LE MANOIR DU FANTASTIQUE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

LE MANOIR DU FANTASTIQUE

Inscrivez-vous, présentez-vous, Firmin prépare votre suite...
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-45%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go /1 To
1099.99 € 1999.99 €
Voir le deal

 

 Joker !

Aller en bas 

Cette histoire, vous la trouvez :
Géniale
Joker ! Vote_lcap0%Joker ! Vote_rcap
 0% [ 0 ]
Très bonne
Joker ! Vote_lcap100%Joker ! Vote_rcap
 100% [ 1 ]
Sympa
Joker ! Vote_lcap0%Joker ! Vote_rcap
 0% [ 0 ]
Pas mal mais pourrait être améliorée
Joker ! Vote_lcap0%Joker ! Vote_rcap
 0% [ 0 ]
Pas terrible
Joker ! Vote_lcap0%Joker ! Vote_rcap
 0% [ 0 ]
Nulle
Joker ! Vote_lcap0%Joker ! Vote_rcap
 0% [ 0 ]
Total des votes : 1
 

AuteurMessage
khyor
Sangsue mort-vivante
Sangsue mort-vivante
khyor


Masculin
Nombre de messages : 5
Age : 43
Date d'inscription : 04/12/2009

Joker ! Empty
MessageSujet: Joker !   Joker ! EmptySam 5 Déc 2009 - 22:35

Citation :
Une autre petite histoire, dans un autre registre, en attendant la suite de "Une vie pour une autre" Smile

La pièce était plongé au cœur d'une épaisse fumée. Quatre hommes étaient assis autour d'une table de jeu. Les quatre plus grosses fortunes du pays qui se disputaient le pouvoir, cigare et verre de whisky à la main, n'hésitant pas à sacrifier leur employés tel de vulgaires pions. Une voix raisonna dans la pièce en s'exclamant, « Christian c'est à toi ! ». Et l'homme répondit : « Vous allez voir, ce mois-ci, je vais vous étonner ! ».

* * *


Gérald Fontaine n'était pas le genre d'homme à sortir gagnant d'un entretien d'embauche bien qu'il soit un bourreau de travail. Il se ridiculisait d'emblée des les premiers instants de la conversation, en partie par ses efforts démesuré de présentation. Il avait tout juste tente-deux ans et il était plutôt grand et maigre pour ne pas dire chétif. Ses cheveux bruns étaient légèrement dégarnis sur le front et plaqué à la cire. Quant à ses yeux, ils étaient gris et caché derrière une grosse pair de lunette en écaille marron. Ce n'était pour ainsi dire vraiment pas un bel homme. Quoiqu'il en soit, il avait tenté sa chance avec cette annonce trouvé dans une petite gazette locale, et le pessimiste de service fut étonné d'obtenir une réponse favorable pour l'un des quatre postes à pourvoir.

Cela faisait plusieurs mois que Gérald avait décroché ce boulot. Comme à son habitude, il avait bosser sérieusement sur les missions qui lui avaient été confiés et le jour qu'il attendait avec impatience était arrivé. Tous les mois l'employé le plus assidu de chaque bureau se voyait accordé un entretien particulier avec le comité de direction. Tout cela afin de prendre part à des projets d'envergures qui de toute évidence ne pouvait que contribuer à gravir des échelons au sein de l'entreprise.

Mais c'était sans compter sur sa chance légendaire. Gérald arriva avec dix-huit minutes de retard à la réunion quotidienne de neuf heure après avoir crevé la roue de son vélo sous une pluie torrentielle. Il était en nage et la cire mêlé à l'eau de pluie en venait même à dégouliner sur son visage.
Il entra dans la plus grande discrétion si l'on omit le son que produisaient ses chaussures humides. Il prit place aux côtés de ses collègues pour finalement apprendre que ce qu'il convoitait tant, avait été décerné à David Berthelot, la seul personne qu'il méprisait plus que tout.
Par opposition à Gérald, David était plutôt séduisant et carré comme un sportif. Ses yeux vert faisaient fondre la moindre femme qui se faisait prendre dans leurs sillages. Il était bien impulsif et limite narcissique mais tellement sur de lui que tout lui réussissait.

La réunion prit fin sur des félicitations et il se dirigèrent tous vers la salle détente. Gérald resta assis un instant accusant le coup, puis rejoignit ses collègues. Il pouvait entendre les rires et les bavardages du couloir. Des conversations qui cessèrent dès qu'il mit un pied dans la pièce. C'était tout les jours la même chose et bien que cela le mettait mal à l'aise, il faisait l'effort de se déplacer quand même. Il glissa une pièce et sélectionna un café court avec triple dose de sucre. La machine sonna après une dizaine de secondes bruyantes. Il but son café en trois gorgés et jeta son gobelet. Celui-ci heurta les bords de la poubelle et disparut derrière. Il ne lui fallut que quelques instants pour réparer sa maladresse. Il découvrit par la même occasion derrière la poubelle, une boite de carte à jouer qu'il enfila dans sa poche. Il quitta la pièce et se rendit à son bureau, le numéro 32 au premier étage.

Chaque bureau accueillait tout au plus quatre personnes.
Gérald pénétra dans son bureau et accrocha sa veste encore humide au porte manteau. Il s'installa confortablement dans son fauteuil et regarda de plus prêt cette boite de carte à jouer. Elle n'avait semble t-il rien d'extraordinaire. Elle était plutôt vieille et à en juger par le poids elle devait être vide. Il l'ouvrit pour le vérifier et il trouva un carte blanche à l'effigie d'un joker dont les contours semblait en relief. Il passa son index sur le motif et ressenti une douleur tel un coup d'aiguille. Une goutte de son sang imbiba la carte, remplissant peut à peu les contours et révélant un Joker sanguinaire souriant à l'excès. Intrigué Gérald examina la carte dans tous les sens et trouva au recto des inscriptions.

Créer votre propre chance. Votre vie est médiocre ? Vous n'êtes pas satisfait de ce qui vous arrive ? Invoquez le Joker et dupez le destin. Offrez-vous une seconde chance qui en vaudra la peine ! Attention : Ne fonctionne que dans les 2 minutes qui suivent l'événement à changer.

A la lecture de ce message, Gérald ne put s'empêcher d'éclater de rire. Au même moment, ses collègues entrèrent dans la pièce.
David s'installa à son bureau juste en face de celui de Gérald. Ils devaient se supporter l'un l'autre dans le blanc des yeux tous les jours. Enora Fouquet s'installa dans le bureau sous la fenêtre. C'était une fausse blonde, assez petite mais qui avait de l'énergie à revendre. C'était aussi la comique du bureau 32 et elle n'avait pas la langue dans sa poche. Gérald en pinçait pour elle, mais ne supportant plus son regard mielleux, elle avait déplacé son bureau sous la fenêtre du fond, juste derrière lui.
Catherine Tournier, entra à son tour. Elle prit place juste à droite de la porte. C'était aussi une petite femme, mais brune avec de grands yeux marrons. Elle avait pour habitude d'attacher ses cheveux en chignon et malgré son air sévère, c'était une femme plutôt sociable et patiente, mais très influençable, notamment par les confidences d'Enora. Du coup, elle ne portait pas non plus Gérald en estime.

Avant de se remettre au boulot, David chargea les photos de son dernier voyage en Asie histoire de frimer un peu quand son économiseur d'écran se mettra en marche.
Catherine en été subjugué. Elle en profita pour se rendre à ses côtés alors qu'il signait quelques documents relatif à l'entretien particulier qu'il avait décroché ce matin. Elle ne manqua pas l'occasion non plus de lui confier le courrier qu'il avait reçu aujourd'hui et dont elle s'était donné la peine de récupérer à l'accueil comme un gentille petite secrétaire bien que ce ne soit pas son rôle.

Gérald trouvait la scène pathétique, mais n'en était pas moins jaloux. En regardant la carte dans sa main, il eut un fou rire et dans sa folie il jeta sa carte comme dans un partie et murmura « JOKER ! » Il y eut un flash éblouissant sans que personne sauf lui ne s'en rende compte. Il se retrouvait deux minutes en arrière et Catherine était encore assise à son bureau. Mais le plus étrange, c'est qu'elle ne regardait plus dans la direction de David, mais vers Gérald. Elle se leva et vint s'adresser à lui avec un jolie sourire.
- « Tiens, j'ai récupérer du courrier pour toi à l'accueil ».
Gérald était scié, il ne sut quoi répondre et resta sans voix. Ce qui venait de se produire dépassait l'entendement, voir même toute ses espérances. Le paquet à la main, il jubilait d'avoir trouver le moyen de renverser une fois pour toute la balance dans le déroulement de sa misérable vie. Il se rendit compte tout à coup en le secouant qu'il n'était plus vide. Une nouvelle carte avait fait son apparition, un valet de pique avec le visage de Catherine. Il voulu se rendre compte jusqu'où son valet irait et l'interpella à son tour.
- « Dis-moi Catherine, tu pourras me rapporter un café après mangé, je vais rester là ce midi, j'ai pas mal de travail ».
- « Pas de problème, je te prendrais aussi un sandwich ».

Pour la première fois, Gérald contrôlait la situation, et savourait un sentiment de puissance qu'il n'avait jamais connu auparavant. Et bizarrement David et Enora ne réagissait pas, comme si tout cela était dans l'ordre naturel des choses désormais. Il se sentait pousser des ailes et pour la première fois il décida d'affronter ses sentiments pour Enora. Il s'approcha d'elle sûr de lui et lui demanda d'une voix nasillarde si elle serait disponible demain soir pour un petit dîner en tête à tête.
- « Non, mais t'as perdu la tête ! » Lui répondit-elle offusquée.
La réponse ne fut pas longue et il se prit une de ses claques allant jusqu'à faire voltiger ses lunettes de l'autre côté du bureau. De son côté David ne put s'empêcher d'éclater de rire. Rouge de honte, Gérald rampa à la recherche de ses lunettes. Il se releva avec une certaine hargne dans les yeux qu'on ne lui connaissait pas. Il abattit sa carte sur le bureau et cria cette fois : « JOKER ! » Un nouveau flash se produisit et deux minutes furent effacées. Il s'avança confiant affublé d'un sourire espiègle et refit sa demande. Cette fois, la jeune femme tomba sous la charme et accepta volontiers l'invitation avec les sourires complices de son amie Catherine. Il retourna à son bureau et découvrit une nouvelle carte dans le paquet. Un dame de cœur au trait d'Enora était apparue.

Gérald était au comble de la joie et au bord de la folie. Son visage autrefois terne et sans vie révélait l'extravagance de ses désirs. Il se remit au travail réjouit comme jamais. Il travailla consciencieusement jusqu'à la pause déjeuner et durant toute la durée de celle-ci.

Treize heure trente, c'était l'heure de la reprise. David entra dans le bureau, mais il était seul. Gérald le questionna pour savoir ou étaient passé Catherine et Enora, mais il répondit qu'il ne voyait pas de qui il voulait parler et il se remit au travail. Sur le coup, Gérald crut à une mauvaise blague mais il regarda autour de lui et vit que les deux bureaux était vide. La peur prit possession de son corps et ses yeux s'écarquillèrent d'effroi. Des questions fusèrent à toute allure dans sa tête. Où sont-elles passées ? Ont-elles existé ? Est-ce que j'ai rêvé ? Suis-je fou ? Il ouvrit son tiroir et regarda dans le paquet de carte. Le valet de pique et la dame de cœur avaient disparu. Seul le joker était encore là, affublé de son sourire machiavélique. Il était perdu, et ne savait plus qui ou quoi croire. Le doute s'installa dans son esprit et malgré la douleur encore présente sur sa joue, il se convainquit que tout cela était le fruit de son imagination et qu'elles n'avaient probablement jamais existé.

Seize heures, c'était l'heure de la pause café. Il descendit accompagné de David qui le devança d'un pas rapide quelques mètres avant la porte. Et le même manège se produisit dès lors que Gérald entra à son tour. Des plus irrité, Gérald s'emporta et commença à hurler. Il ne lui manquait plus que la camisole de force. Il sortit sa carte et hurla « JOKER ! » en la plaquant sur la machine à café. Le flash lui redonna deux minutes de son temps. Lui et David quittaient à peine leur bureau. Lorsqu'ils arrivèrent dans le couloir, c'est lui qui prit l'initiative de le devancer et d'entrer en premier. Cette fois, les bavardages continuèrent et il put de bon cœur se mêler au rire. Tout le monde se tordait de rire à chacune de ses blagues qui portaient toutes David en dérision. Ce dernier était devenu le centre des attentions et ne savait plus ou se mettre.
Après avoir regagné son bureau, Gérald découvrit sans grande surprise une nouvelle carte. Le roi de carreau avec la belle gueule blonde de David. Il jeta le paquet au fond du tiroir et se remit au travail en pouffant de rire.
Quelqu'un frappa à la porte quelques minutes plus tard. C'était Michel Perrin, le chef de secteur affecté au bureau 32. C'était le même homme qui avait accordé à David l'entretien particulier ce matin. Il venait justement lui annoncer que l'une de ses missions à remporté un tel succès que le client s'est engagé sur un partenariat longue durée et qu'une promotion n'était pas à exclure. David ne cacha pas sa joie une fois la porte refermée. Allant même jusqu'à se pavaner auprès de Gérald qui manifestement le contemplait avec un visage d'aliéné doté d'une irrépressible envie de rire. « JOKER ! » Brailla t-il en lançant la carte contre la porte, flashant toute la pièce et faisant disparaître par la même occasion son rival. Une nouvelle carte été apparu dans le paquet. Un as de trèfle.
Quelqu'un frappa de nouveau à la porte. Monsieur Perrin apparut sourire au lèvre s'exclamant :
- « C'est votre jour de chance Monsieur Fontaine. Il semblerait que vous ayez attirer l'attention de notre Directeur. Il souhaiterait s'entretenir avec vous à propos de l'excellent travail que vous avez réalisé aujourd'hui. Il vous attends dans le hall d'accueil ».

Gérald était en extase. Fini le minable et naïf individu que j'étais, pensa t-il. Faites place, au grand, à l'extraordinaire, à l'extravagant Gérald !

Il pénétra dans l'ascenseur et appuya sur le bouton du rez-de-chaussé. Il était fier, et n'était en aucun anxieux de rencontrer pour la première fois, Christian Guerin, son directeur.
L'ascenseur se rendit au rez-de-chaussé, annonçant son arrêt par un léger son de cloche. Les lourdes portes métalliques s'ouvrirent sur une obscurité sans faille. Gérald supposa s'être trompé. Pensant avoir atteint le parking souterrain, il appuya de nouveau sur la touche mais les portes ne bougèrent pas d'un poil. Un frisson lui traversa le corps. Il était à peine dix-huit heures alors s'il se trouvait bien dans le hall d'accueil, la lumière extérieur ne pouvait faire autrement que de traverser ses larges baies vitrées.

Gérald finit par se décider à sortir et il fit un pas en avant, s'aventurant seul dans l'incertitude. Les portes se refermèrent aussitôt derrière lui, l'abandonnant à son sort. La terreur prit possession de Gérald et la sueur commença à perler sur son front. Soudain, une lumière apparut au loin au travers d'une fenêtre. Il laissa échappé un soupir de soulagement et commença à se diriger vers elle. L'étreinte de son costume deux fois trop petit se relâcha et il ne remarqua pas le changement de la forme de ses vêtements ni de leurs couleurs qui s'opérèrent au fur et à mesura qu'il se rapprochait de la lumière.

Le voilà arrivée faisant face à une haute plaque de verre sans poignée ni ouverture ni paysage, juste un vide immaculé. Le délire s'était installé. Il commença à frapper du point puis à tambouriner comme un malade en criant « JOKER JOKER ! », faisant tinter les clochettes du chapeau qu'il portait alors sur la tête. Un chapeau rouge de bouffon.

* * *


Christian apposa ses cartes les unes après les autres sur la table sous le regards attentif de ses adversaires. D'abord le valet de pique, puis la dame de cœur, le roi de carreau et l'as de trèfle. Et enfin il abattit sa carte maitresse, le JOKER rouge !
La partie se termina ainsi, faisant de lui le grand vainqueur ce mois-ci.

Le mois suivant, dans la gazette locale à la rubrique emploi :
Entreprise à taille humaine, recrute des jeunes diplômés désirant monter en compétences via un programme de formation interne dans le domaine du design et de la communication. 4 postes à pourvoir. Contactez Sarah au : 01.23.45.67.89.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Joker ! Empty
MessageSujet: Re: Joker !   Joker ! EmptyMer 16 Juin 2010 - 16:20

J'ai relevé quelques fautes :

n'hésitant pas à sacrifier leur employés
leurs

Il se ridiculisait d'emblée des les premiers instants
dès

par ses efforts démesuré de présentation
démesurés

dégarnis sur le front et plaqué à la cire
plaqués

Quant à ses yeux, ils étaient gris et caché
cachés

une boite de carte à jouer
cartes

Catherine en été subjugué.
était subjuguée

Il se remit au travail réjouit comme jamais
réjoui

Gérald le questionna pour savoir ou étaient passé Catherine et Enora
passés

les deux bureaux était vide
vides

Une nouvelle carte été apparu dans le paquet
était apparue

la lumière extérieur ne pouvait faire autrement
extérieure

que de traverser ses larges baies vitrées
ces ce ne sont pas les siennes

Il laissa échappé un soupir
échapper

tu as l'air de connaitre les règles d'accords, mais j'ai l'impression que quelquefois tu les oublie par inatention, peux être devrais tu te relire plus ?

Quant à l'histoire, je la trouve bien construite et même carrèment démoniaque dans sa conclusion.

J'attends avec impatience de tes nouvelles histoires.
Revenir en haut Aller en bas
 
Joker !
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
LE MANOIR DU FANTASTIQUE :: ECRITURE :: VOS NOUVELLES, ROMANS-
Sauter vers: