Les mouvements de l'eau

Sans doute relancé par Pikachu, j'ai écris cette histoire d'une dizaine de pages. Je risque le flop avec celle-ci, car je suis conscients d'aller assez loin dans des domaines que je n'étudie pas encore (psychologie, sociologie, philosophie...).
Normalement, les fautes ont été corrigées après une lecture de la part d'un adulte (ma maman !), donc c'est sensé être un texte livré avec un peu moins de fautes que d'habitude.
D'après mes premières critiques, elle est à conseiller à ceux qui aiment la complexité dans les histoires. Cet avis étant dit, vous faites ce que vous voulez ! Plus j'ai de lecture, plus je suis content aussi !! Lol

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On peut alors supposer que l’on est entre six heures et six heures et demie car l’atmosphère, bien que claire, paraît immerger des dernières pénombres.
->tu veux certainement dire émmerger, mais même ainsi l'image est ardue

Solfin cherche à retracer son parcours d’avant qu’il ne s’endorme.
->Solfin cherche à retracer le parcours d'avant son sommeil. est plus correct

Solfin dévisage lentement les trois seuls emplacements occupés par la voiture de la femme de ménage, celle du gardien, et celle de lui-même.
->celle du gardien et la sienne.

pas un oiseau ne vol.
-> ne vole

Il faut s’imager sa ville encore bleuté par la nuit,
->Il faut s'imaginer sa ville encore bleutée...

Pendant son temps en éveille, Solfin réfléchit encore.
->en éveil

Que lui serait-il arrivé, si elle n’avait pas eu la force mentale pour embarquer sur un bateau, et naviguer droit sur l’Europe ?
->c'est un peu facile, sait-elle conduire un bateau ou l'a-t-elle fait à la rame ?


Cette histoire prouve une nouvelle fois que tu as de bonnes idées, mais que tu peines à les utiliser.

Ce que je veux dire par là, c'est que l'idée de prendre la place du créateur et de placer deux personnes succeptibles de s'aimer en position de se découvrir est une bonne idée, mais que concrètement lors de l'application, tu t'égares un peu dans la dissertation sur les sentiments éprouvés par tes héros, ce qui donne de grands paragraphes d'exposition où l'on se perd un peu.

A mon avis tu gagnerais en efficacité à penser moins aux sentiments de tes personnages et à te concentrer plus sur l'histoire que tu racontes.

Waow ! Merci de cette lecture, quasi-immédiate après l'envoi de mon post, Pikachu !...

Ces derniers temps les "histoires" que je trouve les plus intéressantes m'ennuient souvent pendant que je les écris. J'ai une dizaine de semi-nouvelles que je ne terminerai probablement jamais ainsi.
Avec cette part de "dissertation", j'arrive a rallonger et a terminer mes histoires, apparemment. Je pense voir assez clairement ce que tu entends par mes "dissertations", même si je n'en ai jamais fais en cours. Cela m'a été sans doute influencé par le "Si c'est un homme" de Primo Levi ; ainsi que "La Peste" d'Albert Camus que je termine de lire...

Disons qu'en plus d'une histoire, je cherchais à faire une analyse des sentiments ; ce but est totalement volontaire, et j'ai pensé que cela se faisait et était accepté. Je ne pense pas m'être trompé, mais alors dans ce cas, peux-tu me préciser où se trouve mon erreur, dans ces "dissertations" ? Cette forme de récit m'intéresse vraiment, et j'aimerais bien la maîtriser.

Au plaisir, Pikachu !

Salut.
Ce qui me gène, c'est la façon d'écrire. Utiliser le présent et répéter sans cesse Solfin fait çi ou Solfin fait ça est assez lourd. J'ai l'impression d'entendre parler la caricature d'Alain Delon dans les guignols.
Tu vas peut-être trop loin dans l'analyse psy. Tu le dis toi-même, tu t'ennuie en écrivant. Içi, on fait un effort pour lire, n'importe qui d'autre lira les premières lignes et passera à autre chose. Tu devrais essayer de montrer ton héros plus dans l'action, ses actes définiront sa personnalité. Un excellent bouquin qui traite justement de l'isolement, d'être seul au monde quand le monde est mort est "la route", de Cormac Mc Carthy. dans ce bouquin, il ne se passe rien, mais pourtant, on ne décroche pas des personnages parce qu'ils bougent. Solfin bouge aussi, mais tu dévoiles peut-être un peu trop ce qu'il pense, devrait penser, et finalement, on ne ressent pas assez tout d'abord son désarroi en comprenant qu'il est seul, puis sa solitude, et puis enfin la force de son amour pour Jessica. C'est les 3 sentiments principaux, donc trois ambiances, qui tiennent ton histoire debout, et c'est un peu maigre.

Sinon, c'est prometteur. A ton âge, j'étais pas aussi bon. Tu as inventé une histoire originale, je n'ai pas réussi à deviner la fin, et ça c'est bon signe.
Pas mal !

Ah, au fait, ton gars ne sera pas condamné à bouffer des bonbons et de l'eau. Les supermarchés regorgent de boites de conserve, de riz, de pâtes, de biscuits, toutes choses qui restent comestibles pendant des années...

Bonjour !

Oui, j'ai supposé qu'il y avait d'autres choses que de l'eau et des bonbons, mais j'ai eu la flemme d'aller vérifier dans mon frigo... Je devais bien m'attendre à ta remarque.

J'ai vu l'adaptation cinématographique de "La route" et j'ai trouvé que c'était plat et qu'il ne se passait rien de vraiment fort, car l'idée était -tout au moins, dans le film- d'observer la longue, très longue, agonie du père et des derniers survivants. Mais je suis très conscients qu'on ne peut pas juger un roman sur un film qui le reprend. En général les romans sont bien meilleurs, et j'espère que c'est le cas de celui-ci.

Ne pas répéter sans cesse "Solfin" c'est une épreuve aussi lorsqu'on écrit une nouvelle à la 3e personne. Le nombre de fois où "Harry" est énoncé dans les vieux romans d'Harry Potter que je lisais au collège témoigne de cet effet répétitif que je croyais pourtant accepté. J'ai essayé de faire attention à le répéter le moins possible, mais c'était pas suffisant apparemment. Je creuserai ça.

Je me suis mal exprimé dans mon commentaire précédent : c'est justement en écrivant ce type d'histoire que je ne m'ennuie plus. Ensuite, il est vrai qu'on peut résumer mon histoire en 1 page ou 2 avec les actions physiques qui s'y produisent, mais je pensais qu'écouter le silence, s'imaginer un cauchemar, ressentir le vent, ressentir l'oppression d'une ville, la possibilité d'être fou, les regrets du passé, le mouvement de la mer, et enfin, l'amour, étaient des choses que je ne pourrais pas concrétiser par de réelles actions. Juste par les réflexions que je donne. Si je fais fausse route, je chercherai le moyen de contourner cela.

Enfin, merci pour tous tes encouragements, et content que tu n'aies pas réussi à découvrir la fin ! Lol. A bientôt !

Re.
L'interêt de La route, c'est justement qu'il ne se passe rien, c'est justement d'assister à l'agonie dans un monde mort où il n'y a plus aucun espoir. Le roman est très spécial, et c'est de la littérature au sens intello du terme, quelque chose où chaque mot est choisi précisément. Le plus important, c'est l'ambiance. La solitude que tu veux décrire, c'est la même. Ou presque.
Ensuite, tu sais, s'il n'y a qu'un protagoniste dans ton histoire, une fois que tu as annoncé son nom au début, tu peux tout a fait dire seulement Il par la suite. Tu n'es même pas obligé de le nommer, il est seul, c'est le dernier. Pourquoi se raccrocherait-il à son nom, puisqu'il n'y a plus personne pour le distinguer des autres par son nom ?

Là où j'ai eu du mal avec ton histoire time2reload, c'est dans le fait que je n'arrive pas à m'identifier vraiment au personnage. Par moment, je lisais mais je ne savais plus vraiment ce que je lisais. Mais bon c'est peut-être que j'ai aussi un problème avec les histoires trop intellectualisées, trop spirituelles et pas assez bassement matérialiste...

Je vois ce dont tu parles, Pikachu. Je redoutais cet effet précisément, c'est pourquoi j'ai voulu avertir de l'aspect "complexe"... J'ai bien peur que si quelque chose est réussi dans ma nouvelle, il faille le chercher durement au lieu de se contenter de le lire.

Aussi, ce roman de "La Route" devra faire parti de mes lectures dans quelques temps, si j'ai le courage de le chercher entre mes heures de cours. Personnellement je déconseille le film, mais je ne peux pas me prononcer sur roman. Enfin, utiliser "Il" pour parler de Solfin, comme tu le suggères, Didier, aurait donné une image un peu trop "unique" de lui, en tout cas, je l'aurai ressenti comme ça. Ce n'était pas dans mes objectifs...

Dans tous les cas, merci pour vos précisions à tous les deux ! Cela me sert beaucoup