LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 Le lutin qui savait ce qu'il voulait.

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MessageSujet: Le lutin qui savait ce qu'il voulait.   Le lutin qui savait ce qu'il voulait. EmptyMar 3 Aoû 2010 - 15:41

Voici un petit texte sur lequel je travaille depuis un moment et qui je crois est arrivé à maturité, à vous d'en juger...


Le lutin qui savait ce qu'il voulait.



Tout commença par mon accident de voiture.

Tranquillement, je revenais d'une réception, j'avais mon costume, celui avec le noeud papillon et je dois l'avouer, j'étais un petit peu éméché. Comme je décidais de reprendre le chemin de la forêt pour rentrer chez moi, il commençait à pleuvoir ce qui rendit la route glissante. Et du reste je ne m'en souviens plus, la voiture avait du déraper et je quittais la route.

Ce dont je me souviens, c'est que je me réveillais adossé à un tronc d'arbre, ma voiture devant moi embourbée dans le fossé. Comment je m'en étais sorti, je ne pouvais pas vraiment le dire. Mais je crois que j'avais marché et que j'étais venu m'asseoir contre le tronc d'un arbre pour m'endormir et me réveiller je ne sais pas combien de temps après.

Je voulais appeler une dépanneuse et comme mon portable ne fonctionnait plus, j'ai attendu au bord de la route. Et c'est alors qu'un lutin est apparu devant moi, enfin quand je dis apparu, il avait dû sortir des bois pendant que je regardais mon portable. Sortant sans doute comme un petit animal curieux jetant des coups d'oeuil à droite et à gauche. Un vrai lutin comme dans les illustrations d'histoires fantastiques, un petit être tout habillé de vert de la tête aux pieds.

Difficile à croire, et je me frottais les yeux en me disant que ma vue me jouait un tour après le choc de l'accident. Et quand je baissais les mains et ouvrais les yeux de nouveau, il était toujours là. Il se tenait debout devant moi, et il portait un gros champignon, plus gros que lui en tous cas. Je me souviens que je me demandais alors d'où avait-il pu sortir ce si gros champignon, je ne l'avais pas remarqué la première fois. Puis, le lutin vint se placer devant moi et posant son champignon, il s'assit dessus tout cela sans jamais me quitter de l'oeuil, sans même prononcer une parole. Et il se passa un certain laps de temps avant qu'il ne se décide à me parler. Pendant que je me demandais si tout cela était bien réel.

- Si tout va bien, doit-on en parler ? Me demanda le lutin, sur un ton légèrement ironique, en guise de salutations.

- Bien sûr, lui répondis-je, c'est souvent mieux que de ne rien dire. Évidemment ce n'était pas une certitude, mais cela devait bien être vrai dans quatre-vingt-dix pour-cents des cas me disais-je à part moi.

- Alors pour moi ça va bien me dit-il. Dans ma vie tout va bien, continua-t-il. Mais je vais te la raconter quand même termina-t-il.

- Ne t-en sens pas obligé, lui affirmais-je plus pour la forme. Car je voulais vraiment connaître son histoire ou du moins en apprendre plus sur sa vie dans la forêt. Et à cet instant, le simple fait qu'il soit réel ou pas était à cent lieues de mon esprit.

Alors il commença par me dire que dans les bois, il faisait ce qu'il voulait. Puis, il m'expliqua qu'il avait beaucoup d'amis, il connaissait même des gnomes, et il me raconta aussi que même l'ogre lui devait de l'argent. Puis il m'expliqua encore qu'il connaissait bien ce que nous les humains appelions la télévision. Il la regardait du fond de son terrier à travers un vieux bout de miroir cassé et ensorcelé.

Mais ne me demandez pas comment ça pouvait bien marcher, je n'en avais fichtrement aucune idée. Puis, il me demanda si je m'y connaissais en succès, car, il m'avoua qu'il voulait devenir riche et célèbre. Mais pourquoi voulait-il devenir célèbre, en fait, il devait déjà l'être un petit peu, au moins dans ces bois, s'il connaissais tout le monde dont-il venait de parler.

Mais non, je ne comprenais pas me dit-il, c'était parmi les humains qu'il voulait connaître le succès et devenir riche comme il l'avait vu à la télé ou du moins sur son vieux tesson de miroir ensorcelé.
Et c'est à ce moment que je me dit qu'il devait être vraiment très bête, car même s'il devenait riche à millions, il serait toujours un lutin, et les humains le verrait toujours comme tel et ne l'accepterait jamais parmi eux.

- Qu'est-ce qui pousse au succès, alors ? Insista-t-il toujours assis sur son champignon, un programme télé dans une main qu'il avait sorti de son veston et une pipe dans l'autre dont il tirait quelques bouffées par intermittence en attendant ma réponse. Et comme je réfléchissais, il en profita pour se gratter la tête de sa main droite toujours en tenant sa pipe et repoussa par la même son bonnet en arrière, ce qui découvrit quelques touffes de ses épais cheveux bruns.

- Tu vois, le succès c'est d'être connu et reconnu, me dit-il encore, pendant que je me demandais où comptait-il aller avec de telles évidences. Puis, m'adressant un regard curieux, en haussant les sourcils, ce qui lui donna du coup un air très naïf, il continua sa diatribe.

- Oui vois-tu pour avoir du succès, il faut connaître beaucoup de gens et qu'ils apprécient ce que tu fais et qu'après ils en parlent entre eux et à d'autres encore et après tu seras connu et peut-être pourras tu devenir riche.

- Je pense en tout cas, que c'est comme ça qu'il faut s'y prendre acheva-t-il. Puis il sembla réfléchir un instant, se grattant le front de la main qui tenait sa pipe, pendant que de son autre main il remettait son programme télé dans son veston. Je me souviens m'être demandé, où avait-il bien pu se le procurer ici au milieu des bois. Mais il ne me laissa pas le temps de réfléchir et il enchaina d'un ton devenu très naïf.

- Eh bien moi, je connais tous les animaux de la forêt.

- ... Que pouvait-on répondre à ça ?

- Oui, c'est vrai, je vais manger chez eux tous les weekends, et même en semaine certaines fois. Et
comme il vit que je resta là sans rien ajouter d'autre, il continua à me regarder, ce qui devint vite gênant. Alors, je m'empressais d'ajouter :

- Et des humains en connait tu ?

- Je connais aussi une licorne m'assura-t-il d'un ton très confiant. Encore un moment de réflexion.

- En tout cas, je suis très heureux de t'avoir rencontré, humain, et pour fêter ça, je boirais bien un peu de Rhum Vanille avec du Tabasco. Si tu veux, tu peux m'inviter au restaurant continua-t-il.

Et là j'en étais comme deux ronds de flan, il ne manquai par d'air, déjà que je n'étais même pas sûr qu'il n'était pas un pur fruit de mon imagination, et maintenant, il voulait s'inviter. Enfin, je me dis que tant qu'à faire, autant continuer mon délire jusqu'au bout, et puis, après tout il ne devait pas manger tant que ça étant donné sa petite taille. Aussitôt dit aussitôt fait, nous avons suivi la route le long des bois,et , chemin faisant le lutin m'assaillit de questions sur les célébrités qu'il semblait connaître mieux que moi.

Moi, je ne répondais pas souvent à ses questions, je pensais, quel étrange petit être, il semblait savoir où il voulait aller mais cela lui était presque impossible sans connaître le moyen d'y arriver.

En tout cas, nous nous dirigions vers la ville, et j'allais pouvoir y trouver une dépanneuse, si toutefois je n'étais pas en train de rêver, mais de ça impossible d'être vraiment sûr. Et c'est comme ça que nous sommes arrivés au restaurant, il a d'abord fallu que le lutin se cache pour rentrer, du moins c'était ce que je croyais. Car quand je lui en ai fait la remarque, le lutin me répondit de ne pas m'inquiéter, car les humains ne le voyait pas si lui ne voulait pas se montrer, je dis d'accord et nous sommes donc rentrés.

Nous nous sommes installés dans un coin du restaurant pour pouvoir discuter tranquillement, je me disais que si les gens ne le voyait pas, ils allaient croire que je discutait tout seul. Mais bon je croyais encore être dans un de ces rêves idiots alors, je ne me préoccupais plus des gens et je commandais à manger pour deux. Le lutin eu son Rhum Vanille avec une bouteille de Tabasco, ce qui ne m'évita pas un regard écoeuré du serveur, mais il devait sans doute avoir servi pire que ça car il me l'amena sans faire plus de remarques.

Et le lutin se remit à parler, il me dit d'abord que je devais me détendre, que s'il le voulait, les gens ne tournaient pas leurs regards dans notre direction. Puis nous avons repris notre discussion sur la vie des célébrités, moi devant une bonne bière et lui devant son infecte boisson rouge qu'il semblait très apprécier.

Le serveur revint entre temps, il ne posa même pas une question, et se contenta de me tendre un menu et d'en poser un devant le lutin sans même affecter de le voir. Comme nous étions dans un coin du restaurant, les gens ne tournaient pas souvent leurs regards dans notre direction, et quand ils le faisaient, ils semblaient vraiment ne pas remarquer que mon invité ne mesurait que trente centimètre et se tenait debout sur sa chaise pour manger.

Une fois rassasié, le lutin eu de nouveau envie de parler, et c'est là qu'il en profita pour m'exposer sa théorie sur la vie, ce que j'allais appeler plus tard, la Grand Théorie du Tout Petit Bonhomme. Sa grande Théorie donc, était en fait une sorte de mélange d'un catéchisme des sens mêlé d'une bonne dose de philosophie de bazar, le tout assaisonné d'une bonne dose de niaiserie. Enfin c'est du moins mon avis sur la question, et si cette rencontre a été réelle, c'est encore ce que j'en pense aujourd'hui.

Donc le lutin commença ainsi :

- Tu sais, dans la vie il y a de grandes vérités que j'ai découvert, et comme tu es mon ami d'un jour, je voudrais t'en faire profiter.

Tout d'abord la Première Évidence, c'est que les gens peuvent parler ou bien ne pas parler. Et à se sujet je ne pouvais qu'être d'accord avec lui.

- Ce que j'appelle la deuxième Évidence, c'est que les gens regardent souvent les choses, mais ne les voient que rarement telles qu'elles sont. Évidemment, je ne dis pas ça pour toi ajouta-t-il, et encore une fois, je m'abstenais de répondre, le laissant continuer. Mais je ne pouvais m'empêcher de penser que ce petit être devait nous observer depuis bien longtemps nous les humains pour avoir des idées si bien arrêtées.

- Ensuite, la troisième Évidence, à propos des gens, c'est qu'ils respirent ou bien qu'ils sont morts.
Et là je ne pouvait m'empêcher de penser, que sa vie devait être bien triste, s'il avait de telles pensées, mais bon j'approuvais d'un geste de la tête et le laissait continuer sur sa lancée, me demandant si toutefois il faisait réellement attention à moi. On aurait dit qu'il récitait sa divine parole et qu'il s'attendait forcément à trouver une oreille attentive devant tant de sagesse dévoilée, et j'exagère à peine.

- Tu sais, le plus souvent, les gens entendent tout mais, même s'ils n'écoutent pas vraiment en général. Puis il ajouta que les gens pouvait sentir mais qu'il ne le faisaient pratiquement jamais. Et à ce stade, je me rendis compte qu'il était en train de faire le tour des cinq sens, ne restais plus que le toucher je crois.

- Et finalement, s'empressa-t-il d'ajouter, dernière Évidence, il y a une chose que l'on ne peut ni tolérer ni admettre, c'est que les gens touchent à tout et ne remette rien à leur place, me confia-t-il d'un ton enfiévré. Et ces yeux s'étaient agrandis pendant qu'il me confiait cette dernière et ultime vérité, puis, reprenant un ton normal, il ajouta d'un air de confidence :

- Bien sûr, rien de ce que j'ai dit n'est vraiment pour toi, mais je parles bien ici des gens en général, qu'ils vivent dans la forêt ou bien dans vos villes humaines. La dessus, il acheva de boire son infecte breuvage, et me regarda en poussant délicatement l'addition du bout du doigt vers moi, comme pour me signifier qu'il était temps de rentrer.

Et là, je hochais encore gravement la tête, réglais l'addition et nous nous dirigeâmes vers l'extérieur d'où je pouvais appeler une dépanneuse, mon téléphone semblant fonctionner de nouveau.

Dépanneuse qui ne tardait pas d'arriver pendant que le lutin me confiait sa toute dernière pensée :

- Mais le plus important dans tout ce que je t'ai dit, c'est que la seule chose qui fait tourner le monde, c'est l'Amour. Et j'entendais presque la majuscule quand il prononça ce mot, L'AAAAmour, bien sûr ! Et comme il me demandais ce que j'en pensais, je restais une nouvelle fois sans voix, me disant en moi même, qu'il devait être surement bien prétentieux et moralisateur. Je me demandais s'il était vraiment apprécié autant qu'il le prétendait des autres habitants des bois.

Et au moment où j'allais lui révéler le fond de ma pensée sur toute cette prétention, le klaxon amical de la dépanneuse qui arrivai m'interrompis. Le garagiste passant la tête par la fenêtre de l'habitacle s'exclama :

- Bien le bonsoir, Messieurs, si vous voulez bien vous donner la peine de monter vous et votre fils, que nous allions vous dépanner. Ce que nous fîmes sans ajouter un mot, et le trajet se fit en silence, avec pour seul bruit le claquement métallique du treuil de la dépanneuse à chaque chaos de la route.

Et en cinq minutes, je fut sorti de l'ornière, et nous nous retrouvâmes tous les trois prêts à regagner nos logis respectifs. Je payais le dépanneur, le saluant de la main tandis qu'il s'éloignait, puis serrait gravement la main du lutin, en ajoutant que j'avais été enchanté, c'était bien le mot de faire sa connaissance. Puis il regagna les bois d'un air le plus grave dont il pouvais être capable, ne s'arrêtant qu'une seule fois pour se retourner, me regarder et ajouter comme s'il pensait que je ne le prenait peut-être pas vraiment au sérieux :

- Tu sais, j'ai deux cents ans, et je te salue bien bas me fit-il. Et joignant le geste à la parole, il me fit une petite courbette de théâtre, en balayant l'air de son petit chapeau de lutin puis, il s'en retourna dans les bois.

Et je ne l'ai jamais revu, même si je suis repassé plusieurs fois depuis à cet endroit, m'y arrêtant même et l'appelant à vive voix :

- Lutin, Lutin, je te donne le bonjour !

Et à chaque fois que je suis revenu je ne pouvais m'empêcher de penser à cette soirée, me demandant si j'avais rêvé tout éveillé ou si j'avais vraiment eu une hallucination.


Dernière édition par Pikachu le Dim 15 Aoû 2010 - 2:08, édité 4 fois (Raison : mise en page et correction)
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MessageSujet: Re: Le lutin qui savait ce qu'il voulait.   Le lutin qui savait ce qu'il voulait. EmptyMer 4 Aoû 2010 - 11:07

Yo Pikachu,
Je ne sais pas.. je viens de lire ton texte, après l'avoir copié sur word et mis un bon et pénible temps pour la mise en forme, et je ne trouve malheureusement pas l'envie de le relire. Mais peut être que j'en suis censé pour mieux le comprendre.
Côté typographie, pas de grandes erreurs à signaler, mais ce sera plus convenable de faire attention à la mise en forme ; lire une ligne et puis devoir la sauter pour continuer la même phrase ce n’est pas ce qui plaira aux lecteurs. Quelques erreurs de conjugaison t’ont échappé, là par exemple « le klaxon amical de la dépanneuse qui arrivait m'interrompis. » ce n’est pas très juste. (Je pense qu'il faudra utiliser le passé simple pour arriver vu que c'est une action soudaine, ou bien de reformuler toute la phrase)
L’intrigue de l’histoire ne m’a pas beaucoup plu, un lutin c’est souvent abordé. La narration était la hauteur certes, mais je n’ai pu tirer aucune morale, alors qu’on s’attend particulièrement à ça dans ce genre de récit.
Amicalement
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MessageSujet: Re: Le lutin qui savait ce qu'il voulait.   Le lutin qui savait ce qu'il voulait. EmptyJeu 5 Aoû 2010 - 16:19

Merci pour ta lecture, comme tu peux le voir, j'ai refais la mise en page.

En ce qui concerne la morale, je suis assez opposé à ce genre de procèdé, je trouve que si le texte est bien écrit (narration, style, etc) la morale doit y être intègrée.

Mais s'il existait un enseignement à tirer de ce texte, ce serait certainement :

Spoiler:
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