999 devil's street

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Voici la première partie d'un texte sur lequel je travaille actuellement. Je suis en train de retaper la suite, je m'arrangerais donc pour poster la suite avant la fin de semaine...

999 devil's street

Devenir propriétaire de sa maison. Chose dont tout le monde a rêvé au moins une fois dans sa vie. Malgré la conjoncture actuelle, certaines personnes y parviennent quitte à en payer le prix. Ce fût le cas de Rob et Sally Birkin il y a deux ans. Ils avaient fait l'acquisition d'une somptueuse demeure victorienne en face de chez moi. Son coût d'achat était faible certes, mais cela leur a coûté bien plus qu'une simple somme d'argent: leurs vies...

Denver, 15 décembre 1999:

Le froid avançait à grands pas dans le dernier hiver de ce millénaire. Au travers de la neige et du vent glacial, Rob et Sally Birkin grelottaient attendant la venue du promoteur immobilier. Claire Burton avait plus de quarante cinq minutes de retard et s'ils n'étaient pas retenus ici par la hâte de signer l'acte de propriété de cette splendide demeure, ils auraient quittés les lieux depuis longtemps.

Ils s'apprêtaient à faire l'acquisition d'une somptueuse demeure victorienne qui à leurs yeux était vendue à un prix défiant toute concurrence. Rob qui avait appelé l'agence l'ayant mise en vente dès qu'il avait vu l'annonce ne parvenait toujours pas à comprendre que ce petit coin de paradis n'avait pas trouvé acquéreur au cours des six mois qui avaient précédés son appel date à laquelle, la maison avait été mise en vente. Il avait tenté d'interroger Claire à ce sujet, mais elle s'était montrée assez réticente à l'idée de répondre à cette question. La pluie se joint alors à la fête suivie de la grêle. Et c'est sous ce déluge qu'arriva Claire Burton trempée jusqu'au os des suites de cette averse soudaine.

-Bonjour monsieur et madame Birkin! Veuillez excuser mon retard, j'ai été retardée par deux acheteurs potentiels qui avaient du mal à se décider...

-Ce n'est rien Claire hormis le temps qui ne nous a pas été favorable.

-J'en suis navrée croyez moi. Maintenant si vous le voulez bien, nous allons effectuer une dernière visite, et procéder à la signature de l'acte de propriété que vous devez attendre impatiemment...

Ils la regardèrent tous deux d'un air amusé puis avancèrent vers le porche pour s'abriter. Claire sortit alors un énorme trousseau de clés et déverrouilla la porte qui s'ouvrit dans un vacarme assourdissant. Tout en entrant dans la maison, ils constatèrent une fois de plus que son acquisition était l'affaire du siècle, Son entrée était scindée en deux par un immense escalier dont chacune des rampes était ornée de deux gargouilles. Le rez-de chaussée comprenait un immense salon/séjour, ine salle de musique dotée d'un magnifique piano et une vaste cuisine idéale pour les familles nombreuses ce qui n'était pas encore le cas de Rob et Sally qui pour le moment profitaient pleinement de leur vie de couple. L'étage quand à lui, comptait six chambres, trois salles de bain et une grande bibliothèque. Chacune de ces pièces était remplie de meubles très anciens probablement à l'effigie des anciens occupants de cette splendide demeure.

Un portrait les représentant figurait d'ailleurs au sommet de l'escalier et leur faisait froid dans le dos. La toile avait été peinte dans la salle de musique. L'expression de leur visage était si triste, que l'on pouvait se demander s'ils avaient été heureux au moins une fois dans leur vie.

-Qu'est-il arrivé aux propriétaires de la maison Mlle Burton?

-Ils ont décidés de vendre la maison après le décès de leur fils. Sa mort leur a brisé le cœur et son père ne supportait plus de vivre en ces murs car tout ici lui rappelait son fils...

-Et la maison n'a jamais été louée où mise ne vente avant nôtre venue?

-Si il y a un an environ à un couple de retraités. Mais ils ont disparus du jour au lendemain sans laisser de traces. Deux mois après leur disparition, la police a abandonnée les recherches et comme vous vous en doutez, la maison a été remise en vente...

La peur audible dans la voix de Claire Burton laissait Rob et Sally perplexes. Quelles choses horribles dont ils ignoraient l'existence avaient pu être perpétrées ici pour l'effrayer à ce point? Malgré tout, ils désiraient acheter cette maison et rassurèrent immédiatement Claire à ce sujet qui les invita à venir dans la cuisine pour signer l'acte de propriété.

Quatre semaines s'écoulèrent avant que Rob et Sally Birkin n'emménagent au 999 devil's street. Leur arrivée se fit sans la moindre difficulté contrairement à leur première nuit au sein de cet immense demeure. A quatre reprises, ils furent réveillés par ce qui semblait être des murmures provenant de la cave. N'ayant rien relevé d'étrange, Rob regagna les bras de Morphée jugeant plus utile d'explorer les lieux aux premières lueurs de l'aube ce qui lui offrirait une bien meilleure visibilité.

Aux premières heures de la matinée, Rob se leva bien déterminé à découvrir ce que recelait la cave qui était susceptible de concorder avec ce qu'ils avaient entendus dans les ténèbres de cette nuit glaciale. Tout en gravissant les marches, il se souvint alors qu'ils n'avaient pas visités la cave lors de leurs nombreuses venues avant l'achat. Cela avait bien peu d'importance certes mais il appréhendait la découverte de cette pièce. La cave couvrait une majeure partie de la maison et recelait bon nombre de meubles et de bibelots dont il ignorait la provenance. Certains d'entre eux dissimulés dans un sombre recoin attirèrent cependant son attention. Il découvrit un guéridon orné d'un candélabre sous lequel avait été disposé un oui-ja. Les anciens habitants étaient-ils des adeptes de la sorcellerie où autre bizarrerie de ce genre..? Ce qui l'intriguait d'autant plus au sujet de cette étrange découverte, c'était le manque évident de poussière sur ces objets comparé aux autres entreposés ici comme s'ils avaient été utilisés récemment...

N'ayant rien découvert de probant quand aux étranges bruits de la veille, il décida de remonter et de ne rien révéler à Sally concernant sa mystérieuse découverte de la cave. La journée suivit donc son cours. Rob déballait les derniers cartons tandis que Sally s'exerçait au piano dans la salle de musique. Tout en la regardant jouer, Rob ne cessait de repenser au tableau ornant le haut de l'escalier qui avait été peint dans cette pièce. Cette toile le terrifiait toujours autant et il se sentait observé à chaque fois qu'il passait devant. Mais dans le fond, il trouvée cette idée stupide car les tableaux et autres objets du même acabit étaient totalement dénués de vie...

Il discutait avec Sally des petits travaux qu'ils pourraient effectuer afin d'embellir la maison quand soudain, ils furent interrompus par le bruit de la sonnette. Rob lui fît signe d'attendre et se dirigea vers l'entrée intrigué car ils n'attendaient aucun visiteur et en dehors de Claire Burton et de leurs employeurs respectifs, personne n'était en possession de leur nouvelle adresse. Il ôta le verrou et regarda au dehors mais ne vit personne à l'entrée où aux alentours. Cependant, une enveloppe était disposée sous une pierre. Cette dernière n'était pas affranchie et aucun nom n'y figurait. Qui donc avait bien pu la mettre ici? Il ôta alors la pierre s'en empara et entreprit de l'ouvrir. La lettre qu'elle contenait avait été rédigée à l'aide d'une plume tel un manuscrit de l'ancien temps et ne comportait qu'une seule et unique phrase:

Cette demeure est celle du diable! Partez avant qu'il ne soit trop tard!

Il se dit alors que ce courrier était l'œuvre d'un fou où d'une personne jalouse de leur acquisition. Il la glissa alors dans sa poche et décida de ne plus y songer.

-Qui était-ce Rob? Demanda Sally au moment où il refermait la porte.

-Personne chérie! Quelqu'un à du se tromper. Répondit Rob brièvement.

Sally remarqua au son de sa voix qu'il lui cachait quelque chose mais ne jugea pas utile d'insister à ce sujet. Rob retourna à ses occupations et les cartons diminuèrent à grands pas. Voyant l'heure tardive et le peu de choses restant à faire, ils partirent se coucher. Sally trouva le sommeil rapidement tandis que Rob parcourait son subconscient. Il ne cessait de repenser aux bruits étranges qu'il avait entendu la nuit précédente et à cette mystérieuse lettre. Ces deux incidents pouvaient-ils être liés? Peut être était-ce l'œuvre de l'énigmatique Claire Burton ou encore des anciens occupants de la maison qui étaient décidés à récupérer leur propriété...

Toutes ces suppositions lui torturaient l'esprit constamment et relâchèrent soudainement leur emprise au moment ou les murmures émanèrent à nouveau de la cave. Son esprit devenait-il la proie d'une folie soudaine? Bien décidé à en avoir le cœur net, il prit la lampe posée sur sa table de chevet et descendit dans les ténèbres. Les chuchotements se faisaient plus présents à chacun de ses pas. Qui donc était dissimulé ici bas? Bien que les bruits se faisaient on ne peut plus audibles, il n'en comprenait pas le sens comme s'ils étaient prononcés dans une langue inconnue. La terreur s'empara de lui quand il vît que personne n'était en bas. Cependant, quelqu'un où quelque chose étaient venu ici car les bougies ornant le candélabre étaient allumées et le oui-ja semblait avoir bougé. S'agissait-il d'un cambrioleur où d'une blague de mauvais goût?

Il remontait dans la pénombre, restant aux aguets ignorant s'il était seul ou non. Une fois sur le pallier, il partit prendre sa batte de base-ball dans l'armoire et décida de veiller apeuré à l'idée que l'on vienne les prendre dans leur sommeil, Rien ni personne ne vint cette nuit là qui lui parût

incroyablement longue. Le jour se leva et il décida de gagner son lit épuisé par son éprouvante nuit d'angoisse. Quatre heures s'étaient écoulées depuis cet instant, et Sally l'attendait à son chevet une tasse de café à la main. Elle en profita pour lui demander pourquoi il s'était subitement levé au milieu de la nuit et ne s'était pas recouché. Il lui répondit alors qu'il avait fait un mauvais rêve et n'avais pas réussi à retrouver le sommeil. Sally qui savait que ces paroles n'étaient que mensonge, lui avoua qu'elle était parfaitement éveillée au moment ou il avait regagné le lit conjugal et que ses quelques heures de sommeil n'avaient été que cauchemars et agitation profonde...

Comprenant au regard accusateur de Sally qu'aucune excuse ne l'apaiserait, il lui parla alors des bruits étranges et des objets qui avaient bougés à la cave. Intriguée autant que lui à l'idée que quelqu'un se soit introduit chez eux par effraction, elle lui suggéra d'appeler la police et contacter Claire Burton afin de lui signaler ce problème chose qu'il fît immédiatement. Le policier qui prit l'appel fût assez expéditif et lui expliqua que faute de preuves d'une possible effraction, il n'était pas en mesure de faire quoi que ce soit pour le moment mais l'invita à renouveler son appel si un autre incident de ce genre venait à se produire. Excédé par la remarque de cet officier, Rob raccrocha le téléphone et essaya de contacter Claire espérant que cette dernière se montrerait un peu plus coopérative. Il passa alors les quinze minutes suivantes à attendre que quelqu'un daigne prendre son appel en compagnie des « quatre saisons » de Vivaldi ce qui à la longue, ne faisait qu'accentuer sa nervosité. Finalement, sa secrétaire l'invita à renouveler son appel car Claire était en rendez-vous extérieur pour la journée. Sur ces belles paroles, il prit congé et décida d'aller ramasser les quelques feuilles mortes du jardin espérant ainsi apaiser ses nerfs...

Il passa deux bonnes heures à déblayer le jardin qui à première vue était d'une superficie égale voire supérieure à celle de la maison. Terminant d'amasser les derniers tas de feuilles au niveau de la devanture, son regard s'arrêta soudainement sur l'un des rosiers qui aussi surprenant que cela pouvait paraître, commençait à offrir ses premiers bourgeons. Rob était choqué par cette découverte car en piètre jardinier qu'il était, il savait pertinemment qu'aucune fleur où plante de ce type ne fleurissait à cette période de l'année.
- Surprenant n'est-ce pas?

Rob sursauta ne sachant pas si ces mots étaient l'œuvre de son subconscient ou ceux d'un visiteur inattendu. Il se retourna et comprit alors qu'il n'était pas seul. L'homme qui se tenait face à lui devait être d'un âge proche de la retraite. Il portait un long imperméable beige et les quelques cheveux qu'il semblait lui rester étaient dissimulés sous un feutre noir. La canne sur laquelle il prenait appui, ne faisait que confirmer son grand âge.
- Pardonnez moi si je vous ai effrayé ce n'était pas mon but.
- Ce n'est rien Monsieur! Par contre, j'ignore qui vous êtes et ce que vous faîtes ici. Lui dit-il tout en le dévisageant.
- Je suis Jack Mendez! J'habite la maison en face de la votre de l'autre côté de la rue. N'ayant pas encore eu l'occasion de faire votre connaissance, j'était venu vous souhaiter la bienvenue et vous offrir ce modeste présent.

Tu devrais éviter de noyer tes lecteurs potentiels avec pleins de textes. Plus tu propose de texte (dans une très courte période de temps) et plus tu diminue le nombre de critiques potentielles que tu peux recevoir pour chacun d'eux.

Surtout qu'il y a des nouvelles de partout en ce moment...

Enfin, heureusement, les tiennes sont courtes

Merci pour le conseil Max! Dans ce cas je me contenterais de poster le reste de celle-ci et d'attendre un peu avant d'en poster d'autres...

C'est mieux. Max a raison. Le noyau de lecteurs n'est pas énorme et chacun a un emploi du temps qui ne lui permet pas toujours de lire autant qu'il voudrait. Donc, poster à intervalles pas trop rapprochés vaut mieux, ce qui laisse à ton texte l'occasion d'avoir plusieurs avis avant qu'on ne se penche sur le suivant.

Suite de cette nouvelle que je viens tout juste de peaufiner. N'hésitez pas à me faire part de vos remarques si d'autres modifications sont à faire en espérant que cette nouvelle vous plaira...

Il lui tendit alors un petit paquet de la taille d'une boîte de conserve que Rob ouvrit immédiatement afin de ne pas offenser son invité. La stupeur le frappa une fois de plus quand il découvrit le crucifix dissimulé dans le
petit paquet mauve qu'il tenait entre ses mains. Il tendit alors le paquet à Jack et lui dit.

- C'est très gentil à vous monsieur Mendez mais je préfère vous le rendre car cet objet n'ornera pas la moindre parcelle de ma maison.
- Ces paroles sont celles d'un homme qui ne croit pas ou plus en dieu. Permettez moi Rob de vous demander pourquoi avez vous perdu la foi?
L'expression de son visage changea alors et son regard méfiant laissa place à un regard vide qui ne faisait qu'accentuer son air accablé.
- Quand j'avais huit ans, ma mère est morte d'un cancer du sein que les médecins ont diagnostiqués trop tard malheureusement. D'après eux, le cancer était bien avancé et il ne lui restait plus que quelques mois à vivre. Finalement, son combat a duré quatre longues années. Durant tout ce temps, elle nous a demandé à mon frère et moi de prier pour sa survie car en grande croyante qu'elle était, dieu seul pouvait lui venir en aide dans cette épreuve difficile. Malgré tout, le cancer a eu sa peau et dieu l'a rappelée à lui. Mon père n'a pas supporté son départ et s'est donné la mort quatre ans plus tard. Il s'est pendu dans sa chambre le jour de noël. Joli cadeau pour deux jeunes enfants... Suite à cela, nous sommes allés vivre chez ma tante à Boston. Depuis cette fameuse nuit, vingt-six années ont passées et ma foi n'est jamais revenue...

-Je comprends mieux votre ressentiment à ce sujet mais permettez moi tout de même d'insister. Il vous sera très utile ici tout comme à vos prédécesseurs...
-Que voulez vous dire Jack? Savez vous quelque chose au sujet de leur disparition?
-Malgré l'amitié qui nous unissait jusqu'au soir de leur disparition, je ne sais rien de plus que ce que j'ai pu lire dans la presse. Transmettez mes amitiés à votre femme et venez me rendre visite à l'occasion. Je suis un vieillard bien seul qui aurait bien besoin de compagnie de temps à autre.
Mettant fin à leur conversation sur ces étranges propos, Jack regagna son domicile. Rob se sentait offensé mais pas vis à vis de son nouveau voisin. Car même si ce dernier l'avait amené sur une route de charbons ardents, Claire Burton lui avait volontairement caché ce qu'elle savait ici. Avide de vérité, il se rendit au journal local afin d'en apprendre d'avantage sur cette mystérieuse disparition qui à ses yeux, cachait très certainement autre chose.
Sur place, il fût accueilli par Emma Watson qui après quelques minutes de discussion faisant office de bienvenue, l'emmena à la salle des archives tout en lui souhaitant de trouver ce qu'il était venu chercher. Il passa plusieurs heures à parcourir les journaux sans trouver la moindre information. Pensant que ses recherches étaient peine perdue, il s'apprêtait à plier bagage quand soudain, un article attira son attention. Le journal datait du 6 mars 1998 et en première page, figurait la photo de deux personnes âgées au dessus de laquelle on pouvait lire:
« Nouvelle disparition étrange sur devil's street »
La terreur frappe une fois de plus la ville de Denver qui vit dans l'angoisse depuis la mystérieuse disparition de Johnny et Samantha Hawkins il y a deux semaines. La police a été alertée par l'un de leurs proches resté sans nouvelles depuis plusieurs jours. Après de longues recherches à leur domicile et dans les lacs et forêts avoisinantes, aucun indice n'a été découvert. Ce couple retraité depuis peu, semblerait avoir disparu sans laisser de traces ce qui inquiète l'inspecteur chargé de l'enquête car il s'agit de la quarante-septième disparition inexpliquée au cours des cinq dernières années. Parmis les nombreux disparus, dix-sept auraient résidé au 999 devil's street demeure longuement considérée comme diabolique par l'église locale dont le père Mc Clusky qui travaille activement sur cette enquête avec la police. Soupçonnant un quelconque lien avec cette maison, la police en a formellement interdit l'accès ainsi que toute transaction immobilière la concernant pendant la durée de l'enquête...

La vérité était bien plus sordide qu'il ne pouvait l'imaginer. Johnny et Samantha Hawkins n'étaient pas les seuls disparus. Dix-sept autres personnes avaient disparues au 999 devil's street et cela était vraiment inquiétant. Il ne parvenait toujours pas à comprendre pourquoi Claire leur avait cachée cela sachant qu'ils l'auraient découvert tôt ou tard. Effrayé par cette macabre découverte, il décida d'aller rendre visite au père Mc Clusky avant de rentrer et d'avertir Sally. Le père Mc Clusky avait un logement de fonction situé à quelques mètres de l'église. Il hésita longuement avant de frapper à sa porte car il redoutait le sermon du prêtre quand au fait qu'il ait perdu la foi. Rob frappa à trois reprises et malgré la rapidité avec laquelle Mc Clusky avait ouvert la porte, l'attente lui avait semblé interminable. L'homme semblait bien plus âgé que Jack Mendez et n'allait probablement pas tarder à siéger aux côtés de son « dieu »...
- Désolé mon fils il est un peu tard pour une confession revenez demain matin je vous prie.
- Bonsoir mon père! Je ne viens pas pour une confession. Mon nom est Rob Birkin et je viens d'emménager au 999 devil's street avec mon épouse Sally. Depuis quelques temps, nous sommes en proie à d'étranges incidents au sein de la maison. Ayant été informé par monsieur Mendez de la disparition des anciens occupants, j'ai été consulter les archives du journal local afin d'en apprendre d'avantage. J'ai alors découvert ce qui s'était réellement passé en ses murs et j'ai appris que vous aviez enquêté avec la police sur ces disparitions. Je me permets donc de venir vous voir afin de savoir ce qui s'est réellement passé.

- Vu l'endroit d'où vous venez, je comprends mieux la raison de votre venue à cette heure si tardive. Il fait assez froid dehors à cette période de l'année. Prenez donc la peine d'entrer, nous serons bien mieux devant un bon feu de cheminée avec un bon verre de scotch. Ce sera l'occasion de faire plus ample connaissance et j'en profiterais pour vous dire ce que je sais sur cette maudite demeure.
Mc Clusky le regardait d'un air terrorisé comme s'il venait de voir un revenant. Il se servit un verre de scotch qu'il ingurgita en une fraction de secondes puis resservit deux verres et en tendit un à Rob tout en lui demandant de lui expliquer en détails ce qui s'était passé depuis leur emménagement. Rob lui parla alors des bruits qu'il avait entendu dans la nuit, des objets qui avaient bougés ainsi que des plantes florissantes qui ornaient leur jardin dans le froid hivernal. Le père Mc Clusky qui avait écouté son récit avec la plus grande attention lui dit alors:
- J'aurais du me douter que tout cela aurait fini par recommencer. Quelques jours avant leur disparition, les Hawkins sont venus me voir. Ils avaient également été les victimes de ce genre de manifestation et étaient venus me demander conseil. Je devais alors les contacter afin d'aller là bas et de bénir la maison mais comme vous le savez, ils ont subitement disparus sans laisser de traces. Quand aux nombreuses autres disparitions, je pense qu'elles sont toutes en rapport avec la maison. Depuis la mort du fils des Jenkins- les premiers habitants de la maison, je lutte pour sa destruction mais personne n'a voulu agir. La seule et meilleure chose que je puis vous conseiller Rob c'est de quitter la maison aussi vite que possible. Cette demeure est maudite et elle aura votre peau comme celle de tant d'autres...
Après toutes ces révélations, Rob avait une vision bien différente des choses. Il ne s'agissait pas de simples disparitions où d'un quelconque malade mental qui s'en prenait aux habitants de la ville mais de l'œuvre du diable. L'opposé d'un dieu auquel il avait cessé de croire depuis vingt-six longues années. Pourtant il s'agissait probablement du seul être capable de lui venir en aide à cet instant. L'heure était maintenant venue de laisser de côté sa rancœur et d'accepter le fait que dieu n'était en rien responsable de la mort de sa mère.
Mais avant toute chose, il devait discuter avec Sally! Tout en regagnant le chemin de la maison, il réalisa le sens du cadeau de Jack Mendez. Ce dernier l'avait mis en garde et par ce geste avait cherché à les préserver. Entendant le claquement de la porte, Sally arriva tel une furie et lui demanda où il avait passé sa journée. En guise de réponse, Rob lui demanda de s'assoir et d'écouter attentivement ce qu'il avait à lui dire. Elle le regarda perplexe et terrifiée à la fois. Il siégea alors à ses côtés et commença son récit. Il lui parla de sa visite au journal et de son entrevue avec Mc Clusky. Sally comprit immédiatement où il voulait en venir.
-Si je comprends bien, tu souhaites vendre la maison Rob mais où allons nous aller?
- Pour le moment je l'ignore. A la première heure demain matin, je contacterais Claire Burton pour lui dire que nous partons et de ce fait, chercher un autre logement.

Sally finit par acquiescer comprenant que rien ni personne ne le ferait changer d'avis. Le lendemain matin, Rob appela l'agence qui l'informa de l'absence de Claire ce qui le mit hors de lui persuadé qu'elle ne voulait pas lui parler. Trois jours plus tard, elle n'était toujours pas joignable. Il apprit cependant qu'elle n'était pas venue travailler depuis plusieurs jours et ce sans prévenir l'agence ce qui n'était pas dans ses habitudes.

Rob fût alors en proie à une pensée qui lui glaça le sang: Claire était-elle également devenue l'une des nombreuses victimes de la maison? Il s'empressa d'appeler la police où il fût accueilli par le même officier qu'a son précédent appel. Cette fois-ci, ce dernier se montra plus aimable et après avoir écouté son récit, lui annonça qu'il allait enquêter sur la disparition de Claire et le contacterait dès qu'il serait en mesure de lui en apprendre d'avantage. Ne voulant pas rester inactif durant l'enquête de la police, il décida de partir à la recherche de Claire avec l'aide du père Mc Clusky. Ce dernier lui promit alors de venir le lendemain matin bénir la maison et de l'aider dans ses recherches. Il ne découvrit rien de probant au fil de la journée contrairement à Sally qui venait de trouver une coquette maison dans le centre-ville et avait prit rendez-vous le lendemain après midi pour la visiter. Ravi par cette nouvelle, Rob commença immédiatement les cartons. Les heures suivantes passèrent beaucoup plus vite qu'il ne l'aurait cru et Sally lui demanda de venir se coucher au moment ou minuit sonnait ses premiers coups.

Il se réveilla soudainement entendant de nouveau des murmures provenant de la cave. Mais cette fois-ci, quelque chose était différent. En plus des murmures dont la langue lui était toujours inconnue, Rob entendait des sanglots d'enfant. Il se dépêcha de se rendre en direction de la cave, mais jugea préférable d'appeler Mc Clusky car il ne serait pas de taille à lutter seul contre une force qui lui était totalement inconnue et probablement insensible aux coups de batte. Le prêtre arriva quelque minutes plus tard en tenue de cérémonie armé d'un crucifix et de nombreuses bouteilles d'eau bénite. Ils prirent également deux lampes torches et descendirent vers l'inconnu.

L'atmosphère qui régnait à la cave était aussi glauque que lors de ses précédentes excursions mais on y ressentait également un froid glacial qui n'y était pas habituel. Ils avançaient prudemment tel deux enfants apeurés imaginant quelconque créature résidant dans la cave et attendant patiemment leur venue afin de les entraîner dans les ténèbres.
Une fois de plus, le candélabre était allumé et Rob sachant que personne n'était venu ici, se demandait qui où quoi avait bien pu l'allumer. Les murmures continuaient incessants mais pourtant, ils étaient seuls ici bas. Mc Clusky attira l'attention de Rob sur le oui-ja qui s'était mis à bouger soudainement. Comprenant qu'ils n'étaient pas les seuls occupants de ce lieu funeste, ils regardèrent les lettres se succéder pour former les mots suivants:
Rendez nous notre fils avant qu'il ne soit trop tard.
Rob qui ignorait le sens de cette manifestation, se tourna vers Mc Clusky qui lui dit alors,
-Je pense qu'il s'agit de Jeff et Mathilda Jenkins. Ce que j'ignore par contre, c'est pourquoi ils nous demandent de leur rendre leur fils Ronny qui est décédé en ces murs il y a de très nombreuses années.
-Que lui est-il arrivé exactement?
-Un matin de décembre, Mathilda Jenkins, est montée nettoyer les chambres. Ronny qui à l'époque était âgé de six ans, jouait paisiblement dans la salle de musique pendant ce temps là. Quelques minutes plus tard, elle est descendue s'assurer que tout allait bien car elle ne l'entendait plus. Ronny n'était plus là! Elle l'a cherchée pendant plus de deux heures sans résultat et suite à cela, plusieurs hommes de la ville ont organisés des battues dans les alentours. Trois jours plus tard, aucune trace de lui n'a été découverte à quelconque endroit avoisinant. La police a continuée les recherches pendant plus d'un mois mais il n'a jamais été retrouvé. Le plus étrange dans cette histoire, c'est que tous les accès de la maison étaient verrouillés de l'intérieur. Tout le monde l'a donc laissé pour mort et ses parents n'ont jamais faits leur deuil. Quatre ans plus tard, Jeff a décidé de vendre la maison car tout en ces murs lui rappelait Ronny...

C'est ainsi que Rob découvrit la terrible malédiction qui planait sur le 999 devil's street. Toutes les abominations perpétrées en ces murs avaient été causées par les manifestations de Jeff et Mathilda Jenkins qui ne trouveraient le repos qu'au moment où leur fils leur serait rendu. Rob décida alors d'essayer d'entrer en contact avec eux.
Bonjour! Mon nom est Rob Birkin. J'ai appris ce qui vous était arrivé et j'en suis navré croyez moi. Malheureusement, j'ignore totalement où il se trouve. J'aimerais tellement vous le rendre mais j'en suis incapable. Seul dieu le peut...

Aucune réponse ne lui vint comme il s'y attendait mais les esprits se manifestèrent d'une toute autre manière. Les bougies ornant le candélabre s'éteignirent subitement et le froid glacial qui régnait s'intensifia. Soudain, un fort courant d'air en provenant du mur situé à leur gauche se fît sentir. La maison avait-elle encore d'autres secrets à leur livrer..? Cherchant un objet capable de briser le mur, il trouva une masse dans un sombre recoin et commença à frapper. Le mur s'avérait être très solide et il peinait à l'abattre. Après d'interminables efforts, le mur émit un faible craquement. Ils dégagèrent alors les briques fendues et firent une découverte qui leur glaça le sang.
En les laissant pénétrer dans cette salle, la maison avait révélée ses derniers secrets et donnée la réponse à de nombreuses questions restées en suspens durant de très nombreuses années. Plusieurs dizaines de corps jonchaient le sol et d'autres ornaient les murs tels une tapisserie de mauvais goût... L'odeur de putréfaction était insupportable, probablement à cause de l'état de décomposition avancé de certains cadavres. La majeure partie était des enfants mais trois corps attirèrent leur attention dans ce musée des horreurs. Il s'agissait de ceux de Johnny et Samantha Hawkins puis de Claire Burton. Le doute était maintenant levé sur sa disparition comme celle de tant d'autres qui sans cette découverte n'aurait jamais été élucidée.

Les murmures reprirent alors leur place dans ce lieu funeste et divers objets commencèrent à voler dans la pièce. Au travers de ce tumulte incessant, une sorte de voile brumeux s'installa et un visage s'y dessina. Sa perfection était telle, que Mc Clusky n'eût pas le moindre mal à le reconnaître. C'était celui de Ronny Jenkins.
Son visage exprimait haine et désarroi à la fois. Tout en les regardant fixement, il murmurait des mots dans un langage similaire à celui que Rob avait entendu tant de fois. Cela expliquait les bruits angoissants au cœur de la nuit. Mais à qui s'adressait-il? Rob voulait tenter d'entrer en contact avec lui mais s'y résigna au moment où une forte douleur s'empara de sa main droite. Il lâcha la lampe rougeoyante qui lui avait provoquée une forte brûlure au niveau de la paume sa main. Cette dernière éclata en mille morceaux ainsi que celle de Mc Clusky qui en proie à la panique, sortit un crucifix et commença à prier tout en aspergeant la pièce d'eau bénite. Se fît alors entendre un hurlement qui laissa à nouveau place aux ténèbres.

Ils avaient reconnus la voix de Sally que Rob appela à plusieurs reprises mais aucune réponse ne lui vint de sa part où de celle du prêtre dont les prières avaient subitement cessées. La lumière revint subitement offrant à Rob la vision d'une chose qu'il n'oublierait jamais et serait probablement la dernière qu'il verrait. Celle qui l'avait hantée chaque nuit comme tant d'autres avant lui et s'apprêtait à l'emmener dans les lueurs mortes dans lesquelles son âme errerait damnée avec celle des quarante-sept autres damnées de cette sordide demeure...

Épilogue

Deux semaines se sont écoulées depuis ma première rencontre avec Rob Birkin. Avec son épouse, ils avaient emménagés au 999 devil's street en face de chez moi. Chaque habitant de cette ville connaît l'histoire de cette sordide demeure et tout comme eux, j'ai choisi de garder le silence. Le jour où Rob a commencé à comprendre ce qu'il s'y passait, je lui ai conseillé de partir mais il était déjà trop tard malheureusement. Quelques jours plus tard, j'ai reçu une vidéo de lui.
Sur cette dernière, il m'a expliqué qu'il avait fini par apprendre l'horrible vérité au sujet de la maison et qu'il voulait mettre fin à toutes ces atrocités. Depuis, je n'ai pas eu la moindre nouvelle de Rob et Sally. J'ai signalé leur disparition et la police comme à son habitude ici, a ouverte une enquête qui sera classée sans suite au cours des prochaines semaines. Ce jeune couple victime de cette malédiction viendra donc s'ajouter à la longue liste des disparitions de cette ville.
Je ne parviens plus à trouver le sommeil, probablement rongé par la culpabilité que j'éprouve vis à vis des nombreuses victimes de la maison. Je pense que l'heure est venue de mettre un terme à cette vague de meurtres même si je dois payer cet acte de ma vie. J'ai acheté suffisamment d'essence pour brûler cette maudite maison. Espérons que le seigneur me donnera la force d'agir et que son alter-ego n'aura pas raison de mon âme tourmentée avant que cette diabolique maison n'ait dispersée ses dernières cendres...

Jack Mendez,
31 décembre 1999

Salut Randall

Je rejoins mes petits camarades sur la fréquence de présentation de nouvelles, surtout que tu publies "on line" avec les contraintes du forum (fond noir, petite police, interlignage serré, mise en page basique : très contraignant pour le lecteur - Autres désavantages, 1/ les commentaires des membres se retrouvent au milieu de 2 parties si ton texte, comme celui-ci, est presenté en plusieurs morceaux 2/ obligation de lire d'une traite (pour ne pas perdre le fil) ce qui , pour les nouvelles "longues" est très fastidieux.

Toutes ces contraintes assoment un lecteur chevronné et rompu à le lecture à l'écran et découragent tout les autres.

Pour pallier à cela, tu as plusieurs solutions :

1/ Transformer ton texte .doc en PDF et le balancer online sur le serveur de notre hôte (voir dans la rubrique "Vos nouvelles,...." pour la marche à suivre). Si tu as deux doigts de jugeotte et une petite maîtrise de l'informatique, tu y arriveras sans problème. Ton texte est hebergé ici, peut être indexé dans les bibliothèques du Manoir, accesible à tous, à tout moment.

2/ Publier tes nouvelles sur ton site, ton blog (tu peux paramétrer le fond, l'interlignage, la taille de la police, plus confort pour ton lecteur). Cela évite le "saucissonage" de ta nouvelle par des commentaires, et une maîtrise de ta mise en page.

3/ Publier ton texte (converti en PDF) sur un hébergeur gratuit sans FTP (type Cjoint). La contrainte est que ton texte n'est présent sur la toile que 504 heures mais il peut être "récuperer" (enregistrer sur le disque dur de la personne qui pourra prendre son temps pour le lire) ou l'imprimer.

Tu verras la différence sur le nombre des gens qui te lisent, et nous aussi, sur le confort que cela va nous apporter!

A te lire, randall !

Merci pour la remarque Dagobert! Je tenterais l'expérience cjoint pour la prochaine dans ce cas là...

Texte au format PDF ce qui vous facilitera la tache. Bonne lecture à tous!

http://img28.xooimage.com/files/d/2/f/999-devil-s-street-e6bc97.pdf

Je remarque que ce texte n'a pas de comm. Pas bien ça. Donc, voici le mien.
Franchement, c'est celui de toi qui, pour le moment, m'a le plus déçu. Je ne lui trouve rien qui le sauve. Idée banale, traitement maladroit, fond non maîtrisé, incohérences et même moments ridicules.
Heureusement que tu t'améliores dans d'autres textes. Donc, ne prends pas ombrage et continue à écrire. C'est en forgeant qu'on devient forgeron et si tu ne veux pas devenir forgeron, c'est en écrivant qu'on devient écrivain.

Il ne sagit pas non plus de ma préférée mais pour moi, celle quue j'avais le moins réussi jusque là était "le petit cimetière dans la prairie". Je pense que chacun de mes textes a besoin d'une petite remise à neuf, je m'y mets dès que possible sans pour autant aller trop vite...