Mathilde et le visage blanc

Sujet: Mathilde et le visage blanc Ven 23 Jan 2009 - 1:31

MATHILDE ET LE VISAGE BLANC

Un brouillard épais habille ce cimetière égaré sur une terre oublié de tous, les tombes sont rongées par les années d’oublis, elles sont devenues en majeur partie anonymes… Le portail enclavé par les ronces prouve que l’endroit est dans un coma céleste. Le corbeau est toujours là, gardien de la paix sur cette terre de recueil, il à l’œil averti, d’un noir perçant… il trône sur la crypte du baron Van Ershad, dernier garant du cimetière, dernier mécénat du lieu.

Les sapins sombres entourent le petit hameau de sépulture. Un chemin au milieu des arbres mène à la demeure Van Ershad, un château du XVI ième siècle désormais déserté ou presque par la vie… Seuls les corbeaux ambiants se sont conviés à l’intérieur… Les fenêtres du château sont pour la plupart en éclats, les volets battant, altérés par le temps et l’humidité, le toit défraichi…effondré par endroit.

Le lieu est clairsemé de craquelures imposantes qui prônent son besoin de rédemption, celui-ci est plongé dans une atmosphère de quiétude majestueuse et intemporelle malgré les altérations d’une horloge arrêtée depuis 15 ans. En cette endroit et aujourd’hui prisonnière pour l’éternité de mon destin funeste, je prends le temps d’écrire, de narrer mon histoire, de vous plonger dans la turpitude de ma vie, d’une âme en errance, par la diction…

Eve te souviens-tu de la complicité qui nous aiguillait aux abords du château ? Nous deux petites filles, nous rêvions d’un monde extérieur empreint de liberté, d’une vie faite de rires et de connivence… Notre père le baron disait nous protéger du monde des maudits, ses idées arrêtées nous rendaient prisonnières…

Te souviens-tu Eve de notre histoire ? De nos deux corps, découverts dans le gilet, enveloppés dans les bras de notre mère, morte indignement sur les escaliers de cette chapelle, foudroyée par le froid d’un hiver de décembre 1944 qui me hante ?… Bien sure nous n’avons pas de souvenirs, nous étions trop petites, à peine un jour, ce fut un vrai miracle de survivre aux conditions hivernale qui coutèrent la vie à bien des personnes du diocèse, prenons ca comme une chance ma sœur.

Le baron passa par là et nous tendis la main, son influence nous à évité l’orphelinat de St Cire comme il le disait, nous échappions aux sœurs obstinées par la cause de dieu, à la vie de fortune…

Notre destin trouva l’évasion par les cartes aux visages, méditation ésotérique qui aspira nos forces durant ces années folles, Madame Liski « la bonne à tout faire » nous à offert cet héritage comme seul testament. Le soir, au couché, celle-ci nous inculquait cet art d’immersion. N’est ce pas ma belle ? Ainsi le royaume de l’étrange s’est ouvert à nous…

Sujet: Re: Mathilde et le visage blanc Ven 23 Jan 2009 - 1:32

Te souviens-tu du baron nous enseignant français et mathématique dans le salon, devant la cheminée qui surplombait la pièce vaste et sombre, sur cette table de merisier immense, nos petons ne touchaient pas le tapis rouge emprunt du blason familiale représentant, en couture dorée, la corneille couronnée, symbole des Van Ershad.

Quand venait le soir, nous mangions tous les trois sur cette même table dans un silence de plomb. Le baron parlait peu, trop peu, ses pressentis sur la vie, la façon de faire resteront un mystère pour l’éternité, tout comme le silence de ma vie.

Le couché était notre résurrection, les caresses de Madame Liski, ses baisers, notre immersion dans l’univers des visages… Pour toi qui liras peut être la lettre en l’absence de ma sœur aimée, voici quelques mots sur la science qui permet à nos âmes de plonger dans les entrailles de chacun.

La formule projette des cartes issues de la famille aux six visages, choisies après une longue méditation, le choix est guidé par le voyage intérieur au cœur de l’âme, dans la terminaison de l’hypophyse tu pourras voir le futur de chacun… La couleur projetée à l’endroit même est le destin imminent, pour atteindre cette phase, tu dois connaitre l’essoufflement soutenu, le sentiment critique, l’offrande d’une partie de soi, la sensation du non retour, tu offre une partie de toi pour connaitre le destin de ton prochain.

Voici le reflet des six cartes pour mieux comprendre notre histoire :

Le visage bleu de la naissance est le symbole du pouvoir et de la création de soi, le visage gris de la miséricorde symbole de la dépression et de la régression en soi, le visage vert de la certitude symbole de la réussite et du bien être intérieur, le visage blanc du damné symbole du fracas et de l’emprisonnement de son âme, le visage rouge de la réparation symbole de la renaissance de l’âme et de la paix intérieure et enfin le visage noir de la finalité symbole de la mort imminente.

Une grosse partie de notre temps était consacrée aux cartes, celle que nous appelions donc, les cartes aux six visages… prophétie du destin, art périlleux pouvant déboucher sur la psychose pour celui qui n’a pas les épaules assez solides pour encaisser la lecture de son destin possiblement damné.

Toute deux, nous faisions notre expérience sur l’autre, je me souviens de notre première pratique… Dans la grange, Madame Liski était parti pour la phase terminale de sa longue maladie courant mars, je revois son visage véritable adieu sans les mots, elle avait transmis le flambeau amer.

Nous n’avions conscience du risque encouru, de déceler l’image de nos destinées maudites.
Le face à face de nos cartes hanta nos esprits jusqu’à la tragédie d’aout 1959 où je disparus blessé au plus profond de mon âme, où je te laissait seule, ton sourire, ta bouche exquise, ta parole par le regard, tes yeux sombres qui authentifiaient l’empreinte du mystère qui

Sujet: Re: Mathilde et le visage blanc Ven 23 Jan 2009 - 1:33

émanait de toi me manque et me donne un espoir, une quête à ma vie, celle de te retrouver vite au bout du chemin. Ces quinze années d’isolement, ont plongées nos esprits dans un lac froid et paralysant…

Un soir d’octobre le visage blanc a posé son regard sur ma vie, tu l’as vu en moi, il a posté les loups sur mon passage, ils m’ont déchirés le lendemain de mes quinze ans près du ruisseau à l’arrière terrain du château, les hommes ont vu juste, moi la fille adoptive du baron Van Ershad disparu le 16 septembre 1959, entourée de loups sanguinaires… Je sentis le parfum de cette mort barbare, les crocs acérés dans ma chair, vu mon sang ruisseler vers l’eau, leurs yeux obstinés, le corbeau prendre son envol derrière la meute comme pour prévenir, de mon arrivée, le ciel ténébreux.

Beaucoup de gens du diocèse ont criaient à la magie noire, le baron fut accusé de sorcellerie, j’ai eu beaucoup de peines, la carte entre mes doigts, celle du visage blanc était l’appel, le bout du chemin même si c’est dure à admettre, j’ai serré la carte avant mon dernier souffle, j’ai pensé à elle une dernière fois avant de périr. La caresse de tes mains me manque, ma douce et tendre… Si elle savait la miséricorde qui siège en moi, depuis que je suis loin de toi, oh si tu savais…

Je ne suis pas seule ici, l’étrange corneille m’a rejoint, je n’ai pas d’explication à cela ma belle, elle à toujours posé son regard attendri sur nous, malgré les attaques de corbeaux et le baron qui n’admettait pas sa proximité avec nous…notre attachement indirect né de cette situation insolite et étrange.

Elle est intimement liée à nous, elle à l’œil sur nous… après avoir péri gelée sur la fenêtre de notre chambre, dans l’attente qu’on lui ouvre, sans la voir… son âme est venue se poser sur mon épaule, elle ne nous en veut pas, elle se repose pour l’éternité. Tu as vu le visage blanc dans mes entrailles… Nous avions choisi de fuir cette vision diabolique en la chassant tant bien que mal de notre conscient, elle avait prédit l’emprisonnement de mon âme… ma damnation.

Aujourd’hui, je ne suis qu’un spectre en errance au cœur du château, un fantôme dans l’oubli, qui hante les lieux dans la solitude la plus totale, tu me manques, j’ai tout senti de ta vie, un enfant ? des amis ? une vie accomplie en somme, non ?... loin de notre enfance. J’étais là pour l’enterrement du baron, j’étais là aussi lorsque son diabète l’emporta…un soir de mars dans la solitude au château.

Contrairement à toi je n’ais rien voulu dire et ne dirais rien, il est quelquefois préférable de ne rien savoir, oh oui ne rien connaitre… ce mystère est le seul qui me fais sourire.

A toi EVE… fais pénétrer ces mots… qu’ils inondent ta conscience…

A vous…si vous voyez ma sœur, dite lui qu’elle me manque… c’est très important.
MATHILDE Le 17 décembre 1974

Sujet: Re: Mathilde et le visage blanc Ven 23 Jan 2009 - 1:34

Voilà, j'èspere qu'il ne reste pas trop de fautes

Sujet: Re: Mathilde et le visage blanc Ven 23 Jan 2009 - 1:37

N'hesitez pas à laisser vos critiques

Sujet: Re: Mathilde et le visage blanc Ven 23 Jan 2009 - 9:55

Je lirai ça, mais ce serait cool si tu venais un peu nous parler de toi dans la section "Présentez-vous". Smile

Sujet: Re: Mathilde et le visage blanc Mar 27 Jan 2009 - 8:34

Juste en survolant : c'est quand même plein de fautes.
Ça ne m'encourage pas à lire plus sérieusement.
A bon entendeur...

Sujet: Re: Mathilde et le visage blanc Mar 27 Jan 2009 - 11:54

TiCi a écrit:: Juste en survolant : c'est quand même plein de fautes.
Ça ne m'encourage pas à lire plus sérieusement.
A bon entendeur...

j'ai corrigé pas mal de fautes, désolé...

Sujet: Re: Mathilde et le visage blanc Mar 27 Jan 2009 - 12:37

florentb.manquat a écrit:: j'ai corrigé pas mal de fautes, désolé...

C'est bien, mais il y a encore du travail.
Toujours rien qu'en survolant :
> Nous n’avions conscience du risque encourue
"risque" est masculin !

Pour être honnête Florent, je n'ai pas vraiment accroché sur ce texte.
Déjà, même avec des correction, il reste bcp de fautes (de conjugaisons et/ou d'accord pour la plupart) et ce n'est pas très agréable à lire. Ensuite, tes phrases sont souvent très longues et même si le vocabulaire est riche et bien choisi - tout comme les tournures - ça fait un peu trop.
C'est limite indigeste, par moments Neutral

Et c'est bien dommage, car effectivement, tu as une belle plume, dotée d'une certaine profondeur et d'une poésie (un brin lugubre) qui donne vie à de très jolies images. Sans ces problèmes d'accords et de lourdeurs, ce serait un réel plaisir, malgré qques tournures un peu alambiquées.

Le principal défaut que j'ai trouvé à cette histoire... c'est qu'elle est étrangement contée, les repères temporels sont flous, on peine un peu à saisir ce qui arrive et avant qu'on ai pu vraiment poser le doigt dessus, on est arrivé à la fin Shocked

Ca devient plus évident après une petite relecture, mais je trouve quand même que tu devrais faire un petit effort pour mieux "centrer" ton intrigue, si tu vois ce que je veux dire...
Petit détail : un "fantôme" (si j'ai bien compris) qui laisse une note écrite et datée? Moui, pourquoi pas, mais moi j'ai trouvé ça un peu étrange.

En résumé, ce que je retiens de cette nouvelle : un énorme potentiel, qui ne demande qu'à être pleinement exploité, en travaillant un peu sur le forme - appliques-toi sur les relectures - et en rendant ton intrigue plus claire, sans broder autour.
Quand tu auras réussi à gommer ces imperfections, je pense que tu feras de très bonnes choses, Florent Wink

Au plaisir de te relire !

Merci beaucoup pour cette critique constructive, je suis d'accord avec toi et vais travailler pour essayer de gommer ces imperfections.

Smile

Citation :: Un brouillard épais habille ce cimetière égaré sur une terre oubliée de tous, les tombes sont rongées par les années d’oublis, elles sont devenues en majeure partie anonymes… Le portail enclavé par les ronces prouve que l’endroit est dans un coma céleste. Le corbeau est toujours là, gardien de la paix sur cette terre de reccueil, il a l’œil averti, d’un noir perçant… il trône sur la crypte du baron Van Ershad, dernier garant du cimetière, dernier mécénat du lieu.

Citation :: Les sapins sombres entourent le petit hameau de sépulture. Un chemin au milieu des arbres mène à la demeure Van Ershad, un château du XVI ième siècle désormais déserté ou presque par la vie… Seuls les corbeaux ambiants se sont conviés à l’intérieur… Les fenêtres du château sont pour la plupart en éclats, les volets battants, altérés par le temps et l’humidité, le toit défraichi…effondré par endroit.

Citation :: Le lieu est clairsemé de craquelures imposantes qui prônent son besoin de rédemption, celui-ci est plongé dans une atmosphère de quiétude majestueuse et intemporelle malgré les altérations d’une horloge arrêtée depuis 15 ans. En cette (cet) endroit et aujourd’hui prisonnière pour l’éternité de mon destin funeste, je prends le temps d’écrire, de narrer mon histoire, de vous plonger dans la turpitude de ma vie, d’une âme en errance, par la diction…

Citation :: Eve te souviens-tu de la complicité qui nous aiguillait aux abords du château ? Nous deux petites filles, nous rêvions d’un monde extérieur empreint de liberté, d’une vie faite de rires et de connivence… Notre père le baron disait nous protéger du monde des maudits, ses idées arrêtées nous rendaient prisonnières…

Citation :: Te souviens-tu Eve de notre histoire ? De nos deux corps, découverts dans le gilet, enveloppés dans les bras de notre mère, morte indignement sur les escaliers de cette chapelle, foudroyée par le froid d’un hiver de décembre 1944 qui me hante ?… Bien sure (sûr) nous n’avons pas de souvenirs, nous étions trop petites, à peine un jour, ce fut un vrai miracle de survivre aux conditions hivernales qui coutèrent la vie à bien des personnes du diocèse, prenons ça comme une chance ma sœur.

Citation :: Le baron passa par là et nous tendis (tendit) la main, son influence nous a évité l’orphelinat de St Cire comme il le disait, nous échappions aux sœurs obstinées par la cause de dieu, à la vie de fortune…

Citation :: Notre destin trouva l’évasion par les cartes aux visages, méditation ésotérique qui aspira nos forces durant ces années folles, Madame Liski « la bonne à tout faire » nous a offert cet héritage comme seul testament. Le soir, au coucher, celle-ci nous inculquait cet art d’immersion. N’est ce pas ma belle ? Ainsi le royaume de l’étrange s’est ouvert à nous…

J'ai juste corrigé la première partie, mais le reste est à l'avenant.
Autrement, je suis d'accord avec le commentaire takien qui a bien résumé tout ça.

» Ce visage que moi seul ai vu