Une nouvelle que j’ai lue il y a longtemps (presque quand tu l’as postée, en fait), mais pour laquelle j’avais jamais pris le temps d’écrire un commentaire. Maintenant, c’est fait !
« En descendant le reflet du miroir, elle vit sa poitrine bien trop peu généreuse »
=> « En modifiant l’angle du miroir », plutôt, non ?
« pour rendre son torse un peu plus visible »
=> ça fait vachement masculin quand même, le mot « torse » !
« Elle se souvenait de son début de rentrée, en Septembre »
=> pas de majuscule aux mois
« Encore les strings, ça faisait des centaines d’années qu’on en voyait ; mais là, c’était officiel : c’était LA beauté, pour l’habit féminin… »
=> « Encore les strings » est très familier (toute la phrase l’est, mais ce morceau en particulier)
« Margot senti son coeur la soulever de surprise »
=> Euh… hein ?
Tu voulais pas plutôt dire « se soulever » ?
« Son sang se fit glacé, l’espace d’un instant »
=> « Son sang se glaça l’espace d’un instant » est plus fluide…
« Elle se cogna une ou deux fois contre les murs et les poubelles qui traînaient »
=> c’est un peu cliché, le coup de la fille qui, bouleversée, se cogne contre tout ce qu’il y a sur son chemin.
« Quelques irréductibles « Black&White » des années 2020, avec leurs chemises courtes et leurs pantalons larges à moitié blanc, à moitié noirs, immergeaient encore de temps à autre »
=> « émergeaient ». Sinon l’idée des Black&White est bien trouvée.
« porter ces couleurs flashes et fluores »
=> « flashes et fluo »
« Sa déroute l’avait emmenée à l’entrée de la banlieue Sud, où l’on construisait ces derniers appartements novateurs en matière marron. »
=> excellent
Mais j’ai du mal à croire que ça soit aussi fiable que le béton !
« La corruption avait déjà touché les mairies lorsque la France eut trouvé sa libération, en votant à 69 % pour l’extrême droite. »
=> « trouva », mais « trouver sa libération » est assez maladroit.
« La famille du défunt se montra impolie durant les interrogatoires, puis les procès qu’engendrèrent les relations qu’ils portaient durant les années 2020. »
=> « puis
lors des procès… » Sinon on pense que « les procès » est sujet, donc ça va pas puisqu’aucun verbe ne s’y rattache.
« une enquête suivante sur des plaintes de voisinage finit par faire céder le juge »
=> « une autre enquête »
Sur tout le texte :
− quand est-ce que tu vas te décider à « justifier » tes textes ? C’est bien plus propre !
− gros problème de passé simple. Tous tes verbes à la troisième personne qui ne font pas partie du premier groupe sont en fait des participes passé, parce qu’il leur manque un « t » !
− la mise en page est pas dégueu, mais mettre des alinéas au lieu de sauter une ligne à chaque nouveau paragraphe, ça serait peut-être mieux (et au pire, si tu trouves ça indigeste, tu peux toujours changer l’interligne et passer à 1,5).
Bon alors ensuite, le texte. L’idée me paraît bonne, mais elle aurait gagné à être un petit peu plus développée, comme a dit Jonathan-asian. Pas forcément un pavé à la Tak ou à la Lestat, hein. Mais 4 pages c’est un peu court, bien que tu réussisses à poser le décor comme il faut, de ce côté y a pas de problème. Et justement, on aurait aimé en savoir un peu plus sur la façon dont les modes (on en a un petit aperçu avec les Black&White, qui font office de marginaux, un peu comme les gothiques, punks et compagnie le sont aujourd’hui) et les mœurs ont évolué. Est-ce que les adultes sont habillés flashis aussi, ou bien c’est seulement les ados ?
Quel âge a Margot ? Elle est au collège, non ? Et tu dis qu’à son âge, les autres enfants n’osent pas encore s’habiller flash. Pourtant je pense que c’est justement à cet âge qu’on est le plus influencé par la mode. Ils devraient s’empresser d’acheter les dernières fringues tendances pour se sentir plus à l’aise dans leur corps qui change.
Sinon j’aime beaucoup la fin. Très acide et révoltante, même si pas étonnante (on sait bien que c’est la société qui l’emporte toujours). Mais c’est bizarre que Margot, qui est une fille un peu en avance pour son âge au niveau de la mode (si j’ai bien compris), ait pu se lier (même si ce n’est « que » par Internet) à un rejeté de la société. D’un côté ça montre qu’elle est pas entrée complètement dans le système, mais en même temps, elle a l’air de beaucoup tenir à s’habiller in. C’est assez paradoxal, non ?
Au niveau de l’écriture, ça se lit bien mais il y a énormément de phrases maladroites. La ponctuation des dialogues est à revoir, aussi.
En fait, l’histoire est bien, mais la forme pèche. Corrige et étoffe tout ça, et ça fera quelque chose de chouette ! Ҫa a du potentiel je pense.