LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 Psychanalyse

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Jack_StoryTeller
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Jack_StoryTeller


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MessageSujet: Psychanalyse   Psychanalyse EmptySam 29 Avr 2006 - 19:49

PSYCHANALYSE


Arrivé devant le numéro 12, il vérifia une fois encore l’adresse indiquée sur la carte de visite. C’était bien ici. L’imposante grille en fer forgé donnait à la bâtisse un air solennel qui convenait tout à fait à la renommée du docteur Brewstein. Adam rangea la carte de visite dans sa poche et respira profondément, comme pour se convaincre une dernière fois. « De toute façon, je n’ai plus rien à perdre » pensa-t-il.
C’était une amie de Marcy qui lui avait recommandé ce docteur. Nadia ou Nadine, il ne se rappelait plus très bien, enfin l’avocate qui depuis quelques mois n’arrêtait pas de pousser sa femme au divorce, il en était sûr. Il est vrai qu’avec Marcy, ils traversaient la plus grosse crise de leur existence depuis leur mariage, six ans plus tôt. Il n’avait jamais aimé ses amies et prenait bien soin depuis le début de se tenir à l’écart chaque fois qu’elles « squattaient » leur salon, comme il disait. Leurs discours incessants sur la condition de la femme réussiraient à anéantir le couple le plus uni, il en mettrait ses mains au feu. Ces « réunions de bonnes femmes », comme les appelait Marcy, avaient le don de l’énerver. Leurs piaillements vindicatifs lui hérissaient le poil et il avait pris la saine habitude de se trouver d’autres occupations – le plus loin possible du foyer, s’il le pouvait – pour se soustraire à ces harpies frustrées qui ne manquaient pas de lui rappeler à l’occasion que « tu sais, tu as beaucoup de chances d’avoir une épouse aussi dévouée, j’espère que tu t’en rends compte, mais ne tire pas trop sur la corde ou bien un jour le réveil risque d’être brutal ». Pff, putain de féministes à la con ! L’avocate était une amie de Marcy. L’amie d’une amie, en fait. Contrairement aux autres, elle œuvrait beaucoup plus subtilement, ayant toujours un mot gentil à l’adresse d’Adam, mais cela ne l’empêchait pas de continuer inlassablement son travail de sape auprès de sa femme, consistant à déposer minutieusement dans son esprit les graines d’une révolte qui tôt ou tard lui éclaterait à la face. L’idée du psy venait d’elle. A la réflexion, c’était sûrement un moyen pour le détourner de ce qu’elle préparait en douce : le départ de Marcy. « Un détournement d’attention digne d’Houdini ! » se moquait-il.
Adam n’avait jamais fréquenté de psychologue auparavant et, à la vérité, il n’y tenait pas vraiment. Quoi lui dire ? Par où commencer ? Il ne voyait pas quelle aide pourrait bien lui apporter un docteur ès psychologie, fût-il le plus réputé de tout le pays. « Bah, de toute façon, ma situation actuelle ne peut que s’améliorer, et même si ce foutu docteur ès cerveaux torturés ne me fait pas de bien, ça pourra pas me faire de mal », songea-t-il.
Lorsqu’il poussa la grille, elle émit un grincement plaintif qui résonna dans l’allée jonchée de feuilles mortes. Il s’avança jusqu’à la porte. L’ancienne bâtisse du début du siècle imposait calme et sérénité qui ajoutaient à l’atmosphère solennelle du lieu. L’édifice, tout de pierres et de briques, dominait le quartier de son imposante hauteur. La porte en bois massif arborait un écriteau « Entrez sans frapper ». Adam pénétra dans la demeure.
Le couloir, qui faisait office d’entrée et dont le parquet vieilli conférait un aspect accueillant, était flanqué de deux portes sur la droite : la première, grande ouverte et estampillée « Salle d’attente », et la seconde quelques mètres plus loin, celle du cabinet du docteur, certainement. A gauche, un escalier de marbre du plus bel effet menait à l’étage de la résidence cossue qui devait en compter au moins trois. Adam s’étonna de voir la salle d’attente déserte. Un cabinet bondé, voilà ce qu’il avait imaginé trouver chez « le plus grand psychologue de son époque » (dixit madame l’avocate-fouteuse-de-merde-dans-les-couples). Six fauteuils en bois entouraient une petite table basse sur laquelle, en lieu et place des habituelles revues, trônait une magnifique reproduction du Penseur de Rodin. Sans doute une invitation à l’introspection avant le face-à-face avec le docteur. L’unique fenêtre déversait dans la pièce la lueur vacillante du jour, adoucie par de longs rideaux blancs semi-transparents. L’atmosphère sereine qui s’en dégageait rendait propice un recueillement quasi-religieux. Une seconde porte, fermée celle-ci, faisait face à la fenêtre et devait communiquer avec le cabinet du docteur.
- Entrez monsieur Baxter.
Adam sursauta. Une voix étouffée et lointaine se fit entendre de l’autre côté de la porte. Comme un enfant s’approchant timidement pour recevoir sa punition, Adam ouvrit la porte et entra.
La pièce, plongée elle aussi dans cette douce lueur, s’étalait tout en longueur. A gauche de la porte, un haut paravent masquait presque entièrement l’angle de la pièce. Un peu plus loin, sur le mur gauche, une large fenêtre donnait sur le parc adjacent. Le mur qui la prolongeait accueillait un bureau apparemment en chêne massif dont les imposants pieds sculptés soutenaient une table recouverte d’un cuir rouge sombre. Un fauteuil en cuir lui faisait face. Le mur se terminait par une seconde fenêtre dont les volets à peine ouverts plongeaient le fond de la pièce dans une demi-obscurité. En face du bureau, le long du mur opposé, le fameux divan cher à tout cabinet de psychologue qui se respecte. Juste derrière, plongé dans la pénombre, une fine silhouette se tenait dans un fauteuil, les jambes croisées, les mains jointes sur ses genoux.
- Installez-vous, je vous en prie, dit l’homme d’un ton calme et monotone en pointant le divan.
Impressionné par l’ambiance cérémonieuse qui régnait, Adam marmonna timidement :
- Bonjour, docteur.
Il s’avança, passa devant le bureau et mit enfin un visage sur la voix qui l’avait accueilli. Il fut stupéfait de constater que le docteur Brewstein ne devait avoir que dans les trente-cinq ou quarante ans, pas plus. Il s’attendait plutôt à un homme d’âge mûr. Silhouette fluette, costume gris rayé et mocassins de cuir noir lui donnaient plus l’allure d’un jeune avocat fraîchement diplômé. Ses yeux, abrités derrière d’épaisses lunettes, semblaient fixer un point invisible droit devant lui. Son large sourire bienveillant invitait Adam à s’installer sur le divan. Ce qu’il fit. Confortablement allongé mais un peu tendu, il considéra à nouveau l’endroit depuis ce nouveau point de vue et parut soudain soulagé. Le silence et la douce lueur qui baignait la pièce y contribuaient certainement. La hauteur impressionnante du plafond donnait à l’ensemble un aspect « cathédrale » apaisant.
Derrière lui, la voix douce et avenante du docteur s’exprima :
- Alors, qu’est-ce qui vous amène, monsieur Baxter ?
- Adam. Vous pouvez m’appeler Adam.
- Très bien, Adam. Je vous écoute.
- Et bien, en fait, c’est ma femme qui a voulu que… Enfin, pas vraiment… (Il soupira) C’est la première fois que je consulte un psy et … je ne sais pas trop comment…
- Ne vous inquiétez pas. Tous les patients connaissent ça la première fois. Pas facile de déballer à un inconnu ce que l’on n’ose parfois même pas dévoiler à ses amis les plus intimes. Mais détrompez-vous : un inconnu – ce que je suis pour l’instant – ne portera aucun jugement sur vos propos. Détendez-vous et laissez simplement aller votre esprit où bon lui semble. Laissez-vous emmener par le fil de vos idées, peu importe où cela nous mènera. Alors, d’où venez-vous Adam ?
- De Cleveland. J’y ai fait mes études à l’université avant de m’installer ici. C’est pas la meilleure fac du pays, mais bon…
- Humm… C’est là que j’ai obtenu mon diplôme et ma foi, je n’ai pas à m’en plaindre.
- Ah ? J’ignorais qu’ils avaient une section psychologie.
- Et vous en gardez de bons souvenirs ?
- Oh oui. J’y ai connu ma femme, Marcy, mais nous ne sommes mariés que depuis six ans. C’est d’ailleurs à cause d’elle que je suis ici. Enfin, à cause de moi aussi, je suppose.

à suivre
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Jack_StoryTeller
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MessageSujet: Psychanalyse - suite   Psychanalyse EmptySam 29 Avr 2006 - 19:50

De plus en plus à l’aise à mesure que la consultation tournait davantage à une discussion entre vieux amis – n’était-ce pas là le but, finalement -, Adam livra alors sans retenue l’histoire de son couple aux oreilles attentives du docteur : les premières années d’insouciance et de bonheur, les galères qui suivirent avec les bons alimentaires distribués gracieusement par les services sociaux et ce sentiment de gêne presque honteuse chaque premier jeudi du mois quand il fallait aller les retirer, comment les amies « MLF-isantes » de sa femme lui tapaient de plus en plus sur les nerfs au fil des années (allant jusqu’à lui donner l’envie de les gifler ou de leur faire fermer leur gueule à coups de poings), comment cette nervosité l’avait amené à être de plus en plus violent – d’abord verbalement, puis physiquement, lorsque soudain le docteur, jusque-là silencieux, l’interrompit brusquement :
- Connaissez-vous la méthode du « coup de marteau » ? demanda-t-il sèchement.
La manière abrupte avec laquelle il posa la question désorienta Adam un court instant.
- Euh…non.
- Et bien la méthode est très simple. Il vous faut tout d’abord trouver un objet, un réservoir-cible qui matérialisera tous les pensées démoniaques ou malsaines qui peuvent vous envahir. Il est important que cet objet ne soit rattaché à aucun souvenir marquant de votre vie. Un vase que vous achèterez spécialement pour l’occasion fera très bien l’affaire. Prenez un feutre et inscrivez sur le vase les sentiments qui vous étreignent dans ces moments de nervosité. Ensuite, prenez un marteau, et frappez en ponctuant les coups avec chacun des mots que vous avez inscrits. Quand le vase sera en mille morceaux, vous verrez que vous serez apaisé et que toutes vos pensées seront parties en morceaux avec le vase. Le choix du réservoir-cible est primordial : un vase, une assiette, un simple morceau de bois, essayez jusqu’à trouver l’objet qui vous convienne.
Le docteur se leva brusquement.
-Veuillez m’excuser un instant, monsieur Baxter.
Il avança vers la porte d’un pas vif et sec, contrastant avec l’image sereine et posée qu’il affichait tout à l’heure. Sur le pas de la porte, il se retourna :
- Je reviens tout de suite, ajouta-t-il.
Sa nervosité soudaine intrigua Adam. « Bah, après des heures à écouter des esprits torturés voire dérangés, moi aussi j’aurais besoin d’une pause » pensa-t-il.
Lâchant un soupir qui sembla rester dans l’air, ses yeux balayaient la pièce en même temps qu’il réfléchissait aux propos du docteur.
« Pensées démoniaques, pff… Je veux bien admettre avoir de mauvaises pensées, voire même des pulsions malsaines par instant, mais de là à… ». Son esprit et ses yeux s’arrêtèrent brusquement sur un cadre placé juste au-dessus du divan. On pouvait y lire :

Université de Harvard
Doctorat de psychologie
Attribué à
Monsieur Franz Herbert Brewstein

« Harvard ? Il m’a pourtant bien parlé de Cleveland, il me semble. », s’interrogea-t-il, dubitatif.
Peut-être se trompait-il, après tout. Possible qu’il lui ait parlé de Harvard. Pourtant, il était sûr… Ses yeux reprirent leur course, détaillant minutieusement chaque recoin de la pièce. Le long mur habillé de tableaux et diplômes, la porte du fond, le paravent et juste à côté, dans l’angle opposé de la pièce, une machine à café. De ces vieilles machines que l’on rencontre encore dans quelques bistrots du quartier. Etonnant qu’il ne l’ait pas remarquée plus tôt. Pas plus que la flaque sombre qui s’étalait devant. « Renverser du café sur un si beau parquet, quel gâchis ! », pensa-t-il. Mais la flaque continuait de s’agrandir. Le liquide sombre semblait épais. Trop épais pour être du café. Il continuait de s’épandre jusque devant la fenêtre. A la lumière du jour, Adam se rendit soudain compte de la couleur de ce liquide : il était rouge. Rouge sombre, mais rouge. Adam se redressa brusquement. Son cœur et son esprit commencèrent à s’emballer. Le souffle court, il se leva et fit quelques pas, jetant de fréquents coups d’œil à la porte du cabinet restée ouverte. Où pouvait bien être le docteur ? Son cœur cognait si fort qu’il lui semblait résonner dans toute la pièce. Un pas de plus et… De là où il était, il en était sûr : on dirait… du sang !
Ses tempes battaient à tout rompre, faisant écho aux cognements sauvages de son cœur. Pas à pas, il continua d’avancer. Le sang provenait de derrière le paravent. Avançant prudemment pour ne pas faire craquer le parquet, il s’approcha, jetant un dernier regard à l’encadrement de la porte, avant de contourner le paravent. Un cadavre gisait là. De son crâne défoncé s’épandait mollement sa cervelle, dans une mare de sang qui ne cessait de grandir. Le nez broyé et éclaté, les yeux écrasés comme deux œufs sur le plat laissant échapper un liquide jaunâtre, la mâchoire fendue, l’homme aux cheveux grisonnants semblait avoir été frappé avec une violence inouïe. Sur son visage, on pouvait distinguer par endroit des mots apparemment griffonnés au feutre noir : MEURTRE, TORTURE, SOUFFRANCE. La poitrine prête à exploser sous les pulsations effrénées de son cœur, Adam recula d’un pas, horrifié, tenant une main devant sa bouche pour s’empêcher de crier.
- Ah, je vois que vous avez fait connaissance avec ce cher docteur.
Adam tressaillit. Il était de retour. Le docteur. Enfin, le faux docteur. Mais qui était-il, au fait ? Adam sentit ses jambes l’abandonner. Le visage de l’homme s’était transformé : le calme et la sérénité s’étaient mués en un rictus machiavélique, ses yeux exorbités trahissaient une excitation obscène. Adam esquissa un pas de côté et s’affaissa brutalement sur le sol.
- Je lui avais dit que la méthode du coup de marteau ne marcherait pas avec moi. Ce brave docteur, lança-t-il avec un sourire sadique.
Nom de dieu ! Qui était ce cinglé à qui Adam avait déballé sans pudeur sa vie intime, quelques minutes plus tôt ?
- En fait, j’avais tort, poursuivit l’homme. Il fallait juste que je trouve le bon objet, le bon réservoir-cible, comme il disait. Mais ça y est. Je l’ai enfin trouvé.
A ces mots, il laissa apercevoir sa main droite qui tenait fermement un marteau couvert de sang. Adam n’en croyait pas ses yeux. Son cerveau affolé, incapable d’aligner une pensée sensée, la sueur perlant sur son front bouillant, son cœur s’emballa de plus belle. Paralysé par la terreur et la confusion qui régnait dans son esprit, Adam se sentait incapable d’agir.
- Je vais déjà beaucoup mieux…, ajouta l’homme en s’avançant vers Adam. …mais je sens que j’ai encore besoin de quelques séances pour évacuer ces pensées qui reviennent sans cesse.
Il leva le bras. Adam regarda le marteau luisant dans un rayon de lumière. « Bordel, il faut faire quelque chose. Sors-toi de là, nom de dieu ! », pensa-t-il. Mais son corps ne réagissait plus. Ses muscles tétanisés interdisaient toute réaction. Soudain, le bras menaçant fendit l’air violemment. La douleur fulgurante sembla soudain réveiller son corps léthargique. Mais il était trop tard.
- VOUS A-LLEZ EN-FIN SOR-TIR DE MA TETE !! hurla l’homme, ponctuant chaque syllabe d’un violent coup de marteau.
Le crâne d’Adam éclata, expulsant sang et débris d’os contre la vitre. Le trou béant par lequel s’épanchait sa matière grise faisait entrevoir son cerveau encore palpitant. Un mince filet de sang s’écoulant de son oreille parcourut sa joue jusqu’aux lèvres. Un dernier spasme secoua ses bras et ses jambes comme un pantin désarticulé. Puis, plus rien.
Le corps d’Adam Baxter gisait devant la fenêtre. Haletant, l’homme le traîna par les pieds jusque derrière le paravent. Enjambant soigneusement la mare de sang, il ferma les rideaux. Il s’approcha du bureau, reprenant son souffle calmement. Il allait mieux. Beaucoup mieux. De mieux en mieux même. Mais il savait que ses pensées l’assailliraient à nouveau dans quelques minutes. Comme d’habitude. Il rangea le marteau dans le premier tiroir et s’assit confortablement dans le fauteuil en cuir. Il regarda l’agenda grand ouvert devant lui et raya consciencieusement le nom d’Adam Baxter.
« Le prochain ne devrait plus tarder », se dit-il.
Le docteur avait beaucoup de rendez-vous aujourd’hui. La journée promettait d’être longue. Très longue. Heureusement, car ses mauvaises pensées commençaient déjà à revenir.
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MessageSujet: Re: Psychanalyse   Psychanalyse EmptyDim 30 Avr 2006 - 23:00

Je viens de lire la première partie. Le style n'est pas mal du tout, avec une "familiarité" qui rappelle celle de Stephen King. Mais attention au vocabulaire : le mot "docteur" est un titre, pas une profession ! Etre docteur veut dire posséder un doctorat, et ce dans n'importe quelle discipline.
Sinon, j'ai repéré une phrase maladroite : "A gauche, un escalier de marbre du plus bel effet menait à l’étage de la résidence cossue qui devait en compter au moins trois. " Le "qui devait en compter trois" est une précision inutile. Si tu veux insister sur la taille de la maison, c'est quand Adam la voit qu'il faut apporter cette précision, pas une fois qu'il est rentré. D'ailleurs, quand tu te trouves devant une maison, le nombre d'étages n'est-il pas une des premières choses que tu voies ? Dans une description, c'est pareil : on va de ce qui saute aux yeux vers les détails !
Je lis la suite...
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MessageSujet: Re: Psychanalyse   Psychanalyse EmptyDim 30 Avr 2006 - 23:20

Quelle histoire ! Bravo ! Mais encore attention au vocabulaire : la psychanalyse est le travail du psychanalyste, pas du psychologue.

Un point d'interrogation aurait été le bienvenu : "n’était-ce pas là le but, finalement", à finir par un "?".
Une phrase superflue : "On pouvait y lire". Tu parles déjà du cadre du diplôme : écris en italique ce qu'on peut y lire. C'est une astuce qui permet de rythmer sa narration et dont Stephen King est un grand spécialiste !
"Son cerveau affolé, incapable d’aligner une pensée sensée" : pour être aligné, il faut être au moins deux ! On ne s'aligne pas tout seul. D'ailleurs, c'est toute la phrase qui est à reformuler : ce sont trois phrases en une, et la cohérence n'est pas au top... "Le cerveau (...) la sueur perlant au front(...)". Je fais exprès de mal tronquer, mais c'est pour mettre en relief l'incohérence de cette phrase !

Quelques détails qui valent le coup d'être revus...
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MessageSujet: Re: Psychanalyse   Psychanalyse EmptyLun 1 Mai 2006 - 10:23

Merci pour toutes ces remarques, Raphael.
Il est vrai que la différence psychanalyse / psychologie m'a echappé ; j'aurais du être plus attentif...
baffle
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MessageSujet: "Docteur"...   Psychanalyse EmptyLun 1 Mai 2006 - 10:32

... En ce qui concerne le mot "docteur", je sais qu'il s'agit d'un titre, mais dans le langage courant, on dit rarement "je vais chez mon docteur en médecine" ou "j'ai rendez-vous avec mon docteur en psychanalyse". J'ai donc fait le choix de laisser ce terme pour désigner le Docteur en Psychanalyse.
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MessageSujet: Re: Psychanalyse   Psychanalyse EmptyLun 1 Mai 2006 - 21:56

Dans le langage courant, on dit : "je vais voir mon médecin" ou "je vais voir mon psychanalyste".
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MessageSujet: Re: Psychanalyse   Psychanalyse EmptyJeu 4 Mai 2006 - 16:55

Bon je vais commencer par donner mon avis sur l'histoire ^^ Belle histoire , très sympa.... Style assez fluide même si lourd de temps à autres...
Mais j'ai vraiment bien aimé...

Je passe au reste : pour ce qui est du docteur, je trouve que puisqu'il met au début docteur és psychologie, cela met le sens aux docteurs qui suivent....(mais peut etre qyue c'est une nouvelle version que j'ai^^)
Par contre pour la psychanalyse et la psychologie et bien en fait la psychanalyse est une branche de la psychologie...
Ne t'inquiète pas quelqu'un qui n'est pas dans le domaine ne fera pas attention à tot cela mais il est aussi improbable de voir un psychanalyste faire allonger son patient à la première séance sur le divan que de voir un psychanalyste parler de techniques...
La psychanalyse ne propose pas de techniques, car est basée en partie sur des théories comme celle de Freud , Lacan, ou même jung....(je n'ai mis que les plus célèbres, winnicott aussi)...
C'est la psychologie comportementale qui va proposer cela...

mais je ne vais pas t'embeter avec ca...Ce sont des points de détails mais en tant que psy je ne peux m'empecher de les relever ^^

mais sinon bonne histoire crsoi moi..

peter cohen
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MessageSujet: Re: Psychanalyse   Psychanalyse EmptyVen 5 Mai 2006 - 9:39

Merci pour les précisions professionnelles, Peter (et j'espère pour toi que tu ne rencontreras jamais de patient comme celui-là).
J'aurais aimé que tu cites des exemples des "lourdeurs" de style dont tu parles. Peut-être une prochaine fois.
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MessageSujet: Re: Psychanalyse   Psychanalyse EmptyVen 5 Mai 2006 - 12:24

pas de probleme je les note et je les met direct (desole pour le temps c'est que je prepare mes exams donc j'ai pas beaucoup de temps mais un post it et j'y penserais ^^)
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MessageSujet: Re: Psychanalyse   Psychanalyse EmptyMar 9 Mai 2006 - 21:02

J'ai survolé quelques lignes. Mets un peu de dynamisme dans tes phrases, c'est ce qui manque. Quand je lis deux phrases seulement, je suis peut-être tombée sur des plus longues, j'ai l'impression que je m'installe dans un fauteuil et que je vais t'écouter me raconter...
Non, non, ma réflexion tient à autre chose. Je veux dire que les lourdeurs qu'on pourrait trouver dans ton texte est dû au fait que le ton n'est pas assez dynamique. Coupe tes phrases, Mets de l'humeur, des exclamations. Dynamise.
Autrement ? C'est bien. ;o)
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MessageSujet: Re: Psychanalyse   Psychanalyse EmptyMer 10 Mai 2006 - 13:22

il en mettrait ses mains au feu ???

il en mettrait sa main à couper !
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MessageSujet: Re: Psychanalyse   Psychanalyse EmptyMer 10 Mai 2006 - 13:45

En mettre sa main au feu

En donner sa main à couper

En mettre sa tête à couper

Ce sont des expressionns idiomatiques dont on en retrouve certaines ici :

http://www.membres.lycos.fr/clo7/grammaire/idiomes.htm
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MessageSujet: Re: Psychanalyse   Psychanalyse EmptyLun 15 Mai 2006 - 19:05

Tiens j'avais jamais entendu la tete a couper....
Bah je la ressortirai elle est cool cette expression...
Pas mal le site myrtille ^^
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MessageSujet: Re: Psychanalyse   Psychanalyse Empty

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