Voilà une petite histoire de mon cru que je vous propose, à vous (moi j'ai mon idée bien sûr) de deviner ce qui arrive à Kurt à la fin de l'histoire...
Titre: les derniers
22 août 2006.
Je ne sais pas ce qu'il s'est passé.
Je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment.
Une guerre éclair? Un gigantesque cataclysme naturel? Une distorsion du temps?
Je n'en sais rien.
Je me suis éveillé un matin et il n'y avait plus personne dans la ville, ni dans la région, peut-être dans le monde entier...
Personne à part Kurt que j'ai rencontré après 2 longues semaines d'errance dans les campagnes.
Heureusement que nous nous sommes rencontrés, je devenais complètement fou de solitude. J'en étais malade.
Mon camarade à 15 ans comme moi. C'est parfait...
Sauf qu'il n'y a plus que nous deux. Nous cherchons encore, mais intérieurement nous savons pertinement bien qu'il n'y a personne.
Encore une fois, je me répète, heureusement que Kurt est là! Seul, je pèterais les plombs.
Imaginez-vous un instant en Robinson Crusoé tout à fait surréaliste, dont l'île serait la planète entière...
Fou, oui, je deviendrais fou!
En tout cas, si c'est une quelconque machine de guerre qui est responsable de ça, elle a été propre, car rien n'a bougé, ni la faune, ni la flore, que l'humanité...
Si c'est Dieu qui a décidé cela pour tout recommencer depuis Adam et Eve, c'est qu'il est vachement myope. Ou alors il a été victime d'une erreur d'appréciation car nous sommes bien deux, oui, mais deux garçons...
Quelle quiétude sans la marée humaine. Un renard vient de traverser hardiment la chaussée. La nature reprend peu à peu ses droits.
Je ne sais même pas pourquoi je tiens ce journal à jour. Qui le lira?
Voilà Kurt qui sort du supermarché avec les victuailles, on va pouvoir se remettre en route.
C'est marrant de pouvoir se servir sans rien payer, un des seuls avantages...
Maintenant nous nous dirigeons vers le sud, pour avoir un climat plus clément car l'hiver ici approche à grands pas. Et puis que faire d'autre?
Nous n'avons plus qu'à regonfler un rien les pneus de nos vélos et nous repartirons. Voilà cher journal, je te laisse pour l'instant.
Kurt enfourcha sa machine et grimaça de douleur
Depuis deux jours, il avait mal au côté droit...
Fin