LE MANOIR DU FANTASTIQUE
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 Le portrait d’Elisabeth Cassidy

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Herby
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Herby


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MessageSujet: Le portrait d’Elisabeth Cassidy   Le portrait d’Elisabeth Cassidy EmptyJeu 14 Jan 2010 - 13:07

salut à tous, p'tit nouveau sur ce site sympa je vous présente une nouvelle de mon cru, je ne suis pas le King ou autre Lovecraft, alors soyez indulgent!

Le portrait
d’Elisabeth Cassidy




I



Il existe des secrets terribles, et inavouables.
Il existe aussi, dans les archives judiciaires, des affaires de
meurtres jamais résolus. Telle que cette histoire étrange, survenue dans les
années 1930, dans des quartiers huppés et populaires de Paris. On parla à cette
époque d’une série de crimes affreux où les victimes-surtout des hommes-,
furent trouvé mort chez eux, alors que leur appartement était fermé à clefs, et
qu’aucunes traces d’effractions ne furent relevées. Mais il y avait un détail
troublant ; à chaque fois, les fenêtres des chambres- là où furent trouvées
les victimes-, étaient resté grandes ouvertes-on était alors en plein cœur de
l’hiver-, la police conclut que le meurtrier était entré, puis repartit par la
fenêtre, mais voilà, certaines des victimes habitaient à des étages élevés, et
les enquêteurs se demandèrent alors comment le tueur avait fait pour grimper à
des hauteurs pareils. Le meurtrier aurait été un As de l’escalade ?
Peut-être, mais cette idée fut difficilement envisageable, vu le manque cruelle
de prise sur les façades des immeubles où habitaient les victimes. On ne
retrouva aucunes traces de cordes, ni de matériel d’escalade.


L’affaire traîna plusieurs années, puis la police parisienne décida de
la classer sans suite, vu le manque de preuve, d’indices et de témoins…ce qui
ne fut pas sans déplaire à un certain Tristan Lafarge, pauvre garçon timide,
mais riche héritier d’une puissante famille d’industriel ayant fait fortune
dans la confection, et le tissus.
Les Lafarge étaient originaires du centre de la France, non loin de la
ville de Chinon. Ce fut le grand père de Tristan, Gaston Lafarge, qui développa
l’affaire et battit l’empire des tissus Lafarge ; si vous vous promenez
dans certaines rues de Paris, surtout dans le 8éme arrondissement, vous pourrez
encore apercevoir des panneaux vantant les mérites des tissus Lafarge. Gaston
Lafarge monta donc son empire entre-autre grâce à ses talents de manager mais
surtout à grâce à sa force de caractère, trait psychologique assez marqué chez
les Lafarge, dont tous ses enfants et ses petits enfants héritèrent, sauf
un…Tristan. Tristan n’était pas un mauvais garçon, mais voilà, il n’avait pas
hérité du caractère combatif de la famille, et tout ça lui valu bien des tracas
et des peines avec les autres garçons des lycées et des écoles où il passa son
enfance. Tristan subit, dés l’âge de ses cinq ans, les railleries et les
moqueries de ses camarades de sexe masculin. En revanche-et ce fut bien dommage
pour lui-, il ne vit jamais, et même encore, le magnétisme qu’il avait sur les
filles.
A part ça, Tristan eut une scolarité tout à fait normale, et même
plutôt brillante.


Il obtint tous ses diplômes, entra dans l’empire familiale, et grimpa
un à un les échelons pour arriver au poste prestigieux de patron de l’usine.
Mais voilà, même arrivé à ce stade de sa carrière et de sa vie, Tristan
continua de subir les railleries des autres, et même de la part de certains
ouvriers de l’usine de textile. Il ne se plaignit jamais, et se contentait
d’encaisser les coups sans broncher, même lorsqu’il subit une sorte de bizutage
d’un groupe d’hommes indélicats et quelques peu ramolli du cerveau, un soir,
lorsqu’il sortait du bureau. Tout ça à cause de quoi ? De sa très grande
timidité, et de son manque de tempérament.


Mais mettons de côté ces tristes événements, et penchons nous sur les
goûts et la passion de Tristan qui était de chiner dans les brocantes et les
antiquaires des quais de Seine. Son quartier favori était d’ailleurs celui du carré des antiquaires dans le 6éme
arrondissement de la capitale, où il avait fait de très belles acquisitions
qu’il aimait montrer à ses convives. Son grand appartement commençait
d’ailleurs à ressembler à un véritable musée où on pouvait y voir des objets
religieux assez anciens mélangés avec des grimoires et des masques africains
hors de prix, et à de vieilles photographies montrant des gens d’une autre
époque prenant la pose devant l’objectif et des paysages de pays lointains.
Parmi ces photographies, Tristan en aimait particulièrement une, celle
d’un haut gradé de l’armée Ottoman arborant une moustache démesurée prêtant à
rire.Tristan aimait donc les vieilles choses qui avaient une âme, et une
histoire, et parfois même…un secret.


Après le travail, lors d’un après midi pluvieux, Tristan marchait dans
une petite rue qu’il connaissait bien ; elle était bordée d’antiquaires.
En cet après midi, il lui prit soudain l’envie de se décontracter et de se vider
la tête en faisant du lèche-vitrine. Tristan entra dans le premier magasin
d’antiquité qu’il trouva sur sa route, mais ne trouva rien de bien emballant,
si ce n’est des vieilles poteries et des ustensiles de cuisine rouillés.
Deuxième boutique, même chose, rien ne l’attira particulièrement si ce
n’est cette céramique chinoise du 9éme siècle après Jésus Christ qu’il paya à
un prix dérisoire, il en à d’ailleurs encore honte. En ce jour de ballade chez
les antiquaires parisiens, le ciel était subitement devenu exécrable, des
nuages noirs et menaçants avaient déversé une averse brutale sur la ville de
Paris.
Ce fut dans la dernière boutique-un bien étrange magasin d’antiquité
pour tout dire, rempli de vieilles photographies bizarres et d’objet religieux
du 11éme siècle et tenu par vieil homme étrange au faciès aquilin- que Tristan
cru défaillir en tombant nez à nez avec un objet qui changea à tout jamais le
cour de sa vie.
L’objet en question était une grande photographie encadré d’un cadre
étrange, où des motifs floraux se mélangeaient à des crânes, et trônant au fond
de la boutique, accroché sur un mur tapissé d’une tenture rouge sang. Tristan
fut littéralement subjugué par cette personne d’une autre époque prenant
élégamment la pose pour l’objectif, Tristan se dit alors que plus personne, de
nos jours, ne prenait la pose ainsi. La photographie montrait une très belle
femme habillé à la mode du 19éme siècle, et qui se tenait bien droite. Son
visage long, distingué et bien proportionné avec un petit nez bien droit au
centre- trait purement anglo-saxon, montrait un sourire discret qui avait dû
faire craquer plus d’un homme de l’époque. Sans pouvoir l’expliquer, Tristan,
malgré la photo en noir et blanc, se dit que cette femme magnifique était
rousse, rien qu’en voyant ses très beau cheveux bouclés, attaché en un élégant
chignon.


Tristan contemplait la photographie quand le patron de la boutique, ce
Viel homme étrange, se rendit à ses côtés.
_Une bien belle femme, n’est ce pas ? Dit-il

_Oui, comment s’appelait-elle ?

_Elisabeth Cassidy ! Fit le vieil homme, contemplatif.

_Combien en demandez-vous pour cette magnifique photographie ?

Le vieil homme ne répondit pas tout de suite à Tristan, et continua de
parler de la femme prise en photographie :

_Elle était comédienne, vous savez ? Une immense actrice de
théâtre, très célèbre durant les années 1800 et 1880…mais de nombreuse
histoires courent à son sujet, vous savez ? Oh, de bien étranges histoires
en vérité !
Tristan se tourna vers le vieil homme au visage de Polichinelle.

_Quelles histoires ?

_De bien tristes histoires je vous le dit monsieur, comme quoi elle
aurait pratiqué la sorcellerie, et d’autre la disant adepte du vampirisme.

_Cette femme aurait été… un vampire ?

_Oui monsieur, tout à fait. Ecoutez moi, je vais vous dire quelque
chose à son sujet, elle ne jouait au théâtre qu’à la nuit tombée, et paraît-il
que l’on aurait retrouvé, une nuit, après l’une de ses représentations, le
corps sans vie d’un homme …dans sa loge, alors qu’elle se trouvait encore au
théâtre, à déclamer des vers de Verlaine, où à interpréter le rôle de Bérénice,
de Jean Racine. S’était vraiment une immense actrice, tellement adulée, que la
police Française, lorsqu’elle trouva le cadavre dans la loge, ne prit même pas
le soin d’interroger Elisabeth Cassidy. C’était une femme vraiment étrange,
venu en France, puis à Paris du fin fond de l’Arizona, en Amérique. Vous savez,
moi, je vais vous dire une chose, je crois vraiment que cette femme était une
sorte de… sorcière, oui, moquez-vous si vous voulez, mais moi je l’ai cru,
quand cet homme bizarre, qui est venu un soir sombre d’Octobre me vendre cette
photographie, m’a raconté son histoire.
Tristan regarda la photographie de Lise Cassidy, et réprima un frisson
d’horreur. Comment une si belle femme… une trop belle femme, en vérité, pouvait
être l’être que ce vieil homme avait décrit.
Le vieil homme enfonça encore plus le clou en terminant son
récit :

_Je vais vous dire autre chose d’étrange sur cette femme, monsieur,
une nuit, avant qu’elle ne rentre en scène, et que des témoins de l’époque
l’aurait décrite comme excessivement nerveuse et agressive, Elisabeth Cassidy
aurait exigé un verre de sang frais, sur scène, avant de jouer. Oui, du sang,
pour qu’elle reprenne des forces.

_Et qui était cet homme retrouvé mort dans la loge du théâtre ?Demanda Tristan.

_Oh alors ça, je ne m’en souviens plus, c’était un admirateur je
crois ?!

Voilà en effet de bien horribles révélations qui assombrissaient
encore plus la beauté intemporelle de cette femme aux traits pâles, et aux
grands yeux sombre qui semblait regarder les deux hommes en train de parler à
son sujet. Mais malgré cela, Tristan acheta la photographie, fascinée par cette
personnalité ténébreuse, et rentra chez lui, le cadre sous le bras. Croyait-il
toutes ces histoires au sujet de cette femme-comédienne ? Tristan ne sut
le dire. Parfois, il existe des légendes et des contes qu’il vaut mieux ne pas
croire, et tenir pour simple fables, destinées à faire frémir les plus jeunes,
ou les plus impressionnables des esprits. La nuit qui précéda l’achat de la
photographie d’Elisabeth Cassidy, Tristan fit un rêve étrange.
Il se retrouva sur la scène d’un théâtre, sans doute un théâtre
parisien, car il percevait des bribes de conversations en Français. Les acteurs,
avec qui il se trouvait, semblaient attendre une personnalité, mais non sans
une certaine appréhension, car ce qui marqua Tristan, fut les visages apeurés,
et fatigués qu’il vit face à lui ; les comédiens semblaient redouter
quelque chose, mais quoi ? Puis le silence se fit autour de lui, et dans
la salle. Soudain, il découvrit une pendule, accrochée au fond d’une rangée de
siège remplis, il était très tard : 22h00. Un peu tard pour une
représentation théâtrale, mais malgré cela, le théâtre était plein. Les gens
semblaient ravis d’assister à la pièce qui allait se jouer sous leurs yeux.
Tristan vit qu’il était habillé à la mode des années 1800. Costume trois pièces
en laine sombre, chaussures vernis recouvert d’une guêtre en tissus blanc ;
les spectateurs masculins de l’assistance étaient habillés comme lui. Les
femmes qu’il vit devant la première rangée de la salle étaient elles, habillées
de grandes robes finement brodées, et certaines portaient des gants en tissus
de soie, ou de dentelles blanche.
On frappa les trois coups, et à ce moment, un cri de joie émana de la
salle, mais les visages des comédiens qui étaient avec Tristan, se figèrent
encore plus dans leur expression de peur. La silhouette fine et élégante d’une
femme fit soudain son apparition sur scène…

Et à ce moment, Tristan ouvrit les yeux…était-il encore en train de
rêver ? Quelqu’un se tenait devant son lit. La forme sombre qu’il vit en
ouvrant les yeux, semblait flotter dans l’air de la chambre. Un frisson
d’horreur lui parcouru le corps quand il cru discerner un détail, dans cette
forme ; en ouvrant ses yeux embués de fatigue, Tristan vit de longs
cheveux ondulés et flottant. Tristan ouvrit les yeux pour la seconde fois,
comme s’il sortait d’un rêve imbriqué dans un autre rêve, et se dit qu’il avait
rêvé cette silhouette, car il n’y avait que lui, et lui seul… et le cadre orné
de fleurs, et de crânes de la photographie d’Elizabeth Cassidy.

Le lendemain matin, Tristan, qui prit un jour de congé- ce qui
prolongea sa fin de semaine-, resta dans son grand appartement parisien, puis s’habilla,
et alla ensuite demander de plus ample renseignement au vieil homme étrange de
la boutique d’antiquité, mais en se rendant sur place, il découvrit -et non
sans une certaine déception-, que la boutique était fermée. Mais en allant pour
repartir, un clic retentit derrière son dos. Alors, en se tournant, Tristan découvrit
le vieil homme sur le pas de la porte, ouvrant sa boutique.

_Qui était cette Elisabeth Cassidy ? Fit Tristan.

Le vieil homme le regarda, et fronça des sourcils ; il semblait
gêné.

_Je vous ai tout dit sur cette Elisabeth Cassidy ! S’irrita
soudain le vieil homme.

_Je l’ai vu, hier soir, dans un rêve !

Un instant, Tristan cru voir de
la peur sur le visage du vieil homme.

_Que voulez vous que je vous dise, je n’aurais peut être pas dû vous
raconter toutes ces histoires à son sujet, maintenant j’ai du travail, et du
rangement !
Tristan n’insista pas en voyant l’air renfrogné du vieux bonhomme, et
quitta la boutique, mais en partant de la rue où se trouvait le magasin, le
patron l’interpella une dernière fois, et lui donna le nom de quelqu’un qui
pourrait sans doute l’aider :

_Allez voir un certain Maurice Lachaume, le célèbre critique de
théâtre, il devrait pouvoir vous raconter quelques histoires au sujet
d’Elizabeth Cassidy, il habite rue de Rennes, au 18, faites attention, il est
très vieux, et sans doute sourd comme un pot, maintenant, laissez moi j’ai du
travail !
Tristan se rendit donc au 18 rue de Rennes, et arriva devant un
immeuble cossu de style Haussmannien. Une plaque en bronze se trouvait sur le
côté d’un mur, sur cette plaque était gravé un nom : Maurice Lachaume,
critique. Le concierge, un homme rond et peu avenant, lui dit que Maurice
Lachaume était là, et qu’il pouvait l’emmener chez lui. Cinq minutes plus tard,
Tristan se retrouva en train de parler avec le plus respecté et le plus ancien
critique de théâtre de Paris, un vieil homme chauve avec un monocle, et le
teint rubicond. Tristan vit la décoration raffiné de l’appartement du vieil
homme, dans une cheminée, on avait fait un feu. Des tableaux de maître ornés le
grand salon, qui donnait sur un coin de la rue bruyante ; la rue de
Rennes, était, et est encore, une rue bruyante.

_Qu’est ce qui vous amène à moi jeune homme !

_Je fait des recherches sur une ancienne comédienne de théâtre !

_De théâtre, je vous écoute !

_Pourriez vous me raconter ce que vous savez sur une certaine Lise
Cassidy !
Lachaume se leva de sa chaise sans rien dire, alla vers son bureau,
fouilla quelques instant, et revint avec sa pipe en écume, et une très vieille
photographie écornée…avec de petites taches noires dessus.

_Ah les années 1800, une époque bénie pour le théâtre, maintenant, on
a le cinéma, avec tous ces films violents. Les vrais acteurs étaient, et sont,
les comédiens de théâtre. Elisabeth Cassidy faisait partie de cette génération.
Oui, je peux vous raconter plein de chose au sujet de cette comédienne.
Cette photo que vous voyez, c’est moi-quand j’étais tout jeune-, qui
l’a demandé à Elisabeth Cassidy avec sa signature !

_Une signature ? Fit alors Tristan, je ne l’ai pas vu !

_Dans le coin, à gauche ! Fit Lachaume.

Effectivement, Tristan vit une élégante et fine signature rendue
presque invisible par le temps ; une écriture de femme.

_On a dû vous raconter toutes ces histoires de vampirisme et de
sorcellerie, n’est ce pas ?

_Oui, est-ce vrai ?
Lachaume prit un air sombre et songeur.

_Je ne sais pas, vous savez, je suis catholique et pratiquant, moi
c’est histoires je ne l’ai croyait qu’à moitié à l’époque.

_Et maintenant ? Fit Tristan.

_Je ne sais toujours pas, mais il est vrai que cette femme avait un
certain charisme sur scène, un charisme étrange, ténébreux, comme il était vrai
qu’elle avait toujours le visage aussi blanc que de la craie, avec de grand
yeux bleus et froid qui m’ont regardé quand je lui ai demandé cet autographe, à
l’époque, ses longs cheveux roux lui cachant presque tout le visage, quand elle
les laissait libre.
C’était une très belle femme, mais avec une beauté quasiment
surnaturelle, mais pourquoi me demandez-vous tout ça, au fait ?

_Par curiosité, j’ai acheté une photographie d’elle, chez un
brocanteur !
Lachaume fronça des sourcils.

_Je vois, elle adorait se faire prendre en photographie, pourquoi, je
ne sais pas, elle disait juste que ça l’aiderait peut être à rester dans les
mémoires… rester chez les vivants !

_Est-il vrai qu’elle ne jouait que la nuit tombé, et qu’elle aurait
demandé un verre de sang frais ?

Lachaume, contrairement à ce qu’attendait Tristan, ne ria pas, mais
fut songeur.

_C’est vrai pour la nuit…mais pour le verre de sang, ce ne sont que
des histoires pour faire frémir les critiques de théâtre comme moi, et les gens
timorés !

_Merci de votre patience monsieur Lachaume !

_Je vous en prie jeune homme, tenez gardez la photographie, je vois
que vous vous êtes pris de passion pour cette actrice, comme moi, à
l’époque !
Tristan laissa donc le vieux critique de théâtre et rentra chez lui,
l’esprit plein de légendes et d’histoires sur une ancienne actrice de théâtre.

Ce fut quelques jours plus tard
que des meurtres se produisirent.

Le soir tomba vite sur Paris, Tristan après avoir mis de l’ordre dans
ses papiers, alla se coucher de bonne heure, après avoir admiré le portrait
d’Elisabeth Cassidy. Sous la lumière artificielle, le visage de cette femme
semblait prendre un air surnaturel, presque menaçant, chose qu’il n’avait pas
remarquée quand il était dans la boutique du vieil homme, en plein jour.
Pourquoi diable avoir mélangé ces horribles crânes avec ces fleurs ? Il
fallait demander cela à l’artiste qui avait commis cette faute de goût…ou cette
farce macabre. Dehors, dans la rue, une traction émit son klaxon bruyant, puis
fit crisser ses pneus. Les lampadaires projetaient leur lumière orangée et
fantomatique sur les trottoirs, et quelques passants arpentaient les rues, la
tête baissée. La nuit sera froide. Tristan se rendit à nouveau au prés du
portrait, et découvrit quelque chose qu’il n’avait pas encore vu… et qu’il vit
à la lumière artificielle : une inscription, en bas du cadre, entre les
fleurs et les crânes :
TU ES MON AMOUR DES ENFERS.
Que signifiez cette inscription sinistre ? Un coup de vent frappa
la fenêtre du salon, et Tristan se mit au lit. Un nouveau rêve vint pendant la
nuit…ou plutôt une vision. Tristan n’avait jamais fait de rêve particulièrement
érotique, mais cette fois, cela se produisit. Il refit le rêve de la salle de
spectacle, mais cette fois, la salle du théâtre était plongée dans les
ténèbres, et elle était pleine, mais Tristan découvrit avec horreur que ce
n’était plus des gens, qui assistaient à la pièce, mais des squelettes. Des
crânes se trouvaient aussi sur la scène, des crânes avec des fleurs. Cette
fois, il n’y avait aucuns comédiens avec lui. Un vent glacial lui gifla le
visage, et une immonde odeur de tombe que l’on venait d’ouvrir lui vrilla
l’estomac. Une odeur infecte de pourriture. Une odeur de mort. Comme la
dernière fois, une silhouette arriva sur scène, Tristan distingua un petit
chapeau élégant de femme, et une robe distinguée, dernier chic dans les années
1800.
Tristan ouvrit les yeux, et vit une nouvelle fois la forme qui
flottait au dessus de son lit, mais cette fois le rêve se prolongea. Tristan
vit le visage de la créature, et ce visage, était celui d’Elisabeth Cassidy,
revenu de sa tombe… mais avec sa beauté spectrale, et ses cheveux roux. Elle se
mit au côté de Tristan, sur le lit… quand Tristan faillit hurler de terreur en
sentant l’haleine de cette chose. D’un geste sensuel, Cassidy mit sa jambe sur
celle de Tristan. Sa peau était froide, froide comme une tombe.

_Tu es mon amour chez les hommes, chéri, tu m’as appelé !

Tristan, paralysé par la peur, ne pu répondre à cette créature de la
nuit, en sentant une main glaciale se poser sur son sexe. Elisabeth Cassidy
était nue, et Tristan vit son corps blanc et fantomatique luire dans le noir,
tellement celui-ci était blafard, comme de la craie.

_Je sens des blessures en toi ! Fit alors Cassidy, en se mettant
à genoux sur Tristan, allongé, et en sueur. A ce moment, Tristan fondit en
larmes… et la créature qu’était Elisabeth Cassidy le mordit au cou… puis ricana
d’une manière sinistre. Dans le salon… dans le cadre orné de fleurs et de
crânes, la photographie d’Elisabeth Cassidy avait disparue.


Dernière édition par Herby le Sam 6 Fév 2010 - 16:00, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Le portrait d’Elisabeth Cassidy   Le portrait d’Elisabeth Cassidy EmptyJeu 14 Jan 2010 - 23:30

une seconde partie est à venir! Le portrait d’Elisabeth Cassidy Icon_smile
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MessageSujet: Re: Le portrait d’Elisabeth Cassidy   Le portrait d’Elisabeth Cassidy EmptyVen 29 Jan 2010 - 10:33

II


Le premier de la série des meurtres qui secouèrent Paris, en cette
année 1930, eut lieu la nuit même où Tristan crû faire un terrible rêve. Mais
étais-ce un rêve ?


En cette matinée brumeuse, quelque part dans un quartier populaire de
Paris, le voisin d’un certain Martin Fayard alla se plaindre à la concierge
d’avoir entendu au beau milieu de la nuit un effroyable hurlement venant du
palier situé en face du siens.


L’homme-un vieux bonhomme ronchon du nom de Mr Castin, reconnu pour
faire des histoires avec les autres locataires de l’immeuble-, raconta à la
gardienne comme quoi il avait crû s’être retrouvé en enfer tellement le cri fut
terrible et tonitruant ; d’autres voisins s’amassèrent devant la porte de
M Fayard. Me Sanchez, la gardienne de l’immeuble appela la police puis grimpa
les escaliers jusqu’à l’appartement de M Fayard. Mais en toquant plusieurs fois
contre la porte d’entrée, elle ne reçut aucunes réponses de la part du
locataire ni de sa concubine ; M Fayard partageait son logement avec une
jeune femme. Ne recevant toujours aucunes réponses de M Fayard, Me Sanchez
décida d’ouvrir avec un double de la clef de l’appartement qu’elle gardait sur
un trousseau, qu’elle gardait sur elle.


A ce moment, la police arriva et M Castin, resté en bas pour leur
indiquer le chemin, les guida jusqu’à l’appartement d’où les hurlements
nocturnes avaient retentis.


En arrivant sur place, l’horreur submergea les policiers… l’horreur
mêlée au dégoût, et à la répulsion la plus totale. La gardienne, Me Sanchez,
s’était évanouie devant le lit où gisaient deux corps inertes et livides…vidés
de leur sangs ; c’est ce qu’en conclut les médecins légistes en pratiquant
les autopsies de Martin Fayard, 45 ans, et d’Elodie S, 22 ans, une fille de
petite vertu.


La fenêtre de la chambre où gisaient les cadavres était restée grande
ouverte, malgré le froid qu’il avait fait durant la nuit. On ne trouva aucuns
indices montrant une effraction ; la porte d’entrée de l’appartement était
intacte, ni aucunes traces de luttes, tout était en ordre. La seule chose que les
enquêteurs tinrent en compte, fut la fenêtre de la chambre grande ouverte, et
les enquêteurs déduisirent que le meurtrier était entré puis ressortit par
cette fenêtre. Quelques heures après cette sinistres découvertes, les policiers
prirent le temps d’aller informer Tristan de la mort de l’un des ouvriers de
son usine ; Martin Fayard.


Fayard qui avait tenu tête à Tristan durant toutes ces années, à
l’usine. La police interrogea Tristan sur M Fayard, mais Tristan ne dit pas
grand-chose sur le compte de cet homme ; il ne connaissait pas toutes les
mœurs ni la vie de tous ses hommes. La police informa-sans doute en faisant une
boulette- des circonstances de la mort de M Fayard. Tristan ne pu que réprimer
un frisson d’horreur en mettant en corrélation son cauchemar de la nuit
dernière-celui avec le visage ricanant d’Elisabeth Cassidy, et cette horrible
scène de théâtre-avec le meurtre.


Dans son rêve, la créature livide aux cheveux bouclés lui avait
demandé de parler de ses blessures à l’âme, et des hommes qui lui avaient fait
du mal. Ce qu’avait fait Tristan, et parmi les noms qu’il avait donné, figuré
comme par hasard… le nom de M Fayard.


Etais-ce cette donc cette créature de la nuit qu’était Elisabeth
Cassidy, revenu de sa tombe ou d’autre part, qui avait commis ce meurtre ?


Peut-être avait-il déchaîné sans le vouloir des forces qui le
dépassaient ? Le lendemain, Tristan décida de retourner voir le critique
Maurice Lachaume, Rue de Rennes. Il trouva, comme la dernière fois, le
concierge rondouillard qui l’emmena à l’appartement du vieil homme, qui dans
l’esprit de Tristan, n’avait pas tout dit sur ce qu’il savait de cette terrible
femme qu’avait dût être Elisabeth Cassidy. Tristan trouva Lachaume en compagnie
de comédiens.


_Que puis-je pour vous jeune homme ? Demanda Lachaume, en voyant
entrer Tristan.


Tristan salua les comédiens qui se trouvaient avec lui dans le grand
salon orné de tableaux hors de prix.


_Ce que j’ai à vous dire est assez délicat Monsieur, pouvez-vous
demander à ces gens de nous laisser ?


Alors, Lachaume, bien coopératif, demanda à ses invités de marques de
revenir une autre fois, puis il se retrouva seul avec Tristan.


_Êtes-vous au courant du meurtre de cet homme retrouvé exsangue chez
lui ? Fit alors Tristan, en sortant un journal de la poche de son manteau.


_Oui, je l’ai lu dans le journal ! Fit Lachaume, sombre.


_C’était un homme de mon usine, et je crois savoir qui a commis cet
acte de sauvagerie !


_Ah oui, qui donc, en avez-vous informé la police ?


_Non, je n’en ai pas informé la police ! Dit Tristan.


_Pourquoi donc, si c’était un homme qui travaillait pour vous ?


_Parce que je pense que c’était cette Elisabeth Cassidy…et parce que
le meurtre c’est produit depuis que j’ai acquit son portrait !


Lachaume tomba sur sa chaise, comme sonné par la révélation de
Tristan.


« Vous ne me croyez pas fou, n’est ce pas ? Vous ne m’avez
pas tout dit sur cette créature de la nuit, n’est ce pas ?


_Oui, je ne vous ai pas tout dit, jeune homme. Elisabeth Cassidy était
bien une sorcière doublée d’un redoutable vampire. Croyez-vous en cette légende
indienne disant que les photographies capturent les âmes des gens ? Elle y
croyait, peut-être a-t-elle réussi à faire enfermer son esprit dans le portrait
que vous avez acquit. Seigneur dieu, je vais vous raconter une histoire que moi
seul connait. Ca remonte à ma jeunesse, en 1870, comme je vous l’ai dit,
j’étais tout jeune, et je me promenais dans les coulisses du théâtre de
l’Odéon. C’était à la fin d’une pièce où Cassidy avait le rôle principale.
Bref, je me promenais dans les coulisses quand j’entendis, venant de derrière
une porte, une voix féminine psalmodier quelque chose…des paroles. Mais tout ce
que je peux vous dire jeune homme, c’est que ce n’était pas le texte d’une
pièce de théâtre. Je me suis alors approché de la porte de la loge et c’est là
que je l’ai vue, elle, Elisabeth Cassidy. En m’approchant un peu plus, j’ai vu,
oui, j’ai vu cette femme en train de rentrer sa main…cette créature du diable
rentrait sa main dans le cadre d’une photographie tout en chuchotant des mots
étranges. Et puis, j’ai du faire du bruit, car je l’ai vu tourner la tête vers
moi, mais je ne sais pas si elle m’as vu, ensuite je me souviens avoir couru
comme un fou dans tout le théâtre, prononçant des mots sans queues ni tête.
Voilà jeune homme.


Lachaume paru accuser le coup après avoir raconter son histoire, et
son visage paru se dilater sous l’effet d’une douleur.


Tristan sentit des gouttes de sueur perler sur son front.


_Si vous auriez pu voir le cauchemar que j’ai fait il y à deux jours…


Lachaume plongea son regard laiteux dans celui de Tristan. Le vieil
homme semblait à bout de souffle.


_Une scène de théâtre décorée de fleurs et de crânes ? Oui, j’ai
fait ce rêve, et durant pas mal d’années durant ma jeunesse, après l’histoire
que je vous ai raconté…le crâne et la fleur était le blason d’Elisabeth Cassidy
jeune homme, maintenant, excusez-moi, je ne me…


Tout à coup, Lachaume tomba de son fauteuil, et se porta la main à la
poitrine… terrassé par une crise cardiaque. Tristan couru à toutes vitesses
pour prévenir le concierge, mais les secours, en arrivant sur places quelques
minutes plus tard, ne purent que constater le décès du critique de théâtre.
Quelques jours plus tard, attristé par le décès de Maurice Lachaume, Tristan
fit le tour des théâtres parisiens pour en informer les acteurs qui l’avaient
bien connu.


_Comment est-ce arrivé ? Demanda un jeune comédien.


_Bien tristement, nous étions ensemble, quand je l’ai vu s’écrouler
sous mes yeux, les secours n’ont rien pu faire !


_En effet, bien triste nouvelle, quand auront lieu les obsèques ?


_Le 22 janvier, en l’église St Germain-des-Prés.


_Nous irons à ses funérailles, merci Mr Lafarge !


La nuit qui suivit la mort de Maurice Lachaume fut marquée par un
événement terrifiant, étrange et surnaturel dans l’appartement de Tristan qui,
comme d’accoutumée, s’était couché après avoir mis de l’ordre dans ses papiers,
fut le témoin d’une terrible manifestation de forces obscures, forces qui
avaient dû être contenu dans le portrait d’Elisabeth Cassidy. Une nouvelle
fois-après avoir travaillé-, Tristan avait contemplé la photographie de cette
femme, mais sans se douter de la chose qui se produisit sous ses yeux une fois
au lit. Les rues de la capitale étaient silencieuses, et mornes sous les
lumières orange des réverbères. Tristan qui avait cherché le sommeil, vit sous
ses yeux horrifiés la photographie changer, se tordre, se gonfler pour
littéralement prendre la forme d’un corps, qui jaillit du cadre. Et ce corps
qui se dirigea vers lui, Tristan le devina, ne fut rien d’autre que celui
d’Elisabeth Cassidy. Tristan, pétrifié par la terreur, pensa alors que cette
créature satanique avait dû sortir pareillement du cadre, lorsqu’il avait fait
le rêve de la scène de théâtre parsemée de crânes humains. Tristan vit la
silhouette marcher vers son lit, et ce qu’il distingua dans la clarté lunaire,
fut un corps nu et phosphorescent tellement ce dernier était blanc. Tristan
entendit un chuchotement provenant de la chose :


Elle l’appelait, cette forme qui avançait vers lui prononçait son nom.


_Tristan !


La créature arriva devant son lit.


_Tristan !


C’était une voix douce, mais tout droit sortit d’outre-tombe. Une
odeur de rose lui vint soudain aux narines, mais c’était l’odeur d’un
cimetière. La silhouette de Cassidy posa un genou sur le lit de Tristan et tout
à coup, le visage de Cassidy fut éclairé par un rayon de lune, et ce que
Tristan distingua une nouvelle fois confirma ses craintes ; cette femme
n’avait jamais appartenu à l’espèce humaine, car les traits qu’il vit sur ce
visage étaient ceux d’un démon, d’un vampire, et sa bouche à moitié ouverte
montrait des crocs de requin. Cassidy, nue comme Eve, ne se contenta pas de
rester debout devant le lit de Tristan, et s’allongea à ses côtés ; on
aurait posé un bloc de glace sur le lit de Tristan que ça aurait été la même
chose. Tristan frissonna. Puis tout à coup, et comme la dernière fois, Cassidy
posa sa main glacée sur le sexe de Tristan. Cassidy se mit à lui parler.


_As-tu apprécié ce que j’ai fait pour toi mon amour ?


_Quelle chose ?


Mais Tristan devina tout de suite de quoi elle voulait parler.


« C’était vous qui avez tué cet homme, chez lui, ce M
Fayard ?


Elle souleva un sourcil, et se mit à sourire.


_Ne m’as-tu pas confié que cette charogne t’avais fait du mal ?


_Oui, mais étais-ce une raison pour le tuer ?


_Pour moi, oui, et puis grâce à toi je commence à reprendre des
forces, tout ce sang que j’aspire me rends chaque fois plus puissante !


_Vous ne pourrez jamais revenir chez les vivants, vous êtes mortes,
MORTES !


La créature ricana.


_Qui t’as dit que j’étais morte ? Personne. Mais il est vrai que
j’aurais pu mourir après une représentation. Mais grâce à des pouvoirs que j’ai
acquis de puissances occultes j’ai pu sauver mon corps et mon esprit en entrant
dans cette photographie. Et puis, tu as lu cette phrase en bas du cadre, qui
n’est rien d’autre qu’une incantation qui m’a réveillé. Mais soit sans crainte
Tristan, je ne te tuerais point. Bien, maintenant dis moi qui je vais pouvoir
tuer pour me nourrir…


A ce moment, Cassidy se mit à califourchon sur Tristan et planta son
regard bleu et froid dans le siens. Dix minutes plus tard, la créature disparue
par la fenêtre. Le surlendemain, cet article paru dans un journal
parisien :





Un antiquaire retrouvé mort chez lui.





Le meurtrier suceur de sang à encore frappé.


Il était 10h30, quand la cliente d’une boutique d’antiquité, Madame F,
s’inquiéta de ne pas voir le patron de la dite boutique ouvrir ses portes.
Madame F décida alors de monter chez lui, afin de voir si tout allait bien, et
s’il ne lui était rien arrivé. Monsieur J, le patron de la boutique, était un
homme âgé. Mais c’est en arrivant sur place-devant chez Monsieur J- que son
sang ne fit qu’un tour et qu’elle cru en tomber raide morte. En effet, après
avoir toqué plusieurs fois contre la porte de l’appartement Monsieur J, et ne
recevant aucunes réponses, Madame F alla trouver le concierge qui possédait un
double de la clef de l’appartement de Monsieur J. Mais une fois entré dans
l’appartement, Madame F et le concierge cru bien tomber d’inanition à cause du
spectacle macabre qui s’offrait à elle. En effet, dans la chambre, gisaient les
deux cadavres de Monsieur J, 77 ans et de sa femme, 68 ans. Le concierge confia
plus tard avoir dit aux enquêteurs que les yeux des malheureux leur étaient
sortit de la tête.


Une fois arrivé sur place, et après l’examen des lieux, la police ne
trouva aucuns indices suspects, aucunes traces d’effraction, ni de lutte ;
la même scène de crime que celle de l’ouvrier trouvé mort chez lui avec la
jeune fille. Les enquêteurs conclurent qu’ils avaient à faire au même tueur. Un
tueur morbide et sauvage qui vide le sang de ses victimes. Les légistes de
demandent d’ailleurs comment le tueur s’y prends pour aspirer le sang de ses
victimes ; ils n’ont trouvé aucunes lésions, ni aucunes traces sur les
corps qui pourraient les mettre sur la voie.


Serait-ce l’œuvre d’un revenant, tel un nosferatu sortant de sa tombe
à la nuit tombée ? Ou celle d’un maniaque se prenant pour un
vampire ? Par mesure de précaution, le chef de la police parisienne a
décidé de poster des hommes devant la plupart des cimetières de Paris, sait-on
jamais ?!





Après avoir lu l’article, le sang de Tristan se figea dans ses veines.
Tristan connaissait cette personne, c’était l’antiquaire qui lui avait vendu le
portrait maudit. Cassidy avait tué cet homme. Elle avait vu le vieil homme dans
son esprit, avec ses pouvoirs sans doute, puis l’avait tué. Qui sera la
prochaine victime ? Pas lui, elle lui avait dit qu’elle le laisserait en vie.
Mais comment croire une créature telle que cette Elisabeth Cassidy ? Ce
démon ?


Durant toute la journée, Tristan ne su quoi penser. A qui d’autre
pouvait-il se confier ? Lachaume était mort, l’antiquaire aussi. Ce fut
aux obsèques de Lachaume que Tristan trouva l’aide qu’il recherchait, en la
personne d’un jeune comédien qu’il rencontra dans l’église, durant la
cérémonie.


C’était un jeune homme brun, au regard vert et intelligent ;
Pierre Cordier. L’un des comédiens qui s’était trouvé chez Maurice Lachaume,
avant que ce dernier ne décède.


_Bonjour, je vous connais il me semble ? Fit le jeune homme.


_Oui, nous étions ensemble chez Maurice avant…avant qu’il ne
meurt ! Fit Tristan.


Tristan hésita avant de se confier au comédien, qui paraissait ouvert
d’esprit.


_Croyez-vous aux revenants ? Fit soudain Tristan, à la fin de la
cérémonie, en route pour le cimetière.


Cordier regarda Tristan, pas comme un fou, mais comme quelqu’un
voulant entamer une conversation.


_Pas aux revenants, mais je pense qu’il doit exister des forces qui
nous entourent, des choses invisibles, oui !


_Saviez-vous que Lachaume connaissait des histoires au sujet d’une
ancienne comédienne de théâtre du nom d’Elisabeth Cassidy, et que d’après lui,
et d’après certaines légendes dans votre métier, aurait-été une sorte de
sorcières, de vampire ?


Cordier fronça des sourcils.


_Où voulez-vous en venir Monsieur Lafarge ?


_Voilà, je crois que votre mécène est mort à cause de ces histoires
qu’il connaissait au sujet de cette Cassidy, que ces choses ont réussit à le
terrasser !


_Je ne vois toujours pas le rapport avec les revenants ! Dit
Cordier, presque irrité.


_Bon, êtes vous au courant des meurtres qui ont eut lieu dans la
capitale ?


_Oui, je lis les journaux comme tout le monde, et alors ?!
Répondit le comédien.


_Et bien je pense que nous avons à faire à quelque chose qui ont un
rapport avec ce que vous avez dit sur les forces qui nous entourent. Je pense
que c’est le revenant de cette Elisabeth Cassidy qui a commis ces crimes !


Tristan attendit la réaction du comédien, mais contrairement à ce
qu’il pensait, Cordier baissa la tête, et se trouva pensif.


_L’article qui parlait de la mort de l’antiquaire dit un peu comme
vous, il parlait d’une sorte de Nosferatu, de revenant. Bon, écoutez-moi
monsieur Lafarge…


_Appelez-moi Tristan !


_Oui, Tristan, je ne sais pas si je dois vous croire fou ou sain
d’esprit, mais donnez-moi une preuve de ce que vous avancez.


Tristan repensa à la silhouette de Cassidy sortant du cadre aux têtes
de mort et aux fleurs, car cette nuit là, il n’avait pas rêve, et il en était
sûr.


_Je penses que cette nuit, vous aurez votre preuve monsieur Cordier.


_Seigneur, dans quoi vais-je m’embarquer avec vous ? Fit Cordier,
en soufflant.


_Vous n’avez qu’à vous dire que c’est pour un rôle, dans une pièce
fantastique !


Cordier eut un petit rire triste.


Quelques heures plus tard, le comédien se retrouva chez Tristan
Lafarge, et fut impressionné par la grandeur-immensité serait plus juste-, de
l’appartement du jeune industriel ; Cordier habitait un deux-pièces
minable dans un quartier populaire de Montmartre. Il ne pouvait se payer guère
mieux avec ses maigres cachets d’acteurs.


La seconde chose que fit Pierre après avoir admiré l’appartement de
Tristan, fut de se rendre devant le portrait d’Elisabeth Cassidy et de planter
ses yeux dans celui, sombre et froid, de la photographie. Bouche bée, Cordier
toucha le cadre, sentant de ses doigts les fines sculptures des crânes et des
fleurs entrelacées. Un frisson lui parcouru alors l’échine, puis tout à coup,
quelque chose, peut être des vibrations, l’excitèrent. La beauté intemporelle
mais sombre de cette femme faisait effet sur lui.


Tristan arriva à ses côtés.


_Terrifiant, n’est ce pas ?


_Je dirais plutôt…magnétique, ensorcelant ! Fit Cordier, en montrant
la photo d’un hochement de la tête.


Tristan le comprit :


_Je voulais parler du cadre !


Cordier le regarda :


_Ah, le cadre, triste conviendrait mieux, triste et effroyable.


_Triste et effroyable, oui, c’est ça ! Dit Lafarge.


Cordier regardait toujours la photo, il se racla la gorge :


_Vous pensez que c’est…hum…que c’est le fantôme de cette…photo qui
aurait commis les meurtres dont parle la presse ?


_Oui, je le crois !


_Mais plus je regarde cette femme, cette photo, et plus je crois, plus
je crois que vous avez dû délirer !


Tout à coup-et avec une certaine brutalité-Tristan attrapa le bras du
comédien, le détourna du regard de la photo de Cassidy, et lui parla sur un ton
sec et nerveux :


_Non, je ne délirais pas, j’ai vu et bien vu cette créature, cette sorcière
jaillir du cadre, comme un verre jaillirait d’un fruit pourri. Restez ici cette
nuit et vous verrez que je n’ai pas rêvé !


Cordier accepta donc de restez pour la nuit chez Tristan. Et cette
nuit, une nouvelle manifestation de forces occultes se produisit.


Tristan avait donné comme lit d’appoint à Cordier un immense canapé
trois places qui trônait dans le salon, non loi du portrait encadré de crânes
humains et de fleurs. Pierre s’était endormi quand il fut réveillé aux
alentours d’01h30 du matin par des bruits de pas, quelque part dans le salon où
il se trouvait. Il cru que c’était Tristan qui s’était relevé, mais en
émergeant des brumes du sommeil, il vit avec horreur un corps nu et
phosphorescent marcher non loin, de lui et se diriger vers la chambre de
Tristan. C’était un corps divin aux cheveux roux bouclés, mais d’où il émanait
des vibrations maléfiques, malsaines.


N’écoutant que son courage, Cordier se leva, tremblant de tout son
être, et se rendit sans faire de bruit juste derrière la porte de la chambre de
Tristan, et ce qu’il vit lui laissa un souvenir impérissable de cette étrange
et sinistre nuit chez Tristan. Tristan avait les yeux ouvert, et rempli de
terreur, et, à califourchon sur lui, se trouvait la forme spectrale de cette
chose que Cordier avait vu marcher prés de lui. Cette créature aux traits
humains, mais qui n’en était pas un. Grand dieu du ciel, la forme femelle lui
suçait le sang ; elle s’était penché sur le cou de Tristan, et émettait de
longs et horribles bruits de succion.


Tout à coup, le monstre au corps de femme s’arrêta net- peut être
avait il entendu Cordier, tapi derrière la porte de la chambre. La chose tourna
alors la tête vers le comédien caché, qui pouvait quand même la voir, et tout
ce que vit Cordier ne fut que grimace de haine, colère, malfaisance, et crocs
de loup plantés dans une bouche aux lèvres couleurs de charbon. Un sourire
éclaira tout à coup ce visage inhumain, et le vampire se fit plus doux, et son
visage changea pour devenir celui d’une femme aux traits parfait. Cassidy se
mit alors à déclamer le texte d’une tragédie grec, puis après avoir déclamer
son texte par cœur, elle bondit d’un coup sur Cordier en ouvrant brutalement la
porte. Cordier chuta lourdement sur les fesses, et vit la chose se ruer sur lui,
tel un fauve, mais pour une raison inconnue, Cassidy recula, comme effrayée par
quelque chose dans la physionomie du comédien. Elle couru alors dans le couloir
qui menait au salon, et à ce moment, Cordier prêta foi au récit de Tristan, qui
se réveilla. Cordier vit la chose-Cassidy regagnait son antre en rampant comme
un ver dans un trou de terre. Elle entrait dans la dimension de la
photographie, et tout fut finit.


On pouvait de nouveau voir le portrait de cette femme prenant la pose
pour le photographe, souriant, le visage souriant.


Cordier se toucha sa petite croix en argent qu’il portait autour du
cou, et remercia dieu d’être toujours en vie. Tristan, encore sonné, se rendit
au prés de Cordier.


_Vous me croyez n’est ce pas ?


Cordier regarda Tristan :


_Oui, mon dieu, oui, mais cette chose à faillit vous tuer,
heureusement que j’étais avec vous !


_Pouvez-vous m’aider à mettre un terme à ce cauchemar monsieur
Cordier ?


_Elle a tenté de me séduire avec des paroles de Jean Racines, qu’elle
comédienne ce monstre à du être ! Quelle force elle avait du avoir durant
sa vie terrestre.


Pierre se rendit en courant devant le portrait, le décrocha du mur, et
l’envoya brutalement par terre, en un geste de rage. Le cadre se brisa
violement, mais quelque chose sa passa ensuite, des puissances obscures se
manifestèrent sous les yeux de Cordier et de Tristan, qui l’avait rejoint. Ils
virent tout deux le cadre se reformer morceaux par morceaux. Le cadre reprenait
s forme initiale.


Tristan sentit son corps défaillir :


_Comment pouvons-nous détruire cette chose ?


Le comédien se pencha sur la photo de Cassidy :


_Je connais quelqu’un qui pourrait nous aider, tout se réglera
demain !





Valius





Comment allaient-ils mettre un terme à cette sinistre histoire ?


Comment Tristan allait-il se débarrasser de cette malédiction
personnifiée pas ce démon de Cassidy, qui avait commis tous ces crimes ?


Le lendemain matin, alors que la lumière du jour inondait le grand
salon de son appartement, où se trouvait encore le portrait de Cassidy resté par
terre, Tristan trouva le comédien en train d’examiner pour la énième fois les
fines sculptures représentant des crânes et des fleurs entrelacées. Cordier
marmonnait quelque chose pour lui même.


_Comment ça se fait ? Je l’ai vu se briser !


Tristan s’était rapproché du comédien et l’avait entendu.


_Qu’il y a-t-il ? Fit Tristan.


Cordier sursauta.


_Je me demandais comment cela se faisait-il que le cadre ne se soit
pas brisé quand je l’ai jeté par terre !


Tristan resta songeur quelques secondes.


_Je crois, j’en suis presque sûr, que cet objet dépasse notre
entendement de mortel. Ce portrait est régi par d’autres forces et d’autres
lois que celles de notre monde. Cette Elisabeth Cassidy était et reste encore,
mais seulement à la lumière de la lune, une sorcière très puissante, un démon.


Cordier regarda Tristan droit dans les yeux.


_Un démon qui a eut peur de ça en tout cas ! Dit-il en montrant
sa petite croix en argent qu’il gardait autour du cou. Ca l’a même fait
reculer, l’avez-vous vu ?


_Non, j’étais sous son influence, je n’ai rien vu de ce qui s’est
passé.


_Tristan, il faut se débarrasser de cette chose, n’êtes-vous pas
d’accord ?


_Que dieu nous vienne en aide, oui, mais comment ?


_Je connais quelqu’un qui je le pense pourrait nous être utile !


_Qui donc ?


_Allons chez moi, et vous verrez !


Une heure plus tard, les deux hommes arrivèrent dans une rue sombre
d’un quartier de Montmartre, peuplé de grises mines, de poubelles, et de filles
de petites vertus. Ils stoppèrent devant un immeuble de quatre étages. Sur le
pas de la porte d’entrée se trouvait une femme de forte corpulence en train de
passer un coup de balai. Cordier fit un sourire à Tristan.


_Nous sommes arrivé !


Tristan entendait derrière lui le bruit du balai de la concierge en
action, en même temps qu’il suivait Cordier dans des escaliers sombres et peu
rassurants. Ca le changeait de son immeuble cossu et bourgeois où il vivait
depuis sa plus tendre enfance. Tout à coup, une odeur lui vint au nez, une
odeur que seul un sanctuaire pouvait produire…celle de l’encens.


_Je vais vous présenter l’homme de science le plus singulier de toute
la création ! Fit le comédien.


Ils arrivèrent devant une porte où pendait un crucifix orthodoxe.
Cordier frappa trois fois. Il y eut des bruits de pas. La porte s’ouvrit sur
une haute silhouette habillée d’un costume du 19 e siècle. Tristan cru faire un
bond en arrière dans le temps. Il vit face à lui un homme portant un pince-nez
et une cravate élégamment nouée autour du cou sur un col rigide. Puis un fort
accent italien lui vint aux oreilles.


_Oh Pierre, mon ami, rentre donc, mais qui est avec toi ?


Le comédien présenta Tristan. Le visage de l’individu sortit alors de
l’ombre de la porte d’entrée, et le jeune garçon vit qu’il avait à faire avec
un homme d’un âge avancé. Tous les poils et les cheveux de son visage étaient
aussi blancs que de la neige. Un petit nez droit ornait un visage étonnement
lisse et dépourvu de ride de cet homme. Cet homme pouvait bien avoir 85 ans…si
ce n’est plus.


_Entrez donc !


La porte se referma sur eux.


_Tristan je vous présente le professeur Quentin Valius, Professeur
Valius voici Mr Lafarge !


Le visage de l’homme s’éclaira.


_Lafarge, comme les usines Lafarge ?


_Oui ! Répondit timidement Tristan.


_Et bien, bienvenue dans mon humble demeure, Mr Lafarge !


Une autre surprise attendait Tristan. En entrant chez Valius, il
découvrit non un simple appartement parisien, mais un véritable musée dédié à
la science et à l’occultisme. Le logis du professeur Valius était en fait un
ancien et vaste atelier d’artiste où brûlait ici et là des bougies et des
cierges d’église.


Divers vieux livres reliés de sciences et de religions décoraient une
grande bibliothèque où brûlaient d’autres cierges, et de l’encens. Par
curiosité, Tristan ouvrit l’un des vieux livres qu’il trouva sur une table. Il
put lire des mots écrit en latin, tel que Demonum, Malevolentis, Tenebrarum…


Le professeur avait entamé une conversation avec Cordier, quand
soudain, le visage de Valius se tourna vers Tristan ; un visage grave,
mais serein.


_Mr Lafarge, mon ami Cordier m’a expliqué ce qui amène chez moi, Santa
Maria !


Valius replongea dans la conversation avec Cordier, quand tout à coup,
les yeux de Tristan tombèrent sur une
immense verrière où étaient accroché des dessins et des inscriptions, toujours
en latin. Toute la verrière de l’ancien atelier était tapissée de ces dessins
énigmatiques. On aurait dit une fresque.


C’était une fresque. L’effet était saisissant.


_Qui êtes vous Mr Valius ? Demanda Tristan, le regard perdu sur
la fresque.


Valius se tourna. Des bruits de pas se rapprochèrent.


_Un expert en démonologie, théologien, et biologiste. Mais dans le cas
qui vous amène chez moi, je pense que seule la casquette de « démonologiste »
suffira !


Tristan sentit un frisson lui parcourir le dos.


Cordier regarda tour à tour Tristan et le professeur, qui prit la
parole :


_Je connais une histoire sur le compte de cette Cassidy. Valius garda
son regard posé sur Tristan, et continua :


_En effet, voyez-vous, j’étais encore un jeune homme quand cette sorcière,
ce démon, à disparue de la circulation. Elle était un icône en ce temps là.


_Racontez-nous votre histoire Mr Valius ! Fit Tristan.


Le professeur montra alors deux fauteuils en cuirs aux deux hommes, puis il s’assit sur un
canapé, et commença son récit :


_Il y a des choses qui ne devraient jamais être révélées. Trop de
légendes terrifiantes ne devraient jamais résonner dans la bouche de quiconque.
C’était durant ma jeunesse, à Rome. J’avais dans la vingtaine, et je
m’intéressais déjà à tout ce qui touchait de prés ou de loin à l’étrange.


C’était durant un été chaud et torride, la ville était secouée par de
terribles affaires de rapt d’enfants. De jeunes enfants, filles et garçons
confondus, disparaissaient du domicile familial, sans laisser aucunes traces,
et à chaque fois, on retrouvait les fenêtres des chambres grandes ouvertes, et
on les retrouvait le lendemain, dans une rue déserte, vidés de leur sang.


La presse de l’époque employa un mot qui éveilla par la suite ma
curiosité, ce mot était exsangue. Je m’intéressai donc au déroulement de
l’enquête de police et suivis même son déroulement. J’allai même jusqu’à me
faire un dossier avec des notes, et des rapports. Un vrai policier en herbe.
C’est alors que mon enquête me fit remonter- et avant la police-, à quelqu’un
que personne n’aurait soupçonné. Une femme comédienne fraîchement arrivé à
Rome.


_Elizabeth Cassidy ! Fit Tristan.


Valius hocha de la tête.


_Exact, mais elle ne se faisait pas appeler comme cela à l’époque, son
nom d’emprunt était Constance Vargucci, la sorcière rousse, mais qu’importe,
elle n’avait pas encore disparue, mais avait déjà vendue son âme au diable
depuis longtemps. Je m’intéressai donc à cette femme étrange qui ne jouait qu’à
la tombée de la nuit, et qui d’après certaines critiques, buvait un calice de
sang avant de rentrer en scène.


_Mr lachaume, paix à son âme, m’avait raconté la même chose sur le
calice de sang !


_C’est alors qu’une nuit, m’étant décidé à aller surveiller cette
femme, je me rendis au théâtre où elle jouait, le théâtre Genovese. Que dieu me
vienne en aide, vous auriez vu ça !


Valius parut faiblir.


_Qu’avez-vous vu professeur ? Fit Cordier.


_J’étais entré dans le théâtre vide et plongé dans une semi-obscurité,
et il y avait ce bruit quelque part…dans les coulisses sans doute. Puis ce cri
horrible retentit…le cri d’un enfant sortant d’un cauchemar. Puis il y eut ce
silence. Prenant mon courage, je me rendis à l’endroit où j’en étais persuadé,
avait retentit les cris. Je revois encore cette loge entrouverte et éclairée
par des bougies aux flammes rouges, et ce fut là, dans la pénombre que je la
vis, elle, Vargucci, mais qui ne m’a pas vu, je m’étais caché derrière la
porte, je vis son corps phosphorescent, cette créature des enfers en train de prendre la vie à un petit corps
qui ne bougeait plus, c’était cette chose aux crocs de vampire.


_Qu’avez-vous fait ensuite ? Demanda Tristan.


_J’étais paralysé de terreur, et je n’ai rien fait, à part fuir ce
lieu maudit pour allez prévenir la police. La police et moi sommes arrivés trop
tard. Hélas, on retrouva le corps de l’enfant, mais plus aucunes traces de
Vargucci. Le lendemain un article paru dans le courrier de Rome, et cet
article, le voici.


Valius se leva, alla dans un coin de l’ancien atelier, chercha
quelques secondes, et tendit un vieux journal jaunit aux deux hommes. Ils
lurent le gros titre :


NOUVEAUX MEURTRE D’ENFANT, LE PETIT ENZO RETROUVE MORT DANS LA LOGE
D’UN THEATRE.


Valius termina son récit :


_On ne retrouva donc plus aucunes traces de Vargucci, le démon aux cheveux
roux, mais en revanche on trouva un objet dans sa loge, un portrait pour être
plus exacte. Un grand daguerréotype avec un nom anglophone dessous, et ce
daguerréotype, mon jeune ami, et chez vous !


Tristan et Pierre ne purent réprimer un frisson d’horreur. Cette
Vargucci, cette Elisabeth Cassidy avait trouvé la clef de la vie éternelle, et
cette clef, était son propre portrait.


_Pensez-vous qu’elle a pu faire d’autre victimes ? Demanda
Tristan.


_Je le pense oui, personne ne connaissait l’âge exact de cette femme,
et personne ne le connaîtra jamais, mais je suis prêt à parier qu’elle n’en
était pas à ses premiers méfaits !





Duel avec la sorcière





Sans qu’ils ne s’en rendent compte, ils avaient discuté toute la
journée et le temps passa très vite.


Valius avait raconté la triste histoire des disparitions d’enfants à
Rome, et ils avaient débattu de surnaturel et de sorcellerie sans même voir que
le soleil déclinait.


Quelle était la vraie nature d’Elisabeth Cassidy ? La réponse des
trois hommes fut unanime, c’était un démon adepte de magie noire.


Quelle avait été la vie de cette femme, avant de tomber dans
l’escarcelle des forces des ténèbres, car cette Lise Cassidy avait dû avoir une
vie ? Valius exposa son idée sur la question. Valius en homme de science
et en curieux s’était documenté durant sa jeunesse. Il ressortit des documents
qu’il avait glanés par ici et par là. Il avait découvert le nom des Cassidy
dans la région sauvage de l’Arizona, en Amérique, et avait trouvé un très vieil
article d’un journal américain de 1857 faisant mention d’une comédienne sans le
sous obligé de vendre ses atouts au coin des rues. Puis plus rien…et quelques
années plus tard, des meurtres non résolus à ce jour firent leur apparition.
Des meurtres où des personnes furent tuées dans les mêmes circonstances que
celles des meurtres qui se produisirent juste après que Tristan n’acquiert le
portrait maudit, en cet Automne 1930.


_Vous pensez que cette femme est tombé entre les mains d’un
démon ? demanda Tristan, surpris par ce qu’il venait de dire.


_C’est la seule explication qui me vient à l’esprit !


_Mais quel genre de démon ? Demanda Cordier, fasciné et terrifié
par leur discussion.


_Une créature très ancienne et très mauvaise, sans doute un sorcier
vampire, ou une entité maléfique désirant faire une émule …une disciple !
Répondit Valius


Au dehors, la nuit était tombée. Ils arrivèrent enfin devant
l’immeuble silencieux de Tristan. Valius stoppa les deux hommes. Un silence
anormal planait au dessus d’eux.


_Qui l’y à t-il professeur ? Demanda Cordier.


_Ce silence est étrange, trop lourd et trop pesant pour être normal,
il s’est passé quelque chose ici !


Tristan leva des yeux inquiets sur la façade sombre. Valius
reprit :


_Des forces occultes sont à l’œuvre ici !


Ils montèrent à l’appartement de Tristan. Tout était plongé dans
l’obscurité la plus totale, et ils ne purent s’empêcher de frissonner en
découvrant une allée faite de pétales sombres de fleurs. Soudain, une odeur de
tombe vint leur gifler le visage, et quelque part derrière eux, une ombre passa
furtivement. Tout trois sentirent alors la peur leur monter au visage. Tristan
et Pierre se retournèrent mais ne virent que l’obscurité. Valius fixa son
regard sur quelque chose d’écrit sur un mur, le mur où Tristan avait accroché le
daguerréotype de Cassidy.


_Grand dieu !


Cordier se retourna vers le professeur.


_Qui l’y à t-il ?


C’est alors qu’ils virent ce que Valius venait de découvrir. Juste
sous le portrait maudit, était gravé ceci : QUI ME REVEIL, EVEIL MA SOIF,
QUI EVEIL MA SOIF, EVEIL LES FORCES DES ENFERS.


A la place du daguerréotype se trouvait maintenant un large trou noir
qui paraissait sans fond, c’était une porte vers un autre monde, et c’était de
ce trou sans fin qu’émanait cette infecte odeur de tombeau.


Tout à coup, un bruit de pas se fit entendre juste derrière les trois
hommes, qui se tournèrent subitement pour faire face à un petit garçon
d’environ six ans…au teint cadavérique, et avec des cheveux bruns et filasse.
De ses yeux blancs comme du lait émanait une malveillance certaine, et autre
chose, une présence…celle de Cassidy. Une odeur de pourriture émanait de tout
son être. Valius reconnu, horrifié, le petit garçon mort qu’il avait vu au
théâtre à Rome, durant sa jeunesse et qui était tombé entre les griffes de cette
Constance Vargucci alias Elisabeth Cassidy, le démon roux. La chose fit un
terrible sourire à Valius, et regarda Tristan puis Pierre.


_Salut mon vieux, tu me reconnais ?


Valius ne pus rien répondre devant cette vision de cauchemar, et
plongea sa main dans la poche intérieur de son manteau. La chose fit un pas
dans la direction du vieil homme, se rapprochant par la même occasion de
Tristan et de Pierre.


_Valius le trouillard sans couilles, cette putain de grande gueule
italienne. Retourne au Vatican au prés de tes vieux dossiers miteux, me fait
pas chier et laisse le démon roux assouvir sa soif ou sinon… !


_Ou sinon quoi ? Fit Valius en sortant une fiole d’eau bénite
décorée d’une croix latine.


Cordier avait le visage en sueur et regardait terrifié, l’apparition.
Tristan ne put que tomber à genoux à cause de l’odeur infecte de cette chose
qui montra tout à coup des crocs de serpents et qui jeta tout à coup un regard
noir sur Cordier avant de se jeter sur lui. Cordier se mit alors à hurler quand
il sentit les dents du monstre pénétrer son cou.


Tristan voulu se jeter sur le monstre pour sauver le comédien, mais ne
put que reculer à cause de la force de l’odeur. De cette infection des tombes
oubliées.


Valius lui, garda son calme, accouru vers le monstre et versa sans
attendre le contenu de la fiole sur le mort vivant, qui desserra son étreinte
sur Cordier.


Puis Valius attrapa un calepin relié de cuir dans son manteau qu’il
ouvrit pour réciter des sortes d’incantations. Le petit démon se mit alors à
reculer sur les fesses, sur le parquet de l’appartement, laissant voir au
passage des yeux luisant et maléfiques, tel des petites lumières irréelles,
puis disparut sans laisser de traces dans un coin sombre de la grande pièce.


Tout à coup, autre chose fit son apparition, surgissant du gouffre
noir et putride ; un long et maigre bras de squelette d’où pendait des
lambeaux de chaires verdâtres qui choppa Cordier à la tête pour l’emmener dans
le gouffre avec lui. Puis une voix de stentor retentit, celle de Cassidy.


_Viens m’affronter si tu l’oses, vieux crouton qui pu l’ail et le
mauvais Chianti à plein nez, entre sur mon territoire !


Et alors, l’horreur ultime fit son entrée en scène, un énorme
crâne décharné de cadavre d’où
jaillissait des serpents roses et informes, qui fit un sourire mauvais à
Valius, avant de disparaitre dans le gouffre noir.


_Il nous faut la détruire cette nuit même, êtes vous prêt, Mr
Tristan ?


Ils montèrent sur une chaise pour se mettre à hauteur, et entrèrent
dans le gouffre obscure, sans savoir ce qui les attendait de l’autre côté. Ils
furent immédiatement saisi par le froid intense qui régnait en ce lieux
mystérieux, et puis il y avait autre chose encore, que Valius et Tristan
sentait autour d’eux, quelque chose qui les épiait.


Soudain, Tristan se retourna pour voir par où il était entré avec le
professeur, c’était la porte d’un cimetière, ornée de fleurs et de crâne
souriant, les mêmes ornements que le portrait de ce démon de Cassidy.


_Allons-y ! Fit Valius, sans se démonter.


Tristan envia tout à coup le courage du vieil homme. Puis il se
remémora l’incident de tout à l’heure.


_Que voulait dire la sorcière, tout à l’heure ? Fit le jeune
homme, en fronçant ses sourcils bruns.


Valius se racla la gorge, désigna du doigt une pierre tombale, et
proposa au jeune homme de s’asseoir.


_Durant ma jeunesse, j’ai exercé la mission d’exorciste, j’étais le
meilleur dans ce domaine et mon nom résonné et doivent résonner encore dans les
couloirs du Vatican. Mais il y a un démon que je n’ai jamais réussi à chasser,
et si tout à l’heure je vous ai raconté l’histoire du démon Cassidy, à Rome,
c’est parce qu’en fait je faisais plus que la suivre, je voulais la détruire.
Oui, en fait j’ai toujours traqué cette créature, et par je ne sais quel coup
du ciel, vous êtes venu me voir, et maintenant, nous sommes à deux doigts d’en
finir, bon allons, continuons, l’antre de Cassidy ne devrait plus être très
loin maintenant !


Un hurlement lointain brisa soudain le silence qui s’était installé.


_Qu’est ce que c’était ? Fit Tristan, sentant la sueur lui perler
dans le dos.


_C’était un hurlement d’homme…grand dieu Pierre Cordier !


Tout en gardant son calme, Valius sortit de sa vieille redingote trois
fioles d’eau, et une petite bible à la reliure usée. Il en tendit une à
Tristan, qui reconnut alors la fiole qui avait servit à chasser l’apparition de
son appartement, le monstre qui s’était jeté sur le malheureux Cordier.


Soudain, un ricanement mauvais les fit se retourner tout deux, une
ombre les guetter, tapie derrière une tombe, des cheveux roux volant au vent
glacé du cimetière. C’était Elisabeth Cassidy. Elle fit un pas vers les deux
hommes et montra finalement son visage blafard de vampire à la clarté lunaire.


_Tu t’es enfin décidé à venir me voir, vieux fou, veux-tu que je te
donne ta dernière correction avant que je te saigne comme un porc ?!


Le démon cracha comme un serpent prêt à mordre.


Tristan avait les jambes en coton, il du se laisser tomber sur le sol,
anéanti par la terreur.


Cassidy avait tout manigancé depuis le début, cela, il le devina, il
le sentit.


Valius attrapa rapidement une fiole, la déboucha, mais ne n’eut pas le
temps de s’en servir. Cassidy se jeta sur lui, tel un fauve. La fiole tomba sur
le sol, et son contenu se répandit sur le sol.


Tristan hurla de peur quand il vit les crocs de la chose s’enfoncer
dans le cou du vieil homme. Un autre hurlement lointain vit vibrer le ciel noir
du cimetière. Pierre Cordier.


N’écoutant que son courage, le jeune homme attrapa la fiole que Valius
lui avait confié, le dévissa, mais stoppa quand il vit les yeux de la créature
se lever sur lui ; deux yeux luisant d’une haine sans limite et d’autre
chose, autre chose de plus ancien, sans doute la vraie nature de cette femme.
Peut être que derrière cette apparence sexy de femme aux cheveux roux se cacher
quelque chose de terrible, d’effroyable.


_Tu n’as pas aimé quand je suis venu te voir dans ta chambre, Tristan,
et quand j’ai tué tout ces imbéciles pour toi ? Dis-moi !


Le monstre ricana, il tenait la tête de Valius, couché sur le dos,
inconscient.


_Je vais vous détruire saloperie ! Cracha tout à coup le jeune
homme sentant la colère lui attraper le cœur.


Cassidy lâcha soudain la tête du professeur et se mit à avancer vers
Tristan, qui malgré sa rage, n’en menait pas large. Même de là où il se tenait
il pouvait sentir l’aura maléfique de cette sorcière qui avait vendu son âme
aux forces des ténèbres.


_Que penses-tu de mon petit numéro ? Fit Cassidy, en ricanant
comme une hyène affamée.


Tristan devina qu’elle voulait sans doute parler de sa façon de
voyager entre son monde de ténèbres et le monde des vivants, en sortant de son
portrait, le sien, en rampant comme un insecte.


_Il est pathétique ! Fit sèchement le jeune homme, en serrant la
fiole d’eau bénite dans sa main.


_Ton copain le faux comédien n’as pas dû penser cela quand il m’a vu
pour la première fois !


Elle arriva à son niveaux, et lui fit un sourire de séduction, Tristan
vit qu’elle était presque nue, mise à part le suaire qu’elle portait autour de
la taille. Et c’est à ce moment qu’il cru bien tomber sous le charme de cette
sorcière aux cheveux roux ; celle qui se faisait appeler Constance,
Elisabeth, et sans doute de plein d’autres façons.


_Viens avec moi, il me faut un homme pour perpétuer la lignée des démons du sous-monde, viens et tu auras
la vie éternelle, sais-tu depuis combien de temps je vis ? Tristan ne
voulu pas le savoir. Elle avait assez fait de mal, et de morts comme cela.


Etendu sur le dos, et encore sonné par l’attaque du monstre, Valius se
réveilla, et vit Cassidy en train de séduire Tristan, comme un serpent
séduirait un rongeur. Il alla chercher la bible qu’il gardait sur lui, mais vit
avec horreur que Cassidy l’avait mise en pièces avant de le mordre au cou.


_Il suffit démon, viens en finir avec moi et tout de suite !
Hurla soudain Valius vers Cassidy et sa
proie. Tristan.


La chose se tourna et cracha vers le vieil homme.


Tristan profita de l’inattention de la chose pour lui verser le
contenu de la fiole sur le visage, et à ce moment, il vit la faiblesse de cette
chose, qui se mit à hurler comme cent hommes, lui vrillant les tympans. Cassidy
lui asséna un puissant cou de griffes sur le torse, arrachant tissus et chair
avec ses griffes acérés. Tristan hurla à son tour, et tomba sur le cul, sentant
son sang se déverser hors de son corps. Il vit le démon sauter vers Valius avec
une force surnaturelle, pour se ruer sur le vieil homme.


A ce moment, il entendit le professeur réciter une prière alors que la
créature lui labourer le corps de ses griffes, et lui déchirer ses vêtements.


Cassidy avait le visage décomposée, là où Tristan avait versé la
fiole, et par chance pour lui, Tristan vit qu’il resté une dernière fiole, sur
le sol, qu’il ramassa, et qu’il dévissa, pour la verser ensuite sur le corps et
la tête de la sorcière, puis attrapa un briquet qu’il avait gardé sur lui pour
mettre feu au démon qui se transforma alors en torche vivante, l’effet combiné
de la foi de Valius, de l’eau sainte du Vatican, et de la colère de Tristan
réussit pour de bon à mettre un terme aux agissements maléfique de ce démon,
que lui-même avait réveillé de ce monde putride où il sommeillait. Valius et
Tristan virent alors le corps se soulever du sol vers le ciel sombre du
cimetière et éclairer brièvement une scène qu’ils n’oublieront sans doute
jamais ; en effet, dans le ciel nocturne s’élevaient et se soulevaient des
centaines de corps en décompositions, des hordes de cadavres qui pleuraient où
qui gémissaient, tel le célèbre tableau d’Edvard Munch, Le Cri.


_Allons chercher Pierre, et partons d’ici avant que le portail du
cimetière ne se referme ! Fit Valius, blessé grièvement, mais encore
conscient.


Ils trouvèrent Pierre attaché sur un pilonne de ciment ruisselant de
matières que Tristan et Valius ne voulurent pas regarder, ni deviner la nature.


Pierre était choqué mais réussirait à marcher, mais son visage
garderait sans doute les stigmates d’une indicible terreur, tout comme Tristan
garderait des oreilles défaillantes suite au hurlement de Cassidy. Ils
arrivèrent au portail du cimetière mais avant de passer dans le monde des
vivants, le leur à tous les trois, Tristan se tourna vers la nuit :


_Professeur, qu’il y a-t-il ici ?


Valius frissonna de peur, mais répondit au jeune homme :


_C’est le sous-monde, celui ou finissent les âmes sans terres
d’accueil et sans repos, et bien d’autres horreurs encore. Un monde où
cette…chose a dû régner durant une éternité, mais sortons d’ici voulez
vous !


Dernière édition par Herby le Ven 29 Jan 2010 - 10:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le portrait d’Elisabeth Cassidy   Le portrait d’Elisabeth Cassidy EmptyVen 29 Jan 2010 - 10:35

Et ils quittèrent cet endroit sombre et maudit, laissant derrière eux
le corps en flammes de la sorcière.
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MessageSujet: Re: Le portrait d’Elisabeth Cassidy   Le portrait d’Elisabeth Cassidy EmptyVen 29 Jan 2010 - 15:01

Avant tout: fais en sorte que ton texte ne fasse pas que la moitié d'une ligne. Pour ça, clique sur A/A (haut, droite), efface le texte déjà présent et recopie/colle-le à partir de ton fichier Word. Autre solution, le PDF.


Très franchement, c'est pas brillant... La mauvaise ponctuation fait que tes phrases et tes dialogues sont très perfectibles.
"mais voilà" est répété 3 fois au début, ainsi qu'"étrange" un nombre incalculable de fois un peu partout, et "Lafarge" dans le quatrième paragraphe. Y a plein d'autres répétitions comme ça, qui parsèment le texte et le rendent vraiment lourd.
Il y a énormément de fautes de conjugaison, et on dirait que tu veux absolument tout mettre au pluriel. Y a beaucoup de GN sur ce modèle-là: "cette femmes diaboliques" (le cherche pas dans ton texte, je l'ai inventé pour donner un exemple). Accessoirement...
Citation :
Si vous auriez pu voir le cauchemar que j’ai fait il y à deux jours…
Par pitié, derrière "si", on met de l'imparfait!!!
Il y a aussi des fautes typographiques. Le tiret à utiliser pour les dialogues, c'est pas celui-là: _ mais lui: − ou lui: —. Quand on donne des précisions entre tirets (d'ailleurs tu en abuses, rien que dans le premier paragraphe y en a beaucoup, ça alourdit considérablement le tout), on doit utiliser celui-là: − et mettre une espace de chaque côté.
Quand tu racontes l'histoire de Tristan, c'est un poil moins lourd, même si y a quand même pas mal de choses à améliorer.
Tristan n'a pas l'air du tout d'appréhender les nuits qui vont suivre sa première rencontre avec Cassidy, alors qu'il sait qu'elle va revenir le voir, c'est étonnant quand même! D'une manière générale, même s'il est dit qu'il est timide et n'a pas autant de tempérament que le reste de sa famille, je trouve que Tristan manque de consistance.
Les articles de journaux n'y ressemblent pas du tout. En fait au début, je pensais que tu ne faisais que retranscrire brièvement ce qui y était dit, mais apparemment, non.

Sur l'histoire en elle-même, j'ai quand même réussi à aller jusqu'au bout, c'est donc que malgré tous les défauts que j'ai cités, on a envie de connaître la fin. Mais ça me paraît un peu classique. Une femme dans un tableau qui ressort pour tuer des gens... M'enfin j'ai pas une grande culture en la matière, donc bon.


Voilà, donc beaucoup beaucoup de choses à améliorer pour rendre ton histoire "lisible", si je peux dire. Et désolée si j'ai manqué de tact ou parue dure...
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MessageSujet: Re: Le portrait d’Elisabeth Cassidy   Le portrait d’Elisabeth Cassidy EmptyVen 29 Jan 2010 - 15:17

merci pour tes éclaircissement Miss, il est bien clair que j'ai des corrections à apporter sur ce texte. de belles corrections même. Mais merci de m'avoir lu. Le portrait d’Elisabeth Cassidy Icon_biggrin cette critique constructive m'as bien aidé. Le portrait d’Elisabeth Cassidy Icon_smile
par contre que veux-tu dire là ?:

Citation :
Les articles de journaux n'y ressemblent pas du
tout. En fait au début, je pensais que tu ne faisais que retranscrire
brièvement ce qui y était dit, mais apparemment, non.
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MessageSujet: Re: Le portrait d’Elisabeth Cassidy   Le portrait d’Elisabeth Cassidy EmptyVen 29 Jan 2010 - 16:44

C'est bien des articles de journaux, que tu as écrit, quand tu parlais des meurtres? Pas juste des résumés de ce qu'ils disaient? Si c'est le cas, ce que je veux dire, c'est que le style d'écriture va pas du tout (c'est pour ça que je savais pas trop si c'en était ou pas). En fait, le style est le même que dans le reste de la nouvelle, or pour écrire un article de journal, il faut un style bien particulier, ça doit faire très réaliste, faire un peu "tache dans le paysage", si on veut. Bref, qu'on ait l'impression que ça sort d'un véritable journal.

Citation :
Mais merci de m'avoir lu. Le portrait d’Elisabeth Cassidy Icon_biggrin cette critique constructive m'as bien aidé. Le portrait d’Elisabeth Cassidy Icon_smile
De rien Le portrait d’Elisabeth Cassidy Icon_thumleft
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MessageSujet: Re: Le portrait d’Elisabeth Cassidy   Le portrait d’Elisabeth Cassidy EmptySam 30 Jan 2010 - 0:26

Ok, merci de ta précision, n'étant pas journaliste de presse écrite, j'ai eut du mal à rédiger ces sortes d'articles, qui n'en sont pas!
faut que je me familiarise avec le style journalistique. Le portrait d’Elisabeth Cassidy Icon_surprised
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MessageSujet: Re: Le portrait d’Elisabeth Cassidy   Le portrait d’Elisabeth Cassidy EmptyJeu 12 Aoû 2010 - 17:28

Bon, ça ma pris du temps à te lire, car ton texte est bourré de fautes, à tel point que je ne savais plus par moment si c'était toi qui les commettait ou moi qui les imaginait. J'ai relevé celle que j'ai pu et dont je suis sur, pour le reste, je ne peut que te conseiller de faire lire ton texte a quelqu'un ayant des compétences certaines en orthographe et en grammaire.

Voila les fautes :

moi c’est histoires je ne l’ai croyait qu’à moitié à l’époque.
-> moi cette histoire, je ne la croyait...

Que signifiez cette inscription sinistre
-> Que signifie....

venant du palier situé en face du siens.
-> en face du sien

Me Sanchez, la gardienne de l’immeuble
-> emploie plutôt Mlle ou Mme pour Mademoiselle et Madame, car Me signifie Maître et se raporte plutôt à un avocat

Ne recevant toujours aucunes réponses
-> aucune réponse

c’est ce qu’en conclut les médecins légistes
-> c'est ce qu'en conclurent...

On ne trouva aucuns indices
->aucun indice... aucun s'emploie en général au singulier, si tu n'est pas sûr tu peux le remplacer par : pas un seul indice donc bien singulier

Quelques heures après cette sinistres découvertes,
->cette sinistre découverte

demanda à ses invités de marques
-> ses invités de marque...

C’était à la fin d’une pièce où Cassidy avait le rôle principale.
-> rôle principal... un rôle donc masculin

Lachaume paru accuser le coup après avoir raconter son histoire,
->après avoir raconté son histoire... tu peux remplacer le verbe par pris donc c'est un praticipe passé, si tu pouvais remplacer par prendre ça serai à l'infinitif

Tristan couru à toutes vitesses
->couru à toute vitesse. il n'y a qu'une vitesse

mais les secours, en arrivant sur places
-> sur place... il n'y a qu'une place

fut le témoin d’une terrible manifestation de forces obscures, forces qui avaient dû être contenu dans le portrait d’Elisabeth Cassidy.
->dû être contenue... là c'est la malédiction qui est contenue

C’était une voix douce, mais tout droit sortit d’outre-tombe.
->tout droit sortie.

Dix minutes plus tard, la créature disparue par la fenêtre.
-> la créature disparut. c'est un verbe pas un adjectif

cette sorcière jaillir du cadre, comme un verre jaillirait d’un fruit pourri.
-> comme un ver... sans doute une faute d'inattention

Tristan avait donné comme lit d’appoint à Cordier un immense canapé trois places qui trônait dans le salon, non loi du portrait encadré de crânes humains et de fleurs
-> non loin... inattention encore

et son visage changea pour devenir celui d’une femme aux traits parfait.
-> aux traits parfaits... il y a plusieurs traits

_Nous sommes arrivé !
->Nous sommes arrivés... auxillaire être, le participe passé s'accorde avec le sujet

Valius se leva, alla dans un coin de l’ancien atelier, chercha quelques secondes, et tendit un vieux journal jaunit aux deux hommes
->un vieux journal jauni...

Un grand daguerréotype avec un nom anglophone dessous, et ce daguerréotype, mon jeune ami, et chez vous !
->est chez vous

Juste sous le portrait maudit, était gravé ceci : QUI ME REVEIL, EVEIL MA SOIF, QUI EVEIL MA SOIF, EVEIL LES FORCES DES ENFERS.
->QUI ME REVEILLE, EVEILLE MA SOIF, QUI EVEILLE MA SOIF, EVEILLE LES FORCES DES ENFERS

c’était la porte d’un cimetière, ornée de fleurs et de crâne souriant,
->et de crânes souriant... ici aussi il y a plusieurs crânes

j’étais le meilleur dans ce domaine et mon nom résonné et doivent résonner encore dans les couloirs du Vatican
->et mon nom résonnait et doit résonner encore...

Soudain, un ricanement mauvais les fit se retourner tout deux, une ombre les guetter
->les guettait... c'est l'ombre qui

Tristan avait les jambes en coton, il du se laisser tomber sur le sol,
-> il dû... tu l'a bien orthographié au dessus

Peut être que derrière cette apparence sexy de femme aux cheveux roux se cacher quelque chose de terrible, d’effroyable.
->se cachait

Elle arriva à son niveaux, et lui fit un sourire de séduction
-> à son niveau

A ce moment, il entendit le professeur réciter une prière alors que la créature lui labourer le corps de ses griffes, et lui déchirer ses vêtements.
Cassidy avait le visage décomposée
->lui labourait... et lui déchirait ... décomposé car c'est un visage

Tristan vit qu’il resté une dernière fiole
->Tristan vit qu'il restait une dernière fiole

Je ne saurais trop que te conseiller de jeter un oeuil à l'emploi des temps.
Bon voila pour ce qui concerne les fautes d'orthographe et de grammaire.


J'ai aussi relevé quelques phrases étranges ou avec de grosses ficelles :

Une immense actrice de, théâtre, très célèbre durant les années 1800 et 1880…
-> connue de 1800 à 1880 cela fait 80 ans de carrière, sacrée longévité, en tout cas si c'était vrai elle ne serait certainement plus si jeune et si sexy

Un silence anormal planait au dessus d’eux.
- Qui l’y à t-il professeur ? Demanda Cordier.
- Ce silence est étrange, trop lourd et trop pesant pour être normal, il s’est passé quelque chose ici !
- Des forces occultes sont à l’œuvre ici !
->Je trouve un peu gros que Valius se rende compte que des forces occultes sont à l'oeuvre juste en écoutant le silence devant l'immeuble, enfin c'est ton texte c'est toi qui décide.


Voila, pour finir, je dirai que ton histoire est intéressante, bien construite et même assez consistante (11 518 mots). De même je trouve tes personnages intéressants et que leurs noms leur collent assez bien.

En bref, je me suis bien amusé à te lire, malgré de nombreuses fautes, mais bon je pense que la plupart sont dues à l'absence de réelle relecture, enfin peut être que tu n'y arrive pas avec l'orthographe dans ce cas il n'y a pas de honte à se faire aider, surtout si tu veux par la suite faire publier ton histoire !
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