LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 Orc

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Kryss
Sangsue mort-vivante
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Kryss


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MessageSujet: Orc   Orc EmptyVen 4 Aoû 2006 - 22:08

Chasse


Le campement était presque terminé. Et l'orc était parti chasser. Les bruits de la forêt signalaient clairement un présence hostile. Le Grand Bosquet sacré. Enfin de retour. Les retrouvailles s'annoncaient sanglantes...

S'enfoncant le plus discrètement possible à travers les arbres, l'orc avance. Un pas, un ragard, la progression est lente et laborieuse, mais la traque se précise. des traces de pas. Le corps d'un kobold par terre, et au loin les cris d'un autre... Un prédateur est déjà là, et l'orc commence à retrouevr sa vraie nature. Celle du traqueur. Le chasseur revit au fond de lui même.

Et les cris du kobold se précisent au fur et à mesure de l'avancée. A l'est, une araignée rouge en embuscade, facilement esquivée. Tous comme le coup de masse du grognard qui lui l'avait surpris pourtant. Sauvage la région. S'embusquant, l'orc observe. Des mouvements, un peu partour. Un troll, des kobolds en chasse, des araignées noires et rouges, un serpent venimeux. La faune locale est bruyante. Elle se sent en sécurité sur son territoire. Mais l'orc n'est pas là pour chasser ce genre de gibier aujourd'hui...

Les cris s'amplifient. Peut être une embuscade. Le prédateur est silencieux lui pourtant. Cherchant des traces de piste, l'orc finit par repérer de fines traces de pas. Un elfe est passé par là il y a peu. Bien, très bien. Gibier ou prédateur... La question restera en suspens pour le moment... Et l'orc continue de suivre la piste laissée par le longues oreilles. Un autre corps. Un autre kobold. Un puissant guerrier probablement. Prédateur donc...

Continuant sa course à travers la forêt, l'orc avance à pas de loups. Il est d'ailleurs étonné de ne pas en avoir croisé un sur le chemin de sa traque. Ils ont fui la région, mais pourquoi...

Quand soudain, l'orc arrive derrière l'elfe. Il est repéré. Bien, la bataille va pouvoir commencer. Et à quelques pas de lui git un kobold agonisant. N'écoutant que son courage, l'orc s'élance en changeant, et lève sa hache haut au dessus de sa tête. Lui donnant toute la puissance dont il est capable, la hache tombe de haut en bas, à la vitesse de l'éclair, et va se planter dans le torse de sa proie. Celle ci est prise de convulsions et va s'écrouler définitivement à quelques mètres de là, contre le tronc d'un arbre. Scrutant autour de lui, l'orc n'apercoit pas d'autre oreille pointue. Il y en a là bas, loin dans la foret, les bruits ne trompent pas. Demain peut être, si Rasgor le veut...

D'un pas vif, l'orc s'élance vers le kobold et lui lance une potion de soins. Celui ci vivra pour raconter l'histoire... Celle de l'elfe qui torturait ceux de sa race...

Et ramassant le cadavre de l'oreille pointue, après avoir pris bien soin que le corps ne sortirait pas du sac, l'orc repart dans la direction d'où il venait, laissant la forêt à ses propres prédateurs.



La nuit est agitée. Les bruits alentours sont terrifiants. Même pour un orc de cette trempe. Les mains de l'elfe s'estirpent avec difficultés du grand sac dans lequel se trouve le corps. Un doigt, deux, la main, puis un bras. Le deuxième, puis enfin la tête. Et ce sourire... Dément.

L'orc est immobile, tétanisé. Cette forêt est maudite. Et l'elfe qui fini de sortir de son linceul, les bras tendus devant lui, en direction de l'orc. Il avance. Lentement, ses griffes cherchent le coeur de l'orc. Il défait les plaques de l'armure, et y enfonce ses doigts. Lentement, la chair pénètre la chair. La douleur... Tellement présente. Tant de douleur. La peur crispe les traits de l'orc. Il ne peut pas mourrir ainsi, pas paralysé par un vulgaire ingrédient secret...

Et l'orc se réveille, en sueur. Elle coule le long de ses tempes, dans son dos, sous son armure. Maudite forêt. Encore un coup des oreilles pointues. Vicieux. Et le grand sac est encore plein, fermé, toujours fermé.
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Kryss
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MessageSujet: Re: Orc   Orc EmptyVen 4 Aoû 2006 - 22:09

Manuel de survie


Devant l'orc s'étendait une immensité sableuse. Le vent soufflait fort en ces lieux inhospitaliers, soulevant le sable et modifiant la structure même du terrain. Une vaste étendue de sable, à l'apparence d'une mer ocre, les dunes telles des vagues montent et descendent au grès des marées du vent. Le paysage a été modelé par le vent et les pluies. Le vent décape les roches et les transforme en poussière, transformant ainsi les étendues rocheuses en dunes de sables ou en étendues de pierres lisses. Tel était le Désert de la Séparation que l'être à la peau verte venait d'atteindre. La rupture entre la plaine et le désert était si peu marquée qu'un pas seulement menait des étendues d'herbe sauvage au sable brûlant. Mais le vent lui était là, présent, soufflant toujours. Ce vent qui avait la réputation de rendre fous ceux qui avaient le malheur de se perdre dans cette région. Un vent changeant, qui venait du coeur des étendues sableuses pour percuter ce voyageur venant de la plaine, ce voyageur qui cherche la route des caravanes.

Malgré sa rareté, l'eau a laissé de nombreuses empreintes sur le paysage désertique. Les averses sont rares, brèves mais brutales. L'orc sait pertinemment qu'il est fortement déconseillé de planter sa tente au fond d'un oued. Un orage qui a éclaté à plusieurs centaines de kilomètres peut subitement remplir le lit de l'oued de son eau, entraînant ainsi les campements et les voyageurs vers une mort inéluctable, pour disparaître à nouveau quelques secondes plus tard.

La route des caravanes avait été tracée et retracée à nouveau au fil des temps, le vent portant les dunes et l'ensevelissant ou faisant réapparaître les tronçons disparus au grès de ses caprices. Un vent chaud, sec, lourd. Un vent qui irritait les peaux et abrasait les armures. Des armures d'ailleurs que les combattants enlevaient à peine franchies les portes du désert. Sous ce soleil de plomb, seuls les inconscient gardaient ces fardeaux métalliques dans lesquels la chaleur s'accumulait pour, au final, transformer le porteur en cadavre desséché.

Les points d'eau étaient espacés parfois de plusieurs journées de marche. Le voyageur imprudent mourrait de soif avant d'avoir pu atteindre une quelconque oasis. Le secret de la survie dans le désert était de savoir où se situaient ces points d'eau et de les suivre comme cette piste que suivaient les caravanes. Les shrinns eux savaient où trouver ces points d'eau, si bien qu'ils tendaient parfois leur embuscades au niveau de ces oasis de vie, y attendant les voyageurs éreintés par leurs journées de marches.

Pour survivre dans le désert, il faut être prêt à radicalement adapter son mode de vie aux contraintes qu'il impose sur ses habitants, mais surtout faire preuve d'une grande ingéniosité pour survivre et tirer les ressources nécessaires à la subsistance.
Vivre dans le désert a contraint ses habitants à rechercher les points d'eau pour leur survie et celle de leurs troupeaux. C'est cette quête de l'eau qui est l'origine du nomadisme désertique. Au gré des pluies, les familles se déplacent de pâturages en pâturages pour nourrir leurs troupeaux. Ces animaux produisent du lait et de la viande, fournissent des peaux, des poils ou de la laine ; certains étant des bêtes de somme qui servent au transport. Et en parallèle de ces déplacements pastoraux, ont peut trouver les caravanes qui sillonnent le désert pour échanger les produits complémentaires, fournis d'un point à l'autre. Le sel, indispensable à la vie mais pourtant extrait des mines de la mort, est échangé contre les céréales cultivées sur les plaines adjacentes, la laine est échangée elle contre certains objets artisanaux, du bois, mais surtout des outils qui ne peuvent être façonnés par les nomades. Parfois, des caravanes d'esclaves arpentent le désert en direction des mines dont l'emplacement reste tenu secret par les esclavagistes pour l'extraction de l'or blanc, le sel, ces particules qui valent si cher que de nombreux êtres ont payé de leur vie la connaissance de l'emplacement de ces mines. Quiconque connaît le lieu exact voit venir la mort. Quiconque y entre, plus jamais n'en sort. La seule différence entre les gardiens et les esclaves dans ces mines étant leur conditions de vie, vu qu'aucun membre des deux groupes ne reverra jamais la lumière du soleil. Quelques rares caravanes avancent entre ces mines pour récupérer ces précieux chargements pour les revendre au loin, sur les plaines.
La maîtrise de l'eau a été une autre forme d'adaptation au désert. Elle est à l'origine de systèmes hydrauliques ingénieux qui fonctionnent dans les oasis, ces îlots de verdure au sein d'un monde minéral, ces lieux de contact entre sédentaires et nomades, agriculteurs et pâtres. Les norias alimentent en eau les rares habitations, mais surtout irriguent les maigres cultures.

Dans le désert, le problème réside dans la chaleur et le manque d'eau. Le jour est extrêmement chaud, la nuit peut être glaciale. Nombreuses sont les choses que l'orc avait dû apprendre avant de s'avancer vers le désert pour avoir une chance encore infime de s'en sortir. Jamais aucune théorie ne pourra remplacer l'expérience vécue que peuvent en avoir les natifs. La déshydratation constitue un des principaux risques en milieu désertique. Pour ne pas succomber à ce danger, le voyageur doit consommer quasiment un litre d'eau par heure. Il doit éviter de se retrouver avec la peau en exposition directe avec le soleil, doit parler le moins possible, respirer par le nez, et enfin éviter les contacts directs avec le sable chaud. Tout cela pour conserver ses réserves d'eau personnelles et ainsi faire durer les outres le plus longtemps possible. Et si vraiment l'eau se fait rare, alors il faut éviter de manger car cela rend la gorge sèche et l'appel de la gourde se fait pressant pour le ventre repus.

Pour récupérer l'eau quand les oasis sont trop loin ou que le voyageur est perdu au coeur du désert, il existe plusieurs méthodes qui utilisent l'évaporation ou la condensation. La nuit la rosée se dépose sur les surfaces fraîches, il est alors possible de la récupérer. Certains voyageurs utilisent l'eau obtenue par évaporation de leur propre urine pour se désaltérer. Le goût est immonde, mais la survie est au bout de la gourde. Boire le sang de ses ennemis vaincus est aussi une bonne source, mais le cannibalisme a tendance à dégoûter les coeurs sensibles et c'est donc une technique peu utilisée. Un sourire se dessine sur les lèvres de l'orc quand il repense à cette phrase que lui a un jour dit son formateur. Un orc n'a jamais le coeur sensible, et s'il faut boire le sang des autres pour survivre, alors les autres tomberont et seront vidés de leur sang.

Pour survivre et ne pas s'égarer loin des pistes, il est indispensable de savoir s'orienter de jour comme de nuit. Le Soleil se lève à l'est et se couche à l'ouest. En sachant cela, il est facile de repérer le nord, et ainsi de suivre une carte, voire même tout simplement de suivre une direction approximative. Les éléments géographiques immuables tels les montagnes sont aussi de bons repères pour l'explorateur. Il faut quand même faire attention aux mirages qui font apparaître les villes et les éléments montagneux là où ils ne sont pas. De nuit, le nomade va se repérer grâce aux constellations et ainsi suivre aisément un itinéraire. En général, le vent peut aussi servir d'élément directionnel, tant que l'on reste dans une région ou le vent vient d'une seule et unique direction..
Se renseigner sur les oasis, tracer le chemin et le suivre à tout prix. Engager un guide de confiance au besoin pour diriger le groupe sur la bonne route, la plus sûre, celle qui suit les points d'eau, sans jamais trop s'approcher de la piste des caravanes. Cette piste sur laquelle ont tendance à s'embusquer les pillards pour intercepter les marchands en comptant sur leur connaissance parfaite du terrain et sur l'élimination rapide des gardes. Mais l'orc aujourd'hui devrait avancer seul. Sa quête l'avait mené jusqu'ici en solitaire et il finirait la route qui le mènerait vers son destin sans aide extérieure. Il devrait survivre en ne comptant que sur lui même, et même s'il savait qu'il avait peu de chances de survie, telle était sa quête. Mais sa hache était aiguisée et ce n'était pas un bandit de grand chemin, touareg ou non, qui le ferait faillir.

Le désert est peuplé de nomades, qui marchent d'oasis en oasis. Ces mêmes oasis, tenues par de petits groupes de cultivateurs et d'éleveurs qui revendent leurs productions aux nomades. Dans le désert, le plus grand crime est l'empoisonnement des points d'eau, car cela signifie que cette route ne pourra plus être empruntée avant longtemps, mais surtout la disparition de nombreuses tribus. Cet empoisonnement est même sacrilège pour la plupart. C'est pourquoi quand un tel évènement se produit, alors le coupable est châtié de manière exemplaire devant tous, finissant en règle générale écartelé devant un rassemblement de plusieurs tribus qui font une trêve temporaire si elles étaient en conflit pour assister à la punition du pêcheur. Le bourreau dans ces cas là est un expert qui sait comment faire durer le supplice pendant des heures, faisant ainsi prendre conscience au supplicié le pêché qu'il a commis, avant qu'il ne rende l'âme après de longues heures d'agonie solitaire.

Le jour la chaleur devient insupportable. Un pic se fait vers midi pendant lequel les voyageurs se cachent sous des couvertures pour ne pas périr rapidement. Mais les trajets se font quand même de jour, car la nuit le froid est encore plus terrible. Brûlant le jour, glacial la nuit. Un milieu dans lequel seuls les natifs ou les fous survivent longtemps.

Les Touaregs portent traditionnellement une sorte de long vêtement appelé burnous, et une djellaba pour couvrir la tête. C'est une sorte de turban d'environ quatre ou cinq mètres de long qui s'enroule sur la tête pour se protéger du soleil, du vent, de la pluie, du sable, du froid ... Traditionnellement, l'homme ne quitte jamais son turban. Il peut être de différentes couleurs, tels que rouge, jaune, vert, mais deux couleurs ont une signification spéciale. Le blanc est porté pour montrer un signe de respect, un jour particulier. La djellaba indigo est faite à partir de lin, souvent avec un tissage complexe. Elle est portée les jours de fête, et les jours de froid car le lin reste plus chaud que le coton, même si sa teinture tend à déteindre sur la peau.

Il existe de nombreuses techniques pour faire du feu. Les plus anciennes utilisent l'échauffement du bois par friction ou la production d'étincelles au moyen d'un silex et d'un minerai de fer. Le bois étant un élément rarissime dans le désert, les nomades vont plutôt utiliser la méthode de la percussion. Il faut produire une étincelle en entrechoquant une pierre dure comme le silex avec un cailloux ferreux. Le choc de deux silex ne permet pas d'allumer un feu car il ne produit pas de projections incandescentes suffisamment stables. Les étincelles obtenues de cette manière doivent être immédiatement en contact avec un combustible comme par exemple du linge carbonisé, des feuilles sèches et fines préalablement carbonisées, ou des champignons inflammables comme l'amadou.
La flore du désert est bien adaptée à la rareté de l'eau et à la chaleur du jour. Les plantes se développent en conservant et en utilisant efficacement l'eau disponible. Certaines plantes à fleurs sont éphémères ; elles vivent quelques jours au plus. Leurs graines sommeillent dans le sol, parfois pendant des années, jusqu'à ce qu'une pluie pénétrante leur permette de germer et de fleurir rapidement. Les plantes ligneuses ont soit de très longues racines pour atteindre des profondeurs plus humides, soit des racines superficielles traçantes pour pomper rapidement l'humidité de surface, venant des fortes rosées et des pluies occasionnelles. Les plantes du désert ont habituellement de petites feuilles, ce qui réduit la surface par laquelle se fait la transpiration. D'autres perdent leurs feuilles durant la période la plus sèche. Bon nombre de plantes sont succulentes pour le voyageur assoiffé, emmagasinant de l'eau dans les feuilles, les tiges et les racines. Les épineux se protègent eux mêmes des herbivores qui voudraient les ingérer pour leur eau. Ce sont d'excellentes sources pour l'errant déshydraté, mais il faut bien prendre conscience des risques avant de s'en approcher. En effet certaines ne sont pas comestibles, voir toxique. Une simple colique déshydrate l'organisme, un problème majeur dans le désert.

La densité de la végétation dépend de la quantité d'eau disponible, de la force du vent et de la nature du sol : seuls les milieux vraiment arides et rocailleux sont totalement dépourvus de plante. On trouve des buissons entre les dunes mais, en général, les plantes, les arbustes et les buissons se concentrent dans les lits des oueds et autour des points d'eau. Les adaptations de la flore désertique visent principalement à limiter la perte d'eau, mais également à obtenir autant d'eau que l'environnement puisse lui fournir.

Parmi les animaux du désert, de nombreuses espèces dorment dans le sable pendant de longues durées lors des périodes de sécheresse, pour se développer rapidement quand les pluies arrivent. A ce moment là elles deviennent rapidement matures, s'accouplent et mettent bas pour préserver la race. Beaucoup oiseaux et rongeurs ne se reproduisent que pendant ou après les périodes de pluie d’hiver qui stimulent la croissance de la végétation. Les rongeurs du désert se nourrissent de graines sèches. Les mammifères s'étant adaptés au désert sont capables de résister à d'importantes déshydratations. La plupart des mammifères et des reptiles sont des animaux nocturnes, s'enfouissant dans des terriers frais ou se mettant à l'ombre le jour. C'est sur leurs modes de vie que les nomades ont calqué les leurs pour s'adapter et survivre à cet environnement hostile.

Le nombre d'espèces animales est relativement peu élevé dans les zones désertiques. Cependant, rares sont les régions sans aucune vie. La faune s'est adaptée aux contraintes climatiques et la vie arrive à prospérer quelles que soient les contraintes du milieu en règle générale.
Nombreuses sont les tribus gobelinoïdes qui peuplent le désert de la séparation. Pillards avant tout, ils affrontent régulièrement les tribus d'hommes lézards et les shrinns pour la possession de telle ou telle oasis. On peut aussi y trouver des nids de harpies, mais le plus grand prédateur du désert reste le Dévoreur des Sables. Une espèce d'immense ver à la gueule pleine de dents aiguisées capable d'engloutir des armées orques... C'est le seul ennemi véritable que l'orc savait devoir affronter au cours de sa quête, après le désert lui même...
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Kryss
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MessageSujet: Re: Orc   Orc EmptyVen 4 Aoû 2006 - 22:15

Rennaissance


Passer devant la mort sans la regarder. La vie du guerrier semblait être arrivée à terme. Il avait vu ses dieux devant lui le regarder et le jauger. Les grands esprits qui pèsent les âmes et la vaillance des coeurs. Ceux qui guident selon des principes avant d'exister vraiment eux même. Les concepts et la puissance des ces idées. Son dieu, la sauvagerie et le coeur des carnages était là à le regarder de haut. Comme un père regarde celui de ses fils qui est parti sur la mauvaise route. Plus qu'un jugement, un regard de détresse en voyant son enfant partir en errance.

Mais le coeur et les bras n'y étaient plus. Le guerrier était éreinté des ses combats incessants. Contre les orcs, les elfes, lui même... Contre la vie et contre tout... Tous les combats avaient été bons à prendre. Et même avec plaisir. L'instinct avait repris le dessus à chaque lutte, à chaque escarmouche, à chaque coup donné et reçu. L'amour de la violence et du sang, tel était son destin. Ce qui l'avait usé et trahi. Son dernier combat, un elfe solitaire qui envahissait les plaines pour venir chasser en dehors de la grande foret. Un traque courte, une proie facile, un cadavre rapidement dévoré. Aucun plaisir. Et l'orc savait que quand la joie de manger le corps du vaincu n'y étais plus, alors la mort arrivait... Ca avait toujours été son plus grand cauchemard, et cela se réalisait maintenant... Disparues les joies de la traque. Disparue la dernière flamme dans les yeux de l'agonisant. Disparus les plaisirs du viol et du pillage... La fin d'une époque...

L'orc avancait en longeant la grande foret. Grande, oui c'était le mot. Et pleine de bruits et de mouvements... Et à chacun de ses pas il disparaissait un peu plus dans les brumes de son propre oubli. L'impression de disparaître aux yeux des autres comme aux siens... Et toujours plus avant jusqu'à ce que ne soit plus qu'un guerrier orc spectral qui avance sur les plaines...

Puis il y eût le sifflement des fleches et le cri d'hallalli des elfes. Une estafilade saignante rendit à l'orc toute sa réalité et le premier elfe tomba en un éclair, la gorge transpercée par le bout du manche de la grande hache. Il n'avait plus rien, même sa dissolution lui avait été refusé. Il n'y avait dans ce monde rien à perdre ou à gagner, il n'y avair rien sauf lui et sa haine, compagne de bien des plaisirs. Un archer puis un autre tombèrent sous les assaults de l'orc déchainé. Il retrouvait dans ce combat ce qu'un temps il avait oublié: la jouissance d'un tueur.

Ce n'etait pas l'amour du combat, mais le plaisir de la souffrance. Ces êtres pitoyables et si faibles: leurs tourments alimenterait sa haine qui elle, en compagne reconnaissante, viendrait lui apporter sa dose de jouissance. Un large rictus, mélange de rage et de ruse, déforma les traits de l'orc, achevant de terrorisser le dernier survivant elfique. Celui ci ne trouva rien de mieux que la fuite, mais en deux bonds l'orc le clouait au sol. Il ne le tuerait pas maintenant, non d'abord il voulait l'humilier.

Commença alors pour l'elfe une agonie ignoble: durant septs longs jours l'orc le garda prés de lui comme un garde manger vivant. Jours aprés jours l'orc découpait vif le morceau de son choix, se plaisant à le dévorer sous le regard horrifié de sa victime. Le septième jour, las de trimballer un corps devenu plus encombrant qu'amusant, le vieil orc s'en régala, essayant de garder sa proie consciente le plus longtemps possible.

Acrouppis devant le tas informe d'os et de sang, les yeux embrassant les vastes pleines de son peuple,l'orc liberra un long hurlement enfin libérré, et en accord avec lui même. Il y avait dans cet instant comme une seconde rennaissance, une reconnaissance par ces Dieux désintérréssés.
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MessageSujet: Re: Orc   Orc EmptyDim 6 Aoû 2006 - 14:35

Une grande imagination et un réel côté "conteur d'histoires". je n'ai pas trop accroché sur le thème et sur le côté décousu / exposé, mais ça promet en un peu plus romancé.
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