LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 La maison d'à côté

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kisshuige
Sangsue mort-vivante
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kisshuige


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MessageSujet: La maison d'à côté   La maison d'à côté EmptyMer 6 Sep 2006 - 11:56

- Allez quoi! On y va s’il te plaît ? maugréa Vinciane.
- Mais enfin ! Je ne vois pas ce qu’il y a d’intéressant là-bas, rouspéta Sylvain.
Depuis leur emménagement dans leur nouvelle maison 6 jours plus tôt, Vinciane était intriguée par la maison d’à-côté. Elle était visiblement inoccupée et Vinciane trouvait très excitante l’idée d’y faire une petite visite. Sylvain n’était pas de cet avis.
- Je ne vois pas de quoi tu as peur, le taquina Vinciane.
- Je n’ai pas peur, je trouve cela ridicule. Je te l’ai déjà dit.
- C’est ce que tu dis. Moi, je suis sûre que tu as peur.
- C’est bon, capitula-t-il. Tu veux la visiter ? Ok, on y va tout de suite.
- Tout de suite ? Mais il fait nuit, s’exclama Vinciane.
- Tiens ? Qui c’est qui a peur maintenant ?
- T’es con. Je dis juste qu’en pleine nuit ce n’est pas très intelligent. On n’y verra rien.
- Ne t’inquiètes pas. On va prendre une lampe de poche. Et puis, c’est mieux de le faire quand il fait noir. Imagine que quelqu’un nous voie enjamber la palissade. On lui dirait quoi ?
- C’est vrai. Allez on y va.
Sylvain vit que l’entrain de sa compagne n’était plus aussi spontané que quelques secondes auparavant. La nuit avait toujours eu le don de lui faire peur. Elle qui ne voulait déjà pas regarder des films d’horreur le soir, elle voulait visiter une maison abandonnée. Il trouvait cela paradoxal.
Il alla chercher la lampe torche et rejoignit sa compagne. Celle-ci avait déjà enfilé sa veste. Elle lui conseilla d’en faire de même étant donné que la soirée était fraîche.
Ils sortirent dans le jardin. Ils s’assurèrent que personne ne pouvait les voir et se faufilèrent en douce dans la propriété voisine. Le jardin était complètement à l’abandon. Les rares arbrisseaux étaient complètement desséchés et leurs branches mortes se tenaient, raidies, pointées vers le ciel. Une vieille remise à la porte de bois vermoulu se dressait à leur gauche. Ils y jetèrent un œil mais ne repérèrent rien d’intéressant. De vielles caisses et quelques bouts de métal jonchaient le sol. Ils avisèrent la porte donnant à l’arrière de la maison. Elle était défoncée et ne tenait plus que par la charnière du bas. Sylvain entreprit de la dégager tant bien que mal.
- Fais attention à ne pas te blesser, lui glissa Vinciane à voix basse.
- T’inquiètes pas. Je sais ce que je fais, souffla Sylvain.
Il eut tôt fait de dégager l’entrée. L’intérieur de la maison se révéla à leurs yeux. Les pièces étaient vides, recouvertes d’une importante couche de poussière. Un vieux meuble traînait dans la pièce de devant. Ils avancèrent prudemment. Le bruit de leurs pas résonnaient dans le silence impressionnant de la demeure. Une impression écrasante de solitude les assaillit. Ils se dirent combien il était impressionnant de faire une excursion nocturne en ces lieux. C’était comme violer un sanctuaire. Ils n’osaient parler. Ils ne savaient pas pourquoi mais ni l’un ni l’autre ne se sentait vraiment à l’aise. Leur haleine flottait devant leur visage au gré de leur respiration en raison du froid ambiant. Vinciane avait l’impression qu’il faisait plus froid dans la maison que dehors. Cela lui parût bizarre. Elle en fit part à son compagnon qui haussa les épaules pour toute réponse. Le faisceau de lumière balayait les murs. Le tapis était arraché à certain endroit, probablement sous l’effet de l’humidité. En effet, on pouvait voir ça et là une petite mousse rose recouvrir une partie des murs. C’était là le signe évident d’un problème de saturation d’eau dans les briques, phénomène répandu dans les vieilles maisons sans entretien. Sylvain se dirigeât vers le vieux meuble. C’était un ancien buffet. Il en ouvrit les tiroirs afin de s’assurer qu’ils étaient vides. Cette fouille mit Vinciane mal à l’aise. Elle se trouvait ridicule mais elle avait l’impression de profaner la demeure par cet agissement.
- Laisse tomber, dit-elle à son compagnon. Il n’y a certainement rien d’intéressant là dedans.
- Pas sûr. Regarde ce que j’ai trouvé.

Il exhiba fièrement une photo jaunie. C’était le portrait d’une famille. Le père, la mère et les 2 garçons souriaient face à l’objectif. A peine eut-elle posé les yeux sur le cliché que Vinciane sentit un frisson remonter le long de son échine. Elle n’aurait su dire pourquoi. Sylvain reposa la photographie sur le meuble.
- Ca va ? lui demanda-t-il.
- Oui oui. Je ne sais pas ce que j’ai.
- Tu grelottes. On dirait que tu as froid. Tu veux que l’on rentre ?
- Mais non voyons, s’exclama Vinciane. On continue.
La condescendance du ton de son ami l’avait irritée. Elle détestait passer pour une mauviette.
Un vieil escalier de bois montait du salon vers les ténèbres du premier étage. Sylvain se dit que l’escalier aurait pu être magnifique s’il avait été traité. La rampe était finement ouvragée. Le pilier du bas était la sculpture d’une gigantesque rose à la fleur éclose et de sa tige partait des petites branches enchevêtrées les unes aux autres vers son homologue du haut.
Sylvain posa le pied sur la première marche. Celle-ci craqua sous son poids. Il s’enfonça dans la noirceur de l’étage, tranchant l’obscurité du rai de lumière dispensé par la torche. Vinciane le collait de près. Arrivé à l’étage, ils s’aperçurent que l’air était bien plus lourd qu’au rez-de-chaussée. Ils ne savaient pas comment cela était possible mais le fait était là. Les murs étaient complètement rongés par l’humidité. Sylvain fit par de son inquiétude à ce sujet. Après tout, leur maison était mitoyenne et il n’avait guère envie de voir ce phénomène se propager jusqu’à leur domicile. La pièce dans laquelle ils se trouvaient paraissait être la plus touchée.
- On ira acheter du produit demain pour traiter préventivement les murs, répondit Vinciane. Ca devrait suffire.
Sylvain acquiesça silencieusement. Il contemplait l’étendue des dégâts et ce qu’il voyait l’alarmait. Par endroit, le mur s’effritait tant il était pourri. Selon la disposition des pièces, il en déduisit que le mur qu’il observait donnait sur celui de leur chambre à coucher. Cela expliquait les quelques tâches qu’il avait déjà pu constater sur leur papier peint.
- Il faudra agir rapidement, dit-il. Je n’ai pas envie de me réveiller avec des briques qui me tombent sur la tête.
Vinciane rigola à cette idée. Imaginant le comique de la situation, Sylvain ri à son tour. Cela leur fit du bien. Depuis qu’ils étaient rentrés dans cette maison, ils étaient comme sous tension. Ils ne se l’expliquaient pas mais ils se sentirent soulagés par la normalité de leur esclaffement.
- Je crois qu’on a fait le tour, dit Vinciane. Si on rentrait ?
- Avec joie, répondit Sylvain ? bien heureux de quitter cet endroit désolé.
Ils se dirigèrent vers les escaliers. Alors qu’ils s’apprêtaient à descendre les marches, une porte s’ouvrit en grinçant. Sylvain se retourna brusquement, le cœur battant. Vinciane s’était figée sur place.
- Qu’est-ce que c’est ? dit-elle.
- J’en sais rien.
Sylvain agitait sa lampe, tentant vainement de percer les ténèbres. Ces dernières paraissaient plus denses tout à coup. La lampe s’affaiblit de plus en plus jusqu’à s’éteindre.
- Et merde ! lâcha Sylvain en tapant l’objet sur la paume de sa main.
- Chut, dit Vinciane.
- Quoi, dit Sylvain.
- Ecoute.
Ils eurent alors l’impression d’entendre un bruit se rapprocher. Comme quelque chose que l’on frotte légèrement sur le sol. Le bruit produit par un délicat frôlement sur les murs se dirigeait vers eux. Ils auraient alors juré voir un morceau d’obscurité plus dense que le reste avancer dans leur direction. Ils descendirent à toute vitesse au rez-de-chaussée. Au bas des marches, ils auraient pu jurer entendre un gémissement de rage, de frustration. Ils quittèrent en trombe la maison.
De retour chez eux, ils s’enfermèrent à double tour. Il leur fallut du temps avant de retrouver leurs esprits. Ils ne savaient pas ce qu’ils avaient vus et entendus mais une chose était certaine, c’est qu’ils ne remettraient plus jamais les pieds à côté.
Le soleil levant les trouva endormis dans les bras l’un de l’autre sur le divan. La télévision était allumée et les programmes matinaux défilaient sur l’écran. Ils étaient encore fatigués. Ils n’avaient dormi que quelques heures et, de surcroît, leur sommeil avait été peuplé de cauchemars. Ils décidèrent de s’octroyer une journée de repos afin de récupérer des émotions de la nuit dernière. Maintenant que le soleil était revenu, ils se sentaient légèrement ridicules. Le jour avait partiellement chassé les frayeurs nocturnes mais un malaise subsistait. Ni l’un ni l’autre ne parlèrent de ce qui s’était passé.
La journée s’écoula et l’après-midi était déjà bien entamée lorsqu’on sonna à la porte. C’était leur propriétaire, un homme sympathique d’une quarantaine d’année, qui venait s’assurer que tout se passait bien. Ils discutèrent une bonne heure durant devant une bonne tasse de café et un plateau de biscuits. Sylvain aborda alors le sujet qui lui tenait à cœur depuis la veille au soir.
- Dites-moi, je crois qu’il y a un petit problème d’humidité sur le mur de notre chambre, dit-il.
- Ah oui. Ca c’est un problème récurrent. Cette humidité provient d’à côté. Je vous achèterai le produit pour traiter le mur. Vous serez alors tranquille pour quelques mois.
- Seulement ? s’étonna Vinciane.
Le brave homme avait l’air embêté.
- Ben oui, dit-il. La maison d’à côté est inoccupée et, comme il n’y a personne pour chauffer, ça traverse le mur. Je vous en avais parlé lors de la signature du bail.
- Je m’en souviens, dit Sylvain, mais je ne pensais pas que cela prendrait une telle ampleur.
- Et comment est-ce possible que cela revienne ? demanda Vinciane.
- C'est-à-dire que, depuis que les pompiers ont aspergé la maison, l’humidité n’est jamais complètement partie.
- Les pompiers ? demanda Sylvain.
Le propriétaire eut l’air encore plus gêné.
- Oui. La dernière personne ayant habité là est subitement devenue dingue. Une nuit, elle a tué sa femme et ses fils. Elle a mit le feu à leurs corps avant de se donner la mort d’un coup de carabine. Le feu s’est alors étendu dans la chambre et les pompiers sont intervenus pour maîtriser l’incendie. Heureusement, la maison n’a pas été trop abîmée.
- Oh mon Dieu ! s’exclama Vinciane. C’était il y a longtemps ?
- Voyons voir. Cela doit faire environ quinze ans maintenant.
- Les malheureux, dit Sylvain.
Le propriétaire opina du chef.
- Leurs corps ont été enterrés au cimetière communal. Enfin ce qu’il en restait. La chaleur les avait fondus les uns aux autres, ce qui fait qu’ils ont été inhumés ensemble dans la même tombe. Ce drame a donné une mauvaise réputation à la maison et, depuis, elle est toujours inhabitée.
- Une mauvaise réputation ?
- Ce ne sont que des racontars vous savez. Des idioties de villages.
- Qui consistent en quoi ? demanda Sylvain.
- Certains disent que, la nuit anniversaire de cette catastrophe, on voit des flammes ravager la chambre. Ensuite survient un coup de feu et tout s’arrête.
- Il y a des témoins ?
- Un ou deux ivrognes du quartier seraient prêts à le jurer mais ce ne sont que des billevesées. Ne vous inquiétez pas avec ça.
Sur ces paroles, il prit rapidement congé de ses hôtes.

Le soir, Sylvain et Vinciane eurent du mal à s’endormir mais les heures de sommeil en retard eurent raison de leurs frayeurs.

Sylvain se réveilla en sursaut. Il avait fait un horrible cauchemar. Il avait rêvé du drame qu’avait conté le propriétaire.
Il se redressa et se frotta les yeux. Une odeur désagréable régnait dans la pièce. Il n’osait allumer de peur de réveiller Vinciane. Il se sentait bizarre. Il avait un nœud au creux de l’estomac. Il descendit silencieusement boire un verre d’eau et fumer une cigarette.
Alors qu’il allumait cette dernière, il eut l’impression que quelque chose d’anormal se produisait. Il entendit subitement un bruit à l’étage. Le même bruit qu’il avait entendu la veille dans la maison d’à côté. Comme si on traînait quelque chose de léger sur le sol. Il remonta les escaliers à toute vitesse. Il n’avait plus peur de réveiller Vinciane, il craignait pour elle. Il ouvrit la porte de la chambre à toute volée et alluma la lumière. Une ombre noire se tenait penché sur sa femme. La chose se tourna brusquement vers lui et il aurait juré voir une lueur de folie animé le regard de l’être. Ce dernier se dispersa, comme s’il était constitué de poussière. Les milliers de grains se jetèrent sur lui. Ils pénétrèrent sans ses narines, dans sa bouche, dans chacun des pores de sa peau. Il avait beau hurler, Vinciane ne se réveilla pas. Elle était comme anesthésiée. Alors que ses yeux disparaissaient sous la poussière noire qui envahissait ses orbites, il identifia l’odeur qui flottait dans la chambre. Une odeur de pétrole. Ses yeux devinrent alors complètement noirs et il arrêta de se débattre. Un rictus mauvais déforma son visage. Il porta la main à la poche de son pantalon.

- Adieu, ma chérie, dit-il en faisant tourner la mollette de son briquet.
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MessageSujet: Re: La maison d'à côté   La maison d'à côté EmptyLun 11 Sep 2006 - 17:11

En fait, aprés un bon début, je trouve que la fin devrait être retravailllée; on comprends mal ce qui se passe; je présume que les poussières qui constituent "l'ombre noire" sont les cendres des habitants de la maison d' à coté, qui se mettent à posséder Sylvain, mais cela n'est pas bien suggéré. De même je trouve que l'histoire des meutres et de l'incendie a coté arrive trop brusquement, trop prés de la fin...Il aurait fallu l'amener plus progressivement, faire monter plus la tension, les bruits étranges, la mauvaise réputation de la maison, puis enfin l'irruption du surnaturel...
Sinon les idées sont bonnes, ce serait un texte à reprendre...
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MessageSujet: Re: La maison d'à côté   La maison d'à côté EmptyLun 11 Sep 2006 - 18:46

Merci Paladin pour ton com.

Je suis d'accord avec toi. La nouvelle n'est en fait qu'un premier jet. J'aime placer ce genre de texte ici sur le forum car cela me donne idée généralement précis du sens dans lequel je dois retravailler.
Je vais reprendre ca sous peu et y replacer une version "améliorée" (enfin j'espère, lol) en fonction es com que j'y reçois.

Merci Bad)
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