LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 Extrait de roman (Les Valnars)

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2 participants
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TAK
Travelo kamikaze
TAK


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MessageSujet: Extrait de roman (Les Valnars)   Extrait de roman (Les Valnars) EmptyLun 26 Jan 2009 - 21:13

En vue des evenements récents, j'ai trouvé l'idée interessante de vous soumettre un morceau de mon roman en gestation qui traitait de ce sujet (les grandes tempêtes qui ont devasté notre pays). Voici donc un tout piti bout, où il exactement question de cela.
Vous ne connaissez ni les personnages ni les lieux, mais ne vous formalisez pas : ce n'est pas de grande importance. Les personnages sont Nicolas et Gabriel, des amis d'enfance Cool
Si vous interesse - je parle aux membres plutot récents qui ne savent pas de quoi il retourne - le prologue de ce roman est dispo dans cette meme section sous le nom "Les Valnars - Prologue".
_________________________


Tout commença en 1999, cette année funeste que la plupart des français (encore plus dans ce coin-ci du pays) s'accordèrent à nommer celle de la "grande tempête". A dire vrai, l'appellation n'était pas si pompeuse que cela, car la tempête en question causa en effet de lourdes pertes matérielles et humaines dans tout le pays, et certaines régions furent complètement dévastées. La furie destructrice de celle-ci avait littéralement balayée le pays et certains lieux en garderont les douloureuses stigmates pendant les décennies à venir...
Les bois et les forets furent une cible de choix pour cet avant-goût d'Armageddon, dont celle qui se trouvait à proximité de notre petite commune, naturellement.

Lorsque je pénétrais dans la forêt, en compagnie de mon ami, cette dernière m’offrit un paysage de fin du monde digne des plus fantastiques histoires de Lovecraft : de gigantesques chênes déracinés avaient laissé derrière eux de larges trous béants (à l’endroit même où s’étendaient auparavant leurs imposantes racines) dans lesquels croupissaient maintenant de petites mares d’eau stagnante. Les arbres qui dominaient il y a encore peu de leur haute stature les plus jeunes pousses avaient été éventrés ou déchiquetés - pour ceux d’entre eux qui étaient resté debout. La foudre s’était bien entendu mêlée de la partie. Certains arbres, portant encore sur leurs corps défigurés les brûlures qui avaient totalement calcinés quelques uns de leurs congénères, s’emmêlaient et s’enchevêtraient de façon chaotique de leurs bases jusqu’à leurs sommets élevés dans une étreinte mortelle - tels des squelettes d’anciens amants figés par la mort soudaine dans leur dernière danse - tandis que d’autres gisaient à même le sol, dans un état à peine reconnaissable…quant au sol lui-même, il était noyé sous un océan de branches et d’écorce pulvérisés par la furie démentielle de la nature…
Gabriel et moi, comme je l'avais déjà mentionné plus haut, étions des amoureux de notre forêt et la voir ainsi défigurée nous causa autant de chagrin que de plaisir, car elle se parait ainsi des plus incroyables décors de catastrophe naturelle qu'il nous était possible d'imaginer.
Toute cette dévastation, toute cette fureur : c'était à la fois merveilleux, excitant et terriblement angoissant. Savoir que nous n'étions que des pions sur l'échiquier de la création et que la première tempête venue pouvait nous effacer de ce si joli tableau d'une petite pichenette...oh oui, c'était terriblement angoissant et pourtant si réel.
"Nous sommes peu de choses" affirme ce fameux lieu-dit entendu et ré-entendu tant de fois. C'est exactement ce que nous pensions moi et Gabriel en pénétrant dans la foret dévastée, quelques jours après la tempête...

"T'as vu ça Nico? Elle y est pas allée de main, morte, hein?" me lança-t-il en contemplant l'incroyable spectacle qui s'offrait à ses yeux.
- Ouais, j'te parie même que ma chienne en a chié dans sa niche!
- Sérieusement. J'aurais jamais pensé que...wow! c'est tellement hallucinant, dantesque...je crois même que je pourrais en écrire une histoire. C'est toujours mieux que ces love-story ratées que je griffonne depuis des mois.
Gabriel, outre son intérêt immodéré pour tout ce qui touchait à l'histoire locale, la littérature, l'étude des anciennes civilisations ou les religions, était aussi un écrivain débutant assez prometteur. Il avait dix-neuf ans cette année-là et j'étais d'une année plus jeune que lui.
- Tu ne trouves pas ça effrayant de savoir que cette foret que nous connaissons depuis des années peut être complètement reconfigurée en quelques heures par la seule force des éléments? Penses un peu à la main de l'homme qui exploite ces arbres depuis tant d'années, depuis des siècles même, alors qu'il n'est jamais arrivé encore qu'il manque de ressources...et penses maintenant à cette foutue tempête qui balaie tout ça en une soirée, sans que personne ne puisse rien y faire. Ni les hommes, ni le bon Dieu : personne, absolument personne n'a de moyens contre ce genre de choses (il leva en parlant les mains au ciel, dans un geste théâtral). Surtout pas nous. Nous ne sommes que des insectes doués de paroles, Nicolas. Regardes ce qui s'étend devant toi, assimiles-le bien et penses-y donc un peu, au lieu de me vanter les problèmes gastriques de ta pauvre chienne.

Je le regardais, interloqué. L'envie irrépressible d'éclater de rire se mêlait à la prise de conscience des paroles que je venais d'entendre et je ne sus quoi penser pendant quelques instants.
Finalement, ce fut lui qui éclata de rire en premier. Il me frappa l'épaule en gardant son sourire et me balança :
- Allez, je te faisais marcher. Des tempêtes comme ça, il s'en passe tous les jours, sur Terre. Je parlais juste pour le plaisir de parler. Mais quand même...c'est impressionnant tout ce fouillis d'arbres arrachés et pulvérisés...ça m'a inspiré.
-Tu devrais mettre ça dans ton histoire, lui répondis-je. Te sous-estimes pas, t'es vraiment bon. J'aimerais sincèrement posséder juste la moitié de ton talent.
- Tu en as plus que tu le penses, mon ami. Tu verras bien dans quelques années...

Sur ce, nous continuâmes notre avancée dans le champ de bataille végétal qui s'étalait devant nous de tous les cotés. Ce fut une agréable journée d'hiver, pas trop froide ni pluvieuse; et c'est avec plaisir que nous nous avancions au milieu de toute cette désolation, en bavardant de tout et de rien, les yeux grands ouverts. Je me rappelle encore parfaitement de chaque mot prononcé ce jour, de chaque détail, de chaque nuance. Malgré le ciel gris et le temps frais, ce fut une journée formidable.
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Catherine Robert
Matronne Lova Moorienne
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MessageSujet: Re: Extrait de roman (Les Valnars)   Extrait de roman (Les Valnars) EmptyLun 26 Jan 2009 - 22:04

On reconnaît bien là Tak et sa passion de la nature qu'on retrouve dans bon nombre de ses récits
C'est pas mal, mais je trouve que, outre que ça devrait être retravaillé un peu, ça manque d'ampleur dans la description des dégâts provoqués par la tempête.
A part ça, on peut pas dire grand chose de plus sur un si petit extrait. Mais je me rappelle que j'avais bien aimé le prologue et que j'attend toujours que tu le finisses ton roman.
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TAK
Travelo kamikaze
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MessageSujet: Re: Extrait de roman (Les Valnars)   Extrait de roman (Les Valnars) EmptyMar 27 Jan 2009 - 11:32

Merci pour la lecture et tes encouragements, Cathy ! Wink
C'est vrai qu'en relisant, je me suis rendu compte que certains passages meriteraient d'etre retravaillés. J'ai commencé à ecrire ce roman en 2005 et à cette epoque je n'avais quasiment aucune experience en ecriture.
J'ose espérer avoir fait qques progrès depuis lol mais après pour relancer la machine, je dois avouer que j'ai un enorme poil dans la main... Rolling Eyes
Je suis sûr que Max a ecrit son dernier poeme pour moi lol
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Catherine Robert
Matronne Lova Moorienne
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MessageSujet: Re: Extrait de roman (Les Valnars)   Extrait de roman (Les Valnars) EmptyMar 27 Jan 2009 - 11:38

Pour nous. Mon pauvre roman attend toujours que je lui revienne.
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MessageSujet: Re: Extrait de roman (Les Valnars)   Extrait de roman (Les Valnars) Empty

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