L'ami du petit déjeuner

Allez ! Ma première histoire sur le forum. C'est une histoire que j'ai écrite il y a quelques temps. J'ai effectué certaines corrections qu'une certaine montagnarde que Tak connait bien m'avait fait. Plus quelques autres que j'ai fait moi même. Voilà voilà


Le réveil sonna à six heures trente comme tous les matins. Jérome arrêta la sonnerie d’un geste machinal en appuyant sur le bouton et bougonna comme tous les matins.

La veille au soir, sa femme et lui avaient reçu des amis pour un repas un peu plus arrosé que prévu.

Quatre apéro, une bouteille de vin blanc, une de rouge et un petit armagnac pour faire passer le tout. A une heure trente, le couple d’amis parti et Alice et Jérome étaient allés se coucher sans prendre le temps de débarrasser la table.

Et ce matin, un hachoir avait élu domicile dans le crane de Jérome.

Néanmoins, il réussit à s’asseoir au bord de son lit, jugea ses pantoufles et se concentra pour les enfiler. Il se demandait s’il n’allait pas appeler le bureau pour dire qu’il était malade et qu’il ne pouvait pas venir aujourd’hui. Toutefois, il se rappela qu’il avait un rendez-vous important en fin de matinée. Il était donc hors de question de rester à la maison. Il n’avait pas assuré la veille, et devait l’assumer maintenant.

Il se leva, non sans mal, et prit la direction de la salle de bain. Une douche s’imposait.

Jérome ouvrit le robinet d’eau chaude et pendant que le chauffe-eau faisait son travail, il enleva son caleçon et son tee-shirt. Il passa sa main sous l’eau. Elle était très chaude. Il tourna alors le robinet d’eau froide tout en rentrant dans la douche. Il ferma la porte et s’aspergea le visage. La journée allait être longue aujourd’hui. Très longue.

Une fois sa toilette terminée, il s’habilla, pesta contre sa cravate qui ne voulait pas se laisser faire et descendit ensuite les escaliers pour aller prendre son petit déjeuner.

Une fois dans la cuisine, il appuya sur le bouton « on » de la bouilloire. Son bol au couleur du PSG, son équipe de foot préférée, se tenait dans le placard. Il prit également une petite cuillère et son ami du petit déjeuner ; j’ai nommé Ricoré. Il ouvrit la boite et au moment où il plongeait la cuillère à l’intérieur, heurta quelque chose de dur et renversa du coup plein de poudre de café sur la table.

« Putain de merde ! »

Il alla chercher l’éponge et essuya de suite avant que ça ne colle. Une fois fait, il regarda la boite pour savoir ce qui avait provoqué sa maladresse.

Contre la paroi, un carré, d’un centimètre de coté à peu près, et qui paraissait très dur. La façade de l’objet était transparente et l’on pouvait voir à l’intérieur. Il tapota dessus avec le dos de la cuillère. Ca ne voulait pas se détacher. Et alors qu’il s’approchait de plus près pour mieux examiner la chose, le carré s’ouvrit en deux. Comme une porte coulissante, la partie flasque se détacha en deux et ce qui était à l’intérieur sauta au visage de Jérome. Il n’eut pas le temps d’esquiver mais par réflexe et par surprise, il ouvrit la bouche et avala ce qui venait de l’attaquer.

Une douleur terrible au niveau de l’estomac le plia en deux. Il voulut se mettre les doigts dans la bouche pour se faire vomir, mais ses bras refusèrent de bouger. Il se rendit compte avec stupéfaction, qu’il n’avait plus le contrôle de son corps.

La douleur passa et sans qu’il le veuille, il se leva. Il était terrifié à l’idée que cette chose puisse prendre possession de son corps. Il était spectateur de ses gestes. Il ne dirigeait plus rien.

Il se vit alors prendre le plus gros couteau dans le tiroir du placard de la cuisine et s’avança vers les escaliers. Il comprit de suite. Son locataire voulait faire de lui un assassin. Il était terrorisé. Dans un instant, il allait commettre le plus odieux des crimes. Il voulut crier pour alerter Alice. Mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il commença à monter les marches. Le couteau de boucher dans sa main droite.

Il cherchait une solution afin d’arrêter ça. Il se battait contre un ennemi invisible qui vivait dans son corps. Mais rien ne pouvait empêcher le monstre d’assouvir sa faim de sacrifice.

Jérome devint alors spectateur de l’assassinat qu’il allait commettre. Il se regarda ouvrir la porte de la chambre qu’il partageait avec Alice. Allongée dans le lit, une nuisette noire comme simple vêtement, elle se retourna vers lui, un sourire aux lèvres. A cet instant, elle ne remarqua pas le couteau.

"Bonjour mon chéri !"

Alice remarqua vite que quelque chose n’allait pas. Et son sourire se figea et se changea en une sorte de rictus de terreur.

La main droite de Jérome venait de se lever. La lame brillait à la clarté de la lune qui brillait au delà des fenêtres.

Elle n’eut pas le temps de crier que déjà, le premier coup la frappa sous le sein droit.

Plusieurs coups la frappèrent en pleine poitrine. Le sixième la tua. Mais le bras de l’assassin continua ce mouvement de va et vient une quarantaine de fois.

Jérome hurlait à l’intérieur de son corps. Impuissant.

Une fois finit, il descendit les marches, se dirigea vers la cuisine et prit la boite de Ricoré. Il ouvrit la bouche et le monstre retourna dans sa petite cavité.

Jérome s’écroula à terre. Ses muscles, comme atrophiés, refusèrent alors de le tenir debout.

Il était couvert de sang. Celui d’Alice. Sa femme bien aimée qu’il venait pourtant de massacrer à coups de couteau, sans rien pouvoir faire contre cette violence inouïe.

Il était sept heures quarante cinq. Il voulait appeler les secours mais il n’en avait pas la force. Alors il hurla. De désespoir et de haine.

Les voisins, alertés par les cris, appelèrent la police.

A huit heures cinq, Jérome était menotté et il essayait d’expliquer à la police ce qui c’était passé. Bien entendu, personne ne le crut.

Les légistes relevèrent les empreintes sanglantes un peu partout dans la maison.

Dans un sac plastique, ils mirent le couteau ensanglanté. Dans un autre, la boite de Ricoré, afin d’analyser la poudre de café.
Une semaine plus tard, le légiste chargé d’examiner la boite, fut retrouvé chez lui, baignant dans un bain de sang. Il venait de massacrer sa femme et ses deux enfants de trois et cinq ans.

Quelques remarques préalables :

"Le réveil sonna à six heures trente comme tous les matins. Jérome arrêta la sonnerie d’un geste machinal en appuyant sur le bouton et bougonna comme tous les matins."
=> J'imagine que la répétition est voulue, mais dans ce cas je mettrais des points de suspension avant la seconde répétition, pour bien souligner que c'est volontaire.

"A une heure trente, le couple d’amis parti et Alice et Jérome étaient
allés se coucher sans prendre le temps de débarrasser la table."
=> Là, y'a un problème de temps et/ou de conjugaison.

"jugea ses pantoufles"
=> vocabulaire inapproprié.

"Il se demandait s’il n’allait pas appeler le bureau pour dire qu’il était
malade et qu’il ne pouvait pas venir aujourd’hui. Toutefois, il se
rappela qu’il avait un rendez-vous important en fin de matinée. Il était donc hors de question de rester à la maison. Il n’avait pas
assuré la veille, et devait l’assumer maintenant."
=> trop de "il". Y'a une faute à "appeler" aussi.

"Une fois finit"
=> bof, qu'est ce qui est "finit" ? On le sait, mais c'est maladroit, ça manque de précision.

"Et ce matin, un hachoir avait élu domicile dans le crane de Jérome."
=> en fait j'ai compris ce truc au premier degré au début, je voyais déjà une histoire de zombie ou je sais pas quoi... On comprend après que c'est une métaphore, mais voila une formule pas très heureuse !

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Bon, c'est un petit texte pas désagréable, mais pas exceptionnel, loin de là. C'est typiquement une nouvelle de "débutant" je trouve. Le style est pas mal, bien qu'un peu trop scolaire, gentil et lisse à mon goût, mais au moins, on lit facilement. L'écriture globale est correcte, excepté quelques coquilles que tu devrais pouvoir corriger facilement. Pour le reste il s'agit de petits défauts de ponctuations, de tournures perfectibles etc. Mais ça viendra avec le temps.

Dans le fond, l'histoire est ni intéressante ni franchement originale (si ce n'est l'espèce de gélatine vivante dans le pot de café), mais bon, on a vu pire. Et puis il s'agit d'une petit texte sans prétention qui se lit sans déplaisir, alors voila.

Bref, on sent donc un potentiel. Un potentiel qui doit être développé et travaillé

Merci de ton com Max.
Ta remarque à propos de mon texte qui fait scolaire, me fait bien plaisir. Ben oui, j'ai pas fait d'études, donc, quelque part, je le prends comme un compliment
J'ai conscience que j'ai pas mal de lacunes au niveau du vocabulaire. Je dois sacrément travailler. Je ne parle pas des coquilles. C'est horrible le nombre de fautes que je fais.
Mais ce qui me fait plaisir, c'est que tu penses que j'ai du potentiel. Donc, je retiendrai surtout ça. Je dois positiver.
En tout cas, merci de ta critique. J'espère avancer grace à ça

Assez sympathique dans l'ensemble. Quelques petites retouches seraient les bienvenues dans l'ensemble, mais cela ne casse pas non plus la lecture. Au plaisir de lire une autre de tes nouvelles Leland...

Merci de ton com Randall et merci de m'avoir lu.

Moi, pour le moment, je fais facile. Je recopie les critiques des autres. Ca m'évite du travail.
Donc, comme Max.


Non, sérieusement, je pense comme lui, je ne vais donc pas répéter. Il y a du potentiel.

Déjà lu et j'avais bien apprécié à l'époque.
J'ai trouvé l'idée plutôt originale et un brin absurde, le genre d'histoires simples et qui cassent pas des briques, mais qui me plaisent justement par leur simplicité. Au niveau du style c'est perfectible, mais dans l'idée ça me plait

Merci à vous deux. C'est clair que c'est pas mon meilleur texte mais j'aime bien ce coté absurde. Je pense qu'un jour, je le reprendrai pour en faire quelque chose de beaucoup mieux

De mon piètre avis d'adolescent, j'aurai quand même développé une certaine partie de l'intrigue : tu dis que la veille, le dîné avait été "bien arrosé". On aurait pu penser tout le long de l'histoire que Jérome était un peu saoul lorsqu'il tuait sa femme si tu t'étais intéressé sur ce point (bien que ça reste encore un argument un peu étrange... mais sans doute suffisamment réaliste pour inculper Jérome du crime, à la fin, et expliquer son invention de l'histoire du Ricoré).
Le doute resterait encore plus intense, et on chuterai à la fin lorsque tu racontes l'histoire du légiste qui ne fait plus aucun doute sur le dénouement.