La penderie

- Mamaaaaaaan!!!!

Sophie se réveilla brusquement. Elle vit que Yannick, son époux, était allongé à ses côtés. Il dormait encore. Le cri provenait de la chambre de son fils. Elle se leva et, sans faire de bruit, se rendit dans la chambre de son enfant.
Elle ouvrit la porte et alluma dans la pièce. Nicolas était assis sur son lit, en larmes.

- Qu’y a-t-il mon chéri ? demanda-t-elle en le prenant dans ses bras pour le rassurer.
- Il y a quelqu’un dans la chambre, sanglota l’enfant.
- Mais non voyons. Tu as fait un cauchemar, c’est tout.
- Je te jure maman. Je l’entends parler.
- Tu l’as vu ? demanda sa mère.
- Non.
- Et tu sais pourquoi tu n’as rien vu?
- Parce qu’il n’y a personne ?
- C’est cela. Ce n’était qu’un mauvais rêve, répondit Sophie en le berçant tendrement. C’est ton imagination qui te joue des tours.
- Mais regarde, maman. La porte de l’armoire est encore ouverte. Il essayait d’en sortir.
Sophie vit qu’en effet la porte de la vieille garde-robe s’était encore ouverte toute seule. Elle râla intérieurement. Cela faisait maintenant trois jours qu’elle demandait à Yannick de s’en occuper. Depuis qu’ils avaient emménagés dans la maison, Nicolas faisait cauchemar sur cauchemar à cause de cette armoire. C’était une vieille penderie massive de couleur noire posée contre le mur. Il y avait certainement un problème avec la porte car elle s’ouvrait toute seule. Cela était certainement dû à une charnière mal serrée. Elle prit la décision de faire le nécessaire elle-même dès le lendemain. Si elle devait compter sur son mari cela n’était pas près d’être fait. Il s’en moquait éperdument. Ce n’était pas lui qui se levait toutes les nuits pour rassurer leur enfant. Sophie se disait souvent que même une explosion ne le réveillerait pas tant son sommeil était profond.
- Mais non mon chéri, c’est juste une vieille armoire qui ferme mal. Regarde.
Joignant le geste à la parole, elle se leva et se dirigea vers le meuble et ouvrit la porte en grand. Nicolas la regardait d’un air effrayé, comme s’il s’attendait à voir quelque chose surgir des tréfonds sombres et emporter sa mère.
- Tu vois, il n’y a rien du tout.
L’enfant ne répondit pas.
- Il s’est peut-être caché quand tu as allumé ? avança-t-il.
- Bon cela suffit maintenant, le gronda gentiment sa mère.
- Tu veux bien regarder sous le lit ? demanda encore l’enfant.
En soupirant, Sophie se mit à quatre pattes et regarda sous la couche. Elle se releva et, voyant le regard inquiet de son enfant, lui déposa un baiser sur le front en lui disant :
- Il n’y a rien. Ca va mieux maintenant ?
- Oui, répondit Nicolas d’un ton hésitant.
- Allez, il faut te rendormir. Maman se lève dans quelques heures. Et toi aussi.
Elle s’apprêtait à quitter la chambre lorsque son enfant l’interpella :
- Maman ?
- Quoi encore, dit-elle, légèrement agacée.
- Tu peux laisser la lumière allumée ?
- Non. Comment veux-tu dormir si tout est allumé ?
- Mais s’il revient ?
- Tu sais ce que je vais faire ? Je vais mettre la chaise devant la porte de la penderie comme cela elle ne s’ouvrira plus. D’accord ?
- D’accord.
- Et je vais laisser la porte de ta chambre entrouverte. Ca ira ?
- Merci maman.
Sophie fit ce qu’elle avait dit, éteignit et quitta la chambre.
- Bonne nuit mon grand.
- Bonne nuit maman.

Nicolas entendit la porte de la chambre de ses parents se refermer doucement. Il se recoucha sur le dos et respira profondément pour se calmer. Il n’y avait aucun bruit dans la maison. La seule chose audible était le vent qui soufflait à l’extérieur. Nicolas avait beau scruter les ténèbres, rien d’anormal ne se passait. Rassuré, il ramena les couvertures sous son menton et ferma les yeux.
Un petit choc se fit entendre. Nicolas n’osa pas bouger. Il se dit que la porte avait dû s’ouvrir à nouveau mais elle était bloquée par la chaise qu’avait placé sa mère. Il ne risquait rien. Elle lui avait dit. Il remonta un peu plus les couvertures jusqu’à la moitié de son visage et serra contre lui sa peluche préférée : un lapin blanc rieur. Seuls ses yeux et son front dépassaient du duvet. Le petit choc se répéta plusieurs fois, comme si on insistait pour ouvrir la porte. Il n’osait pas crier. Peut-être que s’il restait immobile, sans un bruit, la chose partirait. Il n’osait regarder. Il pouvait entendre un feulement sourd comme la respiration d’un prédateur aux aguets. Un cliquetis se fit entendre de l’intérieur de l’armoire. Nicolas en était sûr maintenant : sa mère se trompait. Il y avait bien quelque chose de tapi dans l’armoire. Le bruit se répéta. On aurait dit des cintres s’entrechoquant dans la penderie. La chose voulait sortir. Un choc plus fort que les autres et un bruit particulier : celui de la chaise qui est repoussée. Nicolas respirait par saccades tant sa peur l’oppressait. La chose avait dû sortir maintenant. Il s’était complètement caché sous les draps. Il entendit le pas lent et régulier de la chose se diriger vers le lit. La respiration lourde se rapprochait comme si l’être humait l’air pour repérer sa proie. Nicolas ne savait pas quoi faire. Crier pour avertir sa mère révèlerait sa présence. Il avait l’impression qu’il ne courait rien tant qu’il restait sous son abri de fortune. Après tout, la chose ne pouvait le voir.
Il n’y avait plus aucun bruit. Il attendit de longues secondes paraissant des heures mais rien ne bougeait plus. Il entendit alors se refermer la porte de la penderie. La chose avait dû croire qu’il n’y avait personne. Nicolas patienta encore. Il préférait ne courir aucun risque. Il bougea un peu ses jambes car elles commençaient à le démanger.
Les draps furent sauvagement arrachés. Il vit une forme voûtée et squelettique. La créature avait environ sa taille. Les yeux rouges clignèrent plusieurs fois et la créature esquissa un hideux sourire de ravissement dévoilant une rangée de dents jaunâtres. Nicolas voulait hurler mais le son restait coincé dans sa gorge. La chose l’attrapa par un pied et le tira brutalement. Nicolas tomba sur le sol. Sa main s’était refermée sur sa peluche, comme si celle-ci pouvait l’aider.

Dans la chambre adjacente, Sophie se réveilla. Il lui avait semblé entendre un coup sourd comme si son fils était tombé de son lit. Elle décida d’aller voir. Elle se leva doucement.

A ce moment, le hurlement déchira le silence. Nicolas hurlait de toutes ses forces. La chose l’avait attiré dans la penderie. Il s’agrippait avec l’énergie du désespoir au rebord de l’armoire mais n’était pas assez fort pour tenir longtemps. L’être planta alors ses griffes sur sa figure et le tira en arrière. La porte de l’armoire se referma violemment.

La porte de la chambre s’ouvrit brusquement. Sophie alluma et, ne voyant pas son fils, cria après son mari. Ce dernier accourut. Ils virent le lit dont les draps arrachés reposaient par terre. Ils regardèrent sous le lit, dans chaque coinde la maison mais il n’y avait nulle part trace de Nicolas. Il ne répondit pas non plus à leurs appels. Sophie remonta dans la chambre et se dirigea vers la garde-robe. Son cœur battait la chamade lorsqu’elle posa la main sur la poignée. Et si son fils ne rêvait pas ? Et si quelque chose était sorti de l’armoire ? Elle savait que c’était ridicule mais il fallait qu’elle vérifie. Elle ouvrit la porte. Il n’y avait rien à voir. C’était un meuble parfaitement ordinaire.
A ses pieds gisait une peluche blanche au visage tâché de sang.

J'adore les chutes qui suggèrent le pire ! La tienne en fait partie...
De façon générale, tu tiens là un bon sujet. Je ne dis pas que tu sois le premier à utiliser les terreurs de l'enfance, mais ça donne bien souvent de bonnes histoires, alors pourquoi négliger ce thème ?
Commencer une histoire avec un hurlement donne du rythme ! Mais après, il faut savoir casser ce rythme : je crois que tu as voulu donner un rythme rapide d'un bout à l'autre et... le bât blesse dans certaines descriptions, trop brèves pour être effrayantes.

Entrons dans le détail, si tu veux bien !

Citation :

Elle vit que Yannick, son époux, était allongé à ses côtés. Il dormait encore.

Deux phrases qui pourraient être condensées en une seule afin d'accélérer le récit. Et le mot "époux" est un peu maniéré...

Citation :

Elle se leva et, sans faire de bruit, se rendit dans la chambre de son enfant.

Le verbe "faire" fait partie de ces termes vagues qu'il importe d'éviter au maximum. Il est rarement indispensable !
"la chambre de son enfant" est une redondance : on a eu "la chambre de son fils" juste avant. Elle s'y rendit, par exemple, ferait l'affaire !

Citation :

- Mais non voyons. Tu as fait un cauchemar, c’est tout.

Voyons ! On oublie des points d'exclamation !

Citation :

- Mais regarde, maman.La porte de l’armoire est encore ouverte. Il essayait d’en sortir.

Idem... Nicolas insiste bien timidement sans les points d'exclamation, non ? Relis certains dialogues et tu verras que des points d'exclamation ne feraient pas de mal.

Citation :

Depuis qu’ils avaient emménagés

Oups ! Accord du participe passé en présence du verbe avoir... Avec quoi, je te prie ?

Citation :

Nicolas faisait cauchemar sur cauchemar à cause de cette armoire. C’était une vieille penderie massive de couleur noire posée contre le mur.

Ces deux phrases, si elles n'en formaient plus qu'une seule, rythmeraient mieux le récit. Et tu peux parfaitement enlever l'expression "de couleur", qui alourdit plus qu'autre chose. Oh ! Et tu peux aussi enlever "posée contre le mur" : c'est en général là qu'on met une armoire, non ?

Citation :

- Bon cela suffit maintenant

"cela" appartient au registre soutenu. Or, cette famille ne semble pas appartenir à un milieu où l'on s'exprime ainsi ! Du moins est-ce mon impression : prénoms courants, simple maison...

Citation :

- Tu sais ce que je vais faire ? Je vais mettre la chaise devant la porte de la penderie comme cela elle ne s’ouvrira plus. D’accord ?
- D’accord.
- Et je vais laisser la porte de ta chambre entrouverte. Ca ira ?
- Merci maman.
Sophie fit ce qu’elle avait dit, éteignit et quitta la chambre.

Et un dialogue superflu, un ! On pourrait s'arrêter à "Tu sais ce que je vais faire ?"; puis décrire les actions de Sophie.

Citation :

Il n’y avait aucun bruit dans la maison. La seule chose audible était le vent qui soufflait à l’extérieur.

Là encore, ces deux phrases peuvent être facilement condensées !

Citation :

la chaise qu’avait placé sa mère

Nouvelle faute d'accord.

Citation :

celui de la chaise qui est repoussée

"qui est", d'une part, pose un problème de concordande des temps, et d'autre part, alourdit la phrase. A supprimer sans regret !

Citation :

On aurait dit des cintres s’entrechoquant dans la penderie.

Il existe un temps qu'il est souhaitable d'éviter : le participe présent, qui est lourd.

Citation :

Il remonta un peu plus les couvertures jusqu’à la moitié de son visage et serra contre lui sa peluche préférée : un lapin blanc rieur.

Les deux points font un peu énumération ou présentation...

Citation :

le pas lent et régulier

Etoffe cette description, qu'on aie le temps d'avoir peur ! "Lent et régulier", ce n'est pas assez effrayant. "Lent et régulier comme"... débrouille-toi pour trouver une image bien terrifiante, ça, c'est déjà mieux !

Citation :

La respiration lourde se rapprochait comme si l’être humait l’air pour repérer sa proie.

Là encore, la description de la respiration est à étoffer.
"l'être" : terme trop vague et pas assez effrayant. Après tout, E.T est aussi un être...
Il existe un verbe pour "humer l'air pour repérer sa proie" : flairer sa proie...

Citation :

Nicolas ne savait pas quoi faire. Crier pour avertir sa mère révèlerait sa présence. Il avait l’impression qu’il ne courait rien tant qu’il restait sous son abri de fortune. Après tout, la chose ne pouvait le voir.

Un truc de Stephen King pour décrire une telle situation : écrire en italique et à la première personne les pensées qui se bousculent dans la tête du personnage. C'est très efficace !

Citation :

La créature avait environ sa taille.

Le mot "environ" sonne moyennement...
Et n'oublie pas que la scène se passe dans le noir : le monstre n'est donc qu'une silhouette (ou une forme, choisis une formule !) dont on voit deux yeux rouges.... Ne te prive surtout pas d'insister là-dessus : si tu as vu Le projet Blair WItch, qu'est-ce qui lui donne toute sa terreur ?

Citation :

Il s’agrippait avec l’énergie du désespoir au rebord de l’armoire mais n’était pas assez fort pour tenir longtemps.

C'est à décrire longuement, une telle lutte ! Si tu l'expédies de la sorte, ton lecteur n'aura pas le temps d'avoir peur ou de compatir au sort de NIcolas !

Merci Raphael pour tous tes précieux conseils. Ca me donne une vision claire de la direction à prendre pour retravailler )

L'histoire est très sympa....
Mon bon raph est déjà passé par là et je n'ai pas grand chose à ajouter à cela puisque j'ai noté à peu près les mêmes choses sur mon brouillon...

Par contre, je ne suis pas d'accord avec lui pour ca :
Citation:
Elle se leva et, sans faire de bruit, se rendit dans la chambre de son enfant.

Le verbe "faire" fait partie de ces termes vagues qu'il importe d'éviter au maximum. Il est rarement indispensable !
"la chambre de son enfant" est une redondance : on a eu "la chambre de son fils" juste avant. Elle s'y rendit, par exemple, ferait l'affaire !
Pour ma part je laisserais ta phrase que je trouve approprié ...

Voila
Peter

Bon, j'arrive quand tout a été dit, alors je sers plus à rien.
J'ai beaucoup, BEAUCOUP aimé ton texte. C'est marrant, j'ai un truc qui ressemble dans mon roman, mais le mien est moins bien écrit (et ma "chose" est plus sympa, car elle se contente d'essayer de l'étrangler en le laissant pour mort... sympa).
La fin est excellente, le coup de la peluche est absolument génial !
Je trouve le passage avec le point de vue de Nicolas tout à fait excellent.
Voilà, c'est pas très constructif, mais je suis rarement constructive quand j'accroche sur un texte.
C'est vrai qu'il y a quelques maladresses de style qui, une fois corrigées, rendraient le texte encore meilleur. Notamment le fait que tu utilises des dialogues trop coincés pour tes personnages. Mais ce n'est qu'un détail
Bravo !

Il existe une nouvelle de Stephen King qui s'appelle " le croquemitaine"...
Je ne sais pas si tu l'as lu, mais en gros, on y retrouve ton histoire presque dans les détails !
Conclusion : j'ai beaucoup aimé ton histoire mais le coup du monstre dans le placard, de l'incompréhension des parents et de la mort finale de l'enfant a déjà été vu, traité, et ce, par les plus grands...

Tu n'as pas tort, Berval81. Mais tu oublies que Le croquemitaine n'est pas raconté de la même manière ! Lester Billings raconte au docteur Harper la mort étrange de ses enfants...

De toutes façons, trouver des idées originales à notre époque est impossible : tous les thèmes ont été traités et retraités !
Pour les vampires :

Dracula (Bram Stoker)
Salem (Stephen King)
Entretien avec un vampire et les Chroniques (Ann Rice)
Âmes perdues (Poppy Z. Brite)

Pour les dérapages de la science :

Frankenstein (Mary Shelley)
L'homme invisible (H.G Wells)
De nombreux romans de Dean Koontz

Je ne vais pas énumérer tous les thèmes, mais il faut bien se dire que n'importe quelle idée de base a été exploitée, réexploitée... Le fantastique est un genre né au dix-huitième siècle avec Jacques Cazotte (Le diable amoureux), et bien d'autres ont suivi jusqu'à nos jours ! Donc, pour être original, c'est dans les détails que ça se passe (voir Entretien avec un vampire).

J'ai aussi pensé au Croquemitaine de Stephen King en lisant le début du texte, mais on voit bien que le sujet est traité complètement différemment. C'est sûr qu'au bout d'un moment, c'est dur de trouver un truc qui n'ait pas déjà été exploité. Je trouve que cela n'enlève rien à la qualité de ce texte !

Merci beaucoup Peter et Berval pour vos com.
Ness ton com m'a vraiment fait plaisir En effet, qui n'aime pas les compliments. En effet, j'ai lu le croquemitaine de Stephen King il y a bien des années (c'est dans danse macabre si je me souviens bien) mais je voulais une approche différente du thème. Maintenant, c'est clair que pour créer qq chose de neuf dans le fantastique, il faut se lever tôt
Ceci dit, Ness, c'est clair que j'ai un gros problème dans mes dialogues. Ils sont toujours bien trop guindés. Ca a toujours été mon point faible. Pourtant je m'applique mais bon. Heureusement que l'on ne peut que progresser.
Bonne journée à tous et toutes.

j'aime bien ton style d'écriture, c'est assez fluide a lire et sa c essentiel je trouve. les descriptions sont correct.
comme critique je dirait que l'histoire est un peu trop classique "la peur du noir" mais un classique qui est toujours aussi plaisant a redecouvrir

kisshuige a écrit:

Merci beaucoup Peter et Berval pour vos com.
Ceci dit, Ness, c'est clair que j'ai un gros problème dans mes dialogues. Ils sont toujours bien trop guindés. Ca a toujours été mon point faible. Pourtant je m'applique mais bon.

Essaie le truc suivant : joue tes dialogues comme un comédien en les imaginant. Ne tombe pas dans l'excès du "gueuloir" de Balzac, qui me paraît relever du masochisme plus qu'autre chose, mais en jouant tes dialogues, tu te rendras mieux compte comment ils sonnent.
Cette démarche de jouer doit être accomplie jusqu'au bout : il faut te mettre dans la peau de tes personnages. De quel milieu sont-ils issus ? Quel est leur âge ? Quel est leur caractère ?

Raphaël a écrit:

Essaie le truc suivant : joue tes dialogues comme un comédien en les imaginant. Ne tombe pas dans l'excès du "gueuloir" de Balzac, qui me paraît relever du masochisme plus qu'autre chose, mais en jouant tes dialogues, tu te rendras mieux compte comment ils sonnent.
Cette démarche de jouer doit être accomplie jusqu'au bout : il faut te mettre dans la peau de tes personnages. De quel milieu sont-ils issus ? Quel est leur âge ? Quel est leur caractère ?

C'est effectivement une excellente idée, et ça rendra tes dialogues beaucoup plus vivants et plus réalistes. Dans mon roman, je ne joue pas exactement les dialogues, mais je m'imagine la scène, et ça m'évite de tomber dans l'excès de langage soutenu ou dans les phrases pas réalistes que personne ne dit encore au 20ème siècle (ou 21ème siècle, si on veut chipoter).
S'imaginer les scènes amènent aussi plein d'autres avantages, car tu peux sans problème insérer quelques petites touches anodines, mais qui font toute la différence entre un truc "écrit" et un truc où tu es vraiment DANS l'histoire.

Merci Raphael et Ness pour vos précieux conseils )