors, tu hurlais comme un forcené, fit Jimmy en esquissant un petit sourire.
- Va te faire foutre, rit Keith en se frottant vigoureusement les tempes. Son mal de tête commençait à s’estomper. Je vais aller prendre un peu l’air dehors, continua-t-il en se levant, garde la boutique quelques minutes, tu veux bien ?
- Pas de problème », lança Jimmy avec un clin d’œil.
Un brave gars, pensa Keith en ouvrant la porte pour sortir.
Quand il fut dehors, il prit son paquet de cigarette de la poche de son veston, en sortit une cartouche, et la fixa dans son bec. Il se tâta longuement pour chercher son briquet, mais il ne le trouvait pas.
Je vais la brûler cette pute…
Ses yeux s’écarquillèrent. Pris dans une peur soudaine, il déglutit et la cigarette tomba d’entre ses lèvres. Puis il soupira en hochant la tête et en murmurant quelque chose du genre c’est stupide et se baissa pour ramasser sa cigarette. En se relevant, il demanda poliment à un passant du feu. Celui-ci accepta et alluma la cigarette. Keith le remercia et tira une bouffée.
Il regardait les voitures défiler sur Apple Avenue, quand sur le trottoir opposé, quelque chose attira son attention. Il fronça les sourcils pour mieux voir, mais les personnes passaient l’une après l’autre devant cette chose. Keith fit quelques pas en direction de l’asphalte de l’avenue, et s’arrêta sur le bord du trottoir. C’était une petite fillette qui attendait devant une boutique, la tête baissée et les cheveux cachant son visage. Pendant un moment d’épouvante, Keith crut que c’était la petite fille
(de la bibliothèque)
mais une femme sortit d’une porte à côté de la fillette qui releva la tête, et Keith vit un visage tout à fait normal.
« Monsieur ? fit une voix à sa gauche.
- Oui, répondit Keith sans regarder vers la voix qui lui semblait étrangement familière. Il ne pouvait détacher ses yeux de la femme qui tenait la fillette par la main.
- Etes-vous le propriétaire de cette brocanterie ? demanda la voix d’une voix rauque et puissante.
- Oui, tout à fait, répondit Keith en jetant la cigarette d’une voix chevrotante avant de l’écraser.
- Je veux vendre. »
Et Keith se retourna vers l’homme, une étincelle d’horreur dans les yeux. L’homme était noir et portait un long manteau. Keith leva les yeux un peu plus haut. L’homme était coiffé d’un chapeau brun tabac. Keith commença à respirer difficilement. Il se remit face à l’avenue, et vit une Chevrolet à quelques centimètres de ses pieds, arrêtée le long du trottoir sur le bord duquel il se tenait, mais il n’y avait pas d’armoire sur la plate-forme arrière. Ses pieds vacillèrent, mais l’homme le retint par l’épaule.
« Vous allez bien, monsieur ? demanda l’homme, soudainement inquiet.
- Oui, je… oui. »
Quand l’homme l’eut touché, Keith sentit une étrange sensation, il avait l’impression que l’homme venait de commettre la plus obscène des salacités. Il se dégagea le plus vite qu’il pût, et invita l’homme à entrer en le devançant. Passé la porte de sa boutique, il se dit qu’il n’eût jamais été aussi idiot. Il devint plus confiant, et moins apeuré. Mais il avait encore la trouille.
« Asseyez-vous, et… » Les tableaux étaient de travers sur les murs. Il fronça les sourcils, et continua. « Et dites-moi ce que vous avez l’intention de me vendre.
- Une armoire.
Keith sortit un formulaire de l’un de ses tiroirs et le tendit à l’homme, les mains tremblantes.
- Veuillez s’il vous plait remplir ceci. »
L’homme prit le papier que Keith lui tendit, et le remplit très rapidement. Keith le reprit en souriant et le lut.
Mickel Fields, bibliothécaire.
« Vous en demandez combien ?
- Votre prix sera le mien. C’est une armoire normande en chêne, répondit Mike d’un geste agacé de la main.
- Il faudrait d’abord que je la voie, monsieur. L’homme parut surpris, et le fut encore en plus quand il vit l’expression d’horreur qui tordait le visage de Keith.
Mais où es-tu Jimmy ?
- Je… vous la livrerais, balbutia l’homme en rabaissant son chapeau sur son visage.
- Non, j’aimerais que vous soyez avec moi quand je vous l’achèterais.
- Je ne peux pas. » Et l’homme sortit en courant, renversant la chaise sur laquelle il était assis.

Ta tête est tellement loin
De la réalité et de la vérité
Etais-ce seulement qu’une aventure dans le noir ?
Ce n’était pas supposé durer aussi longtemps.
Guns N’Roses-You ain’t the first



Rita Fields ouvrit la porte de la maison, et entra en appuyant sur l’interrupteur. La lumière ne s’alluma pas. Elle soupira et posa son sac parterre avant de courir vers les escaliers. Elle les montait, marche après marche, quand elle entendit le parquet de la chambre de sa mère grincer. Elle fronça les sourcils, et attendit. Mais aucun autre bruit ne se manifesta. Elle continua donc l’ascension des escaliers, accompagnée d’une étrange sensation de terreur dont elle n’arrivait pas à trouver la raison.
« Maman ? Tu es là ? Tom ? »
Personne ne lui répondit. Arrivée au palier, elle tourna à gauche et se dirigea vers le fond du couloir. La chambre de sa mère. Elle ouvrit la porte.
« Maman ? »
… Rires… Rita…
« Andy ? Si c’est toi, arrête ces conneries. »
… Rita, approche. Je t’attendais…
Elle n’y voyait rien. Tout était plongé dans les ténèbres autour d’elle. Elle appuya sur l’interrupteur, sachant que ça ne fonctionnerait certainement pas. Mais, contrairement à ce qu’elle pouvait bien penser, la lumière s’alluma dans la chambre, l’inondant d’une incroyable clarté tamisée qui recouvrait l’endroit d’un manteau translucide. Elle ne voyait pas mieux, mais elle arrivait néanmoins à deviner les contours des objets autour d’elle.
Rita…
« Tom, je ne sais pas comment tu a réussi à faire ça, mais je peux te jurer que si tu ne sors pas tout de suite, je vais te botter ton petit cul bien noir. »
… Rires…
Une silhouette, habillée d’une robe blanche, s’approchait d’elle en titubant. Ses contours flous lui donnaient un aspect effrayant. Sa tête était baissée, et ses cheveux lui cachaient le visage. Rita n’eut même pas le temps de hurler.

« Monsieur l’inspecteur, la chose qui a tué ma fille ne peut être arrêtée. »
Mike tremblait de fureur, et ses yeux, chargés de larmes, roulaient dans tous les sens. L’inspecteur eut un élan de sympathie pour cet homme, mais il ressentait aussi une certaine pitié. L’homme noir suait de partout et puait. Malgré la chaleur étouffante, il portait un lourd manteau.
« Ecoutez-moi bien, monsieur Fields, dit l’inspecteur en se penchant vers Mike, ce n’est pas une « chose » qui a tué votre fille, mais un assassin. Un homme, comme vous et moi. Et sachez que quand il y a un corps, il y a toujours un assassin derrière.
- Cet assassin là est bien loin, monsieur l’inspecteur. »
L’inspecteur Olin soupira et se rassit. Mike savait peut-être quelque chose sur le meurtrier de sa fille, et essayait de le protéger. Mais cette idée évanescente s’effaça bien vite de l’esprit d’Olin. Il savait bien que c’était tout à fait absurde.
« Je n’aime pas me répéter, monsieur Fields. Votre fille a été tuée par un dingue psychopathe sorti tout droit du trou du cul du diable. Il est en mon devoir d’arrêter cet homme.
- Ce n’est pas un homme, monsieur l’inspecteur. C’est une petite fille. »
L’inspecteur se leva, et posa lourdement sa main sur l’épaule de Mike qui fut ébranlé.
« J’ai essayé avec vous l’humilité, ça n’a pas marché. La courtoisie, non plus. Le respect, pas plus. Je vous demanderais donc, monsieur Fields, avec tout le respect que je vous dois, et avec toute ma consternation pour votre fille, de ne plus me les briser. »
Mike resta figé à le considérer, comme s’il fût s’agit d’un monstre.
« Je pense avoir été plus ou moins clair, monsieur Fields. »
Mike se leva, et se dirigea vers la porte.
« Ne fourrez pas votre nez partout, inspecteur Olin. Vous risquez de le perdre. »


Regarde la haine que nous engendrons
Regarde la crainte que nous alimentons
Regarde les vies que nous commandons
Guns N’ Roses – Civil War


Keith prenait son petit déjeuner quand il lut la nouvelle dans le journal. Une jeune fille de l’âge de 15 ans, sauvagement assassinée dans la chambre de sa mère. C’était dans la une. Keith plissa le front et tourna les pages jusqu’à la page six où le crime était traité en détails.

La nuit dernière, à exactement neuf heures du soir, un crime odieux a été commis dans une maison à l’angle de Westham et Rainer. Une petite fille de 15 ans sauvagement assassinée, alors que ses parents et ses deux frères étaient tous dans la maison. Sa mère l’a retrouvé dans sa propre chambre, étendue sur le ventre, la face contre le sol. Elle nageait dans une marre de sang qui recouvrait toute la surface de la chambre. Son corps était intact. Les équipes de la brigade scientifique ont tout d’abord pensé que cette substance rougeâtre était de la peinture que le tueur a utilisé pour faire penser à du sang. Mais elle se trompait. La substance rougeâtre répandue sur le sol était bien du sang. Et après vérification, il s’est avéré être celui de la victime.
« Ce que je viens de voir, ce que je viens d’entendre et ce que je viens de constater est horrible, dit le professeur Zemerman qui a passé toute la nuit, qui a suivi le crime, à faire des tests. Ce sang était celui de la victime, mais aucun être vivant sur cette terre ne contient autant de sang dans son corps. Et encore, perdre autant de sang sans une égratignure, c’est invraisemblable. C’est insensé.»
Car 50 litres de sang ont été déversés sur le sol. Personne n’arrive à trouver une solution plausible à cette tragédie.
La fille se nommait Rita Fields, lycéenne dans le lycée Farmer Hight School. La police du comté Persburg compte aller interroger ce matin même les élèves du lycée sur les relations qu’avait la jeune Rita avec ses camarades.
« Nous ne sommes pas sûr que ce soit ça. Si c’était un garçon qu’elle avait quitté ou quelque chose de ce genre, nous aurions dû trouver des traces qui prouvent qu’on a abusé d’elle sexuellement, nous dit l’inspecteur Olin. Mais son père ne veut pas que nous suivions l’affaire, et je ne le comprends vraiment pas. Mais je ne suis, personnellement, pas prêt à lâcher maintenant. »
Le père de Rita, Mickel Fields, biblio…

« Nom d’une putain de pipe ! L’homme à l’armoire. »

Keith quitta aussitôt la maison, pour se diriger vers la bibliothèque municipale de Dreem’s Bell. Il ouvre la grande porte sur laquelle une affiche « CREG JOUE POUR VOUS CE SOIR !!!» était collée.
« Creg, mon cul », murmura Keith en arrachant violemment l’affiche où un homme souriait, une guitare sur l’épaule. Il entra, et ferma derrière lui la lourde porte. Il trouva un vieil homme qui portait l’uniforme de la sécurité de l’établissement et avait dans la soixantaine. Il était assis sur une chaise, non loin de Keith, et lisait un bouquin d’un certain William Denbrought qui s’intitulait les « Rapides des ténèbres. » Keith connaissait cet écrivain car il avait été, lors d’une émission de télé consacré aux auteurs américains en vogue, horrifié, mais paradoxalement, subjugué par le passé de cet homme qui écrit autant de livres que Stephen King dans l’année, et salué par la critique mondiale comme étant l’un des plus subtils de l’épouvante du vingtième siècle. Il disait que son frère George – qu’il appelait Georgie – fut assassiné devant une bouche d’égout, démuni de son bras et atrocement mutilé. Keith se rappelait d’une phrase qu’il avait dite, les larmes aux yeux.
« Je lui avais confectionné un beau bateau en papier avant qu’il ne quitta notre maison pour mourir. J’avais une sal grippe, mais je le lui avais fait son bateau. Et il était si content ! »
Keith avait eu un drôle de sentiment alors qu’il était assis sur le canapé, la tête de son ancienne petite amie reposée sur la partie sensible de son anatomie. Il avait éprouvé un dégoût, et une compassion indicible. Mais surtout, une excitation incroyable. Il se rappela avoir légèrement repoussé la tête de Sarah pour ne pas accentuer cette excitation qui avait déjà atteint un certain paroxysme. Une phrase lui traversa l’esprit, alors que Denbrought commençait à parler de Barker : « On flotte tous en bas. » Un frisson l’avait parcouru et il avait aussitôt changé de chaîne pour Canal Découverte, seulement pour regarder des montagnes et des animaux sans passé répugnant.
« Bonjour, monsieur. J’aimerais savoir où se trouve monsieur Fields, dit Keith au vieil homme.
- ‘pas là, répondit-il sans lever le nez de son bouquin.
- Et vous ne savez pas où je pourrais le trouver ?
- Ecoute-moi bien, petit merdeux. J’ai horreur de dire la même chose deux fois, fit-il calmement sans quitter les lignes du roman de ses yeux.
- Avec tout le respect que je dois à vos charmantes petites couilles bien ridées, je vous demande où je pourrais trouver monsieur Fields à cette heure-ci, rétorqua Keith en souriant.
- Peut-être que si tu cherches bien dans ton cul, tu le trouveras, répondit-il en se levant et en tirant une matraque de la poche de son uniforme de gardien.
- Cette matraque ne me fait pas peur, monsieur le charment enfoiré, et encore moins quand un vieillard pourri par l’arthrite me menace avec ! hurla Keith en brandissant son majeur. Le vieil homme le regarda, surpris, puis partit d’un rire fort et sincère.
« Oh, mon beau trou-duc. Tu me plais bien. John Kent, gardien de la sécurité dans le bercail, fit-il en tendant la main à Keith qui sourit en la serrant. J’adore les gars comme-toi qui se laissent pas faire comme ces trous du cul de bureaucrate de merde. Je m’en vais te me les vous nous enfoncer ma matraque dans…
- S’il vous plaît, John. Vous ne savez pas où est monsieur Fields ? demanda Keith en posant une main amicale sur l’épaule de John.
- Mike est au poste, il vient de sortir. Un inspecteur l’a appelé, qu’est ce tu lui veut à Mickey ?
- Oh, rien. Juste un ou deux trucs à régler. »
… Rires…
L’enfer n’est jamais bien loin.
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MessageSujet: Re: La petite fille de la bibliothèque - Le cycle   La petite fille de la bibliothèque - Le cycle EmptyMar 21 Mar 2006 - 8:24

Je n'ai lu pour l'instant que la première partie publié sur le site stephenking-fr.net

Par où commencer ?... déjà tu me fais penser à moi quand j'ai commencé à écrire en 2003...
A fond inspiré par King, à tout niveau, mais avec encore un sacré manque de clarté dans la synthaxe.
Tes idées sont bonnes, tu as une histoire à raconter, pleine d'imagination, mais il y a encore beaucoup de points à polir : la concordance des temps notamment, qui ne va pas du tout dans ton texte et qui choque beaucoup, ex :

Citation :
En ce moment même, nous vivions sous le même toit

M'est avis qu'il te suffirait de reprendre ta nouvelle d'un œil de lecteur, pour que chaque phrase se lise parfaitement.

Sinon j'avoue avoir eu un peu de mal à te suivre dans les passages un peu "oniriques", peut-être un léger manque de clarté.

Mais le potentiel est là, on sent une patte d'écrivain, et il ne reste plus qu'à progresser, déjà pour rendre le tout lisible (c'est notre but à tous), puis de sonner juste dans ce que tu racontes (notre rêve à tous) .
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MessageSujet: Re: La petite fille de la bibliothèque - Le cycle   La petite fille de la bibliothèque - Le cycle EmptyMer 22 Mar 2006 - 11:22

2ème partie :

Meilleure que la première, surtout le passage dans la "brocanterie" (ce mot n'existe pas) où l'on perçoit la peur, sans toutefois la ressentir, pourtant tu n'es pas loin... encore une fois, on serait une réelle volonte de bien écrire, parfois trop, ce qui t'éloigne un peu d'une écriture plus simple et mieux ordonnée, qui te permettrait d'être encore plus lisible... De l'idée, du talent, il ne manque qu'un peu d'ordre dans tout ça pour séduire tout le monde... Enfin c'est juste mon avis !

ps : géniales les citations de chansons de Guns, je suis fan !
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MessageSujet: Re: La petite fille de la bibliothèque - Le cycle   La petite fille de la bibliothèque - Le cycle EmptyMer 22 Mar 2006 - 19:02

Bonsoir,
Si j'avais pu te répondre pour ton post de la première partie avant que tu ne lises la seconde, je t'aurai dit que la seconde partie était meilleur. Car c'est mon avis, également.
Et je te remercie aussi de m'avoir fait part de ton avis sur l'histoire.

Word ne m'a pas corrigé pour le mot "brocanterie", et il me semble qu'il existe ... Du moins, je le pense car je l'ai écrit sans douter une seconde. En cherchant dans le dico, le mot n'y est pas, donc c'est mon Word qui déraille.

La raison pour laquelle je fais des fautes qui "choquent" (pour ton post dans la premiere partie), est le fait d'écrire sans me relire suffisement pour que mon texte soit clair. Je ne le soumé pas en un bloc : chaque soir, j'écris une partie pour la publier aussitôt. En me relisant après, les fautes me choquent aussi, c'est vrai: je m'en rend compte, et je me contente de secouer la tête en me traitant de stupide.

Je pense bientôt écrire une nouvelle histoire - sur laquelle tu me donneras ton avis, si tu veux bien, en me disant si tu trouve ca digne d'un grand romancier - en la relisant bien avant de la soumettre. Je n'oublierai aucune faute et essayerai de vous donner la frousse. Mais maintenant, moi et Raphaël sommes dans une nouvelle qu'on ecrit en collaboration. Mon histoire va donc attendre un peu.

Pour la peur que j'ai essayé de vous transmettre dans la brocanterie (utilisons ce mot, vu que je l'ai inventé ), je ne pensais pas l'avoir raté partiellement. Je croyais avoir bien decrit la mort qui est entrée instantanément avec l'homme noir en usant les tableaux sur le mur, le crissement sur le verre, la lumière, la petite fille dans l'armoire...
Je vais donc travailler "ma" peur pour donner au lecteur la trouille.

Pour les Guns, je suis content que tu aimes. Je n'en vois plus, les gens qui y sont encore attaché comme moi. La plupart les ont laché après leur séparation pour tomber entre les mains des Velvets Revolver, car comme on le croyait tous : Sans Slash, les Guns sont rien... Je suis de cette avis, mais bof... Je me contente d'écouter les vieux morceaux. On ne s'en lasse jamais.

Leg
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