LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 Cinquième Etage (Script Comedie !)

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Cinquième Etage (Script Comedie !) Empty
MessageSujet: Cinquième Etage (Script Comedie !)   Cinquième Etage (Script Comedie !) EmptyMar 4 Avr 2006 - 9:56

CINQUIÈME ETAGE
Ecrit par Julien Beugin


1.


Un appartement endormi, est brusquement réveillé par des bruits assourdissant provenant du couloir principal du Cinquième Etage. Matteo se lève en sursaut et tente de se réveiller doucement en se frottant les yeux…

Matteo : Quelle heure est-il ?… Il passe sa main dans ses cheveux décoiffés et attrape le réveil à côté de son lit. Huit heures du mat’ ! Mais qui peut bien faire du bruit à cette heure !?

Matteo s’assoit sur le bord de son lit, enfile ses pantoufles et se lève rapidement… Il tombe en arrière et se rattrape sur son lit. Il s’est levé trop vite et sa tête tourne, cependant il se redresse à nouveau, sans se presser et traverse sa chambre dans l’obscurité, à la recherche d’une poignée. Celui-ci se cogne alors contre la porte. Il attrape la poignée et l’ouvre enfin. Un léger rayon de soleil traverse les volets ouverts du salon et qui éclaire ainsi la pièce. Il avance jusqu’à la porte d’entrée et l’ouvre enfin. Matteo est surpris et effrayé par une immense rangée de carton qui se dresse devant lui, près à se renverser…

Matteo : Mais… Qu’est ce que… Qu’est ce qui se passe ? Un déménagement ?

Une magnifique jeune femme brune, de taille moyenne aux yeux marrons, surgit derrière un tas de cartons avec un sourire plein de vie et se fraye un chemin vers Matteo, qui la regarde avec étonnement, sur le pas de la porte.

Elise : Bonjour, excusez-moi pour le bruit, mais on ne peut pas vraiment dire que les déménageurs sont discrets.
Matteo : … Et bien, ce n’est pas grave. Il tombe en admiration devant cette jeune-femme.
Elise : Je suis en train d’emménager, je suis donc votre nouvelle voisine d’en face !
Matteo : Non ? Je n’avais pas remarqué du tout ! Il fait un petit sourire moqueur.
Elise : Rire.
Matteo : Rire.
Elise : Oh, j’espère au moins ne pas vous avoir réveillé !? Soucieuse.
Matteo : Non, non. Je me lève toujours très tôt le matin, donc, aucun problème !
Elise : Elle le regarde de haut en bas. En effet, je vois ça.

Matteo est simplement vêtu d’une robe de chambre jaune avec un petit écusson de canard sur une des poches et des pantoufles roses représentant deux têtes de cochons qui rigolent.

Matteo : … Disons que je n’ai pas encore eu le temps de me changer.
Elise : Ni de vous peigner visiblement… Elle s’approche et recule soudainement, en suffocant. Et de vous brosser les dents, à en juger d’après l’odeur.
Matteo : Vous êtes direct vous… Il place sa main devant sa bouche. Vous savez quoi, je reviens dans une petite heure et nous reparlerons. Je crois que ça sera mieux. Puis, il plaisante en songeant que tout le monde à l’haleine putride quand il se lève le matin.
Elise : Je pense aussi. Elle se retourne et prend une lampe au passage pour la ramener dans son nouvel appartement. Elle se retourne, laissant flotter ses cheveux dans l’air, et lui envoi un charmant sourire. A tout à l’heure !

Elle rentre dans son appartement pendant que Matteo regarde ses pantoufles.

Matteo : … Vous faîtes bien de rigoler tiens ! Vous venez de me foutre la honte… Mais qu’est ce qui me prends de parler à mes pieds, moi. Il relève les yeux et remarque qu’un déménageur le regarde pensif. Laissez tomber, c’est une histoire entre moi et mes cochons !

Il retourne dans son appartement en claquant la porte derrière lui. Il s’écrase sur le fauteuil qui se trouve au milieu de la pièce, en collant ses mains sur son visage. Ce n’est certainement pas la meilleur rencontre qu’il aurait pu espérer avec cette personne. Soudain, la porte d’entrée s’ouvre.

Daniel : Salut mon canard ! Bien dormi ?

Un large sourire se remarque sur son visage, il accroche son blouson en cuir sur le porte manteau, à côté de la porte. Il s’installe devant le bar de la cuisine, sort une bière du réfrigérateur, et regarde son colocataire qui a l’air complètement déboussolé.

Daniel : Qu’est ce qui t’arrive ? Y a un problème ?
Matteo : On a une nouvelle voisine. Il se redresse.
Daniel : Oui, j’ai vu pas mal de carton dans le couloir, je me disais bien qu’il se passait quelque chose ici. Alors, comment est notre nouvelle voisine ?
Matteo : Elle a l’air gentille.
Daniel : Alors pourquoi tu fais cette tronche ? Qui est mort ?
Matteo : En fait, je l’ai rencontrée tout à l’heure et, je dois dire qu’elle est vraiment charmante !
Daniel : Charmante ?
Matteo : Jolie, si tu préfères…
Daniel : Mais pourquoi tu l’as pas dit avant ? Moi aussi je vais voir ce canon !
Matteo :

Il se retourne, attrape son blouson et file directement dans le couloir en claquant la porte. Il se dirige devant la porte voisine à son appartement et réfléchit quelques instants. Il remonte son col, recoiffe délicatement ses cheveux et frappe enfin à la porte tout en s’appuyant sur le mur. La porte s’ouvre…

Chester : Oui ? Bonjour cher voisin !
Daniel : … Heu…
Chester : C’est gentil de venir me voir ! Il lui lance un regard un peu trop heureux.
Daniel : Adieu ! Il prend peur et s’enfuit.

Daniel retourne dans son appartement et attrape Matteo par l’épaule.

Daniel : Ce n’était vraiment pas drôle !
Matteo : Quoi ?
Daniel : Je t’ai déjà dit des millions de fois de ne pas faire des blagues dans ce genre. C’est trop important pour plaisanter avec ça !
Matteo : Attends, je crois ne pas avoir les idées en place là… Qu’est ce que tu racontes !?
Daniel : Je te parle de l’appartement voisin… Ce n’est pas une voisine, c’est un voisin !
Matteo : Heu… Je ne pense pas avoir de problème de vue. Si c’était un homme, je le saurais.
Daniel : T’as oublié la dernière fois qu’on est sorti dans un café…
Matteo : Ne remet pas ça sur le tapis… Je ne suis pas habitué à l’alcool et tu sais ce qu’il m’arrive quand je bois trop… Je suis un peu perdu…
Daniel : Et surtout très amical !
Matteo : Oui, c’est vrai. C’était pas si grave que ça.
Daniel : Ben, vas dire ça à tous les mecs que tu as embrassés sur le comptoir.
Matteo :Il le dévisage, troublé.
Daniel :Il le regarde, en rigolant.
Matteo : Je te signale que toi aussi, je t’ai eu !
Daniel : Hum, enfin, on va pas retourner le couteau dans la plaie. Mais je te jure que notre voisine, est un voisin… A moins que… Tiens, ça expliquerais beaucoup de chose…
Matteo : Quoi encore ?
Daniel : Allez, c’est bon… J’ai compris.
Matteo : J’aimerais comprendre également !
Daniel : Il est temps que tu assumes enfin ton homosexualité !
Matteo : Quoi ?
Daniel : Je me doutais bien que tu étais de la jaquette…
Matteo : Oh, oh. Qu’est ce que tu racontes ?
Daniel : Comment expliquerais-tu le fait que tu sois parti toute la journée, bien habillé, bien coiffé, sans compter le temps que tu prends dans la douche. Aucun mec qui se respecte ne se bichonnerait comme ça, c’est trop féminin !
Matteo : Parce que moi je travaille !!!
Daniel : A ouais ?
Matteo : Mais oui… Tu sais très bien que pour le métier que je fais, je dois être présentable !
Daniel : Donc… Tu n’es pas gay !?
Matteo : Mais non. Je sais que tu ne m’as pas vu souvent avec de filles mais… C’est parce que je ne suis pas comme toi.
Daniel : C’est à dire ?
Matteo : Un coureur de minette.
Daniel : Et !?
Matteo : Dan… Il fait une pause quelques instants.
Daniel : Mouais… C’est vrai. Mais j’arrive pas à me contrôler, ça vient tout seul.
Matteo : Oui. Déjà que je n’attire pas grand monde, en plus je cherche la femme parfaite avec qui, j’aimerais faire ma vie… Donc, c’est assez compliqué d’avoir des relations.
Daniel : Ok.
Matteo : Donc, tu vois, je ne suis pas homo !
Daniel : Je suis heureux.

Daniel prends dans ses bras son ami, pour exclamer sa joie. Puis, après quelques secondes, ils s’écartent tout deux en criant : « Hé ! Ho ! Hé !».

Matteo : … Toi aussi, tu es amical !
Daniel : Moins que toi… Mais toutefois, j’aimerais que ce moment reste entre ces quatre murs.
Matteo : Aucun problème !
Daniel : Mais explique moi pourquoi je suis tombé sur un mec alors !?
Matteo : Tu as frappé à quel porte ?
Daniel : Celle juste à côté de chez nous.
Matteo : Ah, mais je comprends… Quand j’ai dit voisine, je n’ai pas précisé que je parlais de la voisine d’en face !
Daniel : Ah ! En effet, ça change tout !
Matteo : Mais oui…
Daniel : … Dit moi, tu étais au courrant qu’on avait un voisin ?
Matteo : Je n’ai jamais vraiment fait attention…
Daniel : Ben, on en a un… Et il est, comment dire… Plutôt bizarre !
Matteo : Dans ce cas, il devrait bien s’entendre avec mon patron car j’ai jamais vue plus barge que lui… A part toi, mais tu es hors-concours !
Daniel : Merci.

Matteo se retourne, et Daniel a l’air pensif. Un long silence s’en suit…

Daniel : Heu… Matt… Ben en réalité, je n’ai jamais su ce que tu faisais comme boulot. Dit-il d’un air embarrassé.
Matteo : QUOI ? Ca fait six ans que nous habitons ensemble et tu ne sais toujours pas ce que je fais !
Daniel : Ben non… Mais donne moi un indice, on va s’amuser.
Matteo : Je rêve… Je reçois des clients pour… Il attends quelques secondes en regardant son ami, pour qu’il termine sa phrase.
Daniel : … Oh mon dieu ! Tu es un prostitué !
Matteo : N’importe quoi. Il souffle et file dans la salle de bain pour se préparer.
Daniel : En même temps, je comprends mieux pourquoi il a cette démarche à présent… Je me demande s’il n’ai pas bi. Il Acquiesce sa réflexion, décapsule sa bière et en prend une gorgée.

Toc toc toc. Daniel regarde vers le plafond, tourne autour de lui, puis réagit enfin que quelqu’un vient de frapper à la porte. Il l’ouvre.

Chester : Bonjour, je me demandais pourquoi vous étiez venu me rendre visite ?
Daniel : Heu, je me suis simplement trompé de porte.
Chester : Comment ça ?
Daniel : Je vous est pris pour une fille en fait.
Chester : Hein ? Heu… Comment ? Pourquoi ?
Daniel : Laissez tomber, c’est une longue histoire. Au fait, ça fait longtemps que vous habitez ici ?
Chester : Un peu plus de deux ans.
Daniel : Oh… Allez, à bientôt !
Chester : Oui, je l’espère. Et, si vous avez besoin de quoi que ce soit, prévenez moi !
Daniel : … Vous avez des packs de bière ?
Chester : Je ne bois pas.
Daniel : … Du poulet ?
Chester : Je suis végétarien.
Daniel : Dans ce cas, je ne suis pas prêt de vous rendre visite. Il lui claque la porte au nez.
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