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| | Le portrait d’Elisabeth Cassidy | |
| | Auteur | Message |
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Herby Sangsue mort-vivante
Nombre de messages : 45 Age : 44 Date d'inscription : 14/01/2010
| Sujet: Le portrait d’Elisabeth Cassidy Jeu 14 Jan 2010 - 13:07 | |
| salut à tous, p'tit nouveau sur ce site sympa je vous présente une nouvelle de mon cru, je ne suis pas le King ou autre Lovecraft, alors soyez indulgent! Le portrait d’Elisabeth Cassidy
I
Il existe des secrets terribles, et inavouables. Il existe aussi, dans les archives judiciaires, des affaires de meurtres jamais résolus. Telle que cette histoire étrange, survenue dans les années 1930, dans des quartiers huppés et populaires de Paris. On parla à cette époque d’une série de crimes affreux où les victimes-surtout des hommes-, furent trouvé mort chez eux, alors que leur appartement était fermé à clefs, et qu’aucunes traces d’effractions ne furent relevées. Mais il y avait un détail troublant ; à chaque fois, les fenêtres des chambres- là où furent trouvées les victimes-, étaient resté grandes ouvertes-on était alors en plein cœur de l’hiver-, la police conclut que le meurtrier était entré, puis repartit par la fenêtre, mais voilà, certaines des victimes habitaient à des étages élevés, et les enquêteurs se demandèrent alors comment le tueur avait fait pour grimper à des hauteurs pareils. Le meurtrier aurait été un As de l’escalade ? Peut-être, mais cette idée fut difficilement envisageable, vu le manque cruelle de prise sur les façades des immeubles où habitaient les victimes. On ne retrouva aucunes traces de cordes, ni de matériel d’escalade.
L’affaire traîna plusieurs années, puis la police parisienne décida de la classer sans suite, vu le manque de preuve, d’indices et de témoins…ce qui ne fut pas sans déplaire à un certain Tristan Lafarge, pauvre garçon timide, mais riche héritier d’une puissante famille d’industriel ayant fait fortune dans la confection, et le tissus. Les Lafarge étaient originaires du centre de la France, non loin de la ville de Chinon. Ce fut le grand père de Tristan, Gaston Lafarge, qui développa l’affaire et battit l’empire des tissus Lafarge ; si vous vous promenez dans certaines rues de Paris, surtout dans le 8éme arrondissement, vous pourrez encore apercevoir des panneaux vantant les mérites des tissus Lafarge. Gaston Lafarge monta donc son empire entre-autre grâce à ses talents de manager mais surtout à grâce à sa force de caractère, trait psychologique assez marqué chez les Lafarge, dont tous ses enfants et ses petits enfants héritèrent, sauf un…Tristan. Tristan n’était pas un mauvais garçon, mais voilà, il n’avait pas hérité du caractère combatif de la famille, et tout ça lui valu bien des tracas et des peines avec les autres garçons des lycées et des écoles où il passa son enfance. Tristan subit, dés l’âge de ses cinq ans, les railleries et les moqueries de ses camarades de sexe masculin. En revanche-et ce fut bien dommage pour lui-, il ne vit jamais, et même encore, le magnétisme qu’il avait sur les filles. A part ça, Tristan eut une scolarité tout à fait normale, et même plutôt brillante.
Il obtint tous ses diplômes, entra dans l’empire familiale, et grimpa un à un les échelons pour arriver au poste prestigieux de patron de l’usine. Mais voilà, même arrivé à ce stade de sa carrière et de sa vie, Tristan continua de subir les railleries des autres, et même de la part de certains ouvriers de l’usine de textile. Il ne se plaignit jamais, et se contentait d’encaisser les coups sans broncher, même lorsqu’il subit une sorte de bizutage d’un groupe d’hommes indélicats et quelques peu ramolli du cerveau, un soir, lorsqu’il sortait du bureau. Tout ça à cause de quoi ? De sa très grande timidité, et de son manque de tempérament.
Mais mettons de côté ces tristes événements, et penchons nous sur les goûts et la passion de Tristan qui était de chiner dans les brocantes et les antiquaires des quais de Seine. Son quartier favori était d’ailleurs celui du carré des antiquaires dans le 6éme arrondissement de la capitale, où il avait fait de très belles acquisitions qu’il aimait montrer à ses convives. Son grand appartement commençait d’ailleurs à ressembler à un véritable musée où on pouvait y voir des objets religieux assez anciens mélangés avec des grimoires et des masques africains hors de prix, et à de vieilles photographies montrant des gens d’une autre époque prenant la pose devant l’objectif et des paysages de pays lointains. Parmi ces photographies, Tristan en aimait particulièrement une, celle d’un haut gradé de l’armée Ottoman arborant une moustache démesurée prêtant à rire.Tristan aimait donc les vieilles choses qui avaient une âme, et une histoire, et parfois même…un secret.
Après le travail, lors d’un après midi pluvieux, Tristan marchait dans une petite rue qu’il connaissait bien ; elle était bordée d’antiquaires. En cet après midi, il lui prit soudain l’envie de se décontracter et de se vider la tête en faisant du lèche-vitrine. Tristan entra dans le premier magasin d’antiquité qu’il trouva sur sa route, mais ne trouva rien de bien emballant, si ce n’est des vieilles poteries et des ustensiles de cuisine rouillés. Deuxième boutique, même chose, rien ne l’attira particulièrement si ce n’est cette céramique chinoise du 9éme siècle après Jésus Christ qu’il paya à un prix dérisoire, il en à d’ailleurs encore honte. En ce jour de ballade chez les antiquaires parisiens, le ciel était subitement devenu exécrable, des nuages noirs et menaçants avaient déversé une averse brutale sur la ville de Paris. Ce fut dans la dernière boutique-un bien étrange magasin d’antiquité pour tout dire, rempli de vieilles photographies bizarres et d’objet religieux du 11éme siècle et tenu par vieil homme étrange au faciès aquilin- que Tristan cru défaillir en tombant nez à nez avec un objet qui changea à tout jamais le cour de sa vie. L’objet en question était une grande photographie encadré d’un cadre étrange, où des motifs floraux se mélangeaient à des crânes, et trônant au fond de la boutique, accroché sur un mur tapissé d’une tenture rouge sang. Tristan fut littéralement subjugué par cette personne d’une autre époque prenant élégamment la pose pour l’objectif, Tristan se dit alors que plus personne, de nos jours, ne prenait la pose ainsi. La photographie montrait une très belle femme habillé à la mode du 19éme siècle, et qui se tenait bien droite. Son visage long, distingué et bien proportionné avec un petit nez bien droit au centre- trait purement anglo-saxon, montrait un sourire discret qui avait dû faire craquer plus d’un homme de l’époque. Sans pouvoir l’expliquer, Tristan, malgré la photo en noir et blanc, se dit que cette femme magnifique était rousse, rien qu’en voyant ses très beau cheveux bouclés, attaché en un élégant chignon.
Tristan contemplait la photographie quand le patron de la boutique, ce Viel homme étrange, se rendit à ses côtés. _Une bien belle femme, n’est ce pas ? Dit-il
_Oui, comment s’appelait-elle ?
_Elisabeth Cassidy ! Fit le vieil homme, contemplatif.
_Combien en demandez-vous pour cette magnifique photographie ?
Le vieil homme ne répondit pas tout de suite à Tristan, et continua de parler de la femme prise en photographie :
_Elle était comédienne, vous savez ? Une immense actrice de théâtre, très célèbre durant les années 1800 et 1880…mais de nombreuse histoires courent à son sujet, vous savez ? Oh, de bien étranges histoires en vérité ! Tristan se tourna vers le vieil homme au visage de Polichinelle.
_Quelles histoires ?
_De bien tristes histoires je vous le dit monsieur, comme quoi elle aurait pratiqué la sorcellerie, et d’autre la disant adepte du vampirisme.
_Cette femme aurait été… un vampire ?
_Oui monsieur, tout à fait. Ecoutez moi, je vais vous dire quelque chose à son sujet, elle ne jouait au théâtre qu’à la nuit tombée, et paraît-il que l’on aurait retrouvé, une nuit, après l’une de ses représentations, le corps sans vie d’un homme …dans sa loge, alors qu’elle se trouvait encore au théâtre, à déclamer des vers de Verlaine, où à interpréter le rôle de Bérénice, de Jean Racine. S’était vraiment une immense actrice, tellement adulée, que la police Française, lorsqu’elle trouva le cadavre dans la loge, ne prit même pas le soin d’interroger Elisabeth Cassidy. C’était une femme vraiment étrange, venu en France, puis à Paris du fin fond de l’Arizona, en Amérique. Vous savez, moi, je vais vous dire une chose, je crois vraiment que cette femme était une sorte de… sorcière, oui, moquez-vous si vous voulez, mais moi je l’ai cru, quand cet homme bizarre, qui est venu un soir sombre d’Octobre me vendre cette photographie, m’a raconté son histoire. Tristan regarda la photographie de Lise Cassidy, et réprima un frisson d’horreur. Comment une si belle femme… une trop belle femme, en vérité, pouvait être l’être que ce vieil homme avait décrit. Le vieil homme enfonça encore plus le clou en terminant son récit :
_Je vais vous dire autre chose d’étrange sur cette femme, monsieur, une nuit, avant qu’elle ne rentre en scène, et que des témoins de l’époque l’aurait décrite comme excessivement nerveuse et agressive, Elisabeth Cassidy aurait exigé un verre de sang frais, sur scène, avant de jouer. Oui, du sang, pour qu’elle reprenne des forces.
_Et qui était cet homme retrouvé mort dans la loge du théâtre ?Demanda Tristan.
_Oh alors ça, je ne m’en souviens plus, c’était un admirateur je crois ?!
Voilà en effet de bien horribles révélations qui assombrissaient encore plus la beauté intemporelle de cette femme aux traits pâles, et aux grands yeux sombre qui semblait regarder les deux hommes en train de parler à son sujet. Mais malgré cela, Tristan acheta la photographie, fascinée par cette personnalité ténébreuse, et rentra chez lui, le cadre sous le bras. Croyait-il toutes ces histoires au sujet de cette femme-comédienne ? Tristan ne sut le dire. Parfois, il existe des légendes et des contes qu’il vaut mieux ne pas croire, et tenir pour simple fables, destinées à faire frémir les plus jeunes, ou les plus impressionnables des esprits. La nuit qui précéda l’achat de la photographie d’Elisabeth Cassidy, Tristan fit un rêve étrange. Il se retrouva sur la scène d’un théâtre, sans doute un théâtre parisien, car il percevait des bribes de conversations en Français. Les acteurs, avec qui il se trouvait, semblaient attendre une personnalité, mais non sans une certaine appréhension, car ce qui marqua Tristan, fut les visages apeurés, et fatigués qu’il vit face à lui ; les comédiens semblaient redouter quelque chose, mais quoi ? Puis le silence se fit autour de lui, et dans la salle. Soudain, il découvrit une pendule, accrochée au fond d’une rangée de siège remplis, il était très tard : 22h00. Un peu tard pour une représentation théâtrale, mais malgré cela, le théâtre était plein. Les gens semblaient ravis d’assister à la pièce qui allait se jouer sous leurs yeux. Tristan vit qu’il était habillé à la mode des années 1800. Costume trois pièces en laine sombre, chaussures vernis recouvert d’une guêtre en tissus blanc ; les spectateurs masculins de l’assistance étaient habillés comme lui. Les femmes qu’il vit devant la première rangée de la salle étaient elles, habillées de grandes robes finement brodées, et certaines portaient des gants en tissus de soie, ou de dentelles blanche. On frappa les trois coups, et à ce moment, un cri de joie émana de la salle, mais les visages des comédiens qui étaient avec Tristan, se figèrent encore plus dans leur expression de peur. La silhouette fine et élégante d’une femme fit soudain son apparition sur scène…
Et à ce moment, Tristan ouvrit les yeux…était-il encore en train de rêver ? Quelqu’un se tenait devant son lit. La forme sombre qu’il vit en ouvrant les yeux, semblait flotter dans l’air de la chambre. Un frisson d’horreur lui parcouru le corps quand il cru discerner un détail, dans cette forme ; en ouvrant ses yeux embués de fatigue, Tristan vit de longs cheveux ondulés et flottant. Tristan ouvrit les yeux pour la seconde fois, comme s’il sortait d’un rêve imbriqué dans un autre rêve, et se dit qu’il avait rêvé cette silhouette, car il n’y avait que lui, et lui seul… et le cadre orné de fleurs, et de crânes de la photographie d’Elizabeth Cassidy.
Le lendemain matin, Tristan, qui prit un jour de congé- ce qui prolongea sa fin de semaine-, resta dans son grand appartement parisien, puis s’habilla, et alla ensuite demander de plus ample renseignement au vieil homme étrange de la boutique d’antiquité, mais en se rendant sur place, il découvrit -et non sans une certaine déception-, que la boutique était fermée. Mais en allant pour repartir, un clic retentit derrière son dos. Alors, en se tournant, Tristan découvrit le vieil homme sur le pas de la porte, ouvrant sa boutique.
_Qui était cette Elisabeth Cassidy ? Fit Tristan.
Le vieil homme le regarda, et fronça des sourcils ; il semblait gêné.
_Je vous ai tout dit sur cette Elisabeth Cassidy ! S’irrita soudain le vieil homme.
_Je l’ai vu, hier soir, dans un rêve !
Un instant, Tristan cru voir de la peur sur le visage du vieil homme.
_Que voulez vous que je vous dise, je n’aurais peut être pas dû vous raconter toutes ces histoires à son sujet, maintenant j’ai du travail, et du rangement ! Tristan n’insista pas en voyant l’air renfrogné du vieux bonhomme, et quitta la boutique, mais en partant de la rue où se trouvait le magasin, le patron l’interpella une dernière fois, et lui donna le nom de quelqu’un qui pourrait sans doute l’aider :
_Allez voir un certain Maurice Lachaume, le célèbre critique de théâtre, il devrait pouvoir vous raconter quelques histoires au sujet d’Elizabeth Cassidy, il habite rue de Rennes, au 18, faites attention, il est très vieux, et sans doute sourd comme un pot, maintenant, laissez moi j’ai du travail ! Tristan se rendit donc au 18 rue de Rennes, et arriva devant un immeuble cossu de style Haussmannien. Une plaque en bronze se trouvait sur le côté d’un mur, sur cette plaque était gravé un nom : Maurice Lachaume, critique. Le concierge, un homme rond et peu avenant, lui dit que Maurice Lachaume était là, et qu’il pouvait l’emmener chez lui. Cinq minutes plus tard, Tristan se retrouva en train de parler avec le plus respecté et le plus ancien critique de théâtre de Paris, un vieil homme chauve avec un monocle, et le teint rubicond. Tristan vit la décoration raffiné de l’appartement du vieil homme, dans une cheminée, on avait fait un feu. Des tableaux de maître ornés le grand salon, qui donnait sur un coin de la rue bruyante ; la rue de Rennes, était, et est encore, une rue bruyante.
_Qu’est ce qui vous amène à moi jeune homme !
_Je fait des recherches sur une ancienne comédienne de théâtre !
_De théâtre, je vous écoute !
_Pourriez vous me raconter ce que vous savez sur une certaine Lise Cassidy ! Lachaume se leva de sa chaise sans rien dire, alla vers son bureau, fouilla quelques instant, et revint avec sa pipe en écume, et une très vieille photographie écornée…avec de petites taches noires dessus.
_Ah les années 1800, une époque bénie pour le théâtre, maintenant, on a le cinéma, avec tous ces films violents. Les vrais acteurs étaient, et sont, les comédiens de théâtre. Elisabeth Cassidy faisait partie de cette génération. Oui, je peux vous raconter plein de chose au sujet de cette comédienne. Cette photo que vous voyez, c’est moi-quand j’étais tout jeune-, qui l’a demandé à Elisabeth Cassidy avec sa signature !
_Une signature ? Fit alors Tristan, je ne l’ai pas vu !
_Dans le coin, à gauche ! Fit Lachaume.
Effectivement, Tristan vit une élégante et fine signature rendue presque invisible par le temps ; une écriture de femme.
_On a dû vous raconter toutes ces histoires de vampirisme et de sorcellerie, n’est ce pas ?
_Oui, est-ce vrai ? Lachaume prit un air sombre et songeur.
_Je ne sais pas, vous savez, je suis catholique et pratiquant, moi c’est histoires je ne l’ai croyait qu’à moitié à l’époque.
_Et maintenant ? Fit Tristan.
_Je ne sais toujours pas, mais il est vrai que cette femme avait un certain charisme sur scène, un charisme étrange, ténébreux, comme il était vrai qu’elle avait toujours le visage aussi blanc que de la craie, avec de grand yeux bleus et froid qui m’ont regardé quand je lui ai demandé cet autographe, à l’époque, ses longs cheveux roux lui cachant presque tout le visage, quand elle les laissait libre. C’était une très belle femme, mais avec une beauté quasiment surnaturelle, mais pourquoi me demandez-vous tout ça, au fait ?
_Par curiosité, j’ai acheté une photographie d’elle, chez un brocanteur ! Lachaume fronça des sourcils.
_Je vois, elle adorait se faire prendre en photographie, pourquoi, je ne sais pas, elle disait juste que ça l’aiderait peut être à rester dans les mémoires… rester chez les vivants !
_Est-il vrai qu’elle ne jouait que la nuit tombé, et qu’elle aurait demandé un verre de sang frais ?
Lachaume, contrairement à ce qu’attendait Tristan, ne ria pas, mais fut songeur.
_C’est vrai pour la nuit…mais pour le verre de sang, ce ne sont que des histoires pour faire frémir les critiques de théâtre comme moi, et les gens timorés !
_Merci de votre patience monsieur Lachaume !
_Je vous en prie jeune homme, tenez gardez la photographie, je vois que vous vous êtes pris de passion pour cette actrice, comme moi, à l’époque ! Tristan laissa donc le vieux critique de théâtre et rentra chez lui, l’esprit plein de légendes et d’histoires sur une ancienne actrice de théâtre.
Ce fut quelques jours plus tard que des meurtres se produisirent.
Le soir tomba vite sur Paris, Tristan après avoir mis de l’ordre dans ses papiers, alla se coucher de bonne heure, après avoir admiré le portrait d’Elisabeth Cassidy. Sous la lumière artificielle, le visage de cette femme semblait prendre un air surnaturel, presque menaçant, chose qu’il n’avait pas remarquée quand il était dans la boutique du vieil homme, en plein jour. Pourquoi diable avoir mélangé ces horribles crânes avec ces fleurs ? Il fallait demander cela à l’artiste qui avait commis cette faute de goût…ou cette farce macabre. Dehors, dans la rue, une traction émit son klaxon bruyant, puis fit crisser ses pneus. Les lampadaires projetaient leur lumière orangée et fantomatique sur les trottoirs, et quelques passants arpentaient les rues, la tête baissée. La nuit sera froide. Tristan se rendit à nouveau au prés du portrait, et découvrit quelque chose qu’il n’avait pas encore vu… et qu’il vit à la lumière artificielle : une inscription, en bas du cadre, entre les fleurs et les crânes : TU ES MON AMOUR DES ENFERS. Que signifiez cette inscription sinistre ? Un coup de vent frappa la fenêtre du salon, et Tristan se mit au lit. Un nouveau rêve vint pendant la nuit…ou plutôt une vision. Tristan n’avait jamais fait de rêve particulièrement érotique, mais cette fois, cela se produisit. Il refit le rêve de la salle de spectacle, mais cette fois, la salle du théâtre était plongée dans les ténèbres, et elle était pleine, mais Tristan découvrit avec horreur que ce n’était plus des gens, qui assistaient à la pièce, mais des squelettes. Des crânes se trouvaient aussi sur la scène, des crânes avec des fleurs. Cette fois, il n’y avait aucuns comédiens avec lui. Un vent glacial lui gifla le visage, et une immonde odeur de tombe que l’on venait d’ouvrir lui vrilla l’estomac. Une odeur infecte de pourriture. Une odeur de mort. Comme la dernière fois, une silhouette arriva sur scène, Tristan distingua un petit chapeau élégant de femme, et une robe distinguée, dernier chic dans les années 1800. Tristan ouvrit les yeux, et vit une nouvelle fois la forme qui flottait au dessus de son lit, mais cette fois le rêve se prolongea. Tristan vit le visage de la créature, et ce visage, était celui d’Elisabeth Cassidy, revenu de sa tombe… mais avec sa beauté spectrale, et ses cheveux roux. Elle se mit au côté de Tristan, sur le lit… quand Tristan faillit hurler de terreur en sentant l’haleine de cette chose. D’un geste sensuel, Cassidy mit sa jambe sur celle de Tristan. Sa peau était froide, froide comme une tombe.
_Tu es mon amour chez les hommes, chéri, tu m’as appelé !
Tristan, paralysé par la peur, ne pu répondre à cette créature de la nuit, en sentant une main glaciale se poser sur son sexe. Elisabeth Cassidy était nue, et Tristan vit son corps blanc et fantomatique luire dans le noir, tellement celui-ci était blafard, comme de la craie.
_Je sens des blessures en toi ! Fit alors Cassidy, en se mettant à genoux sur Tristan, allongé, et en sueur. A ce moment, Tristan fondit en larmes… et la créature qu’était Elisabeth Cassidy le mordit au cou… puis ricana d’une manière sinistre. Dans le salon… dans le cadre orné de fleurs et de crânes, la photographie d’Elisabeth Cassidy avait disparue.
Dernière édition par Herby le Sam 6 Fév 2010 - 16:00, édité 3 fois | |
| | | Herby Sangsue mort-vivante
Nombre de messages : 45 Age : 44 Date d'inscription : 14/01/2010
| Sujet: Re: Le portrait d’Elisabeth Cassidy Jeu 14 Jan 2010 - 23:30 | |
| une seconde partie est à venir! | |
| | | Herby Sangsue mort-vivante
Nombre de messages : 45 Age : 44 Date d'inscription : 14/01/2010
| Sujet: Re: Le portrait d’Elisabeth Cassidy Ven 29 Jan 2010 - 10:33 | |
| II
Le premier de la série des meurtres qui secouèrent Paris, en cette année 1930, eut lieu la nuit même où Tristan crû faire un terrible rêve. Mais étais-ce un rêve ?
En cette matinée brumeuse, quelque part dans un quartier populaire de Paris, le voisin d’un certain Martin Fayard alla se plaindre à la concierge d’avoir entendu au beau milieu de la nuit un effroyable hurlement venant du palier situé en face du siens.
L’homme-un vieux bonhomme ronchon du nom de Mr Castin, reconnu pour faire des histoires avec les autres locataires de l’immeuble-, raconta à la gardienne comme quoi il avait crû s’être retrouvé en enfer tellement le cri fut terrible et tonitruant ; d’autres voisins s’amassèrent devant la porte de M Fayard. Me Sanchez, la gardienne de l’immeuble appela la police puis grimpa les escaliers jusqu’à l’appartement de M Fayard. Mais en toquant plusieurs fois contre la porte d’entrée, elle ne reçut aucunes réponses de la part du locataire ni de sa concubine ; M Fayard partageait son logement avec une jeune femme. Ne recevant toujours aucunes réponses de M Fayard, Me Sanchez décida d’ouvrir avec un double de la clef de l’appartement qu’elle gardait sur un trousseau, qu’elle gardait sur elle.
A ce moment, la police arriva et M Castin, resté en bas pour leur indiquer le chemin, les guida jusqu’à l’appartement d’où les hurlements nocturnes avaient retentis.
En arrivant sur place, l’horreur submergea les policiers… l’horreur mêlée au dégoût, et à la répulsion la plus totale. La gardienne, Me Sanchez, s’était évanouie devant le lit où gisaient deux corps inertes et livides…vidés de leur sangs ; c’est ce qu’en conclut les médecins légistes en pratiquant les autopsies de Martin Fayard, 45 ans, et d’Elodie S, 22 ans, une fille de petite vertu.
La fenêtre de la chambre où gisaient les cadavres était restée grande ouverte, malgré le froid qu’il avait fait durant la nuit. On ne trouva aucuns indices montrant une effraction ; la porte d’entrée de l’appartement était intacte, ni aucunes traces de luttes, tout était en ordre. La seule chose que les enquêteurs tinrent en compte, fut la fenêtre de la chambre grande ouverte, et les enquêteurs déduisirent que le meurtrier était entré puis ressortit par cette fenêtre. Quelques heures après cette sinistres découvertes, les policiers prirent le temps d’aller informer Tristan de la mort de l’un des ouvriers de son usine ; Martin Fayard.
Fayard qui avait tenu tête à Tristan durant toutes ces années, à l’usine. La police interrogea Tristan sur M Fayard, mais Tristan ne dit pas grand-chose sur le compte de cet homme ; il ne connaissait pas toutes les mœurs ni la vie de tous ses hommes. La police informa-sans doute en faisant une boulette- des circonstances de la mort de M Fayard. Tristan ne pu que réprimer un frisson d’horreur en mettant en corrélation son cauchemar de la nuit dernière-celui avec le visage ricanant d’Elisabeth Cassidy, et cette horrible scène de théâtre-avec le meurtre.
Dans son rêve, la créature livide aux cheveux bouclés lui avait demandé de parler de ses blessures à l’âme, et des hommes qui lui avaient fait du mal. Ce qu’avait fait Tristan, et parmi les noms qu’il avait donné, figuré comme par hasard… le nom de M Fayard.
Etais-ce cette donc cette créature de la nuit qu’était Elisabeth Cassidy, revenu de sa tombe ou d’autre part, qui avait commis ce meurtre ?
Peut-être avait-il déchaîné sans le vouloir des forces qui le dépassaient ? Le lendemain, Tristan décida de retourner voir le critique Maurice Lachaume, Rue de Rennes. Il trouva, comme la dernière fois, le concierge rondouillard qui l’emmena à l’appartement du vieil homme, qui dans l’esprit de Tristan, n’avait pas tout dit sur ce qu’il savait de cette terrible femme qu’avait dût être Elisabeth Cassidy. Tristan trouva Lachaume en compagnie de comédiens.
_Que puis-je pour vous jeune homme ? Demanda Lachaume, en voyant entrer Tristan.
Tristan salua les comédiens qui se trouvaient avec lui dans le grand salon orné de tableaux hors de prix.
_Ce que j’ai à vous dire est assez délicat Monsieur, pouvez-vous demander à ces gens de nous laisser ?
Alors, Lachaume, bien coopératif, demanda à ses invités de marques de revenir une autre fois, puis il se retrouva seul avec Tristan.
_Êtes-vous au courant du meurtre de cet homme retrouvé exsangue chez lui ? Fit alors Tristan, en sortant un journal de la poche de son manteau.
_Oui, je l’ai lu dans le journal ! Fit Lachaume, sombre.
_C’était un homme de mon usine, et je crois savoir qui a commis cet acte de sauvagerie !
_Ah oui, qui donc, en avez-vous informé la police ?
_Non, je n’en ai pas informé la police ! Dit Tristan.
_Pourquoi donc, si c’était un homme qui travaillait pour vous ?
_Parce que je pense que c’était cette Elisabeth Cassidy…et parce que le meurtre c’est produit depuis que j’ai acquit son portrait !
Lachaume tomba sur sa chaise, comme sonné par la révélation de Tristan.
« Vous ne me croyez pas fou, n’est ce pas ? Vous ne m’avez pas tout dit sur cette créature de la nuit, n’est ce pas ?
_Oui, je ne vous ai pas tout dit, jeune homme. Elisabeth Cassidy était bien une sorcière doublée d’un redoutable vampire. Croyez-vous en cette légende indienne disant que les photographies capturent les âmes des gens ? Elle y croyait, peut-être a-t-elle réussi à faire enfermer son esprit dans le portrait que vous avez acquit. Seigneur dieu, je vais vous raconter une histoire que moi seul connait. Ca remonte à ma jeunesse, en 1870, comme je vous l’ai dit, j’étais tout jeune, et je me promenais dans les coulisses du théâtre de l’Odéon. C’était à la fin d’une pièce où Cassidy avait le rôle principale. Bref, je me promenais dans les coulisses quand j’entendis, venant de derrière une porte, une voix féminine psalmodier quelque chose…des paroles. Mais tout ce que je peux vous dire jeune homme, c’est que ce n’était pas le texte d’une pièce de théâtre. Je me suis alors approché de la porte de la loge et c’est là que je l’ai vue, elle, Elisabeth Cassidy. En m’approchant un peu plus, j’ai vu, oui, j’ai vu cette femme en train de rentrer sa main…cette créature du diable rentrait sa main dans le cadre d’une photographie tout en chuchotant des mots étranges. Et puis, j’ai du faire du bruit, car je l’ai vu tourner la tête vers moi, mais je ne sais pas si elle m’as vu, ensuite je me souviens avoir couru comme un fou dans tout le théâtre, prononçant des mots sans queues ni tête. Voilà jeune homme.
Lachaume paru accuser le coup après avoir raconter son histoire, et son visage paru se dilater sous l’effet d’une douleur.
Tristan sentit des gouttes de sueur perler sur son front.
_Si vous auriez pu voir le cauchemar que j’ai fait il y à deux jours…
Lachaume plongea son regard laiteux dans celui de Tristan. Le vieil homme semblait à bout de souffle.
_Une scène de théâtre décorée de fleurs et de crânes ? Oui, j’ai fait ce rêve, et durant pas mal d’années durant ma jeunesse, après l’histoire que je vous ai raconté…le crâne et la fleur était le blason d’Elisabeth Cassidy jeune homme, maintenant, excusez-moi, je ne me…
Tout à coup, Lachaume tomba de son fauteuil, et se porta la main à la poitrine… terrassé par une crise cardiaque. Tristan couru à toutes vitesses pour prévenir le concierge, mais les secours, en arrivant sur places quelques minutes plus tard, ne purent que constater le décès du critique de théâtre. Quelques jours plus tard, attristé par le décès de Maurice Lachaume, Tristan fit le tour des théâtres parisiens pour en informer les acteurs qui l’avaient bien connu.
_Comment est-ce arrivé ? Demanda un jeune comédien.
_Bien tristement, nous étions ensemble, quand je l’ai vu s’écrouler sous mes yeux, les secours n’ont rien pu faire !
_En effet, bien triste nouvelle, quand auront lieu les obsèques ?
_Le 22 janvier, en l’église St Germain-des-Prés.
_Nous irons à ses funérailles, merci Mr Lafarge !
La nuit qui suivit la mort de Maurice Lachaume fut marquée par un événement terrifiant, étrange et surnaturel dans l’appartement de Tristan qui, comme d’accoutumée, s’était couché après avoir mis de l’ordre dans ses papiers, fut le témoin d’une terrible manifestation de forces obscures, forces qui avaient dû être contenu dans le portrait d’Elisabeth Cassidy. Une nouvelle fois-après avoir travaillé-, Tristan avait contemplé la photographie de cette femme, mais sans se douter de la chose qui se produisit sous ses yeux une fois au lit. Les rues de la capitale étaient silencieuses, et mornes sous les lumières orange des réverbères. Tristan qui avait cherché le sommeil, vit sous ses yeux horrifiés la photographie changer, se tordre, se gonfler pour littéralement prendre la forme d’un corps, qui jaillit du cadre. Et ce corps qui se dirigea vers lui, Tristan le devina, ne fut rien d’autre que celui d’Elisabeth Cassidy. Tristan, pétrifié par la terreur, pensa alors que cette créature satanique avait dû sortir pareillement du cadre, lorsqu’il avait fait le rêve de la scène de théâtre parsemée de crânes humains. Tristan vit la silhouette marcher vers son lit, et ce qu’il distingua dans la clarté lunaire, fut un corps nu et phosphorescent tellement ce dernier était blanc. Tristan entendit un chuchotement provenant de la chose :
Elle l’appelait, cette forme qui avançait vers lui prononçait son nom.
_Tristan !
La créature arriva devant son lit.
_Tristan !
C’était une voix douce, mais tout droit sortit d’outre-tombe. Une odeur de rose lui vint soudain aux narines, mais c’était l’odeur d’un cimetière. La silhouette de Cassidy posa un genou sur le lit de Tristan et tout à coup, le visage de Cassidy fut éclairé par un rayon de lune, et ce que Tristan distingua une nouvelle fois confirma ses craintes ; cette femme n’avait jamais appartenu à l’espèce humaine, car les traits qu’il vit sur ce visage étaient ceux d’un démon, d’un vampire, et sa bouche à moitié ouverte montrait des crocs de requin. Cassidy, nue comme Eve, ne se contenta pas de rester debout devant le lit de Tristan, et s’allongea à ses côtés ; on aurait posé un bloc de glace sur le lit de Tristan que ça aurait été la même chose. Tristan frissonna. Puis tout à coup, et comme la dernière fois, Cassidy posa sa main glacée sur le sexe de Tristan. Cassidy se mit à lui parler.
_As-tu apprécié ce que j’ai fait pour toi mon amour ?
_Quelle chose ?
Mais Tristan devina tout de suite de quoi elle voulait parler.
« C’était vous qui avez tué cet homme, chez lui, ce M Fayard ?
Elle souleva un sourcil, et se mit à sourire.
_Ne m’as-tu pas confié que cette charogne t’avais fait du mal ?
_Oui, mais étais-ce une raison pour le tuer ?
_Pour moi, oui, et puis grâce à toi je commence à reprendre des forces, tout ce sang que j’aspire me rends chaque fois plus puissante !
_Vous ne pourrez jamais revenir chez les vivants, vous êtes mortes, MORTES !
La créature ricana.
_Qui t’as dit que j’étais morte ? Personne. Mais il est vrai que j’aurais pu mourir après une représentation. Mais grâce à des pouvoirs que j’ai acquis de puissances occultes j’ai pu sauver mon corps et mon esprit en entrant dans cette photographie. Et puis, tu as lu cette phrase en bas du cadre, qui n’est rien d’autre qu’une incantation qui m’a réveillé. Mais soit sans crainte Tristan, je ne te tuerais point. Bien, maintenant dis moi qui je vais pouvoir tuer pour me nourrir…
A ce moment, Cassidy se mit à califourchon sur Tristan et planta son regard bleu et froid dans le siens. Dix minutes plus tard, la créature disparue par la fenêtre. Le surlendemain, cet article paru dans un journal parisien :
Un antiquaire retrouvé mort chez lui.
Le meurtrier suceur de sang à encore frappé.
Il était 10h30, quand la cliente d’une boutique d’antiquité, Madame F, s’inquiéta de ne pas voir le patron de la dite boutique ouvrir ses portes. Madame F décida alors de monter chez lui, afin de voir si tout allait bien, et s’il ne lui était rien arrivé. Monsieur J, le patron de la boutique, était un homme âgé. Mais c’est en arrivant sur place-devant chez Monsieur J- que son sang ne fit qu’un tour et qu’elle cru en tomber raide morte. En effet, après avoir toqué plusieurs fois contre la porte de l’appartement Monsieur J, et ne recevant aucunes réponses, Madame F alla trouver le concierge qui possédait un double de la clef de l’appartement de Monsieur J. Mais une fois entré dans l’appartement, Madame F et le concierge cru bien tomber d’inanition à cause du spectacle macabre qui s’offrait à elle. En effet, dans la chambre, gisaient les deux cadavres de Monsieur J, 77 ans et de sa femme, 68 ans. Le concierge confia plus tard avoir dit aux enquêteurs que les yeux des malheureux leur étaient sortit de la tête.
Une fois arrivé sur place, et après l’examen des lieux, la police ne trouva aucuns indices suspects, aucunes traces d’effraction, ni de lutte ; la même scène de crime que celle de l’ouvrier trouvé mort chez lui avec la jeune fille. Les enquêteurs conclurent qu’ils avaient à faire au même tueur. Un tueur morbide et sauvage qui vide le sang de ses victimes. Les légistes de demandent d’ailleurs comment le tueur s’y prends pour aspirer le sang de ses victimes ; ils n’ont trouvé aucunes lésions, ni aucunes traces sur les corps qui pourraient les mettre sur la voie.
Serait-ce l’œuvre d’un revenant, tel un nosferatu sortant de sa tombe à la nuit tombée ? Ou celle d’un maniaque se prenant pour un vampire ? Par mesure de précaution, le chef de la police parisienne a décidé de poster des hommes devant la plupart des cimetières de Paris, sait-on jamais ?!
Après avoir lu l’article, le sang de Tristan se figea dans ses veines. Tristan connaissait cette personne, c’était l’antiquaire qui lui avait vendu le portrait maudit. Cassidy avait tué cet homme. Elle avait vu le vieil homme dans son esprit, avec ses pouvoirs sans doute, puis l’avait tué. Qui sera la prochaine victime ? Pas lui, elle lui avait dit qu’elle le laisserait en vie. Mais comment croire une créature telle que cette Elisabeth Cassidy ? Ce démon ?
Durant toute la journée, Tristan ne su quoi penser. A qui d’autre pouvait-il se confier ? Lachaume était mort, l’antiquaire aussi. Ce fut aux obsèques de Lachaume que Tristan trouva l’aide qu’il recherchait, en la personne d’un jeune comédien qu’il rencontra dans l’église, durant la cérémonie.
C’était un jeune homme brun, au regard vert et intelligent ; Pierre Cordier. L’un des comédiens qui s’était trouvé chez Maurice Lachaume, avant que ce dernier ne décède.
_Bonjour, je vous connais il me semble ? Fit le jeune homme.
_Oui, nous étions ensemble chez Maurice avant…avant qu’il ne meurt ! Fit Tristan.
Tristan hésita avant de se confier au comédien, qui paraissait ouvert d’esprit.
_Croyez-vous aux revenants ? Fit soudain Tristan, à la fin de la cérémonie, en route pour le cimetière.
Cordier regarda Tristan, pas comme un fou, mais comme quelqu’un voulant entamer une conversation.
_Pas aux revenants, mais je pense qu’il doit exister des forces qui nous entourent, des choses invisibles, oui !
_Saviez-vous que Lachaume connaissait des histoires au sujet d’une ancienne comédienne de théâtre du nom d’Elisabeth Cassidy, et que d’après lui, et d’après certaines légendes dans votre métier, aurait-été une sorte de sorcières, de vampire ?
Cordier fronça des sourcils.
_Où voulez-vous en venir Monsieur Lafarge ?
_Voilà, je crois que votre mécène est mort à cause de ces histoires qu’il connaissait au sujet de cette Cassidy, que ces choses ont réussit à le terrasser !
_Je ne vois toujours pas le rapport avec les revenants ! Dit Cordier, presque irrité.
_Bon, êtes vous au courant des meurtres qui ont eut lieu dans la capitale ?
_Oui, je lis les journaux comme tout le monde, et alors ?! Répondit le comédien.
_Et bien je pense que nous avons à faire à quelque chose qui ont un rapport avec ce que vous avez dit sur les forces qui nous entourent. Je pense que c’est le revenant de cette Elisabeth Cassidy qui a commis ces crimes !
Tristan attendit la réaction du comédien, mais contrairement à ce qu’il pensait, Cordier baissa la tête, et se trouva pensif.
_L’article qui parlait de la mort de l’antiquaire dit un peu comme vous, il parlait d’une sorte de Nosferatu, de revenant. Bon, écoutez-moi monsieur Lafarge…
_Appelez-moi Tristan !
_Oui, Tristan, je ne sais pas si je dois vous croire fou ou sain d’esprit, mais donnez-moi une preuve de ce que vous avancez.
Tristan repensa à la silhouette de Cassidy sortant du cadre aux têtes de mort et aux fleurs, car cette nuit là, il n’avait pas rêve, et il en était sûr.
_Je penses que cette nuit, vous aurez votre preuve monsieur Cordier.
_Seigneur, dans quoi vais-je m’embarquer avec vous ? Fit Cordier, en soufflant.
_Vous n’avez qu’à vous dire que c’est pour un rôle, dans une pièce fantastique !
Cordier eut un petit rire triste.
Quelques heures plus tard, le comédien se retrouva chez Tristan Lafarge, et fut impressionné par la grandeur-immensité serait plus juste-, de l’appartement du jeune industriel ; Cordier habitait un deux-pièces minable dans un quartier populaire de Montmartre. Il ne pouvait se payer guère mieux avec ses maigres cachets d’acteurs.
La seconde chose que fit Pierre après avoir admiré l’appartement de Tristan, fut de se rendre devant le portrait d’Elisabeth Cassidy et de planter ses yeux dans celui, sombre et froid, de la photographie. Bouche bée, Cordier toucha le cadre, sentant de ses doigts les fines sculptures des crânes et des fleurs entrelacées. Un frisson lui parcouru alors l’échine, puis tout à coup, quelque chose, peut être des vibrations, l’excitèrent. La beauté intemporelle mais sombre de cette femme faisait effet sur lui.
Tristan arriva à ses côtés.
_Terrifiant, n’est ce pas ?
_Je dirais plutôt…magnétique, ensorcelant ! Fit Cordier, en montrant la photo d’un hochement de la tête.
Tristan le comprit :
_Je voulais parler du cadre !
Cordier le regarda :
_Ah, le cadre, triste conviendrait mieux, triste et effroyable.
_Triste et effroyable, oui, c’est ça ! Dit Lafarge.
Cordier regardait toujours la photo, il se racla la gorge :
_Vous pensez que c’est…hum…que c’est le fantôme de cette…photo qui aurait commis les meurtres dont parle la presse ?
_Oui, je le crois !
_Mais plus je regarde cette femme, cette photo, et plus je crois, plus je crois que vous avez dû délirer !
Tout à coup-et avec une certaine brutalité-Tristan attrapa le bras du comédien, le détourna du regard de la photo de Cassidy, et lui parla sur un ton sec et nerveux :
_Non, je ne délirais pas, j’ai vu et bien vu cette créature, cette sorcière jaillir du cadre, comme un verre jaillirait d’un fruit pourri. Restez ici cette nuit et vous verrez que je n’ai pas rêvé !
Cordier accepta donc de restez pour la nuit chez Tristan. Et cette nuit, une nouvelle manifestation de forces occultes se produisit.
Tristan avait donné comme lit d’appoint à Cordier un immense canapé trois places qui trônait dans le salon, non loi du portrait encadré de crânes humains et de fleurs. Pierre s’était endormi quand il fut réveillé aux alentours d’01h30 du matin par des bruits de pas, quelque part dans le salon où il se trouvait. Il cru que c’était Tristan qui s’était relevé, mais en émergeant des brumes du sommeil, il vit avec horreur un corps nu et phosphorescent marcher non loin, de lui et se diriger vers la chambre de Tristan. C’était un corps divin aux cheveux roux bouclés, mais d’où il émanait des vibrations maléfiques, malsaines.
N’écoutant que son courage, Cordier se leva, tremblant de tout son être, et se rendit sans faire de bruit juste derrière la porte de la chambre de Tristan, et ce qu’il vit lui laissa un souvenir impérissable de cette étrange et sinistre nuit chez Tristan. Tristan avait les yeux ouvert, et rempli de terreur, et, à califourchon sur lui, se trouvait la forme spectrale de cette chose que Cordier avait vu marcher prés de lui. Cette créature aux traits humains, mais qui n’en était pas un. Grand dieu du ciel, la forme femelle lui suçait le sang ; elle s’était penché sur le cou de Tristan, et émettait de longs et horribles bruits de succion.
Tout à coup, le monstre au corps de femme s’arrêta net- peut être avait il entendu Cordier, tapi derrière la porte de la chambre. La chose tourna alors la tête vers le comédien caché, qui pouvait quand même la voir, et tout ce que vit Cordier ne fut que grimace de haine, colère, malfaisance, et crocs de loup plantés dans une bouche aux lèvres couleurs de charbon. Un sourire éclaira tout à coup ce visage inhumain, et le vampire se fit plus doux, et son visage changea pour devenir celui d’une femme aux traits parfait. Cassidy se mit alors à déclamer le texte d’une tragédie grec, puis après avoir déclamer son texte par cœur, elle bondit d’un coup sur Cordier en ouvrant brutalement la porte. Cordier chuta lourdement sur les fesses, et vit la chose se ruer sur lui, tel un fauve, mais pour une raison inconnue, Cassidy recula, comme effrayée par quelque chose dans la physionomie du comédien. Elle couru alors dans le couloir qui menait au salon, et à ce moment, Cordier prêta foi au récit de Tristan, qui se réveilla. Cordier vit la chose-Cassidy regagnait son antre en rampant comme un ver dans un trou de terre. Elle entrait dans la dimension de la photographie, et tout fut finit.
On pouvait de nouveau voir le portrait de cette femme prenant la pose pour le photographe, souriant, le visage souriant.
Cordier se toucha sa petite croix en argent qu’il portait autour du cou, et remercia dieu d’être toujours en vie. Tristan, encore sonné, se rendit au prés de Cordier.
_Vous me croyez n’est ce pas ?
Cordier regarda Tristan :
_Oui, mon dieu, oui, mais cette chose à faillit vous tuer, heureusement que j’étais avec vous !
_Pouvez-vous m’aider à mettre un terme à ce cauchemar monsieur Cordier ?
_Elle a tenté de me séduire avec des paroles de Jean Racines, qu’elle comédienne ce monstre à du être ! Quelle force elle avait du avoir durant sa vie terrestre.
Pierre se rendit en courant devant le portrait, le décrocha du mur, et l’envoya brutalement par terre, en un geste de rage. Le cadre se brisa violement, mais quelque chose sa passa ensuite, des puissances obscures se manifestèrent sous les yeux de Cordier et de Tristan, qui l’avait rejoint. Ils virent tout deux le cadre se reformer morceaux par morceaux. Le cadre reprenait s forme initiale.
Tristan sentit son corps défaillir :
_Comment pouvons-nous détruire cette chose ?
Le comédien se pencha sur la photo de Cassidy :
_Je connais quelqu’un qui pourrait nous aider, tout se réglera demain !
Valius
Comment allaient-ils mettre un terme à cette sinistre histoire ?
Comment Tristan allait-il se débarrasser de cette malédiction personnifiée pas ce démon de Cassidy, qui avait commis tous ces crimes ?
Le lendemain matin, alors que la lumière du jour inondait le grand salon de son appartement, où se trouvait encore le portrait de Cassidy resté par terre, Tristan trouva le comédien en train d’examiner pour la énième fois les fines sculptures représentant des crânes et des fleurs entrelacées. Cordier marmonnait quelque chose pour lui même.
_Comment ça se fait ? Je l’ai vu se briser !
Tristan s’était rapproché du comédien et l’avait entendu.
_Qu’il y a-t-il ? Fit Tristan.
Cordier sursauta.
_Je me demandais comment cela se faisait-il que le cadre ne se soit pas brisé quand je l’ai jeté par terre !
Tristan resta songeur quelques secondes.
_Je crois, j’en suis presque sûr, que cet objet dépasse notre entendement de mortel. Ce portrait est régi par d’autres forces et d’autres lois que celles de notre monde. Cette Elisabeth Cassidy était et reste encore, mais seulement à la lumière de la lune, une sorcière très puissante, un démon.
Cordier regarda Tristan droit dans les yeux.
_Un démon qui a eut peur de ça en tout cas ! Dit-il en montrant sa petite croix en argent qu’il gardait autour du cou. Ca l’a même fait reculer, l’avez-vous vu ?
_Non, j’étais sous son influence, je n’ai rien vu de ce qui s’est passé.
_Tristan, il faut se débarrasser de cette chose, n’êtes-vous pas d’accord ?
_Que dieu nous vienne en aide, oui, mais comment ?
_Je connais quelqu’un qui je le pense pourrait nous être utile !
_Qui donc ?
_Allons chez moi, et vous verrez !
Une heure plus tard, les deux hommes arrivèrent dans une rue sombre d’un quartier de Montmartre, peuplé de grises mines, de poubelles, et de filles de petites vertus. Ils stoppèrent devant un immeuble de quatre étages. Sur le pas de la porte d’entrée se trouvait une femme de forte corpulence en train de passer un coup de balai. Cordier fit un sourire à Tristan.
_Nous sommes arrivé !
Tristan entendait derrière lui le bruit du balai de la concierge en action, en même temps qu’il suivait Cordier dans des escaliers sombres et peu rassurants. Ca le changeait de son immeuble cossu et bourgeois où il vivait depuis sa plus tendre enfance. Tout à coup, une odeur lui vint au nez, une odeur que seul un sanctuaire pouvait produire…celle de l’encens.
_Je vais vous présenter l’homme de science le plus singulier de toute la création ! Fit le comédien.
Ils arrivèrent devant une porte où pendait un crucifix orthodoxe. Cordier frappa trois fois. Il y eut des bruits de pas. La porte s’ouvrit sur une haute silhouette habillée d’un costume du 19 e siècle. Tristan cru faire un bond en arrière dans le temps. Il vit face à lui un homme portant un pince-nez et une cravate élégamment nouée autour du cou sur un col rigide. Puis un fort accent italien lui vint aux oreilles.
_Oh Pierre, mon ami, rentre donc, mais qui est avec toi ?
Le comédien présenta Tristan. Le visage de l’individu sortit alors de l’ombre de la porte d’entrée, et le jeune garçon vit qu’il avait à faire avec un homme d’un âge avancé. Tous les poils et les cheveux de son visage étaient aussi blancs que de la neige. Un petit nez droit ornait un visage étonnement lisse et dépourvu de ride de cet homme. Cet homme pouvait bien avoir 85 ans…si ce n’est plus.
_Entrez donc !
La porte se referma sur eux.
_Tristan je vous présente le professeur Quentin Valius, Professeur Valius voici Mr Lafarge !
Le visage de l’homme s’éclaira.
_Lafarge, comme les usines Lafarge ?
_Oui ! Répondit timidement Tristan.
_Et bien, bienvenue dans mon humble demeure, Mr Lafarge !
Une autre surprise attendait Tristan. En entrant chez Valius, il découvrit non un simple appartement parisien, mais un véritable musée dédié à la science et à l’occultisme. Le logis du professeur Valius était en fait un ancien et vaste atelier d’artiste où brûlait ici et là des bougies et des cierges d’église.
Divers vieux livres reliés de sciences et de religions décoraient une grande bibliothèque où brûlaient d’autres cierges, et de l’encens. Par curiosité, Tristan ouvrit l’un des vieux livres qu’il trouva sur une table. Il put lire des mots écrit en latin, tel que Demonum, Malevolentis, Tenebrarum…
Le professeur avait entamé une conversation avec Cordier, quand soudain, le visage de Valius se tourna vers Tristan ; un visage grave, mais serein.
_Mr Lafarge, mon ami Cordier m’a expliqué ce qui amène chez moi, Santa Maria !
Valius replongea dans la conversation avec Cordier, quand tout à coup, les yeux de Tristan tombèrent sur une immense verrière où étaient accroché des dessins et des inscriptions, toujours en latin. Toute la verrière de l’ancien atelier était tapissée de ces dessins énigmatiques. On aurait dit une fresque.
C’était une fresque. L’effet était saisissant.
_Qui êtes vous Mr Valius ? Demanda Tristan, le regard perdu sur la fresque.
Valius se tourna. Des bruits de pas se rapprochèrent.
_Un expert en démonologie, théologien, et biologiste. Mais dans le cas qui vous amène chez moi, je pense que seule la casquette de « démonologiste » suffira !
Tristan sentit un frisson lui parcourir le dos.
Cordier regarda tour à tour Tristan et le professeur, qui prit la parole :
_Je connais une histoire sur le compte de cette Cassidy. Valius garda son regard posé sur Tristan, et continua :
_En effet, voyez-vous, j’étais encore un jeune homme quand cette sorcière, ce démon, à disparue de la circulation. Elle était un icône en ce temps là.
_Racontez-nous votre histoire Mr Valius ! Fit Tristan.
Le professeur montra alors deux fauteuils en cuirs aux deux hommes, puis il s’assit sur un canapé, et commença son récit :
_Il y a des choses qui ne devraient jamais être révélées. Trop de légendes terrifiantes ne devraient jamais résonner dans la bouche de quiconque. C’était durant ma jeunesse, à Rome. J’avais dans la vingtaine, et je m’intéressais déjà à tout ce qui touchait de prés ou de loin à l’étrange.
C’était durant un été chaud et torride, la ville était secouée par de terribles affaires de rapt d’enfants. De jeunes enfants, filles et garçons confondus, disparaissaient du domicile familial, sans laisser aucunes traces, et à chaque fois, on retrouvait les fenêtres des chambres grandes ouvertes, et on les retrouvait le lendemain, dans une rue déserte, vidés de leur sang.
La presse de l’époque employa un mot qui éveilla par la suite ma curiosité, ce mot était exsangue. Je m’intéressai donc au déroulement de l’enquête de police et suivis même son déroulement. J’allai même jusqu’à me faire un dossier avec des notes, et des rapports. Un vrai policier en herbe. C’est alors que mon enquête me fit remonter- et avant la police-, à quelqu’un que personne n’aurait soupçonné. Une femme comédienne fraîchement arrivé à Rome.
_Elizabeth Cassidy ! Fit Tristan.
Valius hocha de la tête.
_Exact, mais elle ne se faisait pas appeler comme cela à l’époque, son nom d’emprunt était Constance Vargucci, la sorcière rousse, mais qu’importe, elle n’avait pas encore disparue, mais avait déjà vendue son âme au diable depuis longtemps. Je m’intéressai donc à cette femme étrange qui ne jouait qu’à la tombée de la nuit, et qui d’après certaines critiques, buvait un calice de sang avant de rentrer en scène.
_Mr lachaume, paix à son âme, m’avait raconté la même chose sur le calice de sang !
_C’est alors qu’une nuit, m’étant décidé à aller surveiller cette femme, je me rendis au théâtre où elle jouait, le théâtre Genovese. Que dieu me vienne en aide, vous auriez vu ça !
Valius parut faiblir.
_Qu’avez-vous vu professeur ? Fit Cordier.
_J’étais entré dans le théâtre vide et plongé dans une semi-obscurité, et il y avait ce bruit quelque part…dans les coulisses sans doute. Puis ce cri horrible retentit…le cri d’un enfant sortant d’un cauchemar. Puis il y eut ce silence. Prenant mon courage, je me rendis à l’endroit où j’en étais persuadé, avait retentit les cris. Je revois encore cette loge entrouverte et éclairée par des bougies aux flammes rouges, et ce fut là, dans la pénombre que je la vis, elle, Vargucci, mais qui ne m’a pas vu, je m’étais caché derrière la porte, je vis son corps phosphorescent, cette créature des enfers en train de prendre la vie à un petit corps qui ne bougeait plus, c’était cette chose aux crocs de vampire.
_Qu’avez-vous fait ensuite ? Demanda Tristan.
_J’étais paralysé de terreur, et je n’ai rien fait, à part fuir ce lieu maudit pour allez prévenir la police. La police et moi sommes arrivés trop tard. Hélas, on retrouva le corps de l’enfant, mais plus aucunes traces de Vargucci. Le lendemain un article paru dans le courrier de Rome, et cet article, le voici.
Valius se leva, alla dans un coin de l’ancien atelier, chercha quelques secondes, et tendit un vieux journal jaunit aux deux hommes. Ils lurent le gros titre :
NOUVEAUX MEURTRE D’ENFANT, LE PETIT ENZO RETROUVE MORT DANS LA LOGE D’UN THEATRE.
Valius termina son récit :
_On ne retrouva donc plus aucunes traces de Vargucci, le démon aux cheveux roux, mais en revanche on trouva un objet dans sa loge, un portrait pour être plus exacte. Un grand daguerréotype avec un nom anglophone dessous, et ce daguerréotype, mon jeune ami, et chez vous !
Tristan et Pierre ne purent réprimer un frisson d’horreur. Cette Vargucci, cette Elisabeth Cassidy avait trouvé la clef de la vie éternelle, et cette clef, était son propre portrait.
_Pensez-vous qu’elle a pu faire d’autre victimes ? Demanda Tristan.
_Je le pense oui, personne ne connaissait l’âge exact de cette femme, et personne ne le connaîtra jamais, mais je suis prêt à parier qu’elle n’en était pas à ses premiers méfaits !
Duel avec la sorcière
Sans qu’ils ne s’en rendent compte, ils avaient discuté toute la journée et le temps passa très vite.
Valius avait raconté la triste histoire des disparitions d’enfants à Rome, et ils avaient débattu de surnaturel et de sorcellerie sans même voir que le soleil déclinait.
Quelle était la vraie nature d’Elisabeth Cassidy ? La réponse des trois hommes fut unanime, c’était un démon adepte de magie noire.
Quelle avait été la vie de cette femme, avant de tomber dans l’escarcelle des forces des ténèbres, car cette Lise Cassidy avait dû avoir une vie ? Valius exposa son idée sur la question. Valius en homme de science et en curieux s’était documenté durant sa jeunesse. Il ressortit des documents qu’il avait glanés par ici et par là. Il avait découvert le nom des Cassidy dans la région sauvage de l’Arizona, en Amérique, et avait trouvé un très vieil article d’un journal américain de 1857 faisant mention d’une comédienne sans le sous obligé de vendre ses atouts au coin des rues. Puis plus rien…et quelques années plus tard, des meurtres non résolus à ce jour firent leur apparition. Des meurtres où des personnes furent tuées dans les mêmes circonstances que celles des meurtres qui se produisirent juste après que Tristan n’acquiert le portrait maudit, en cet Automne 1930.
_Vous pensez que cette femme est tombé entre les mains d’un démon ? demanda Tristan, surpris par ce qu’il venait de dire.
_C’est la seule explication qui me vient à l’esprit !
_Mais quel genre de démon ? Demanda Cordier, fasciné et terrifié par leur discussion.
_Une créature très ancienne et très mauvaise, sans doute un sorcier vampire, ou une entité maléfique désirant faire une émule …une disciple ! Répondit Valius
Au dehors, la nuit était tombée. Ils arrivèrent enfin devant l’immeuble silencieux de Tristan. Valius stoppa les deux hommes. Un silence anormal planait au dessus d’eux.
_Qui l’y à t-il professeur ? Demanda Cordier.
_Ce silence est étrange, trop lourd et trop pesant pour être normal, il s’est passé quelque chose ici !
Tristan leva des yeux inquiets sur la façade sombre. Valius reprit :
_Des forces occultes sont à l’œuvre ici !
Ils montèrent à l’appartement de Tristan. Tout était plongé dans l’obscurité la plus totale, et ils ne purent s’empêcher de frissonner en découvrant une allée faite de pétales sombres de fleurs. Soudain, une odeur de tombe vint leur gifler le visage, et quelque part derrière eux, une ombre passa furtivement. Tout trois sentirent alors la peur leur monter au visage. Tristan et Pierre se retournèrent mais ne virent que l’obscurité. Valius fixa son regard sur quelque chose d’écrit sur un mur, le mur où Tristan avait accroché le daguerréotype de Cassidy.
_Grand dieu !
Cordier se retourna vers le professeur.
_Qui l’y à t-il ?
C’est alors qu’ils virent ce que Valius venait de découvrir. Juste sous le portrait maudit, était gravé ceci : QUI ME REVEIL, EVEIL MA SOIF, QUI EVEIL MA SOIF, EVEIL LES FORCES DES ENFERS.
A la place du daguerréotype se trouvait maintenant un large trou noir qui paraissait sans fond, c’était une porte vers un autre monde, et c’était de ce trou sans fin qu’émanait cette infecte odeur de tombeau.
Tout à coup, un bruit de pas se fit entendre juste derrière les trois hommes, qui se tournèrent subitement pour faire face à un petit garçon d’environ six ans…au teint cadavérique, et avec des cheveux bruns et filasse. De ses yeux blancs comme du lait émanait une malveillance certaine, et autre chose, une présence…celle de Cassidy. Une odeur de pourriture émanait de tout son être. Valius reconnu, horrifié, le petit garçon mort qu’il avait vu au théâtre à Rome, durant sa jeunesse et qui était tombé entre les griffes de cette Constance Vargucci alias Elisabeth Cassidy, le démon roux. La chose fit un terrible sourire à Valius, et regarda Tristan puis Pierre.
_Salut mon vieux, tu me reconnais ?
Valius ne pus rien répondre devant cette vision de cauchemar, et plongea sa main dans la poche intérieur de son manteau. La chose fit un pas dans la direction du vieil homme, se rapprochant par la même occasion de Tristan et de Pierre.
_Valius le trouillard sans couilles, cette putain de grande gueule italienne. Retourne au Vatican au prés de tes vieux dossiers miteux, me fait pas chier et laisse le démon roux assouvir sa soif ou sinon… !
_Ou sinon quoi ? Fit Valius en sortant une fiole d’eau bénite décorée d’une croix latine.
Cordier avait le visage en sueur et regardait terrifié, l’apparition. Tristan ne put que tomber à genoux à cause de l’odeur infecte de cette chose qui montra tout à coup des crocs de serpents et qui jeta tout à coup un regard noir sur Cordier avant de se jeter sur lui. Cordier se mit alors à hurler quand il sentit les dents du monstre pénétrer son cou.
Tristan voulu se jeter sur le monstre pour sauver le comédien, mais ne put que reculer à cause de la force de l’odeur. De cette infection des tombes oubliées.
Valius lui, garda son calme, accouru vers le monstre et versa sans attendre le contenu de la fiole sur le mort vivant, qui desserra son étreinte sur Cordier.
Puis Valius attrapa un calepin relié de cuir dans son manteau qu’il ouvrit pour réciter des sortes d’incantations. Le petit démon se mit alors à reculer sur les fesses, sur le parquet de l’appartement, laissant voir au passage des yeux luisant et maléfiques, tel des petites lumières irréelles, puis disparut sans laisser de traces dans un coin sombre de la grande pièce.
Tout à coup, autre chose fit son apparition, surgissant du gouffre noir et putride ; un long et maigre bras de squelette d’où pendait des lambeaux de chaires verdâtres qui choppa Cordier à la tête pour l’emmener dans le gouffre avec lui. Puis une voix de stentor retentit, celle de Cassidy.
_Viens m’affronter si tu l’oses, vieux crouton qui pu l’ail et le mauvais Chianti à plein nez, entre sur mon territoire !
Et alors, l’horreur ultime fit son entrée en scène, un énorme crâne décharné de cadavre d’où jaillissait des serpents roses et informes, qui fit un sourire mauvais à Valius, avant de disparaitre dans le gouffre noir.
_Il nous faut la détruire cette nuit même, êtes vous prêt, Mr Tristan ?
Ils montèrent sur une chaise pour se mettre à hauteur, et entrèrent dans le gouffre obscure, sans savoir ce qui les attendait de l’autre côté. Ils furent immédiatement saisi par le froid intense qui régnait en ce lieux mystérieux, et puis il y avait autre chose encore, que Valius et Tristan sentait autour d’eux, quelque chose qui les épiait.
Soudain, Tristan se retourna pour voir par où il était entré avec le professeur, c’était la porte d’un cimetière, ornée de fleurs et de crâne souriant, les mêmes ornements que le portrait de ce démon de Cassidy.
_Allons-y ! Fit Valius, sans se démonter.
Tristan envia tout à coup le courage du vieil homme. Puis il se remémora l’incident de tout à l’heure.
_Que voulait dire la sorcière, tout à l’heure ? Fit le jeune homme, en fronçant ses sourcils bruns.
Valius se racla la gorge, désigna du doigt une pierre tombale, et proposa au jeune homme de s’asseoir.
_Durant ma jeunesse, j’ai exercé la mission d’exorciste, j’étais le meilleur dans ce domaine et mon nom résonné et doivent résonner encore dans les couloirs du Vatican. Mais il y a un démon que je n’ai jamais réussi à chasser, et si tout à l’heure je vous ai raconté l’histoire du démon Cassidy, à Rome, c’est parce qu’en fait je faisais plus que la suivre, je voulais la détruire. Oui, en fait j’ai toujours traqué cette créature, et par je ne sais quel coup du ciel, vous êtes venu me voir, et maintenant, nous sommes à deux doigts d’en finir, bon allons, continuons, l’antre de Cassidy ne devrait plus être très loin maintenant !
Un hurlement lointain brisa soudain le silence qui s’était installé.
_Qu’est ce que c’était ? Fit Tristan, sentant la sueur lui perler dans le dos.
_C’était un hurlement d’homme…grand dieu Pierre Cordier !
Tout en gardant son calme, Valius sortit de sa vieille redingote trois fioles d’eau, et une petite bible à la reliure usée. Il en tendit une à Tristan, qui reconnut alors la fiole qui avait servit à chasser l’apparition de son appartement, le monstre qui s’était jeté sur le malheureux Cordier.
Soudain, un ricanement mauvais les fit se retourner tout deux, une ombre les guetter, tapie derrière une tombe, des cheveux roux volant au vent glacé du cimetière. C’était Elisabeth Cassidy. Elle fit un pas vers les deux hommes et montra finalement son visage blafard de vampire à la clarté lunaire.
_Tu t’es enfin décidé à venir me voir, vieux fou, veux-tu que je te donne ta dernière correction avant que je te saigne comme un porc ?!
Le démon cracha comme un serpent prêt à mordre.
Tristan avait les jambes en coton, il du se laisser tomber sur le sol, anéanti par la terreur.
Cassidy avait tout manigancé depuis le début, cela, il le devina, il le sentit.
Valius attrapa rapidement une fiole, la déboucha, mais ne n’eut pas le temps de s’en servir. Cassidy se jeta sur lui, tel un fauve. La fiole tomba sur le sol, et son contenu se répandit sur le sol.
Tristan hurla de peur quand il vit les crocs de la chose s’enfoncer dans le cou du vieil homme. Un autre hurlement lointain vit vibrer le ciel noir du cimetière. Pierre Cordier.
N’écoutant que son courage, le jeune homme attrapa la fiole que Valius lui avait confié, le dévissa, mais stoppa quand il vit les yeux de la créature se lever sur lui ; deux yeux luisant d’une haine sans limite et d’autre chose, autre chose de plus ancien, sans doute la vraie nature de cette femme. Peut être que derrière cette apparence sexy de femme aux cheveux roux se cacher quelque chose de terrible, d’effroyable.
_Tu n’as pas aimé quand je suis venu te voir dans ta chambre, Tristan, et quand j’ai tué tout ces imbéciles pour toi ? Dis-moi !
Le monstre ricana, il tenait la tête de Valius, couché sur le dos, inconscient.
_Je vais vous détruire saloperie ! Cracha tout à coup le jeune homme sentant la colère lui attraper le cœur.
Cassidy lâcha soudain la tête du professeur et se mit à avancer vers Tristan, qui malgré sa rage, n’en menait pas large. Même de là où il se tenait il pouvait sentir l’aura maléfique de cette sorcière qui avait vendu son âme aux forces des ténèbres.
_Que penses-tu de mon petit numéro ? Fit Cassidy, en ricanant comme une hyène affamée.
Tristan devina qu’elle voulait sans doute parler de sa façon de voyager entre son monde de ténèbres et le monde des vivants, en sortant de son portrait, le sien, en rampant comme un insecte.
_Il est pathétique ! Fit sèchement le jeune homme, en serrant la fiole d’eau bénite dans sa main.
_Ton copain le faux comédien n’as pas dû penser cela quand il m’a vu pour la première fois !
Elle arriva à son niveaux, et lui fit un sourire de séduction, Tristan vit qu’elle était presque nue, mise à part le suaire qu’elle portait autour de la taille. Et c’est à ce moment qu’il cru bien tomber sous le charme de cette sorcière aux cheveux roux ; celle qui se faisait appeler Constance, Elisabeth, et sans doute de plein d’autres façons.
_Viens avec moi, il me faut un homme pour perpétuer la lignée des démons du sous-monde, viens et tu auras la vie éternelle, sais-tu depuis combien de temps je vis ? Tristan ne voulu pas le savoir. Elle avait assez fait de mal, et de morts comme cela.
Etendu sur le dos, et encore sonné par l’attaque du monstre, Valius se réveilla, et vit Cassidy en train de séduire Tristan, comme un serpent séduirait un rongeur. Il alla chercher la bible qu’il gardait sur lui, mais vit avec horreur que Cassidy l’avait mise en pièces avant de le mordre au cou.
_Il suffit démon, viens en finir avec moi et tout de suite ! Hurla soudain Valius vers Cassidy et sa proie. Tristan.
La chose se tourna et cracha vers le vieil homme.
Tristan profita de l’inattention de la chose pour lui verser le contenu de la fiole sur le visage, et à ce moment, il vit la faiblesse de cette chose, qui se mit à hurler comme cent hommes, lui vrillant les tympans. Cassidy lui asséna un puissant cou de griffes sur le torse, arrachant tissus et chair avec ses griffes acérés. Tristan hurla à son tour, et tomba sur le cul, sentant son sang se déverser hors de son corps. Il vit le démon sauter vers Valius avec une force surnaturelle, pour se ruer sur le vieil homme.
A ce moment, il entendit le professeur réciter une prière alors que la créature lui labourer le corps de ses griffes, et lui déchirer ses vêtements.
Cassidy avait le visage décomposée, là où Tristan avait versé la fiole, et par chance pour lui, Tristan vit qu’il resté une dernière fiole, sur le sol, qu’il ramassa, et qu’il dévissa, pour la verser ensuite sur le corps et la tête de la sorcière, puis attrapa un briquet qu’il avait gardé sur lui pour mettre feu au démon qui se transforma alors en torche vivante, l’effet combiné de la foi de Valius, de l’eau sainte du Vatican, et de la colère de Tristan réussit pour de bon à mettre un terme aux agissements maléfique de ce démon, que lui-même avait réveillé de ce monde putride où il sommeillait. Valius et Tristan virent alors le corps se soulever du sol vers le ciel sombre du cimetière et éclairer brièvement une scène qu’ils n’oublieront sans doute jamais ; en effet, dans le ciel nocturne s’élevaient et se soulevaient des centaines de corps en décompositions, des hordes de cadavres qui pleuraient où qui gémissaient, tel le célèbre tableau d’Edvard Munch, Le Cri.
_Allons chercher Pierre, et partons d’ici avant que le portail du cimetière ne se referme ! Fit Valius, blessé grièvement, mais encore conscient.
Ils trouvèrent Pierre attaché sur un pilonne de ciment ruisselant de matières que Tristan et Valius ne voulurent pas regarder, ni deviner la nature.
Pierre était choqué mais réussirait à marcher, mais son visage garderait sans doute les stigmates d’une indicible terreur, tout comme Tristan garderait des oreilles défaillantes suite au hurlement de Cassidy. Ils arrivèrent au portail du cimetière mais avant de passer dans le monde des vivants, le leur à tous les trois, Tristan se tourna vers la nuit :
_Professeur, qu’il y a-t-il ici ?
Valius frissonna de peur, mais répondit au jeune homme :
_C’est le sous-monde, celui ou finissent les âmes sans terres d’accueil et sans repos, et bien d’autres horreurs encore. Un monde où cette…chose a dû régner durant une éternité, mais sortons d’ici voulez vous !
Dernière édition par Herby le Ven 29 Jan 2010 - 10:39, édité 1 fois | |
| | | Herby Sangsue mort-vivante
Nombre de messages : 45 Age : 44 Date d'inscription : 14/01/2010
| Sujet: Re: Le portrait d’Elisabeth Cassidy Ven 29 Jan 2010 - 10:35 | |
| Et ils quittèrent cet endroit sombre et maudit, laissant derrière eux le corps en flammes de la sorcière. | |
| | | miss witch Sorcière cotorep à mi-temps
Nombre de messages : 1468 Age : 32 Date Naissance : 24 juillet 1991 Date d'inscription : 04/04/2007
| Sujet: Re: Le portrait d’Elisabeth Cassidy Ven 29 Jan 2010 - 15:01 | |
| Avant tout: fais en sorte que ton texte ne fasse pas que la moitié d'une ligne. Pour ça, clique sur A/ A (haut, droite), efface le texte déjà présent et recopie/colle-le à partir de ton fichier Word. Autre solution, le PDF. Très franchement, c'est pas brillant... La mauvaise ponctuation fait que tes phrases et tes dialogues sont très perfectibles. "mais voilà" est répété 3 fois au début, ainsi qu'"étrange" un nombre incalculable de fois un peu partout, et "Lafarge" dans le quatrième paragraphe. Y a plein d'autres répétitions comme ça, qui parsèment le texte et le rendent vraiment lourd. Il y a énormément de fautes de conjugaison, et on dirait que tu veux absolument tout mettre au pluriel. Y a beaucoup de GN sur ce modèle-là: "cette femme s diabolique s" (le cherche pas dans ton texte, je l'ai inventé pour donner un exemple). Accessoirement... - Citation :
- Si vous auriez pu voir le cauchemar que j’ai fait il y à deux jours…
Par pitié, derrière "si", on met de l'imparfait!!! Il y a aussi des fautes typographiques. Le tiret à utiliser pour les dialogues, c'est pas celui-là: _ mais lui: − ou lui: —. Quand on donne des précisions entre tirets (d'ailleurs tu en abuses, rien que dans le premier paragraphe y en a beaucoup, ça alourdit considérablement le tout), on doit utiliser celui-là: − et mettre une espace de chaque côté. Quand tu racontes l'histoire de Tristan, c'est un poil moins lourd, même si y a quand même pas mal de choses à améliorer. Tristan n'a pas l'air du tout d'appréhender les nuits qui vont suivre sa première rencontre avec Cassidy, alors qu'il sait qu'elle va revenir le voir, c'est étonnant quand même! D'une manière générale, même s'il est dit qu'il est timide et n'a pas autant de tempérament que le reste de sa famille, je trouve que Tristan manque de consistance. Les articles de journaux n'y ressemblent pas du tout. En fait au début, je pensais que tu ne faisais que retranscrire brièvement ce qui y était dit, mais apparemment, non. Sur l'histoire en elle-même, j'ai quand même réussi à aller jusqu'au bout, c'est donc que malgré tous les défauts que j'ai cités, on a envie de connaître la fin. Mais ça me paraît un peu classique. Une femme dans un tableau qui ressort pour tuer des gens... M'enfin j'ai pas une grande culture en la matière, donc bon. Voilà, donc beaucoup beaucoup de choses à améliorer pour rendre ton histoire "lisible", si je peux dire. Et désolée si j'ai manqué de tact ou parue dure... | |
| | | Herby Sangsue mort-vivante
Nombre de messages : 45 Age : 44 Date d'inscription : 14/01/2010
| Sujet: Re: Le portrait d’Elisabeth Cassidy Ven 29 Jan 2010 - 15:17 | |
| merci pour tes éclaircissement Miss, il est bien clair que j'ai des corrections à apporter sur ce texte. de belles corrections même. Mais merci de m'avoir lu. cette critique constructive m'as bien aidé. par contre que veux-tu dire là ?: - Citation :
- Les articles de journaux n'y ressemblent pas du
tout. En fait au début, je pensais que tu ne faisais que retranscrire brièvement ce qui y était dit, mais apparemment, non.
| |
| | | miss witch Sorcière cotorep à mi-temps
Nombre de messages : 1468 Age : 32 Date Naissance : 24 juillet 1991 Date d'inscription : 04/04/2007
| Sujet: Re: Le portrait d’Elisabeth Cassidy Ven 29 Jan 2010 - 16:44 | |
| C'est bien des articles de journaux, que tu as écrit, quand tu parlais des meurtres? Pas juste des résumés de ce qu'ils disaient? Si c'est le cas, ce que je veux dire, c'est que le style d'écriture va pas du tout (c'est pour ça que je savais pas trop si c'en était ou pas). En fait, le style est le même que dans le reste de la nouvelle, or pour écrire un article de journal, il faut un style bien particulier, ça doit faire très réaliste, faire un peu "tache dans le paysage", si on veut. Bref, qu'on ait l'impression que ça sort d'un véritable journal. - Citation :
- Mais merci de m'avoir lu. cette critique constructive m'as bien aidé.
De rien | |
| | | Herby Sangsue mort-vivante
Nombre de messages : 45 Age : 44 Date d'inscription : 14/01/2010
| Sujet: Re: Le portrait d’Elisabeth Cassidy Sam 30 Jan 2010 - 0:26 | |
| Ok, merci de ta précision, n'étant pas journaliste de presse écrite, j'ai eut du mal à rédiger ces sortes d'articles, qui n'en sont pas! faut que je me familiarise avec le style journalistique. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le portrait d’Elisabeth Cassidy Jeu 12 Aoû 2010 - 17:28 | |
| Bon, ça ma pris du temps à te lire, car ton texte est bourré de fautes, à tel point que je ne savais plus par moment si c'était toi qui les commettait ou moi qui les imaginait. J'ai relevé celle que j'ai pu et dont je suis sur, pour le reste, je ne peut que te conseiller de faire lire ton texte a quelqu'un ayant des compétences certaines en orthographe et en grammaire.
Voila les fautes :
moi c’est histoires je ne l’ai croyait qu’à moitié à l’époque. -> moi cette histoire, je ne la croyait...
Que signifiez cette inscription sinistre -> Que signifie....
venant du palier situé en face du siens. -> en face du sien
Me Sanchez, la gardienne de l’immeuble -> emploie plutôt Mlle ou Mme pour Mademoiselle et Madame, car Me signifie Maître et se raporte plutôt à un avocat
Ne recevant toujours aucunes réponses -> aucune réponse
c’est ce qu’en conclut les médecins légistes -> c'est ce qu'en conclurent...
On ne trouva aucuns indices ->aucun indice... aucun s'emploie en général au singulier, si tu n'est pas sûr tu peux le remplacer par : pas un seul indice donc bien singulier
Quelques heures après cette sinistres découvertes, ->cette sinistre découverte
demanda à ses invités de marques -> ses invités de marque...
C’était à la fin d’une pièce où Cassidy avait le rôle principale. -> rôle principal... un rôle donc masculin
Lachaume paru accuser le coup après avoir raconter son histoire, ->après avoir raconté son histoire... tu peux remplacer le verbe par pris donc c'est un praticipe passé, si tu pouvais remplacer par prendre ça serai à l'infinitif
Tristan couru à toutes vitesses ->couru à toute vitesse. il n'y a qu'une vitesse
mais les secours, en arrivant sur places -> sur place... il n'y a qu'une place
fut le témoin d’une terrible manifestation de forces obscures, forces qui avaient dû être contenu dans le portrait d’Elisabeth Cassidy. ->dû être contenue... là c'est la malédiction qui est contenue
C’était une voix douce, mais tout droit sortit d’outre-tombe. ->tout droit sortie.
Dix minutes plus tard, la créature disparue par la fenêtre. -> la créature disparut. c'est un verbe pas un adjectif
cette sorcière jaillir du cadre, comme un verre jaillirait d’un fruit pourri. -> comme un ver... sans doute une faute d'inattention
Tristan avait donné comme lit d’appoint à Cordier un immense canapé trois places qui trônait dans le salon, non loi du portrait encadré de crânes humains et de fleurs -> non loin... inattention encore
et son visage changea pour devenir celui d’une femme aux traits parfait. -> aux traits parfaits... il y a plusieurs traits
_Nous sommes arrivé ! ->Nous sommes arrivés... auxillaire être, le participe passé s'accorde avec le sujet
Valius se leva, alla dans un coin de l’ancien atelier, chercha quelques secondes, et tendit un vieux journal jaunit aux deux hommes ->un vieux journal jauni...
Un grand daguerréotype avec un nom anglophone dessous, et ce daguerréotype, mon jeune ami, et chez vous ! ->est chez vous
Juste sous le portrait maudit, était gravé ceci : QUI ME REVEIL, EVEIL MA SOIF, QUI EVEIL MA SOIF, EVEIL LES FORCES DES ENFERS. ->QUI ME REVEILLE, EVEILLE MA SOIF, QUI EVEILLE MA SOIF, EVEILLE LES FORCES DES ENFERS
c’était la porte d’un cimetière, ornée de fleurs et de crâne souriant, ->et de crânes souriant... ici aussi il y a plusieurs crânes
j’étais le meilleur dans ce domaine et mon nom résonné et doivent résonner encore dans les couloirs du Vatican ->et mon nom résonnait et doit résonner encore...
Soudain, un ricanement mauvais les fit se retourner tout deux, une ombre les guetter ->les guettait... c'est l'ombre qui
Tristan avait les jambes en coton, il du se laisser tomber sur le sol, -> il dû... tu l'a bien orthographié au dessus
Peut être que derrière cette apparence sexy de femme aux cheveux roux se cacher quelque chose de terrible, d’effroyable. ->se cachait
Elle arriva à son niveaux, et lui fit un sourire de séduction -> à son niveau
A ce moment, il entendit le professeur réciter une prière alors que la créature lui labourer le corps de ses griffes, et lui déchirer ses vêtements. Cassidy avait le visage décomposée ->lui labourait... et lui déchirait ... décomposé car c'est un visage
Tristan vit qu’il resté une dernière fiole ->Tristan vit qu'il restait une dernière fiole
Je ne saurais trop que te conseiller de jeter un oeuil à l'emploi des temps. Bon voila pour ce qui concerne les fautes d'orthographe et de grammaire.
J'ai aussi relevé quelques phrases étranges ou avec de grosses ficelles :
Une immense actrice de, théâtre, très célèbre durant les années 1800 et 1880… -> connue de 1800 à 1880 cela fait 80 ans de carrière, sacrée longévité, en tout cas si c'était vrai elle ne serait certainement plus si jeune et si sexy
Un silence anormal planait au dessus d’eux. - Qui l’y à t-il professeur ? Demanda Cordier. - Ce silence est étrange, trop lourd et trop pesant pour être normal, il s’est passé quelque chose ici ! - Des forces occultes sont à l’œuvre ici ! ->Je trouve un peu gros que Valius se rende compte que des forces occultes sont à l'oeuvre juste en écoutant le silence devant l'immeuble, enfin c'est ton texte c'est toi qui décide.
Voila, pour finir, je dirai que ton histoire est intéressante, bien construite et même assez consistante (11 518 mots). De même je trouve tes personnages intéressants et que leurs noms leur collent assez bien.
En bref, je me suis bien amusé à te lire, malgré de nombreuses fautes, mais bon je pense que la plupart sont dues à l'absence de réelle relecture, enfin peut être que tu n'y arrive pas avec l'orthographe dans ce cas il n'y a pas de honte à se faire aider, surtout si tu veux par la suite faire publier ton histoire ! |
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