LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 Un oubli funeste

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Sangsue mort-vivante
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MessageSujet: Un oubli funeste   Un oubli funeste EmptySam 5 Aoû 2006 - 21:31

Bien le bonsoir.

Je me permet d'encombrer les lieux avec une nouvelle. A vrai dire, c'est la première, du moins la première a avoir passé le cap de l'accouchement.

A vrai dire, je n'en suis pas le moins du monde content. Accueilli relativement bien par mon proche entourage (mais nous savons tous qu'un proche entourage à des avis parfois bien loin de la réalité des choses), il n'en demeure pas moi que je trouve ça lourd, à la limite du pompeux.

Si quelqu'un d'assez charitable et motivé avait l'envie et le temps de lire ceci et de me dire le fond de sa pensée (sans s'embarasser de tact, je suis prêt à encaisser), je lui en serais grandement reconnaissant.

--------------------------------------------------------------------------

Il est des légendes du commun que nos esprits, par l’intermédiaire de quelques étranges puissances, occultent bien malgré nous. C’est l’un de ces modestes oublis qui fit de moi le gibier de potence que je suis… Bientôt ma tête gira, séparée de mon corps, telle une grotesque offrande aux dieux de la justice.

A cette simple idée, un profond sentiment de soulagement m’envahit. Car, à l’heure actuelle, ma vie n’est plus qu’une pathétique errance empreinte de frayeur. Mais avant que le couperet ne tombe, laissez moi vous conter ce jour maudit…


C’était il y a de cela quelques jours… ou fut-ce plusieurs semaines ? Je ne sais plus. Tout ça est si affreusement proche et pourtant je n’en garde, Dieu merci, que de vagues et confus souvenirs.

Lorelia et moi-même allions bientôt unir nos vies à l’église de Lorhan, me permette-t-il de citer Son nom. En vue de la cérémonie du lendemain, nous vaquions séparément à quelques occupations.

Mon vieil ami Erald profita de l’occasion pour m’emmener boire quelques chopes dans une taverne qui nous était bien connue. Elle ne servait pas la meilleure bière de la ville, elle n’était pas la moins chère, et Dieu sait qu’à certaines heures il était plus prudent de ne pas y mettre le moindre pied… et pourtant, ces vieux meubles vermoulus, son borgne de propriétaire ainsi que sa vue imprenable sur la fontaine qui, il y a dix ans de cela, faisait encore s’écouler quelques minces filets d’eau, et bien tout cela faisait que nulle occasion n’aurait pu être fêtée ailleurs.

C’est donc attablé autour de deux chopes au contenu douteux que nous revécûmes par bribe le « bon temps » qui fut notre, bien avant ce jour maudit. Alors que l’après-midi mourait petit à petit, l’alcool commençait à émouvoir nos sens. Bientôt, la discussion allait porter sur la cérémonie du lendemain.

« Tu sais, Maervis… »

Erald avait prit pour l’occasion un ton solennel et quelques peu hésitant. Un je ne sais quoi dans sa voix me mit profondément mal à l’aise, à la manière d’un horrible pressentiment. Voyant que la suite semblait mourir sur ses lèvres, je commis la funeste erreur de le presser :

« Oui Erald ? »

« Et bien, je m’étais toujours dit qu’en telle occasion, j’aimerais te montrer toute l’importance que j’accorde à notre amitié par un présent hors du commun… et non pas ce pitoyable plat que Lorelia et toi allez découvrir demain. »

Rassuré par ses aveux, je ne pus réprimer un rire bref mais franc, comme pour exorciser quelques sourdes angoisses. Ma joie retomba un peu toutefois, voyant que l’expression de son visage n’avait rien perdu de sa gravité.

Il secoua la tête.

« Je ne plaisante pas tu sais… Ce plat est réellement horrible. »

Cette fois-ci, nous fûmes deux à partir d’un rire irrésistible. Lorsque nous reprîmes nos esprits, nous nous rendîmes compte que nous étions devenu le principal centre d’attention de la taverne. Nous avalâmes sans mot dire une gorgée de cette bière au goût si particulièrement absent, le temps de nous faire oublier. Erald fut le premier à rompre le silence.

« Mais je pensais ce que je t’ai dit Maervis… tu vas sûrement me prendre pour un doux rêveur, mais je me suis toujours dit que si le bonheur était un présent, j’aurais voulu vous l’offrir à Lorelia et toi. »

Je ne pu m’empêcher de sourire devant tant de naïveté et de gentillesse. Ce n’est pas pour rien que cet homme a depuis mes plus jeunes années été mon ami le plus proche.

« Merci Erald, mais ce plat conviendra très bien, j’en suis sûr… »
Il afficha un large sourire. Je ne sut pourquoi à ce moment, mais quelques choses dans son expression me glaça le sang.
« Alors réjouis-toi Maervis, car je l’ai trouvé. »

Par quel maléfice en cet instant je ne put percevoir l’horrible vérité qui se dissimulait derrière ce mystérieux message ?

Je ne sais si c’était les vapeurs de l’alcool, ou encore le Destin qui décida de ma damnation. Toujours est-il que je le suivi lorsque, le pressant de questions face à tant de mystères, il m’invita à venir voir par moi-même.

Je lui emboîtait le pas parmi les allées étroites et les ruelles sombres, alors que le soleil poursuivait son inexorable déclin. Il est d’ailleurs étrange, à y repenser, que notre route me paru bien longue et sinueuse alors qu’Erald n’habitait qu’à quelques pas de la taverne. Ne voyez en cela que l’esprit délirant d’une âme sur le déclin mais, je jurerais qu’alors nous ne traversâmes pas que le quartier, mais également une partie de la réalité qui sépare notre monde matériel des horreurs indicibles qui se tapissent dans notre inconscient.

Nous atteignîmes enfin sa modeste demeure, dont la pierre grise contrastait étrangement avec la pâleur de craie des maisons voisines. Nous franchîmes alors la porte avant d’être plongée dans une obscurité quasi-totale. Mon hôte alla chercher une bougie non loin et l’alluma, non sans avoir peiné à actionner un vieux briquet.

« Suis-moi… »

Sa voie se fit chuchotement, à tel point que ses derniers mots moururent sur ses lèvres avant qu’elles ne puissent émettre le moindre son. Ce détail, ainsi que les contours sinistres des pièces qui se dévoilaient à la lueur dansante d’une unique bougie, finit de nourrir cette sourde et lancinante terreur qui grandissait en moi.

Il m’emmena dans une petite pièce qui m’était inconnue. On aurait dit une bibliothèque dont les livres étaient posés, ça et là, à même le sol. Une unique table en bois et un modeste siège trônait contre le mur du fond. Mon attention se porta sur la table : en son centre reposait un imposant ouvrage dont l’état apparent témoignait du poids des ans.

Comme pour me rassurer moi-même, je pris la parole d’une voix hésitante :

« Et bien mon vieux, je te savais érudit, mais pas à ce point… »

Il répondit alors, sans même tenir compte de mes paroles.

« Ceci est la clef Maervis… Le secret de votre bonheur futur y figure en toutes lettres, inscrites sur ces pages bénies. »

Comme pour appuyer ses paroles, Erald fit tourner prestement les pages de l’antique ouvrage. A la lueur de la bougie, je pu distinguer quelques signes mystiques dont l’horrible signification me parut alors évidente.

« Bon sang Erald ! Ces symboles… Ce livre est une malédiction, une ode aux Muses Originelles ! Ne me dit pas que tu ignores que ces cultes sont hérétiques, et que leurs adorateurs sont livrés à la vindicte du Temple et de l’Eglise ! »

Mon hôte, lui, ne perdit rien de son calme, et me répondit d’une voix étrangement neutre.

« Allons, ne te met pas dans de tels états. J’ai acquis ce livre par hasard il y a quelques semaines, et il ne s’agit pas d’adoration. Ce que révèle ce livre, c’est la manière de faire appel à la Muse de l’Amour afin qu’elle bénisse votre union. C’est là ton cadeau Maervis : Amour ne saurait desservir son Domaine, elle vous accordera sa bénédiction car votre amour est sincère, et votre union éternelle. »

Invoquer une Muse… L’idée même me pétrifiait. Et pourtant, je n’ai pas su trouver la force de m’opposer à ce terrible projet. Je savais pourtant que tout ceci était une hérésie. Le Très Saint Lorhan n’a-t-il pas, de son humanité et au prix de moult sacrifices, mit un terme définitif au sanglant règne des Muses originelles ?

Ne s’est-il pas sacrifié pour acquérir son statut divin, qui lui coûta bien plus que la vie, afin de détruire à jamais l’Oubliée, Muse désoeuvrée et entité blasphématoire?

Malgré ces évidences je conservais le silence, et hochait péniblement la tête. Mon ami esquissa un large sourire, alors que nous nous apprêtions à entamer notre descente aux Enfers.

« Bien ! » Dit-il.

« Le rituel d’invocation est relativement simple, une fois tous les éléments réunis. »

Il tira alors un épais rideau noir, et la pâle clarté de la lune pénétra dans la pièce, la baignant d’une brume blanchâtre. Cette soudaine lumière révéla, à même le sol, un tracé d’une absurde complexité. De prime abord, cela ressemblait à un enchevêtrement impossible de formes aux angles saillants, contenu dans un cercle tracé avec une quasi-perfection. Un carré de quelques centimètres trônait au centre de l’improbable figure, et Erald me le désigna d’un geste ample, avant de souffler sa bougie.

« Le rituel va pouvoir avoir lieu. Dépose au centre du cercle la promesse d’un amour éternel, et laisse-moi appeler Amour en notre monde. »

Machinalement, j’ôtais de mon doigt l’alliance qui me liait à jamais à Lorelia. Bien que mon âme me hurlait de ne rien en faire, je déposais lentement l’anneau au centre de la figure.

Quelque chose opéra alors dans la pièce où nous nous trouvions, tandis que mon hôte et ami semblait faire preuve d’une extrême concentration pour invoquer Amour ici-bas. La température chuta de façon perceptible, tandis que la figure au centre de la pièce semblait faiblement s’illuminer. Où n’était-ce que la carté lunaire qui se fit plus vive ? Toujours est-il que se qui se passa par la suite dépasse l’entendement humain.

Une silhouette semblait apparaître au centre de ce maudit cercle. D’abord confuse, l’apparition se fit rapidement plus nette. Quand, l’espace de quelques interminables minutes, il me sembla croiser le rougeoyant reflet de deux yeux, je sut qu’il était désormais trop tard pour abandonner. C’est donc pétrifié et muet de terreur que j’assistais à l’horrible spectacle.

Lorsque la forme fut totalement matérialisée, je vis Erald sourire. Ce fut la dernière fois qu’il en eut l’occasion.

Une chose dans cette scène me parut fort curieux… tant qu’il est possible de parler de curiosité dans cet univers de démence auquel nous venions de donner vie. Bien que située au centre de la pièce, la Muse semblait drapée d’un surprenant voile d’ombre, comme-ci ce cercle de malheur, sur le sol, absorbait toute la lumière qui aurait dû l’illuminer.

Bien que je fusse au fond de moi conscient de l’horreur de notre entreprise, je demeure persuadé qu’Erald, à ce moment, n’avait guère réalisé la portée de notre acte.

Cette… chose, fit un pas en avant, sortant ainsi de l’obscurité et se dévoilant à nous, à la lumière de la lune. Erald, à ce moment précis, poussa un terrible hurlement qui restera gravé au plus profond de ma mémoire tout le long de ma courte vie… Quant à moi, je ne pus guère l’imiter, tant l’horreur qui s’affichait devant moi m’était insoutenable.

Bien que d’apparence humaine, cette chose, ce blasphème, avait un teint de cendre. A l’extrémité de ses long bras décharnés pendaient deux mains que d’ignobles excroissances osseuses semblaient déchirer par endroits, à la manière d’immondes griffes. Son atroce visage était livide, et l’on voyait ses os saillants, qui, d’une indescriptible manière, semblaient se mouvoir sous sa peau. D’horribles petits yeux rougeoyants perçaient ce visage, dont le nez aquilin surplombait des lèvres pâles mais charnues, dissimulant avec grand mal de curieux crocs irréguliers d’un blanc éclatant. Mais le plus horrible dans cet être infernal demeurait cette incompréhensible aura de sensualité qu’il semblait dégager, comme un puissant charme animal.

Elle plongea alors ses yeux, ses horribles yeux dans les miens, comme pour sonder mon âme damnée. Je la vit alors, ou bien fut-ce mon imagination ? Mais je crois bien, en ce sinistre instant, l’avoir vu esquisser une parodie de sourire.

Elle fit alors brusquement volte-face. D’un habile et mortel coup de griffe, elle ouvrit une plaie béante dans la poitrine de mon infortuné ami. Le sang gicla, alors que ses hurlements de terreurs se muaient en cris de douleur. La bête alors s’approcha de lui et se délecta de sa blessure, y plongeant son hideuse langue, poussée par je ne sais quelle horrible pulsion.

La dernière chose que je vis ce soir là fut cette horreur plantant ses griffes dans le dos d’Erald. Elle l’enserrera alors de ses cuisses squelettiques, entreprenant de lui ravager les chairs de ses horribles crocs. Lorhan dû entendre ma supplique car, à la vue de ce terrible et singulier accouplement, je finis par sombrer dans une douce et salvatrice inconscience.

Bien que mon sommeil n’en fut pas un, il fut agité de nombreux et sanglants rêves dont je n’eut conservés que de confus souvenirs. Cependant, ce fut curieusement reposé que j’émergeais de l’inconscience, réveillé par un cri strident. Lorsque j’ouvris les yeux, la lumière m’éblouit. Que je fus encore en vie était en soi étonnant, d’autant plus que je n’étais plus chez mon malheureux ami…

La pièce où je me trouvais était vaste et éclairée par la lumière du jour, et je sut en voyant le visage du prêtre que je me trouvais à l’Eglise de Lorhan, celle-là même où la cérémonie devait se dérouler.
Lisant l’horreur sur le visage du saint homme, je me demandais ce que mon apparence avait de si effrayant. Une ébauche de réponse vint à moi lorsque je sentis dans ma bouche ce goût âcre et écoeurant. C’était le goût du sang, de beaucoup de sang. Portant machinalement la main à mes lèvres, je vis, horrifié, qu’elle était couverte d’un sang à demi séché. Comme frappé par une brutale illumination, je me retournais, faisant face à l’autel.

Et je me mis à hurler.

Non de douleur, ni même d’horreur, mais d’un profond désespoir. Sur le Saint Autel devant lequel nous aurions dû sceller notre union gisait Lorelia, les jambes pendantes, vêtue de sa robe de cérémonie. Autrefois d’un blanc éclatant, celle-ci était désormais maculée de sang. Le corps de ma promise, partiellement déchiqueté et dévoré, posait sur moi son regard, son horrible regard accusateur.

Avant que l’on ne m’emmène de force, je ne pus m’empêcher de constater, macabre et horrible détail, qu’un plat d’un goût douteux se tenait là, sous les pieds nus de celle qui aurait dû être ma femme, recueillant le sang qui daignait encore goutter, tel un incongru calice.


J’entends des bruits non loin de ma cellule, il semblerait que je vive là mes derniers instants. Plus que mon ignorance, lecteur, je maudis à jamais ma mémoire de n’avoir pu se souvenir de cette phrase, tirée des légendes du commun.

Car ne dit-on pas, dans les Saints Ecrits, que l’Amour fut l’Oubliée des Hommes ?
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Ness
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MessageSujet: Re: Un oubli funeste   Un oubli funeste EmptySam 5 Aoû 2006 - 22:09

J'ai beaucoup aimé.
Mis à part quelques maladresses d'écriture, quelques erreurs de grammaire, notamment au niveau de l'usage du passé simple et de l'imparfait, et deux ou trois fautes d'orthographe, c'est vraiment un texte sympathique (enfin, sympathique, je me comprends).
une remarque, cependant, comment se retrouvent-ils à l'église ? Je veux dire, le prêtre a l'air horrifié, ok, et la mariée est toute déchiquettée sur l'autel, donc soit il vient de la bouffer là sur le moment, soit ils sont apparus tous les deux au milieu de l'église de manière abrupte.
Donc, cela reste ma seule critique par rapport à ton texte. On se trouve sur le lieu du crime, mais dans une église, on peut logiquement se dire que les gens se seraient quand même opposés à ce que cela se produire. Ou alors, tu pourrais dire que le prêtre vient d'arriver dans l'église, un truc comme ça. Qu'il se retrouve devant le fait accompli. Sinon, honnêtement, c'est un très bon texte. Même si c'est pompeux, ce n'est pas un problème, car ça passe bien avec le reste du personnage (et l'histoire du plat m'a vraiment fait rire ^^)
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MessageSujet: Re: Un oubli funeste   Un oubli funeste EmptySam 5 Aoû 2006 - 22:21

Vraiment très sympa comme nouvelle.

Personnellement, je ne me suis pas demandé comment il était arrivé dans l'église, imaginant qu'il avait révé (rêvé ?) la scène chez son ami alors qu'il était en train de commetre un meurtre psychotique dont il a oublié le détail. Et que le prêtre est arrivé, le trouvant prostré dans un coin et maculé de sang... Un ami jaloux, une bonne dose de champignons, et le tour est joué ! L'avocat va avoir du travail, mais la cause reste défendable...

Il va pourtant falloir à l'homme de loi qu'il arrive à convaincre son client de sa propre innocence, et c'est ce qui sera le plus dur, l'homme ayant probablement perdu la raison...

Le plus grand interêt de cette nouvelle, pour moi, est que sa lecture laisse énormément de place à l'imagination du lecteur justement qui pourrait chercher à voir ce qu'il se passe à coté... Il laisse rêveur...

Très belle inspiration de Lovecraft à mon sens. Le texte est prenant et je félicite ton entourage de t'avoir encouragé !
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thomas desmond
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MessageSujet: Re: Un oubli funeste   Un oubli funeste EmptyDim 6 Aoû 2006 - 20:25

Bravo, je suis épaté, quelle bonne histoire !!
Ok, le style est parfois limite ronflant, mais ça passe très bien.
Le rythme m'a rappelé Lovecraft : rapidité, efficacité, scènes bien construites...

A mon avis tu peux en faire un vrai petit bijoux en développant plus certains passages :
- plus développer la situation de ton histoire au début
- créer une altercation entre le condamné et son ami, car on ne comprend pas pourquoi il le suit dans son idée alors qu'il abhore ce genre de pratique
- décrire ce qu'il pourrait voir pendant son inconscience
- au lieu de le faire apparaître dans l'église, créer une scène plus forte (ex : il se réveille sur la place du village, couvert de sang, la foule l'entourre, hostile, puis des bras puissants et violents le tire directement vers une sorte de potence, pour le guillotiner ou l'écarteler, il hurle pour savoir ce qu'il se passe, qu'il ne comprend pas etc... et les gus ramènent sa promise, déchiquetée, sur une cariole, pour lui faire comprendre... il hurle de souffrance et de rage alors qu'on l'installe sur la potence, et il fixe la foule, pleine de haine animale envers ce tueur, et il croit apercevoir une superbe femme, qu'il reconnaît...

Voilà ce sont juste des idées comme ça, mais ton histoire est déjà très bonne comme ça !

Félicitations !!!!
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MessageSujet: Re: Un oubli funeste   Un oubli funeste EmptyLun 7 Aoû 2006 - 6:30

Tout d'abord un grand merci pour avoir pris le temps de lire cette nouvelle, puis celui de formuler vos commentaires Smile

Je vais tâcher d'y répondre, sous réserve que la fièvre qui vient de me pourir mon week end me laisse actionner trois neurones.

Tout d'abord j'avoue être étonné que vous ayiez apprécié. Je m'attendais plutôt à être taillé en pièces puis dispersé aux quatre vents, afin de s'assurer que je ne puisse plus attenter au temps libre des autres avec mes écrits.

Ca fait donc, forcément, plaisir Smile Et ça rassure un peu, au passage.

Ness, tout d'abord:

Citation :
Mis à part quelques maladresses d'écriture, quelques erreurs de grammaire, notamment au niveau de l'usage du passé simple et de l'imparfait, et deux ou trois fautes d'orthographe, c'est vraiment un texte sympathique (enfin, sympathique, je me comprends).

Bien vu, la grammaire et la conjugaison, c'est pas franchement mon fort... J'y vais un peu d'instinct sur ces points là, ce qui me donne l'occasion de hurler après moi même lors des relectures finales. Et même après, c'est loin d'être glorieux. Je vais travailler ça ^^

Citation :
une remarque, cependant, comment se retrouvent-ils à l'église ? Je veux dire, le prêtre a l'air horrifié, ok, et la mariée est toute déchiquettée sur l'autel, donc soit il vient de la bouffer là sur le moment, soit ils sont apparus tous les deux au milieu de l'église de manière abrupte.

L'idée était qu'en fait, il s'y retrouvait, sans grande idée de comment, ni de pourquoi. Le prêtre le découvre au petit matin, certainement en vaquant à ses occupations matinales... Quand à comment, ça s'est tellement voulu confus que même l'auteur n'en a pas d'idée précise ^^

C'est peut-être maladroit, mais à l'origine ça se devait de rajouter une touche de mystère et de confusion à la scène.

Citation :
Ou alors, tu pourrais dire que le prêtre vient d'arriver dans l'église, un truc comme ça. Qu'il se retrouve devant le fait accompli.

Voilà, c'était l'idée ^^
Le prêtre arrive et tombe devant le tableau. Comme c'est son cri qui réveille notre "héro", celui-ci ne l'a pas vu rentré et je me suis gardé de détailler. Apparemment, j'aurais peut-être dû, même subtilement, il aurait pu être réveillé par le claquement d'une lourde porte en bois, suivi d'un cri. La porte bruyante aurait aussi pu rajouter au mystère: comment a-t-il pu s'introduire ici sans être entendu ?

Citation :
Sinon, honnêtement, c'est un très bon texte. Même si c'est pompeux, ce n'est pas un problème, car ça passe bien avec le reste du personnage (et l'histoire du plat m'a vraiment fait rire ^^)

Merci ^^ Et pour le plat, ça me fait assez plaisir, j'étais relativement content de cet élément de l'histoire.


Kryss:

Citation :
Vraiment très sympa comme nouvelle.

Personnellement, je ne me suis pas demandé comment il était arrivé dans l'église, imaginant qu'il avait révé (rêvé ?) la scène chez son ami alors qu'il était en train de commetre un meurtre psychotique dont il a oublié le détail. Et que le prêtre est arrivé, le trouvant prostré dans un coin et maculé de sang... Un ami jaloux, une bonne dose de champignons, et le tour est joué ! L'avocat va avoir du travail, mais la cause reste défendable...

Il va pourtant falloir à l'homme de loi qu'il arrive à convaincre son client de sa propre innocence, et c'est ce qui sera le plus dur, l'homme ayant probablement perdu la raison...

Le plus grand interêt de cette nouvelle, pour moi, est que sa lecture laisse énormément de place à l'imagination du lecteur justement qui pourrait chercher à voir ce qu'il se passe à coté... Il laisse rêveur...

C'est un peu dans cette optique j'ai écrit cette nouvelle, et je suis quand même soulagé de voir que ça transparait au moins un peu. L'idée était d'en dire peu et d'en suggérer beaucoup, afin de poser les bases d'un univers de mon cru, qui ne demande qu'à être couché sur papier.

Citation :
Très belle inspiration de Lovecraft à mon sens. Le texte est prenant et je félicite ton entourage de t'avoir encouragé !

Damn, je savais que ça se verrait si j'écrivais juste après une douzaine de nouvelles de Lovecraft ^^

Et enfin, Thomas:

Citation :
Bravo, je suis épaté, quelle bonne histoire !!
Ok, le style est parfois limite ronflant, mais ça passe très bien.
Le rythme m'a rappelé Lovecraft : rapidité, efficacité, scènes bien construites...

Merci Smile

Citation :
A mon avis tu peux en faire un vrai petit bijoux en développant plus certains passages :
- plus développer la situation de ton histoire au début
- créer une altercation entre le condamné et son ami, car on ne comprend pas pourquoi il le suit dans son idée alors qu'il abhore ce genre de pratique
- décrire ce qu'il pourrait voir pendant son inconscience
- au lieu de le faire apparaître dans l'église, créer une scène plus forte (ex : il se réveille sur la place du village, couvert de sang, la foule l'entourre, hostile, puis des bras puissants et violents le tire directement vers une sorte de potence, pour le guillotiner ou l'écarteler, il hurle pour savoir ce qu'il se passe, qu'il ne comprend pas etc... et les gus ramènent sa promise, déchiquetée, sur une cariole, pour lui faire comprendre... il hurle de souffrance et de rage alors qu'on l'installe sur la potence, et il fixe la foule, pleine de haine animale envers ce tueur, et il croit apercevoir une superbe femme, qu'il reconnaît...

Voilà ce sont juste des idées comme ça, mais ton histoire est déjà très bonne comme ça !

Félicitations !!!!

En ce qui concerne les remarques, je suis assez d'accord avec le premier point. C'est un peu "court" comme nouvelle pour véhiculer autant de chose que j'aurais voulu. Peut-être qu'étayer un peu tout ça aurait tendu à créer une atmosphère agréable et festive, au dessus de laquelle planait un gros nuage noir. Ca aurait sûrement accentué le côté dramatique.

Pour les trois autres points, j'avouerais l'être un peu moins. L'idée à la base était de tomber je dirais dans les travers de la tragédie grecque, où l'on sait le sort joué d'avance et où chacun accepte sa mort inéluctable avec résignation.

C'est un peu l'état d'esprit du personnage principal au moment où, plutôt que réagir, il se laisse embarquer sans guère réagir. La confiance y joue beaucoup aussi, car ce sont de très vieux amis... Ceci dit, il est évident que si il était résolu à sa perte, il n'avait pas conscience de l'ampleur de ce qui allait se passer.

Le troisième point, sur détailler le rêve, ça aurait pu en effet créer une petite transition tout en laissant baigner le lecteur dans une sphère de réalité altérée. J'avais peur, ceci dit, de complètement gâché le final (bien qu'à mon avis prévisible) en évoquant par exemple la mort de sa promise dans d'horribles circonstances, ou encore des visions de lui même dévorant une personne. Il aurait été très difficile ensuite de jouer la carte de la surprise au réveil, du moins je pense. Et j'avouerais aussi que j'étais à ce moment de la rédaction persuadé que ça trainait en longeur et qu'il fallait en finir. Sans vraiment parler de bâcler, j'ai un peu précipité la fin il faut avouer.

En fait c'est surtout sur le dernier point où ta vision de la scène s'éloigne drastiquement de la mienne. La scène du lynchage va transformer le personnage en martyr, alors que j'imaginais plus un damné.

Le cadavre sur l'autel, représente un peu la promesse d'une damnation éternelle, comme si il avait lié sa vie à l'Oubliée. Pour le meilleur, et pour le pire. On y perds sûrement en intensité, mais mon goût du romantisme m'a poussé à avoir un héro prêt à se jeter corps et âme dans la mort.

Ceci dit il y a matière bien sûr à retravailler tout ça, mais je t'avouerais que je doute de le faire. Après les relectures nécessaires pour pondre un texte lisible, je préfère mettre la nouvelle sous scellés et la condamnée à l'inertie, préférant travailler sur d'autres textes. En fait, j'ai surtout peur de dénaturer l'idée originale en essayant de peaufiner "après coup".

Ceci dit, merci encore et je prends bonne note de tous vos conseils pour mon futur texte ^^

Mais pas pour le concours de nouvelles, vu que celui-ci est déjà "sous scellés".
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thomas desmond
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MessageSujet: Re: Un oubli funeste   Un oubli funeste EmptyLun 7 Aoû 2006 - 7:00

Si tu veux participer au concours de nouvelles, inscrits-toi y a pas de problème, je te l'ordonne même !! Very Happy

Sinon pour ton texte, je n'avais pas lu les critiques des autres, donc je suis content de voir que je suis pas tout seul à avoir repérer le côté Lovecraft !!

Pour le reste tu as raison, il faut faire comme tu le sens, et je te comprends sur le fait de ne pas avoir envie de rester trop longtemps sur ce texte... c'est pas très excitant, et puis il est très bien comme ça...
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MessageSujet: Re: Un oubli funeste   Un oubli funeste EmptyLun 7 Aoû 2006 - 7:39

Sinon pour le concours j'y suis inscrit depuis le 31 juiller je crois ^^ du moins j'en avais fait la demande Wink
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MessageSujet: Re: Un oubli funeste   Un oubli funeste EmptyLun 7 Aoû 2006 - 8:13

Ouais ouais t'inquiètes j'avais pas fait gaffe !
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Peter Cohen
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MessageSujet: Re: Un oubli funeste   Un oubli funeste EmptyMar 8 Aoû 2006 - 14:34

Le côté lovecraft est apparent et à mon avis te va à ravir.....

Par contre pour ce qui es du reste je ne suis pas du même avis que les autres....
Du coup je ne me sens pas très bien à l'idée d'écrire ce que je vais écrire mais bon.....

J'ai vraiment peiné à aller jusqu'à la fin....
Le monde que tu crées est vraiment interessant (quand je dis vraiment c'est que j'ai adoré....), par contre je n'ai pas accroché mais alors vraiment pas.....
je pense en avoir trouvé la source : je opréfère un style contemporrain (plus près, plus intime à mon sens....) ici j'ai l'impression de me faire conter une histoire , (ce qui serait plutot pasmal) mais de très loin ... je ne sais pas si je m'exprime comme il faut et si tu saisis le sens de mes mots.....
cependant je voulais te faire part de mon sentiment....
j'aimerais beaucoup lire une "nouvelle" nouvelle pour pouvoir juger à nouveau.....
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MessageSujet: Re: Un oubli funeste   Un oubli funeste EmptyJeu 17 Aoû 2006 - 20:33

Peter Cohen a écrit:
Le côté lovecraft est apparent et à mon avis te va à ravir.....

Par contre pour ce qui es du reste je ne suis pas du même avis que les autres....
Du coup je ne me sens pas très bien à l'idée d'écrire ce que je vais écrire mais bon.....

J'ai vraiment peiné à aller jusqu'à la fin....
Le monde que tu crées est vraiment interessant (quand je dis vraiment c'est que j'ai adoré....), par contre je n'ai pas accroché mais alors vraiment pas.....
je pense en avoir trouvé la source : je opréfère un style contemporrain (plus près, plus intime à mon sens....) ici j'ai l'impression de me faire conter une histoire , (ce qui serait plutot pasmal) mais de très loin ... je ne sais pas si je m'exprime comme il faut et si tu saisis le sens de mes mots.....
cependant je voulais te faire part de mon sentiment....
j'aimerais beaucoup lire une "nouvelle" nouvelle pour pouvoir juger à nouveau.....

Penses-tu que ce sentiment... d'opacité ? Le terme est correct ? puisse venir de l'effacement des personnages au profit de l'atmosphère ? Le manque "d'humanité" du texte ? Et surtout, question qui tue, penses-tu que le fait que tu n'ais pas aimé vienne d'une lourdeur de ma part ou d'une simple question de goût ?

En tout cas merci pour le compliment sur le style lovecraft, ça me fait bien plaisir même si je ne compte pas recommencer de si tôt, du moins pas à ce point Smile

(juste un détail hors sujet, j'essayerais d'être plus actif sur le forum dés que possible, pas avoir l'air de m'installer et soumettre mes nouvelles sans prendre la peine de lire les autres nouvelles de ce forum... c'est juste un petit soucis de gestion de temps pour le moment)
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MessageSujet: Re: Un oubli funeste   Un oubli funeste EmptyVen 18 Aoû 2006 - 7:11

Je pense que l'atmosphère est tout à fait correctement établie mais il est vrai que les personnages sont éffacés....mais le plus gênant se trouve dans le fait que j'ai cette impression que l'on ne rentre pas dans l'histoire , que ce soit en spectateur ou à l'intérieur de ton perso.......
La première lourdeur vient de là....
Après comme je t'ai dit le style moins intime que tu pose ne me correspond pas mais il est tout à fait juste à mon sens....
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