Dans le couloir

Bon, voici une histoire extra courte que je viens d'acrire cet aprèm'. Histoire de pas trop perdre la main entre deux révisions.


Dans le couloir






Je fume une cigarette. Elle a un goût atroce, un goût de chat brûlé. J’attends devant la salle de classe, assis par terre dans le couloir du lycée. Si je lève la tête vers la droite je vois un panneau qui m’interdit de fumer, si je la lève vers la gauche je vois un panneau qui m’interdit de courir. J’ai peur de lever la tête dans une autre direction et de voir un panneau qui m’interdirait de respirer.
Alors je continue à fumer mais en regardant le sol.
J’entends des pas venant dans ma direction. Ce n’est pas la bruit que font des talons hauts, alors j’en déduis que c’est un mec qui s’approche. Toutes les filles de ce foutu lycée portent des talons hauts, elles portent toutes de minijupes qui permettraient d’identifier automatiquement si on est en face d’un travelo.
Le type s’arrête juste devant moi. Je vois ses chaussures, des tennis, à moins que le terme exact soit des baskets, ou bien encore des chaussures de sport. Je vois aussi le bas de son pantalon, un jean délavé, ça s’accorde bien avec ses chaussures. Ses chaussures me parlent, elles me demandent ce que je fous là. Je leur réponds que j’ai été viré de mon cours d’anglais renforcé. Ca les fait marrer, je ris avec elles, puis le type qui est dans ces chaussures s’assied à côté de moi. Et j’ai tout à coup un doute, et si c’était lui qui m’avait parlé. J’espère vraiment que non.
-Comment peut-on être viré d’un cours d’anglais renforcé ?
Il rie, il a le même rire que les chaussures, la même voix aussi. Je me sens démoralisé. Je jette un regard de mépris à ses pieds puis tourne la tête vers la porte en face de moi. Je ne réponds pas à la question.
Le silence est pesant dans ce foutu couloir. Normal, on est vendredi et c’est la dernière heure de cours de la journée. Un quart du lycée est déjà en week-end, un autre sèche les cours, et la moitié qui reste est trop amorphe pour foutre le bordel, certainement en train de jeter un œil dehors pendant que leurs profs parlent de fractions, de l’économie du Brésil, et des influences de Franz Kafka.
Je laisse tomber les cendres de ma cigarette entre mes jambes.
Je parie que tu étais encore en train de lire un de tes bouquins en classe, me dit Patrick.
Ah oui, au fait. Le mec aux chaussures qui ne parlent pas, il s’appelle Patrick.
- Ouais c’est ça, je réponds mollement.
Il ricane. Patrick était un de mes meilleurs amis il y a encore quelques mois. Je le connais depuis la maternelle. On était toujours fourrés ensemble ; à construire un cabane, à mater des films d’horreur chez moi, à bloquer la serrure de la porte du cours de français avec du chewing-gum, des conneries de gamins quoi.
Et maintenant, il ricane.
Les gens se rapprochent, les gens s’éloignent.
- Quand est-ce que tu cas arrêter avec ces conneries ? me demande-t-il.
Ma cigarette est consumée jusqu’au filtre je me demande où je vais bien pouvoir l’écraser. Les couloirs du lycée ne disposent d’aucun cendrier. Foutus établissement publics !
- C’est vrai quoi, regardes toi ! Tu parles plus à personne, tu portes les même fringues depuis des semaines, tes cheveux ressemblent à ceux de ma grand-mère, celle qui est en asile psychiatrique.
Il doit se prendre pour le rédacteur en chef d’un magazine de mode.
- Et tout ce bordel depuis que tu t’es mis à lire tes bouquins de soi-disant magie. Tu passes tout ton temps à ça. Chez toi, en cours, au réfectoire, dans la rue. Putain c’est pas une vie, réveilles-toi un peu ! Tu essaies de faire quoi ? Invoquer Satan ? Si jamais tu arrives déjà faire léviter un cayon, je veux bien mourir éventré.
Je regarde le filtre, avec les cendres noircies au bout. Je souffle dessus pour qu’elles s’envolent.
- Si au moins tu te droguais, comme tout le monde.
Il se lève, apparemment il en a marre. Je le comprends, moi aussi si je faisais ce genre de monologue, ça me gonflerait.
On entend soudain un bruit de vitre brisée venant de la salle d’anglais. Puis des coups contre la porte, des coups dont la violence augmente très vite.
- Y a un excité ou quoi là dedans ?
Patrick me regarde, la question est sans doute pour moi, mais je n’ai aucune envie d’y répondre.
Il s’approche de la porte et écoute à l’intérieur, les coups se sont arrêtés. Il me regarde une dernière fois puis ouvre la porte lentement, comme s’il avait peur de se faire engueuler par la prof.
Aussitôt la porte entrouverte d’une vingtaine de centimètres, un gigantesque patte d’araignée surgit et embroche Patrick à l’estomac, puis il se retrouve attiré violemment à l’intérieur de la salle.
On entend quelques cris vite étouffés, puis un bruit de mastication. De là où je suis je peux voir le cadavre de Mademoiselle Bodas par terre, il lui manque un bras et les trucs rouges tout autour d’elle semblent bel et bien être ses tripes.
Je jette le filtre de ma cigarette un peu plus loin dans le couloir et décide de rentrer chez moi. La sonnerie de la fin des cours ne va pas tarder et ça risque d’exciter le Grah-Lek.
C’est dommage de laisser un si bon livre d’invocations des démons terrestres inférieurs ici mais bon…j’en ai encore plein à la maison.

La fin surprend. A froid je me suis dit: "bahhh non!" et finalement si! J'aime bien!
Et ton style auquel j'accroche toujours autant!

Tu devrais essayé de t'atteler à quelque chose de plus long et plus construit, je serais vraiment curieux de voir ce que ça donne!

Merchi !

Pour la fin en fait je ne voyais pas du tout comment continuer cette nouvelle après les 10 premières lignes, mais je voulais à tout prix la finir vite vu que ça faisait un bail que je n'en avais pas terminé une. Alors j'ai pensé: introduisons nous dans le fantastique.

Moi aussi j'ai envie de faire quelque chose de plus long et construit, mais à chaque fois que j'essaie j'ai du mal à finir.

pareil que vini...
Au début de ma lecture je trouvais ca bien mais....
Je trouve que le rythme n'est pas assez...
Je pense qu'il faudrait que le ton soit plus dérangeant, car je trouve que l'on ne se met pas assez en place (si tu vois ce que je veux dire !!!)
C'est dommage parce que je la trouve très bien mais il manque de la profondeur ou en tout cas une ambiance plus pesante...

C'est vrai que la fin surprend, je m'attendais plus à une "tranche de vie" d'un paumé, plutot qu'a une incursion dans le fantastique.
Ce que le mec ressent est bien rendu. En plus long ca pourrait etre sympa.

Alors ca, j'adore! Je ne m'attendais pas du tout à cette fin. On est pile entre l'horreur et l'humour (avis perso). Excellent!

Si j'ai aimé une partie de cette histoire c'est bien quand >Patrick se fait chappé, je me suis dit : "Merde, il est fou ce maerlyn". Excuse, mais c'est ce que je me suis dit
Je trouve - à l'opposé de Pete - que la nouvelle est très bien mené, et les mots traduisent parfaitement l'état d'esprit du personnage.
C'est très bien je trouve.

J'ai trouvé ça très bien ! Rien à redire sur le style ou le rythme. Il y a quelques fautes de typo, genre "un cabane", mais sinon, ça passe bien, ça passe même très bien !
La fin est excellente et vraiment inattendue
Bon, je suis pas très constructive, mais en tout cas, mon avis est très très positif !

Déja j'adore ton style!!!( très sincérement)
ensuite : ton texte est niquel , c'est un plaisir de le lire, l'idée est bonne et "assez original".
Pour finir j'adore le personnage, sa fait le mec zen un peu exclu mais finalement on se rend compte que c'est lui qui domine tout! J'adore ce genre de personne!

Bonne petite histoire qui mériterait un développement plus long. Le style est fluide, mais le texte est gâché par des manques de ponctuations et des erreurs de vocabulaires et d'orthographes.

- Quand est-ce que tu cas arrêter avec ces conneries ? me demande-t-il.

- elles portent toutes de minijupes qui permettraient d’identifier automatiquement si on est en face d’un travelo.

- à construire un cabane, à mater des films d’horreur chez moi

- Si jamais tu arrives déjà faire léviter un cayon, je veux bien mourir éventré.

- un gigantesque patte d’araignée surgit et embroche Patrick à l’estomac

- C’est dommage de laisser un si bon livre d’invocations des démons terrestres inférieurs ici mais bon…j’en ai encore plein à la maison.

+ un grand nombre de virgules manquantes.

J'adore. Sympa l'intrusion du fantastique dans ton style où l'on reconnaît comme toujours tes influences. Un peu de travail pour la rendre encore plus abrupte et insicive et ça sera une super nouvelle. Développer peut-être un tout petit peu plus la fin aussi, l'accident...

Trés bonne nouvelle, de l'humour, du rythme.... Sinon je suis d'accord avec la majorité de ceux qui ont laissé des posts, il y a quelques raccourcis qui plombent un peu ton histoire,et que tu as matière a en faire quelque chose de plus "ambitieux !"

Agréablement surpris ! Notamment avec la fin, (charmante d'ailleur) et avec la "cigarette qui a un goût de chat brulé ". Je sais pas ou t'es allez chercher ça, mais certe, ça a son charme. Tout le récit est cohérant et sa petitesse (en taille et non pas en qualité) n'enlève rien à son charme. Good job.

J'ai bien aimé. Juste que je crois que la fin aurait dû être un peu plus dévellopée. Elle finit trop vite. Autrement, c'est vrai qu'on ne s'attend pas à ça. Ca surprend, donc c'est cool.

Alors là...
Ca donne sacrément envie d'en lire plus!!! !!!
Tu as je trouve un style vraiment marqué.
Teinté d'un humour sympa (cf passage sur les chaussures parlantes, entres autres!)!
Je ne saurais pas décrire clairement ce que j en pense:
toujours est-il que j'adore, dans cette nouvelle, cette maniere déplacée de décrire les choses.
La chute est exellente...j étais à des kilomètres d'imaginer une telle fin!!!
Non, desolé (façon de parler...) je n'y vois que du bon; du très bon même:D !!! Continue!
Encore Bravo!!!