LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 Les cauchemars d'un cadavre

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Kryss
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MessageSujet: Les cauchemars d'un cadavre   Les cauchemars d'un cadavre EmptyVen 4 Aoû 2006 - 21:12

Un homme est allongé sur un lit d'hôpital. Les instruments indiquent que son coeur bat, mais faiblement. C'est un homme d'une quarantaine d'années, assez carré dans sa musculature. Ses cheveux sont aussi blancs que ceux d'un albinos, comme s'il avait vécu l'un de ces évènements terrifiants dont personne ne parle. Sur sa joue droite, trois cicatrices parallèles d'un blanc laiteux... Il semble ouvrir les yeux et tourner la tête pour regarder la personne qui serait assise à son chevet, et c'est d'une voix étrangement lente qu'il commence...

Tu voulais savoir ce qu'il m'était arrivé ? Ne dis pas non ! J'ai vu dans ton regard qu'il y avait des choses que tu voulais savoir. Et de toutes manières, ça ne changera rien pour moi. Il faut que je parle avant de devenir fou ! Trop de cauchemars... Le seul truc qui me fait bizarre, c'est que si on m'avait dit un jour que je te raconterais ma vie, je ne l'aurais pas crû...

Dix ans, c'est long... Et le plus drôle c'est qu'à la base, c'était parti pour vingt ! T'y crois toi ? Vingt ans en tôle au milieu de gars que j'avais arrêté peu de temps auparavant ? Dix ans d'enfer, mais le problème, c'est que l'Enfer, tu finis par l'aimer... Un meurtre, moi Monsieur le Juge ? Non, je plaide non coupable, monsieur ! Comme tous ceux qui sont emprisonnés d'ailleurs ! Pas un seul coupable dans cette prison. C'est drôle ? Tu trouves ? Attends un peu que j'ai commencé à raconter là, parce que si tu me coupes encore la parole, tu vas finir par te prendre une balle toi aussi...

Des bruits d'agitation dans la chambre, qui reste plongée dans une semi obscurité.

Oui, je sais, je suis pas en position de menacer qui que ce soit là. Te vexes pas ! Bon je vais commencer par le début. Tout a commencé il y a treize ans de ça, quand j'ai obtenu mon diplôme de l'école de police. Avant, on s'en fout ! J'étais qu'un gamin et ça compte pas... J'ai demandé à être intégré à la section criminelle... Inspecteur Andew Philips, une enquête pour vous ! Et j'adorais le moment où le gibier me regardait quand j'allais le coincer... Sadique. Et puis d'enquête en enquête, je suis devenu orgueilleux, au point que je refusais l'aide de qui que ce soit ! Et c'est ce qui m'a perdu. Après un peu plus de deux ans dans la brigade, je me suis retrouvé au cul d'un mec qui avait déjà fait une douzaine de victimes, et que personne n'avait jamais pu inculper. Je l'ai traqué, et l'ai retrouvé dans une vieille maison abandonnée...

Il y avait une vitre blindée. Lui de l'autre coté, était en train de finir d'écorcher sa victime. Le temps que je fasse le tour, la gamine était morte, et lui sur le pas de la porte me regardait avec un sourire narquois. Je savais que cette fois aussi il n'y aurait aucune preuve de la culpabilité de cette ordure... qu'il faudrait plus que le témoignage d'un pauvre bougre comme moi pour incarcérer un notable aussi riche que lui... Je suis pas sûr, mais je crois qu'il avait prévu ce qui allait se passer. Deux éclairs, un corps qui s'écroule, putain mais je le revois mourir chaque nuit ce connard ! J'ai appelé les collègues, et quand ils sont arrivés ils m'ont mis les menottes... Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous... Un scandale pour la police.

L'avocat qui n'a jamais voulu me dire qui avait payé ses services, les jurés qui comprenaient mon erreur de somation, les collègues qui témoignaient en ma faveur, tout ça a contribué à ce que je ne sois condamné que à vingt ans, dont dix ans fermes ! Et chaque nuit, le rire du boucher dans ma tête...

C'est quand j'étais en garde à vue dans la cellule que mes cheveux sont devenus blancs d'un seul coup ; au moment où j'ai compris qu'il était toujours en vie. Je ne sais pas comment je l'ai su, mais je l'ai su... Murdock est vivant, et je vais partir en tôle pour le meurtre d'un gars qui est toujours vivant. Chienne de vie...

L'homme regarde tendrement la personne assise à son chevet. Et petit à petit il ferme les yeux. Doucement. L'autre monde, celui du silence, l'emporte petit à petit... La femme se lève et vient lui poser un baiser sur le front.

Bonne nuit, Bagnard ! Tu peux compter sur moi...
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Kryss
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MessageSujet: Re: Les cauchemars d'un cadavre   Les cauchemars d'un cadavre EmptyVen 4 Aoû 2006 - 21:16

"Muet pour l'éternité, je ne suis plus qu'un peu de cendre et quelques os, trois fois rien. Sorti du néant, je n'existe plus et n'existerais plus jamais. Mon sort vous guette !"

Une épitaphe pleine d'ironie, car c'était celle qui se trouvait sur la porte du caveau où toute cette sombre affaire venait de trouver son dénouement. Celui qui avait assuré ne plus exister s'était relevé et avait traqué les vivants pour hanter leurs existences...

J'avais été engagé par une veuve éplorée depuis cinq longues années par la disparition de son mari pour enquêter sur sa réapparition. Ou plutôt non, sur ses visions à elle. Elle était persuadée l'avoir vu sur le toit en face de la fenêtre de sa chambre en train de l'observer, elle avec son nouveau mari, son meilleur ami à lui du temps de son vivant. Folie. Probablement des regrets. Oui, probablement qu'avec le temps elle commençait à regretter ce qu'elle lui avait fait. Je dis pas qu'elle l'avait fait assassiner, mais je commence à bien connaître la nature humaine, et elle elle était tout sauf innocente...

Mais bon, j'ai fait mon boulot, comme d'habitude. J'ai enquêté. J'ai suivi toutes les pistes, interrogé le voisinage, cassé quelques dents, et j'ai fini par me convaincre moi même qu'il était bien encore vivant le type. Et ironie suprême, c'est pas mes anciens collègues de la police qui m'ont le plus aidé dans cette affaire, c'est les contacts que je m'étais fait en prison plutôt. La vie est une grande farce.

Je l'ai pisté, je l'ai traqué, et lui apparemment il a pris peur. Un loup dans l'ombre, comme d'habitude. La femme a été retrouvée morte, égorgée dans son propre lit, dans les bras de celui qui l'avait aidée à se débarrasser de son mari et à récupérer l'immense fortune qu'il avait laissé derrière lui. Et les deux étaient dans une position dans laquelle on aurait pas du pouvoir les surprendre. Avec ça, si la criminelle se tirait pas les cheveux de désespoir et d'incompréhension, c'est que je connais pas mon taf. Chierie, après ça c'était sûr que le contrat ne serait pas payé. Et puis merde, j'ai continué à enquêter comme un con. Maudit sens du devoir. J'ai quand même piqué le liquide que je trouvais sur place en les découvrant, pour les faux frais. Et puis qui pourrait bien m'en vouloir pour ça ? La vie est chère de nos jours... Surtout quand tu sors de taule et que celle qui vient de te trouver du boulot vient de se faire égorger comme un cochon.

Je l'ai traqué et j'ai fini par le retrouver. Oh bien sûr entre temps je m'étais fait enquiquiner par une bande de voyous qu'il m'avait envoyés, mais quelques bastos avaient réussi à régler ce détail. Pas la première fois que les anciens collègues m'aidaient pour proclamer la légitime défense, trop contents d'être débarrassés de quelques racailles de plus. Et lui c'est dans sa crypte que je l'ai retrouvé, allongé, mort. A la tombée de la nuit, il s'était relevé, comme il avait du le faire chaque nuit depuis cinq ans. Et il avait pas posé le pied au sol que sa tête roulait dans un coin du caveau, ma machette dégoulinait de sang dans ma main... Je rigole pas, non, regardes bien ces cicatrices sur ma joue et tu sauras que je dis vrai.

Son corps s'est rapidement décomposé jusqu'à devenir un tas d'os et de cendres. Au moins quelque part il avait pas menti l'enculé, il savait ce qu'il était lui au moins... C'est pas la première fois que je vois un truc bizarre ni que je fais retourner à la cendre ce que je vois, mais toujours la terreur reste là au fond de ton âme...
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MessageSujet: Re: Les cauchemars d'un cadavre   Les cauchemars d'un cadavre EmptyDim 6 Aoû 2006 - 14:07

Un ami vient de m'envoyer par mail ses commentaires de lecture sur le dernier texte, et a écrit:
sinon, pour la nouvelle qui commence par :
"Muet pour l'éternité, je ne suis plus qu'un peu de cendre et quelques os,
trois fois rien. Sorti du néant, je n'existe plus et n'existerais plus
jamais. Mon sort vous guette !"
La nouvelle contient enormement de narration en tres peu de ligne, et aucune
indication temporelle (année ? saison ? mois ?) ni spatiale (Pays ? ville
?). Ca va pas changer l'histoire de dire que ca se passe en 72 à Sarajevo ou
en 97 à Paris, mais ca ajoute une ambiance, et tu pourra decrire un peu.

La veuve eploré, on devine son age, son nom n'a pas vraiment d'importance,
puis ton protagoniste peut le taire. Par contre, on ne sait pas vraiment ou
elle vit, ni à quoi elle ressemble. Bref victime anonyme pour citer le
manuel. Une idée en l'air, elle doit être effrayé et mal dormir : en 2
lignes elle à le teint gris, de grosses cernes, à tics nerveux à chaque
bruit ...
Ajoutons un bijou qui semble encore neuf, indication discrete qu'elle couche
de maniere recente avec le meilleur ami, ce qui aurait poussé le mort vivant
à agir.
En fait c'est le probleme, il a fait quoi pendant 5 an ce mort vivant("A la
tombée de la nuit, il s'était relevé, comme il avait du le faire chaque nuit
depuis cinq ans.") ? il les a regardé faire, et subitement il agit ? Et
apres ? Il veut tuer le protagoniste ... mouai. Ayant tué sa femme, pourquoi
ne pas mourir definitivement? Ou alors j'sais pas, il faisait autre chose
pendant ces 5 dernieres années, et il continu. A partir de la, tu pourrai
expliquer un peu mieux comment le protagoniste remonte la piste parce que
"Je l'ai traqué et j'ai fini par le retrouver." et tchac plus de tete, ca me
laisse sur ma fin.

Voila, j'espere que ca te sera utile.

Vos commentaires, que je puisse le retravailler peut être ?
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thomas desmond
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MessageSujet: Re: Les cauchemars d'un cadavre   Les cauchemars d'un cadavre EmptyDim 6 Aoû 2006 - 14:43

Un peu comme dit ton ami, je trouve que l'histoire manque un peu de points de repères, ça va très vite, et on ne comprend pas toujours les enchaînements.
Sinon bonne écriture, du style, avec un côté Sin City prononcé (mais comme tu me l'as dit c'est le film qui a un peu pompé sur toi), et une histoire qui pourrait avoir une belle allure avec un peu de retravail au niveau de la structure et de quelques enchaînements.
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MessageSujet: Re: Les cauchemars d'un cadavre   Les cauchemars d'un cadavre EmptyLun 7 Aoû 2006 - 20:03

Bon, j'ai un peu retravaillé le deuxième texte...
Je vous laisse le lire de suite.
Mais avant je tiens à dire que ce n'est pas forcément parce que j'ai tapé le premier avant la sortie du film Sin City que les scénariste dudit film ont forcément cambriolé chez moi pour me tirer mes textes... Ils ont peut être un peu d'imagination eux aussi, et ca me flatte de voir qu'un même scénarion dans l'ensemble a eu un tel succès...

Bonne lecture !

*************************************************************************************

"Muet pour l'éternité, je ne suis plus qu'un peu de cendre et quelques os, trois fois rien. Sorti du néant, je n'existe plus et n'existerais plus jamais. Mon sort vous guette !"


Une épitaphe pleine d'ironie, car c'était celle qui se trouvait sur la porte du caveau où toute cette sombre affaire venait de trouver son dénouement. Celui qui avait assuré ne plus exister s'était relevé et avait traqué les vivants pour hanter leurs existences...

J'avais été engagé par une femme qui voulait que je retrouve son mari. Il avait été enterré depuis cinq ans, mais elle affirmait que ce n'était qu'un mise en scène, et qu'il revenait pour lui faire du mal. Le rendez vous avait eu lieu chez elle. Elle habitait un vieux manoir situé en plein coeur du vieux quartier français. Quand j'étais gamin, j'étais souvent passé devant cette antiquité, mais à l'époque elle était inhabitée et dans un état de décrépitude le plus extrême. J'ai appris plus tard que c'était lui qui avait fait rénover la maison, les ouvriers ayant dû quasiment tomber toux les murs pour reconstruire tellement le manoir avait été rongé par le temps. Mais le résultat était splendide, un bâtiment neuf dans le plus pur style colonial. La Nouvelle-Orléans déborde de tels anachronismes... Pas de domestique pour ouvrir la porte, c'est la maîtresse de maison elle même qui s'était déplacée. Et l'intérieur n'était pas celui d'un veuve classique : trop de mégots de cigarettes dans les cendriers, trop de verres et d'assiettes sales dans l'évier, cette femme ne vivait certainement pas seule malgrès ce qu'elle pouvait en dire. Elle ne semblait pas heureuse d'avoir revu son défunt époux l'observer depuis le toit d'en face, d'ailleurs elle était tout sauf rassurée ne serait ce qu'à l'idée qu'il puisse revenir. Je ne suis pas juge de la folie des gens, c'est même mon meilleurs gagne pain depuis quelques temps, mais je peux affirmer sans doutes aucun que c'est elle qui l'a mis en tombe et qu'elle était jusqu'à ce moment là tellement convaincue de la perfection de son crime que le choc en a été d'autant plus grand. Mon instinct ne m'a jamais fait défaut sur des détails de ce genre. Mais cette femme était certainement plus à plaindre qu'à pendre. Depuis la mort de son mari, les évènements morbides devaient mijoter et s'emmêler dans son esprit. Les regrets et la peur devaient la ronger à tel point qu'aujourd'hui elle devait se persuader de le voir à chaque coin de rue. Cette femme était tout sauf innocente, mais elle s'infligeait elle même sa propre punition pour ses crimes. C'est pour cela que je ne l'ai pas dénoncée à la police. Et, en plus de ma pitié pour elle, je dois bien avouer que de toutes manières je n'avais aucune preuve, par contre j'avais un besoin terrible de ressources financières. J'ai donc accepté de courir après un fantôme, grassement rétribué par une femme qui n'avait même pas pris la peine de négocier mes honoraires...

Et même si je savais ne courir qu'après une vision sortie de l'esprit tourmenté de celle qui m'avait contacté, j'ai fait mon travail de mon mieux, comme ma conscience professionnelle me le dictais. J'ai interrogé les voisins, passé des nuits entières en planque pour apercevoir à mon tour le spectre faire le guet sur le toit et j'ai démoli les rares voyous qui traînaient dans le quartier pour être bien sûr qu'ils n'aient pas aperçu un type suspect roder autour de la maison. J'avoue qu'en plus j'y ai pris beaucoup de plaisir. Oh non, pas à me taper les planques nocturnes, mais à leur péter les dents. Ecraser la gueule des rôdeurs à grand coup de pompes sur le trottoir ça a toujours été mon petit pêché. A un moment ou un autre de leurs vies de merde, ils ont fait une connerie pour laquelle ils n'ont pas payé, ou bien ils la feront. Et moi j'aime bien leur enseigner qu'il ne faut pas qu'ils en fassent. Je sais, je suis un vieux con... Finalement, j'ai comparé la photo du mari que j'avais récupéré sur les coupures de presse datant de l'époque de son suicide avec les bandes vidéo des caméras de surveillance de l'épicerie du quartier, et je l'ai vu. J'en reviens toujours pas quand je me dis que la folle avait raison. Son mari était encore vivant oui, et physiquement il semblait se porter bien mieux que ce que le curé avait du en penser quand il avait prononcé les derniers sacrements. L'ironie dans tout ça, c'est que quand j'ai contacté mes anciens collègues de la police pour leur demander de me donner un coup de main sur cette affaire, ils m'ont envoyé balader en me disant qu'il était mort et bien mort et que le dossier ne serait pas réouvert, même à titre officieux. Et c'est en désespoir de cause que j'ai fait appel à ceux que j'avais connu en prison. Eux n'avaient pas autant de scrupules et c'est avec plaisir qu'il m'ont fourni la liste d'adresses des lieux où j'étais le plus à même de rencontrer moi même le défunt. Evidement, ça m'a coûté quelques dettes que je devrais payer un jour, mais ils semblaient intéressés par le fait de se débarrasser de ce type qui s'était installé comme concurrent sur les marchés parallèles de la drogue et du sexe. Personne ne savait d'où il était sorti, et il semblait intouchable. J'ai même eu le témoignage d'un gars qui avait participé à une tentative d'assassinat contre lui, et qui était revenu seul, tous ses collègues avaient été massacrés par le spectre... Celui là, c'était qu'un second couteau, mais depuis cette opération ratée, il était comme fou au dire de ses employeurs. Il répétait inlassablement que c'était un monstre qui les avait massacrés, pas un être humain. Evidement je n'y ai pas porté trop attention. J'ai fondu quelques balles en argent, acheté des gousses d'ail et trempé ma croix dans un bénitier, mais sinon je n'ai pris aucune précaution particulière. J'ai juste agi comme si j'étais à la Nouvelle-Orléans face aux délires d'un malade...

Je suis allé aux diverses adresse, sans jamais le trouver nulle part. J'ai rencontré des mecs qui l'avaient vu, mais de lui aucune trace. Un loup dans l'ombre, comme d'habitude. Il est bon pour se cacher et ne pas laisser de traces. Mais apparemment il a entendu parler de moi et a rapidement compris qu'il était traqué. Sa femme a été retrouvée morte, égorgée dans son propre lit, dans les bras de celui qui l'avait aidée à se débarrasser de son mari et à récupérer l'immense fortune qu'il avait laissé derrière lui. Et les deux étaient dans une position dans laquelle on aurait pas du pouvoir les surprendre. Avec ça, si la criminelle se tirait pas les cheveux de désespoir et d'incompréhension, c'est que je connais pas mon taf. Chierie, après ça c'était sûr que le contrat ne serait pas payé. Et puis merde, j'ai continué à enquêter comme un con. Maudit sens du devoir. Saleté de curiosité malsaine, oui... J'ai quand même piqué le liquide que je trouvais sur place en les découvrant, pour les faux frais. Et puis qui pourrait bien m'en vouloir pour ça ? La vie est chère de nos jours... Surtout quand tu sors de taule et que celle qui vient de te trouver du boulot vient de se faire égorger comme un cochon.

Pendant des semaines j'ai tourné en rond et piétiné. L'enquête avançait pas, et j'ai bien failli lâcher l'affaire. Mais je ne pouvais pas aller voir mon employeuse pour lui dire que j'avais suivi toutes les pistes et que j'avais échoué, tout simplement pour la bonne raison qu'elle avait été trucidée, répandue sur les draps de son propre crime avec son amant. Et soudainement j'ai eu une révélation. Tu appelleras ça l'instinct ou une vision, comme tu veux tant que tu ne te fous pas de ma gueule. Oh bien sûr pendant ces semaines à aller de bar en bar pour rien, je m'étais fait enquiquiner par une bande de voyous qu'il m'avait envoyés, mais quelques bastos avaient réussi à régler ce détail. Ce n'étais pas la première fois que les anciens collègues m'aidaient pour proclamer la légitime défense, trop contents d'être débarrassés de quelques racailles de plus. Et ce n'étais probablement pas la dernière, du moins je l'espère. Parce que vu que je suis un fouille merde comme ils disent, si je n'ai besoin de personne pour me couvrir dans le futur, c'est que je serais tombé sur un mec qui aura dégainé plus vite que moi...

Lui, c'est dans sa crypte que je l'ai retrouvé, allongé, mort, comme mon instinct me l'avait si justement dit. A la tombée de la nuit, il s'était relevé, comme il avait du le faire chaque nuit depuis cinq ans. Et il avait pas posé le pied au sol que sa tête roulait dans un coin du caveau, ma machette dégoulinant de sang dans ma main... Je rigole pas, non, regardes moi bien dans les yeux et tu sauras que je dis la vérité. Bien sûr que je suis certain qu'il était mort, comme si j'avais oublié comment on prend le pouls aux gens ! Son corps s'est rapidement décomposé jusqu'à devenir un tas d'os et de cendres. Au moins quelque part il avait pas menti l'enculé, il savait ce qu'il était lui au moins... C'est pas la première fois que je vois un truc bizarre ni que je fais retourner à la cendre ce que je vois, mais toujours la terreur reste là au fond de ton âme...

Putain, mais une fois juste une seule, j'aimerais tomber sur une enquête facile, dans le genre suivre et prendre en photo un mec qui trompe sa femme ! Bon, tu vas me laisser picoler tranquillement maintenant ou je dois quitter ce bar et rentrer chez moi retrouver ma bouteille ?
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MessageSujet: Re: Les cauchemars d'un cadavre   Les cauchemars d'un cadavre EmptyMar 8 Aoû 2006 - 14:51

Personnellement je te conseillerais de rééditer plutot le premier car moi du coup j'ai lu la première version et j'ai pas le temps de lire la seconde retravailler...... Dans ce cas met juste qu'il y a une autre vesrion.....s'il te plait (le mot magique ^^)...

Pour c equi est de Sin City heurement que tu dis pas que le film pompe sur toi car Sin city existe depuis bien longtemps...... C'est un comics à la base donc les scénaristes du films sont plus des arangeurs!!!! le style du film est le style du comics que je vous conseille pour sa noirceur et sa narration....


Personnellement je vais t'avouer un truc sur ta nouvelle...

J'adore cette fuckin' nouvelle....Elle est je trouve bien ecrite....rapide aerien, un souffle, le soufflle du vent divin est le nom de ma prochaine nouvelle d'ailleurs ^^ par contre elle manque d'asperités, de fond si tu préfères..... on ne ressent pas du tout un coté horreur qui devrait etre présent à mon gout.....

mais peut etre est il dans la seconde version......????
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MessageSujet: Re: Les cauchemars d'un cadavre   Les cauchemars d'un cadavre EmptyMer 9 Aoû 2006 - 11:34

Je me vois donc contraint de te présenter mes excuses ! Enfin, au moins tu auras lu la première version non corrigée et tu pourras ainsi apprécier la qualité de la dite correction... (Faut vraiment que j'arrête avec la réthorique moi... !)

Je trouve que la deuxième version, justement à cause de cette correction, a perdu une grande partie de cette fluidité que tu as trouvé dans la première... Dommage ! Je n'arrive pas à me retrouver dans ce texte, ce n'est plus moi à partir du moment où je l'ai refait... Je ne sais pas si vous comprennez ce que je veux dire par là...

Et non, il n'y a toujours pas trace du côté horreur... Ce n'est pas évident à mettre en place dans un texte, et apperement je n'ai toujours pas trouvé le "truc" ! Si quequ'un a des suggestions à faire là dessus...
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MessageSujet: Re: Les cauchemars d'un cadavre   Les cauchemars d'un cadavre EmptyMer 9 Aoû 2006 - 12:26

A mon avis car c'est comme ca que ca fonctionne pour moi : si ton texte ne part pas seul dans l'horreur c'est qu'il n'est pas destiné à cela.....
King disait que l'on invente pas d'histoires...ce sont elles qui viennent à nous et je suis profondement d'accord avec cela....
Ce texte est dans ce cas fait pour rester un polar ou un thriller.....A toi de le remanier dans l'esprit qu'il veut se donner et non pas celui qu'on te demande de donner ^^ Bref je veux dire par là qu'un texte (autre qu'un exercice d'écriture) trouve son identité seul......
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